L'Amour Trahi, La Vengeance Servie
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Chapitre 4

Les jours suivants ont été un supplice.

Les journaux et les blogs people ne parlaient que de ça. « Le retour de Sophie Laurent », « Marc Chevalier retrouve son amour de jeunesse ». Les photos d'eux étaient partout. À la sortie d'un restaurant, à une première de théâtre, main dans la main dans les rues de Paris.

Ils étaient le couple de l'année.

J'ai arrêté de regarder les infos. Je suis restée cloîtrée dans l'appartement, ce mausolée de notre amour défunt.

Je ne me sentais pas bien. Des nausées, des vertiges. Je mettais ça sur le compte du stress, du chagrin.

Mais ça ne passait pas.

J'ai fini par appeler ma meilleure amie, Émilie. Elle est médecin.

« Jeanne ? Qu'est-ce qui se passe ? Ta voix est bizarre. »

Je lui ai tout raconté. Le licenciement, Sophie, le silence de Marc.

« Quel salaud, » a-t-elle murmuré. « Écoute, pour tes symptômes, tu dois venir me voir. Demain, à la première heure. »

Le lendemain, je suis allée à l'hôpital. Après une série d'examens, Émilie est revenue dans le petit bureau où j'attendais. Son visage était grave.

Ce n'était pas le stress.

C'était bien plus compliqué que ça.

J'ai dû y retourner plusieurs fois. Tests, scanners, prises de sang. L'attente était une torture.

Un soir, alors que je somnolais sur le canapé, j'ai entendu un bruit dans l'entrée.

Des pas.

Des chaussures en cuir italien sur le parquet.

Marc.

Il était là, debout dans le salon, me regardant avec une expression que je n'arrivais pas à déchiffrer.

« Tu es malade ? » a-t-il demandé.

Sa voix était rauque. Il avait l'air fatigué.

J'ai secoué la tête.

« Juste un petit rhume. Je suis un peu fatiguée. »

Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Pas maintenant. Pas alors qu'il me regardait comme si j'étais une étrangère.

Il s'est approché, s'est assis à côté de moi sur le canapé. Il a pris ma main, l'a portée à sa joue. Sa peau était rêche, mal rasée.

« Tu m'as manqué, Jeanne. »

Sa voix était un murmure.

Un mensonge. Un magnifique mensonge.

Et comme une imbécile, j'avais envie d'y croire.

                         

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