La Mère Porteuse et le Milliardaire Possessif
img img La Mère Porteuse et le Milliardaire Possessif img Chapitre 4 Chapitre 4
4
Chapitre 6 Chapitre 6 img
Chapitre 7 Chapitre 7 img
Chapitre 8 Chapitre 8 img
Chapitre 9 Chapitre 9 img
Chapitre 10 Chapitre 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 Chapitre 12 img
Chapitre 13 Chapitre 13 img
Chapitre 14 Chapitre 14 img
Chapitre 15 Chapitre 15 img
Chapitre 16 Chapitre 16 img
Chapitre 17 Chapitre 17 img
Chapitre 18 Chapitre 18 img
Chapitre 19 Chapitre 19 img
Chapitre 20 Chapitre 20 img
Chapitre 21 Chapitre 21 img
Chapitre 22 Chapitre 22 img
Chapitre 23 Chapitre 23 img
Chapitre 24 Chapitre 24 img
Chapitre 25 Chapitre 25 img
Chapitre 26 Chapitre 26 img
Chapitre 27 Chapitre 27 img
Chapitre 28 Chapitre 28 img
Chapitre 29 Chapitre 29 img
Chapitre 30 Chapitre 30 img
Chapitre 31 Chapitre 31 img
Chapitre 32 Chapitre 32 img
Chapitre 33 Chapitre 33 img
Chapitre 34 Chapitre final img
img
  /  1
img

Chapitre 4 Chapitre 4

Je reprends le contrat et lis plus attentivement. Page 15, clause 8.3 « La mère porteuse renonce à tout droit de visite ou de contact avec l'enfant après la naissance. Page 24, clause 13.8 « En cas de complications médicales, le contractant aura seul pouvoir de décision concernant les soins à prodiguer. Page 33 « Toute tentative de rupture de contrat entraînera des pénalités financières pouvant aller jusqu'à 1 500 000 dollars.

Plus je lis, plus j'ai l'impression de lire un contrat de vente. Comme si je n'étais qu'un objet qu'il souhaite acquérir.

Mais même ça, est-ce que ce n'est pas un prix acceptable pour sauver Marcus ?

Mon téléphone vibre. Un SMS d'un numéro inconnu « Avez-vous pris votre décision, Elena ? »

Je fixe l'écran, le cœur battant. Comment a-t-il eu mon numéro ? Je ne le lui ai pas donné hier soir.

Je tape une réponse « Qui êtes-vous ? »

La réponse arrive immédiatement « Quelqu'un qui peut sauver votre frère. Réfléchissez bien. Vous n'aurez pas d'autre chance. »

Une autre message suit « P.S. : Marcus vient de partir au garage. J'espère qu'il se sent mieux aujourd'hui. »

Mon sang se glace. Il nous surveille. Il sait où nous habitons, où Marcus travaille. Il connaît nos mouvements, nos habitudes.

Je cours à la fenêtre et regarde dans la rue. Une berline noire aux vitres teintées est garée de l'autre côté. Impossible de voir qui se trouve à l'intérieur, mais je sens qu'on m'observe. Mon téléphone sonne. Le même numéro.

- Allô ?

- Bonjour, Elena. » Sa voix grave, posée, celle qui m'a glacé le sang hier soir. « J'espère que vous avez bien dormi.

- Vous nous espionnez ?

- Je m'assure que mes investissements sont protégés. Marcus semble fragile, ce matin. Il ne devrait pas travailler dans son état.

- Laissez mon frère tranquille !

- C'est exactement ce que je compte faire. Dès que vous aurez signé le contrat.

- Et si je refuse ?

Un silence. Puis « Ce serait regrettable. Pour Marcus, surtout. Les accidents arrivent si vite, dans un garage automobile. »

La menace est à peine voilée. Je m'assieds lourdement sur le canapé, les jambes coupées.

- Vous êtes en train de me menacer ?

- Je constate simplement que la vie est fragile, Elena. Surtout quand on est déjà malade.

- Vous êtes un monstre.

- Je suis un homme d'affaires qui protège ses intérêts. Vous avez jusqu'à 20h ce soir. Après cela, mon offre sera retirée et... Eh bien, Marcus devra se débrouiller seul avec sa maladie. Dans un monde où les accidents arrivent si facilement.

Il raccroche. Je reste là, le téléphone dans la main, paralysée par la terreur.

Ce n'est plus un choix. Ça ne l'a jamais été. Cet homme, Viktor Blackwood, d'après la signature sur le contrat. ne me proposait pas un marché. Il me posait un ultimatum, ma liberté contre la vie de Marcus.

Je pense à appeler la police, mais pour leur dire quoi ? Qu'un homme riche m'a proposé un contrat de mère porteuse ? Qu'il me surveille ? Il n'a rien fait d'illégal, techniquement. Et avec son argent, ses avocats, son influence, qui me croirait ? Non, je suis seule face à lui. Comme toujours, je suis seule.

Je passe la journée à arpenter l'appartement, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. À 14h, j'appelle le garage. Marcus a eu un malaise et a dû rentrer chez lui. Quand il arrive, il est encore plus pâle que ce matin.

- Tu as eu des nouvelles de ton... bienfaiteur ? » demande-t-il en s'effondrant sur le canapé.

- Il m'a appelée.

- Et ?

Je ne peux pas lui parler des menaces. Ça le tuerait de savoir qu'il est devenu un otage dans cette histoire.

- Il attend ma réponse ce soir.

Marcus ferme les yeux.

- Elena, je t'en supplie. Ne fais pas ça.

- Et toi, ne me supplie pas de te laisser mourir.

Nous restons silencieux, chacun perdu dans ses pensées. À 17h, je me prépare pour aller travailler. Marcus s'est endormi sur le canapé, épuisé par cette journée émotionnellement éprouvante.

Je l'observe dormir. Ses traits tirés, sa respiration difficile, sa maigreur inquiétante. Il a vingt-deux ans et ressemble à un vieillard. La maladie le dévore de l'intérieur, et moi, je reste là, impuissante. Plus maintenant.

Je prends un stylo et signe le contrat. Chaque trait de stylo me semble définitif, comme si je signais ma propre condamnation à mort. Mais si ma mort peut racheter la vie de Marcus, alors c'est un marché équitable.

Je glisse le contrat dans mon sac et laisse un mot à Marcus « Parti travailler. Je t'aime plus que tout au monde. Fais-moi confiance. »

Quand j'arrive au diner, Dolores m'attend avec une expression inquiète.

- Ma chérie, tu es pâle comme un linge. Qu'est-ce qui se passe ?

- Je vais démissionner, Dolores.

- Quoi ? Pourquoi ?

- J'ai trouvé autre chose. Un travail mieux payé.

Elle me regarde avec suspicion.

- Quel genre de travail ?

Avant que je puisse répondre, la clochette de la porte résonne. Viktor Blackwood entre, élégant et intimidant dans son costume sombre. Il s'installe dans le même box qu'hier soir et me fait signe d'approcher.

- Bonsoir, Elena.

- Bonsoir.

- Avez-vous pris votre décision ?

Je sors le contrat de mon sac et le pose sur la table.

- J'ai signé.

Il sourit, et ce sourire me glace plus que sa colère ne l'aurait fait.

- Excellente décision.

Il ouvre le contrat, vérifie ma signature, puis sort une enveloppe de sa veste.

- Voici un acompte de cent mille dollars. Le reste vous sera versé à la naissance de l'enfant.

Cinquante mille dollars. Plus que ce que Marcus et moi gagnons en quatre ans.

- Quand... quand est-ce que ça commence ?

- Maintenant. Ma voiture vous attend dehors.

- Maintenant ? Mais je dois...

- Vous devez quoi, Elena ? Dire au revoir à votre frère ? Faire vos bagages ? Tout cela est déjà arrangé.

- Comment ça, arrangé ?

- Marcus est actuellement en route pour l'hôpital Saint-Mary. Une chambre privée l'attend, ainsi que le Dr. Richardson, le meilleur oncologue de la côte est. Son traitement commencera dès demain matin.

Je le regarde, abasourdie.

- Vous avez fait ça sans me demander ?

- J'ai tenu ma part du marché. À vous de tenir la vôtre.

Derrière le comptoir, Dolores nous observe avec inquiétude. Je vois dans ses yeux qu'elle comprend que quelque chose de grave se passe.

- Elena !

Elle s'approche de notre table.

- Tu ne pars pas avec cet homme. Je ne sais pas ce qu'il t'a promis, mais...

- Madame », l'interrompt Viktor d'une voix glaciale, « cette conversation ne vous concerne pas. »

- Tout ce qui concerne Elena me concerne ! » rétorque Dolores. « Ma petite, si tu as des problèmes d'argent, on peut trouver d'autres solutions. Tu n'es pas obligée de...

- Dolores, ça va aller.

Je me lève, les jambes tremblantes.

- Je reviendrai te voir, je te promets.

- Non, Elena ! » Elle m'attrape le bras. « Ne pars pas avec lui !

Viktor se lève à son tour et sort un billet de cent dollars qu'il pose sur la table.

- Elena, nous avons un planning à respecter.

Je regarde Dolores une dernière fois. Ses yeux sont remplis de larmes et de terreur. Elle sait qu'elle ne me reverra jamais.

- Prends soin de toi, ma chérie », murmure-t-elle. « Et souviens-toi que tu as toujours le choix. Toujours. »

Je hoche la tête, incapable de parler. Puis je suis Viktor vers la sortie, sentant le regard de Dolores dans mon dos comme un poids.

Dehors, une Bentley noire nous attend. Le chauffeur, un homme imposant aux traits slaves, m'ouvre la portière arrière. Je monte, Viktor s'installe à côté de moi, et la voiture démarre silencieusement.

- Où allons-nous ?

- Chez moi. Votre nouveau foyer pour les neuf prochains mois.

Je regarde par la vitre les lumières de la ville qui défilent. Quelque part dans cette nuit, Marcus découvre qu'il va pouvoir vivre. Et moi, je découvre que je viens peut-être de signer ma condamnation à mort. Mais au moins, lui survivra. C'est tout ce qui compte.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022