Trahison et Renaissance: Une Nouvelle Ère
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Chapitre 1

Je tenais le test de grossesse positif dans ma main tremblante, un sourire timide flottant sur mes lèvres. J'allais enfin pouvoir lui annoncer la nouvelle, à lui, l'homme de ma vie, Marc.

J'imaginais déjà sa réaction, ses yeux brillants de joie, ses bras m'enlaçant pour me soulever de terre. Nous en parlions depuis des mois, de cet enfant qui viendrait sceller notre amour.

Pour immortaliser ce moment, j'ai pris une photo du test et j'ai ouvert Instagram, pensant trouver une idée originale pour lui annoncer. C'est là que je l'ai vue. Une photo publiée il y a à peine une heure.

C'était une photo de Marc.

Il était assis à la terrasse d'un café chic, un sourire radieux sur le visage. À côté de lui, une femme que je ne connaissais pas, incroyablement belle, posait sa tête sur son épaule. La légende, publiée par cette femme, Sophie Martin, disait : « Mon amour, mon futur, mon tout. Bientôt, le monde sera à nous. »

Mon cœur a cessé de battre. Le téléphone m'a glissé des mains et s'est écrasé sur le carrelage. Le bruit sourd a résonné dans le silence de notre appartement. Ce n'était pas possible. Ça devait être une erreur, une mauvaise blague.

Je me suis penchée pour ramasser le téléphone, mes mains tremblaient si fort que j'avais du mal à le tenir. J'ai cliqué sur le profil de cette Sophie. Des dizaines de photos d'elle et Marc. Des week-ends en amoureux, des dîners romantiques, des gestes tendres. Des photos prises pendant ses "voyages d'affaires", pendant ses "réunions tardives".

Un mensonge. Toute notre vie était un mensonge.

La porte d'entrée s'est ouverte. Marc est entré, fredonnant un air joyeux.

« Chérie, je suis rentré ! »

Il a posé ses clés sur la console et s'est approché de moi. Son sourire s'est effacé en voyant mon visage.

« Léa ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu es toute pâle. »

Je n'ai pas pu parler. Je lui ai juste tendu le téléphone, l'écran allumé sur la photo de lui et Sophie.

Il a regardé l'écran, et son expression a changé. Pas de surprise, pas de honte. Juste une sorte de lassitude, de résignation. Il a soupiré.

« Bon, tu l'as découvert plus tôt que prévu. Assieds-toi, il faut qu'on parle. »

Il a parlé, et chaque mot était un coup de poignard. Il ne s'est pas excusé. Il a parlé de Sophie avec admiration, presque avec vénération.

« Léa, tu ne comprends pas. Sophie n'est pas n'importe qui. C'est Sophie Legrand. »

Legrand. Le nom du plus grand magnat de l'immobilier du pays. Un nom qui pesait des milliards.

« Son père va investir dans mon entreprise. Il va me sauver de la faillite. Grâce à elle, je vais enfin avoir la vie que je mérite. »

J'étais abasourdie. C'était donc ça. L'argent. Le statut social. Tout ce qui lui importait.

« Et moi ? Et nous ? Et... »

Je n'ai pas pu finir ma phrase, ma main se posant instinctivement sur mon ventre. Je n'arrivais pas à lui parler du bébé. Pas maintenant. Pas comme ça.

« Nous ? Léa, sois réaliste. Tu ne m'as jamais rien apporté. Tes parents sont des gens simples, tu n'as pas de relations, pas d'argent. J'ai besoin de plus. J'ai besoin de Sophie. »

Je le regardais, mais je ne reconnaissais plus l'homme que j'avais épousé. C'était un étranger, un monstre froid et calculateur.

« Alors tu veux le divorce, c'est ça ? » ai-je demandé, ma voix un simple murmure brisé.

Et c'est là qu'il a dit la chose la plus folle, la plus insultante que j'aie jamais entendue.

« Le divorce ? Non, pas forcément tout de suite. Écoute, j'ai une proposition. Tu restes ma femme aux yeux de tous. Tu gardes la maison. Et je continue ma relation avec Sophie. Elle est au courant pour toi, ça ne la dérange pas. Elle sait que j'ai besoin d'une façade respectable. C'est un arrangement parfait, non ? Tu ne manqueras de rien. »

Un arrangement parfait. Il voulait que je sois le paravent de sa liaison, la gardienne de sa respectabilité pendant qu'il construisait sa fortune sur le dos d'une autre. Il me demandait de regarder, en silence, l'homme que j'aimais en aimer une autre.

La rage a submergé le chagrin. Une fureur froide et pure.

Je me suis levée d'un bond. Ma main est partie toute seule. Le son de la gifle a claqué dans l'appartement.

« Va-t'en. »

Il a porté la main à sa joue, me regardant avec une surprise outrée.

« Léa, ne sois pas stupide... »

« J'ai dit, VA-T'EN ! Sors de ma maison ! »

Ma voix était méconnaissable, stridente de douleur et de colère.

Il a reculé, a pris ses clés et s'est dirigé vers la porte. Avant de partir, il s'est retourné, un regard de mépris dans les yeux.

« Tu le regretteras, Léa. Tu signes ta propre misère. Tu n'es rien sans moi. »

La porte a claqué. Je me suis effondrée sur le sol, le test de grossesse toujours serré dans mon poing. Je n'étais pas seulement trahie. J'étais anéantie. Et je portais l'enfant de l'homme qui venait de me détruire.

            
            

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