L'Amour Trahi, La Vengeance Servie
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Chapitre 2

Je suis sortie du bureau du DRH, la tête haute. J'ai traversé l'open-space sans un regard pour mes anciens collègues, qui me fixaient avec un mélange de pitié et de curiosité morbide.

À l'accueil, un carton m'attendait. Mes quelques plantes, ma tasse préférée, une photo de moi et ma meilleure amie Émilie.

En prenant le carton, je me suis sentie étrangement légère. C'était fini. Plus besoin de mentir, de cacher, de prétendre que j'étais juste son assistante. D'une certaine manière, c'était un soulagement.

Je me suis souvenue du jour de mon embauche, il y a trois ans. J'étais une jeune diplômée issue d'un milieu modeste, croulant sous les dettes de ma famille. Marc Chevalier m'avait engagée personnellement.

Son bureau était au dernier étage, immense, avec une vue panoramique sur tout Paris. Mon poste était juste à l'extérieur.

« Je veux pouvoir vous voir à chaque fois que j'ouvre ma porte, Jeanne. »

Sa voix était grave, envoûtante. J'étais tombée sous son charme, comme tant d'autres. Mais il m'avait choisie.

D'abord professionnelle, notre relation avait vite basculé. Il était puissant, charismatique. J'étais jeune, ambitieuse, et désespérément amoureuse. Je suis devenue sa maîtresse. Sa chose.

Discrète, loyale, toujours disponible.

En sortant du bâtiment, j'ai levé les yeux vers la fenêtre de son bureau, une habitude ancrée en moi.

Et je l'ai vu.

Il n'était pas seul. Il se tenait près de sa limousine noire, la portière ouverte. Mais ce n'était pas pour lui.

Il la tenait pour une femme.

Une femme blonde, élégante, vêtue d'une robe qui coûtait probablement plus que mon salaire annuel.

Sophie Laurent.

Même de loin, je reconnaissais cette allure, cette confiance que seule la naissance peut donner.

Il lui a souri.

Ce n'était pas le sourire carnassier de l'homme d'affaires, ni le sourire possessif qu'il me réservait.

C'était un sourire tendre, presque vulnérable. Un sourire que je ne lui avais jamais vu.

Elle a posé une main sur son bras, un geste intime, naturel. Ils étaient beaux ensemble. Le magnat de l'immobilier et l'héritière du luxe. Un couple parfait pour les magazines people.

J'étais le secret inavouable. Le brouillon qu'on jette à la poubelle quand l'œuvre originale revient.

Ils sont montés dans la voiture, qui a démarré en douceur, glissant sur l'asphalte humide.

Je suis restée là, sur le trottoir, mon carton dans les bras.

Mon cœur s'est brisé en mille morceaux.

            
            

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