L'Ombre du Désir, la Lueur du Pardon
img img L'Ombre du Désir, la Lueur du Pardon img Chapitre 2 Chapitre 2
2
Chapitre 6 Chapitre 6 img
Chapitre 7 Chapitre 7 img
Chapitre 8 Chapitre 8 img
Chapitre 9 Chapitre 9 img
Chapitre 10 Chapitre 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 Chapitre 12 img
Chapitre 13 Chapitre 13 img
Chapitre 14 Chapitre 14 img
Chapitre 15 Chapitre 15 img
Chapitre 16 Chapitre 16 img
Chapitre 17 Chapitre 17 img
Chapitre 18 Chapitre 18 img
Chapitre 19 Chapitre 19 img
Chapitre 20 Chapitre 20 img
Chapitre 21 Chapitre 21 img
Chapitre 22 Chapitre 22 img
Chapitre 23 Chapitre 23 img
Chapitre 24 Chapitre 24 img
Chapitre 25 Chapitre 25 img
Chapitre 26 Chapitre 26 img
Chapitre 27 Chapitre 27 img
Chapitre 28 Chapitre 28 img
Chapitre 29 Chapitre 29 img
Chapitre 30 Chapitre 30 img
Chapitre 31 Chapitre 31 img
Chapitre 32 Chapitre 32 img
Chapitre 33 Chapitre 33 img
Chapitre 34 Chapitre 34 img
Chapitre 35 Chapitre 35 img
Chapitre 36 Chapitre 36 img
Chapitre 37 Chapitre 37 img
Chapitre 38 Chapitre 38 img
Chapitre 39 Chapitre 39 img
Chapitre 40 Chapitre 40 img
Chapitre 41 Chapitre 41 img
Chapitre 42 Chapitre 42 img
Chapitre 43 Chapitre 43 img
Chapitre 44 Chapitre 44 img
Chapitre 45 Chapitre 45 img
Chapitre 46 Chapitre 46 img
Chapitre 47 Chapitre 47 img
Chapitre 48 Chapitre 48 img
Chapitre 49 Chapitre 49 img
Chapitre 50 Chapitre 50 img
Chapitre 51 Chapitre 51 img
Chapitre 52 Chapitre 52 img
Chapitre 53 Chapitre 53 img
Chapitre 54 Chapitre 54 img
Chapitre 55 Chapitre 55 img
Chapitre 56 Chapitre 56 img
Chapitre 57 Chapitre 57 img
Chapitre 58 Chapitre 58 img
Chapitre 59 Chapitre 59 img
Chapitre 60 Chapitre 60 img
Chapitre 61 Chapitre 61 img
Chapitre 62 Chapitre 62 img
Chapitre 63 Chapitre 63 img
Chapitre 64 Chapitre 64 img
Chapitre 65 Chapitre 65 img
Chapitre 66 Chapitre 66 img
Chapitre 67 Chapitre 67 img
Chapitre 68 Chapitre 68 img
Chapitre 69 Chapitre 69 img
Chapitre 70 Chapitre 70 img
Chapitre 71 Chapitre 71 img
Chapitre 72 Chapitre 72 img
Chapitre 73 Chapitre 73 img
Chapitre 74 Chapitre 74 img
Chapitre 75 Chapitre 75 img
Chapitre 76 Chapitre 76 img
Chapitre 77 Chapitre 77 img
Chapitre 78 Chapitre 78 img
Chapitre 79 Chapitre 79 img
Chapitre 80 Chapitre 80 img
Chapitre 81 Chapitre 81 img
Chapitre 82 Chapitre 82 img
Chapitre 83 Chapitre 83 img
Chapitre 84 Chapitre 84 img
Chapitre 85 Chapitre 85 img
Chapitre 86 Chapitre 86 img
Chapitre 87 Chapitre 87 img
Chapitre 88 Chapitre 88 img
Chapitre 89 Chapitre 89 img
Chapitre 90 Chapitre 90 img
Chapitre 91 Chapitre 91 img
Chapitre 92 Chapitre 92 img
Chapitre 93 Chapitre 93 img
Chapitre 94 Chapitre 94 img
Chapitre 95 Chapitre 95 img
Chapitre 96 Chapitre 96 img
Chapitre 97 Chapitre 97 img
Chapitre 98 Chapitre 98 img
Chapitre 99 Chapitre 99 img
Chapitre 100 Chapitre 100 img
img
  /  2
img

Chapitre 2 Chapitre 2

Ce dialogue sincère, empreint d'une intensité émotionnelle palpable, fit vibrer Merveille. Elle se rappela alors les soirées passées à discuter avec des artistes, des écrivains, et même des figures marginales de la société qui, comme elle, cherchaient à s'extraire du carcan imposé par un système inégal. Un souvenir particulier émergea de sa mémoire : celui d'un peintre, aux yeux emplis de passion, qui lui avait murmuré lors d'une exposition improvisée dans un petit café : « La beauté naît de la révolte.

Ne crains pas d'être fragile, car c'est dans la vulnérabilité que se cache la force la plus pure. » Ces mots résonnaient encore en elle, la poussant à croire que même la plus délicate des âmes pouvait porter en elle une puissance insoupçonnée.

Dans l'effervescence de cette ville en pleine mutation, Merveille se sentait à la fois insignifiante et extraordinairement précieuse. Chaque sourire échangé, chaque regard complice dans les ruelles colorées renforçait l'idée qu'elle n'était pas destinée à se perdre dans l'ombre, mais à embrasser la lumière qui lui était propre. Pourtant, la réalité n'était jamais loin. Des murmures couraient sur des réseaux secrets, des castings truqués où de jeunes femmes, séduisantes et vulnérables, étaient manipulées pour servir des intérêts bien plus sombres. L'idée que sa quête de célébrité pourrait un jour se transformer en un piège mortel hantait Merveille. « Et si je me trompais, si cette lumière que je poursuis n'était qu'un mirage ? » pensait-elle souvent dans le silence de la nuit.

Ce soir-là, en rentrant chez elle, Merveille se mit à écrire dans son carnet, un refuge où ses pensées les plus intimes prenaient forme. La plume glissait sur le papier, traçant des mots qui révélaient ses espoirs, ses peurs, et son désir ardent de liberté. « Je rêve d'un monde où je pourrais être moi-même, sans masques ni faux-semblants, » écrivit-elle, ses lettres tremblantes d'émotion. Elle y décrivait le scintillement des lumières d'Alger, la passion des habitants, et le paradoxe d'une ville à la fois vibrante et cruelle. Dans ces lignes, se mêlaient l'érotisme discret d'un baiser volé, l'excitation d'une promesse d'amour inattendue, et la sombre réalité de la manipulation qui guettait chaque femme qui osait rêver trop haut.

Au détour d'une allée, alors que le vent frais de la nuit enveloppait les pavés, Merveille croisa la route d'un jeune homme qui semblait, lui aussi, être en quête de réponses. Leurs regards se croisèrent, et pendant un bref instant, le temps sembla suspendu. « Tu as l'air perdue dans tes pensées, » dit-il d'une voix douce, presque timide. Merveille sourit, répondant : « Peut-être bien. Mais parfois, il faut se perdre pour mieux se retrouver. » Ce dialogue fugace, empreint d'une tendresse sincère, laissa une empreinte indélébile dans son cœur fragile. Il évoquait les prémices d'un amour impossible, à la fois pur et interdit, qui laissait présager des émotions intenses et des désirs inavoués.

Alors qu'elle regagnait enfin son appartement, Merveille sentit en elle l'étincelle d'une révolte intérieure. La ville d'Alger, avec ses contrastes saisissants et ses multiples visages, devenait le théâtre de ses aspirations. Elle savait que le chemin serait semé d'embûches et que la manipulation des femmes dans un univers patriarcal ne tarderait pas à lui tendre des pièges. Pourtant, chaque pas qu'elle faisait, chaque mot qu'elle couchait sur le papier, renforçait sa détermination à se libérer des carcans imposés par la société. La drogue, en tant qu'échappatoire collective, rôdait dans l'ombre, offrant à certains une illusion de liberté, mais elle refusait de succomber à cette voie, préférant se battre avec ses propres forces pour écrire son destin.

Merveille se jura, en ces moments d'intense vulnérabilité et de flamboyance discrète, qu'elle ne se laisserait jamais enfermer dans le rôle de la fragile spectatrice. Elle serait l'architecte de sa propre destinée, même si cela signifiait défier les conventions et affronter les regards inquisiteurs. Dans le fracas de la ville en mutation, dans le tumulte des rêves contrariés et des espoirs insaisissables, elle trouvait le courage d'espérer un jour transcender la misère ambiante et de se hisser, enfin, vers la célébrité tant désirée.

Cet évenement de son existence, marqué par l'éveil d'une conscience en pleine ébullition, se voulait le prélude d'une vie intense et vibrante. Merveille, avec ses doutes et ses ambitions, se dressait contre l'adversité, prête à embrasser les complexités d'un monde où la lumière et l'ombre cohabitaient en une danse éternelle. Alors que la nuit tombait sur Alger, parée de mille feux et de promesses murmurées, elle se dit que demain serait un autre jour, une autre page à écrire dans le grand livre de sa vie. Et dans ce silence complice entre les étoiles, le murmure de ses rêves résonnait avec force, défiant la fatalité d'un destin déjà tracé, pour enfin laisser éclore l'éclat de sa véritable identité.

Guillaume se tenait, le soir tombant sur Alger, devant la porte d'un vieux café dont la façade usée témoignait des années de confidences et d'amertume. Il avait ce regard vague et mélancolique qui trahissait une vie passée à observer le monde plutôt qu'à y participer activement. Ses épaules, légèrement voûtées, portaient le poids d'une existence faite de doutes et de désillusions. Dans l'ombre des lampadaires, alors que la ville se parait de ses reflets dorés sur la mer, il semblait se demander, une fois de plus, si la vie offrait vraiment une issue à ceux qui, comme lui, cherchaient en vain un sens dans le tumulte quotidien.

Assis à une table en terrasse, il laissait son regard errer sur les passants, sur ces instants volés où l'âme se révèle dans le silence d'une conversation muette avec la nuit. Il se souvenait encore des jours d'antan, avant que la routine ne l'enchaîne à une existence faite de compromis et de renoncements. Jadis, Guillaume avait rêvé d'écrire, de capturer sur le papier les nuances de la vie, les douleurs et les joies qui se mêlaient inextricablement dans un monde en perpétuel mouvement. Mais les années, avec leurs vents contraires et leurs imprévus cruels, l'avaient transformé en un homme sensible et désabusé, peu enclin à croire en de grandes promesses de bonheur.

Il entendit alors la voix rauque d'un serveur qui l'interpella pour prendre sa commande. « Monsieur, vous désirez un thé à la menthe ou un café ? » demanda-t-il, d'un ton presque interrogatif. Guillaume esquissa un léger sourire, celui qui effleurait ses lèvres sans jamais y parvenir pleinement. « Un thé à la menthe, merci. » répondit-il doucement, tout en observant les reflets mouvants sur le trottoir. Le serveur s'éloigna, et Guillaume se retrouva seul avec ses pensées, se remémorant les paroles de son défunt père, qui lui avait appris à voir le monde sous un angle différent, loin des apparences trompeuses et des illusions de grandeur.

Il se rappelait ces après-midis d'enfance, passées dans une petite bibliothèque poussiéreuse, où chaque livre semblait receler le secret d'une liberté inatteignable. « La vie, mon fils, » lui disait souvent son père, « est un livre aux pages incertaines, et il faut savoir y écrire ses rêves avec courage, même si le monde te dit de rester silencieux. » Mais aujourd'hui, à l'ombre des cafés d'Alger, ce conseil résonnait comme une ironie amère. Guillaume avait appris à se protéger, à se renfermer derrière une carapace de désenchantement pour éviter les blessures que l'amour ou l'espoir pouvaient infliger.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022