Chapitre 7 Chapitre 7

POV DE ANNA

Le lendemain, je marchai jusqu'au sous-sol où se trouvait la cafétéria et j'entendis un bruit provenant du coin où était situé le grand écran de télévision.

"Hé! Regardez! Ce jeune homme a une allure si séduisante!" s'exclama une femme portant une plaque signalétique indiquant "Martha" en pointant du doigt l'écran.

Je ne pus m'empêcher d'être intéressée, alors je me rapprochai et regardai à l'intérieur pour voir à qui elle faisait référence. Lorsque je vis Harold et Louisa souriant largement à la caméra sur l'écran, mes yeux s'élargirent considérablement. À cet instant précis, une meute de journalistes et de micros convergeaient vers les individus dans le but de leur faire passer une interview.

"Monsieur Renard, la fille de la famille Schmitt a exprimé son intérêt à vous fiancer; pensez-vous sérieusement accepter sa proposition?" Un homme d'âge moyen s'approcha d'Harold.

L'homme stupéfiant maintenait une posture droite tout en exsudant une aura d'une noblesse indéniable, ce qui incita les journalistes à retenir leur souffle en attendant sa réponse.

Louisa mordit nerveusement sa lèvre inférieure et lança des regards tremblants à l'homme assis à côté d'elle. Soudain, l'homme qui avait agi avec indifférence fendit ses lèvres, attrapa la main de la fille à côté de lui, et rit.

"Moi, Harold Renard, vais me fiancer avec la fille de Victor Schmitt, Louisa ." Il annonça et en un instant, d'innombrables lumières clignotaient constamment.

Lorsque Louisa soudainement se couvrit la bouche d'étonnement et se mit à pleurer, je levai les yeux au ciel devant sa réaction. Si je n'avais pas accepté de donner ma virginité à ton petit ami, il ne t'aurait jamais demandé en mariage.

Dans la seconde qui suivit, une annonce pop-up se manifesta à l'écran.

"Les fiançailles entre Harold Renard et Louisa Schmitt auront lieu à la date convenue."

"Le célibataire le plus convoité, qui est également le PDG de Renard Corporation, n'est maintenant plus sur le marché!"

"Oh mon Dieu!" Martha poussa un cri et frappa dans ses mains avec excitation, sans jamais détacher son regard de l'énorme écran de télévision. "Ils sont vraiment l'incarnation d'un couple parfait! Harold est un homme plutôt séduisant, et elle est aussi éblouissante que moi!"

..................************.......................

POV D'HAROLD

Après la conférence de presse tenue par la famille Schmitt, je suis immédiatement retourné à mon bureau pour continuer à travailler, et j'ai emmené Louisa avec moi. Je ne pouvais m'empêcher de sourire alors que je la convainquais de me rejoindre sur le canapé.

" As-tu assez dormi ? " Depuis que j'ai annoncé notre engagement, j'ai remarqué que le sourire qui illuminait son visage ne s'effaçait pas. Je l'ai attirée plus près et j'ai déposé un doux baiser sur son front, et elle a réagi en me donnant un baiser furtif sur les lèvres.

Quand je repensais au moment où elle a finalement admis qu'elle m'aime, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Elle prétendait que la première fois qu'elle m'a vu, elle n'avait que dix ans et elle était déjà follement amoureuse de moi. J'étais son premier en tout, et je suis sûr que je serai son dernier une fois que nous serons mariés car je ne peux pas attendre d'être avec elle pour toujours.

" Pas même proche... " Sa voix céleste m'a sorti de ma rêverie et m'a fait repenser aux événements de la veille. Mon corps a commencé à avoir mal à force de la désirer intensément, et rien qu'à y penser cela a provoqué un frémissement dans mon pantalon.

Alors que je passais légèrement mes doigts sur ses joues, je ne pus m'empêcher de gémir. "Il n'y a pas besoin pour toi de t'inquiéter de la planification de la fête d'engagement. Tu ne devrais te soucier de rien d'autre que de tes études, d'accord ?"

"D'accord..." Elle hocha timidement la tête. L'expression dans ses yeux transmettait de l'admiration de façon très marquée. Lorsque j'ai concentré mon attention sur son visage sublime, la sensation d'excitation sexuelle est revenue.

Bien qu'il fasse très froid dehors et qu'il neige légèrement, la pièce dans laquelle nous nous trouvions avait une ambiance vraiment sensuelle qui s'intensifiait peu à peu.

Je pouvais voir à son regard qu'elle anticipait mon prochain geste, et je ne pouvais m'empêcher de rire lorsqu'elle rougissait à cause de ce que je faisais.

"Louisa..." je murmurais à son oreille, et dès que ses yeux se fermèrent, je m'approchais pour un baiser sur ses lèvres. Cependant, j'avais envie de la sentir à nouveau car ce parfum me manquait tant, mes lèvres se sont donc posées sur ses cheveux, les reniflant. Je fronçai les sourcils et me demandai pourquoi l'arôme de la fraise et de la vanille, auquel j'étais irrémédiablement accro, ne persistait pas dans mes narines. Elle sentait légèrement le parfum.

" Harold... qu'est-ce qui ne va pas ? " Elle ouvrit les yeux, et quand elle le fit, elle me regarda avec une expression perplexe sur son visage, se demandant pourquoi j'avais arrêté.

" Peux-tu me dire de quel genre de parfum il s'agit ? "

"Désolée...?" Elle fut stupéfaite pendant une seconde, puis elle reprit ses esprits, leva son poignet et le porta à son nez pour le sentir. "Oh... C'est le parfum Chanel le plus cher que j'ai acheté il y a une semaine. Q-qu'est-ce qui ne va pas ? "

Cette odeur... Elle sentait si bon... Mais maintenant...

J'ai soulevé ma main pour écarter ses cheveux mais je me suis figé quand je n'ai rien vu. Son cou était très propre et beau comme un cygne. Cette nuit-là, j'ai vu une petite marque rouge en forme de papillon sur son cou, mais maintenant elle a disparu. J'étais très sûr qu'elle était là car j'ai léché et embrassé cette partie de son cou de nombreuses fois.

"As-tu des tatouages sur ton corps?" J'ai encore demandé, mais à mon grand désarroi, elle continuait à secouer la tête.

"Je ne peux pas me faire tatouer n'importe où sur mon corps car mon père ne me le permettra pas..." répliqua Louisa en se rapprochant pour tenter de m'embrasser encore une fois, mais cette fois-ci je me suis retiré pour éviter ses lèvres. "Hé, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?"

"Il se fait tard, Louisa...," j'ai poussé un soupir pendant que je redressais mon costume et me levais du canapé pour marcher vers la fenêtre vitrée. "Je vais appeler le chauffeur pour qu'il te ramème chez toi."

"Harold, qu'est-ce qui ne va pas ?" Elle s'interrogea tout en me rejoignant et en me faisant un câlin par derrière. "Je changerai de parfum si tu n'aimes pas le mien."

Non... Je veux ton odeur naturelle. Cette odeur de vanille et de fraise que je peux même sentir dans mes rêves.

"Rien ne va pas, Louisa...", je me tournais vers elle avec un petit sourire sur mon visage. "Tu dois encore assister à des cours demain. Rentre chez toi et repose-toi, d'accord ?"

Elle a montré son désapprobation en pinçant les lèvres et en affichant une déception évidente, puis elle a souri et acquiescé. "D'accord... Mais ne vas-tu pas me reconduire chez moi ?"

"Je suis désolé..." J'ai caressé ses épaules de mes mains. "Il me reste encore beaucoup de documents à examiner et à signer ici."

"D'accord..." Elle laissa échapper un long soupir de frustration avant de se retourner sur les talons et de s'en aller, les sourcils froncés.

Je me suis rapidement assis dans mon fauteuil pivotant et j'ai commencé à me masser les tempes dès que la porte s'est fermée derrière elle. Qu'est-ce qui se passe ici ? Peut-être qu'il n'y a aucune marque sur elle, mais j'étais certain qu'elle était là. Je lui en ai même parlé.

"Je n'avais aucune idée que tu avais un tatouage jusqu'à aujourd'hui..." J'ai murmuré à son oreille en enfouissant mon visage dans sa crinière.

"Ce n'est pas un tatouage, c'est une marque de naissance." a-t-elle répondu, mais je l'ai interrompue en embrassant ses lèvres belles et invitantes.

Je me suis brusquement levé de mon siège et ai allumé une cigarette. J'ai ouvert la fenêtre pour constater que la chute de neige s'était arrêtée.

J'ai plissé les yeux, pris une grande respiration et entrouvert légèrement mes lèvres, relâchant un mince nuage de fumée dans l'air. Qu'est-ce qui se passe avec moi ? Est-ce que j'imagine des choses ?

J'étais si frustré que j'ai arraché le bouton de mon col avec mon doigt avant de jeter le mégot de cigarette par la fenêtre. Il est possible que j'étais tellement préoccupé par le travail ce jour-là que j'ai entendu des choses dans ma tête.

Lorsque j'ai entendu frapper à ma porte, I'ai crié "entrez" avant que la personne derrière la porte ne l'ouvre. Jules, mon secrétaire, est entré avec des papiers dans les mains.

Alors qu'il déposait les documents sur mon bureau, il m'a informé : "Mademoiselle Schmitt a quitté le bâtiment, Monsieur... et je voulais juste vous rappeler que nous avons rendez-vous avec un client demain à dix heures du matin."

J'ai fait un signe de tête rapide puis je me suis retourné sur mon fauteuil avant de commencer à examiner les documents. "Dis-lui que nous devrions nous rencontrer dans le café qui est commodément situé près de son immeuble."

"Non." murmura-t-il en me faisant le regarder. "Il veut te rencontrer à l'hôpital Angelwood. Sa fille y a été admise et il dit qu'il ne peut pas la laisser seule."

"D'accord..." j'ai marmonné avant de le congédier d'un geste de la main, ressentant le besoin d'être seul.