- Disons... mille cinq cents euros, Mademoiselle. 
Germina ne cilla pas. Mille cinq cents euros- une somme considérable, mais un détail insignifiant pour l'héritière. 
- C'est bien. Ça marche. Monte, s'il te plaît. 
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle remonta dans le Maybach. L'homme, l'air indéchiffrable, ouvrit la portière passager et s'installa. Aucun des deux ne parla pendant le trajet. Germina ne s'intéressait pas à lui ; il n'était qu'un moyen, un corps pour éteindre la douleur. Il était inutile de faire connaissance, ce n'était que pour quelques heures. 
 
La voiture entra dans la propriété isolée de Germina. La villa était moderne, toute de verre et d'acier, mais l'intérieur était imprégné d'une chaleur luxueuse. 
Elle ouvrit la porte et entra. L'air était saturé du parfum d'ambre et d'orchidée vanillée, l'odeur réconfortante qu'elle avait choisie pour masquer la solitude. Dans le salon, le sol en marbre clair reflétait les lumières douces. 
Elle jeta son sac à main sur un canapé blanc en velours, avec un bruit sourd et indifférent. 
- L'étage, dit-elle simplement, indiquant l'escalier hélicoïdal en verre et fer forgé. 
Elle monta les marches rapidement. Arrivée en haut, elle se retourna, s'attendant à le voir juste derrière elle. 
Il était toujours en bas, debout dans l'entrée. Il n'avait pas bougé, son visage était neutre, presque distant. 
- Mais pourquoi tu ne montes pas ? lança-t-elle, une pointe d'agacement dans la voix. Ce n'est que pour une nuit, il n'y a rien de plus. 
L'homme cligna lentement des yeux, enfin prêt à répondre. 
- Je ne suis pas chez moi, dit-il, sa voix étonnamment calme et grave. Je ne m'introduis nulle part sans y être invité. Et ce n'est pas le tarif qui me donne un droit sur votre intimité. 
Germina fut désarçonnée. Il ne jouait pas le jeu habituel du mercenaire empressé. 
- Comment tu t'appelles ? demanda-t-elle, essayant de reprendre le contrôle. 
- Gabriel. 
- Gabriel, répéta-t-elle. Joli nom. 
Elle descendit les deux dernières marches qui la séparaient de lui. Elle s'approcha lentement, son regard scrutant son corps impeccable. Elle porta son doigt à son torse, commençant par effleurer la peau sous son t-shirt. 
- Et tu as un très beau corps, Gabriel. Vraiment très propre. 
Elle descendit le long de ses abdominaux sculptés. Sa main s'aventura plus bas, sous la ceinture de son pantalon, son geste étant un ordre, une prise de possession. Elle le saisit, cherchant à provoquer une réaction, à le réduire à un simple objet de désir. 
Gabriel la laissa faire, mais son regard restait fixe, une étincelle de faim traversant seulement ses yeux. Il attrapa son visage d'une main puissante et la tira vers lui. Le contact fut électrique. 
Le baiser était immédiat, brutal et passionné. Germina sentit le contrôle qu'elle recherchait lui échapper, submergée par une vague de désir qui n'était pas son œuvre, mais la sienne. 
Il la déshabilla avec une lenteur calculée qui augmentait la tension. La première à tomber fut sa veste, suivie de son chemisier de soie qui glissa sur ses bras et s'écrasa silencieusement sur le marbre carrelé. Ensuite, il dégrafa son soutien-gorge qui rejoignit le reste de ses vêtements. 
Il approcha son visage d'elle, ses lèvres douces et tendres suçant les siennes, tirant doucement sur ses cheveux rejetés en arrière. Il passa sa langue autour du contour de son oreille, envoyant des frissons brûlants sur toute l'échine de Germina. Les baisers descendaient, explorant le creux de sa gorge. 
Elle commença à perdre le contrôle, le désir l'envahissait. Elle n'était plus la directrice froide, mais une femme en proie à une vague de sensations trop fortes. Il la souleva sans effort dans ses bras et la porta jusqu'à la chambre, son cœur brisé cédant momentanément la place au besoin.
Gabriel la porta sans effort et la jeta doucement sur le lit immense. Les draps de soie glissèrent sous elle. Il la dominait, sa silhouette musclée se découpant dans la pénombre. L'air, jusque-là parfumé à la vanille, commença à s'épaissir de l'odeur du désir. 
Il s'approcha, son regard plus sombre et possessif. Il se pencha sur elle, utilisant ses doigts pour explorer son corps avec une expertise qui la fit trembler. Il sonda ses zones les plus intimes, la forçant à admettre l'irrésistible envie qui la submergeait. 
- Oui... vas-y... murmura Germina, ses mots se transformant en un soupir urgent. Aaaahh ! 
Elle était emportée par le désir, un plaisir qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir avec cette intensité. Gabriel descendit, utilisant sa langue pour explorer sa profondeur, un geste qui fit exploser les sensations. Le jeu avait changé de dimension, prenait une ampleur inattendue. 
Gabriel murmura à son oreille, sa voix rauque : 
- C'est maintenant que ça commence. 
- Fais ce que tu veux de moi cette nuit, supplia Germina, la voix étranglée. J'ai envie de ressentir à jamais ce que je n'ai pas ressenti depuis trop longtemps. 
Il la retourna, la saisissant par les hanches. Son corps s'aligna au sien, son désir puissant se frottant contre elle. Il posa ses mains sur sa tête, tirant doucement sur ses cheveux, tandis que son autre main guidait leur union. 
Le moment de la pénétration fut un choc de sensations. Germina laissa échapper un cri de douceur et de surprise, un son qui n'était pas de douleur, mais de révélation. Les allers-retours de Gabriel étaient féroces et passionnés. 
Soudain, il se retira. Germina, paniquée par la perte du contact, laissa échapper un juron étouffé. Elle le rattrapa avec ses mains, le guidant brusquement vers elle pour le faire revenir dans son intimité. 
Gabriel, sur l'adrénaline, la frappa légèrement sur les fesses, un geste de dominance et d'encouragement. 
- Allez, sale garce ! T'es formidable. 
Il se retira à nouveau, la retourna pour qu'elle lui fasse face, puis la souleva et la déposa près du bord du lit. Il écartela ses jambes et réintroduisit son membre. 
Germina fut frappée par la taille et la vigueur de son organe. 
- Waouh... c'est gigantesque, j'adore, gémit-elle. 
L'acte se poursuivit, le lit devenant glissant sous les fluides du plaisir intense de Germina. Gabriel accélérait, atteignant un point de non-retour. Germina était au summum de son désir, satisfaite et grognant d'extase. 
Gabriel éjacula une partie de sa semence à l'intérieur, puis se retira pour libérer le reste, le sperme chaud jaillissant sur son abdomen puis sur son visage. 
Germina, épuisée, se tourna sur le côté. Gabriel s'effondra à côté d'elle. Leurs souffles lourds et haletants remplissaient la chambre, la seule preuve tangible de la tempête qu'ils venaient de traverser.