Chapitre 7 Chapitre 7 TUTEUR

Point de vue de TYLER

Un p*tain de F est écrit en rouge sur le haut de ma copie de maths. Je gémis intérieurement et fixe du regard M. Clark, mon professeur. Il n'a pas du tout l'air impressionné.

Je n'ai jamais eu de problème avec M. Clark. En fait, c'est l'un des plus gentils professeurs de l'école. Cependant, je trouve que parfois, il fait semblant d'être un enseignant de maternelle plutôt qu'un professeur de lycée. Il pense que nous aimerions nous regarder colorier des images de nombres ou que nous aimerions le jeu de questions-réponses où l'on lance une balle dans la classe, utilisant même son long bâton en bois pour s'en prendre aux élèves. Mon Dieu !

Néanmoins, il est meilleur que la plupart des enseignants de l'école.

"Je ne sais pas quoi dire, Tyler", dit-il avec les sourcils profondément froncés. Ses lunettes faillissent tomber parce qu'il a un nez retroussé. J'ai toujours voulu lui suggérer de porter des lentilles, mais c'est sa vie. "C'est le troisième échec d'affilée. Y a-t-il un problème ?" Seulement que je suis nul en maths, mais c'est déjà évident.

"J'essaie de faire de mon mieux." C'est un mensonge. Je n'essaie pas. La mathématique est une de ces matières qu'on aime ou qu'on déteste, et moi, je déteste ça. "Mais vous savez que j'ai été retenu par mon entraînement de football. On se prépare pour notre grand match contre les..."

"Ce n'est pas une excuse !" Mr. Clark s'emporte. "Et essayer n'a pas l'air de convenir." Il soupire et croise ses bras sur sa poitrine. "Et je n'ai pas reçu de devoirs de ta part la semaine dernière non plus ! Quelle est ton excuse déjà pour ça ?" Merde, on avait des devoirs ? Ça, c'est sûrement dû au fait que Maxine et moi sortons ensemble et que nous faisions la fête.

Pour être honnête, les devoirs sont un gâchis total parce que tout le monde se contente de googler les réponses de toute façon.

"Je suis désolé, Monsieur, c'est juste que le football..."

"Tes études sont-elles devenues sans importance ?" C'est dur ça. "Ou bien, tu es si occupé avec ta petite amie que tu n'as pas trouvé le temps d'étudier." Il soupire et se perche sur le dessus de son bureau en face de moi. "Écoute, Tyler. Je sais que cette année a été difficile avec les candidatures à l'université et tout le reste, mais j'ai besoin que tu te concentres quand même sur ton travail. Je sais que j'ai été indulgent ces dernières années, mais cette année est celle où tu dois vraiment améliorer tes notes."

"Je vais essayer, Monsieur. Je vous le promets." Je hausse les épaules et je fais légèrement glisser le papier sur mon bureau.

M. Clark laisse échapper un gros soupir et décroise ses bras. "J'ai organisé des sessions d'étude après l'école les mercredis et vendredis. Tu peux te présenter à l'une d'entre elles."

"Je suis désolé, mais j'ai un entraînement de football le mercredi et le vendredi", dis-je pour argumenter. En réalité, j'ai un rendez-vous avec Maxine ces jours-là.

"Que dirais-tu d'une session en tête-à-tête le mardi matin ?" Le matin ? Oh putain, non !

"Je ne peux pas. Mon père joue au golf le mardi matin au country club et il m'apprend à jouer." C'est une bonne excuse.

M. Clark soupire pour la énième fois et se frotte le front. Je sais qu'il veut m'aider, mais mon cas est désespéré. Je ne veux tout simplement pas être aidé, car qui diable voudrait passer son temps libre à apprendre les maths ?

"Alors as-tu pensé à engager un tuteur ?"

"Un tuteur ?" C'est hors de question !

"J'ai beaucoup d'étudiants intelligents et brillants qui donnent des cours particuliers dans ma classe d'algèbre. Donne-moi ton emploi du temps pour que nous puissions l'organiser", dit-il avec de l'espoir sur son visage.

C'est une bonne idée, mais encore une fois, c'est non.

"J'apprécie votre offre, M. Clark. Je l'apprécie vraiment." Je me lève de mon bureau et je passe mes doigts sur mes cheveux. "Mais je peux le faire tout seul."

M. Clark me lance un regard désespéré et fronce les sourcils. "Je suis juste inquiet pour toi, Tyler. Tu es beau, riche, athlétique. Mais tes notes sont mauvaises."

Je soupire. "Je vais bien. On se voit au prochain cours, Monsieur !" Je sors de la classe et je l'entends m'appeler, mais je ne peux vraiment pas m'en soucier. Je déteste les maths et plus je reste dans cette classe, plus je suis stressé.

Je marche dans le couloir et je sors mon téléphone de ma poche. Maxine m'a appelé. Put*in de profs ! Je râle et remets mon téléphone dans mon sac.

Maxine et moi sommes voisins et elle a suscité mon intérêt l'année dernière, quand je l'ai vue danser dans sa chambre à travers ma fenêtre. Elle était dans son joli pyjama et son corps se balançait au rythme de la musique. J'ai été hypnotisé et j'ai pris une vidéo d'elle et après cela, j'étais incapable de la faire disparaître de mon esprit.

Jusqu'au jour où elle m'a surpris en train de la photographier alors qu'elle sautait adorablement sur son lit. Au lieu de s'énerver, elle a pris de jolies poses et m'a envoyé des baisers. Je lui ai avoué mes sentiments, elle m'a tout de suite accepté et c'est ainsi qu'elle est devenue ma petite amie.

C'est une danseuse extraordinaire et la pom-pom girl de notre équipe de football. Elle est ma reine et je suis son roi. Après chaque entraînement, on traîne toujours chez elle ou chez moi.

Je vois Maxine qui m'attend dans le couloir et elle sourit en me voyant. "On va déjeuner ?"

"Ouais..." Je souris en retour et je passe mon bras sur son épaule. L'odeur de fraise que dégagent ses cheveux s'attarde dans mes narines alors que j'embrasse sa tempe.

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Nous sommes assis à la table du milieu de la cafétéria quand j'entends un vacarme de l'autre côté de la pièce. Je roule les yeux quand je vois Mark et ses amis brutaliser un garçon ringard avec des lunettes à monture épaisse. Et une fille aux cheveux bouclés et au teint pâle aide ce garçon à se relever du sol quand Harry lui verse brusquement du jus d'orange sur la tête.

C'est quoi ce bordel !

Je me lève, mais Maxine m'arrête en me serrant fermement le poignet. "Ne fais pas attention à eux, bébé. Ils ne font que s'amuser", dit-elle et alors qu'elle continue à manger son hamburger.

Je serre la mâchoire quand je la reconnais. Stella Hemmings, l'intello que je malmenais auparavant, mais plus maintenant, car en ce moment, je prends plaisir à la sauver.

Tout a commencé quand je l'ai vue chercher son nom dans la liste de qui est sexy et qui ne l'est pas. C'était quoi ce bordel ? Comment pouvait-elle espérer être incluse dans cette liste stupide alors qu'elle avait cette apparence et s'habillait comme ça. Comme une...

Je ne dis pas qu'elle est laide, parce qu'à l'instant où nos regards s'étaient croisés, je ne sais vraiment pas, mais il y avait quelque chose dans ses yeux verts qui m'avait hypnotisé. Oui, je pouvais voir ses yeux océaniques parfaits à travers ses lunettes à monture épaisse, même si elle essayait de les cacher à tout le monde.

Je pouvais aussi sentir que ses cheveux n'étaient pas naturellement noirs parce que je pouvais voir des mèches rousses dépasser de ses cheveux noirs bouclés et désordonnés, comme si c'était de la m*rde ? Est-elle rousse ou noire ?

Quand je l'avais vue au tableau d'affichage, j'ai voulu la taquiner, mais j'ai trouvé son visage mignon et en même temps drôle, alors au lieu de lui dire : "Hé, tu as vu ton nom dans la liste ? Tu devrais peut-être essayer la prochaine fois ?" J'ai dit, "Rêve, l'intello !"

J'ai été surpris lorsqu'elle m'a simplement regardé et m'a même envoyé paître, sauf erreur de ma part. S'il s'agissait de n'importe quelle autre fille du campus, elle aurait ricané, se serait présentée à moi tout de suite et m'aurait donné son numéro, car pourquoi pas ? J'étais populaire, beau et tout.

Alors, chaque fois que je la voyais passer, je lui faisais un croche-pied ou je l'appelais par des surnoms pour l'agacer, juste pour attirer son attention. Je la trouvais tout simplement mignonne et adorable. Et je voulais être le seul à l'intimider, pas d'autres personnes.

"Je dois aller aux toilettes, bébé", dis-je à Maxine alors que je me lève de mon siège et me dirige vers mon casier pour prendre mon uniforme de football.

Je me dirige vers la porte qui mène sur le toit et j'attends que Stella et ses amis se pointent. Oui, j'ai toujours su qu'elle passe son temps libre, soit à la bibliothèque, soit sur le toit. Je souris quand je la vois sourire, elle ne se soucie même pas de l'intimidation de tout à l'heure. C'est vraiment une dure à cuire cette fille.

Je jette ma chemise sur son visage quand ils sont proches de moi. "Change-toi, l'intello !" dis-je. Je tourne les talons, mes lèvres se recourbent et je retourne dans la cafétéria.