« Tu ne me détestes pas ? » Louis n'a pas pu s'empêcher de demander, sa voix tremblante d'incrédulité.
Adèle lui a lancé un regard froid.
« Si, je te déteste. Mais pour l'instant, tu es mon mari. Je ne suis pas comme toi, incapable de faire des choses aussi inhumaines. »
Les mots d'Adèle ont frappé Louis. Il a ouvert la bouche, mais rien n'est sorti. La douleur était trop vive.
Monsieur Dubois, visiblement irrité par le défi d'Adèle, a poussé brusquement Marc vers le bord du quai.
« Choisissez-en un ! Sinon, je les jette tous les deux à l'eau ! »
Le regard d'Adèle est devenu soudainement glacial. Elle s'est avancée à grands pas, sa voix grave et menaçante.
« Monsieur Dubois, si vous leur faites le moindre mal, je vous le jure, je vous ferai regretter d'être né. »
Au moment où la tension était à son comble, le son lointain des sirènes de police a retenti. Le visage de Monsieur Dubois a changé, il ne s'attendait visiblement pas à ce que la police arrive si vite. Il a serré les dents et, dans un geste de désespoir, s'est jeté sur Adèle avec un couteau, visant son cœur.
« Adèle Duval ! »
Louis, sans réfléchir une seule seconde, s'est jeté en avant et s'est interposé entre elle et le couteau. La lame s'est enfoncée profondément dans son épaule, et le sang a instantanément teinté ses vêtements en rouge. Il a gémi de douleur, son corps s'affaissant mollement.
Adèle l'a rattrapé, une lueur de panique pure dans les yeux.
« Louis ! »
La conscience de Louis s'estompait progressivement. Il n'entendait plus que la voix inquiète d'Adèle, un son qu'il n'avait jamais entendu auparavant. Il a voulu dire quelque chose, mais aucun son n'est sorti de sa gorge. Finalement, il a sombré complètement dans l'obscurité.
Quand il s'est réveillé, il était allongé au bord de la piscine de leur villa. Adèle se tenait devant lui, ses yeux de nouveau remplis de cette haine familière.
« Louis Moreau, pourquoi as-tu monté cette mise en scène avec les ravisseurs ? Tu penses que c'est comme ça que tu vas me faire dire 'Je t'aime' ? »
Louis était abasourdi, ne comprenant absolument rien à ce qu'elle disait.
Adèle a poursuivi, sa voix dégoulinante de mépris.
« Marc m'a déjà tout dit. Cet enlèvement était un complot que vous aviez monté, toi et Monsieur Dubois, juste pour le blesser. Louis Moreau, comment peux-tu être aussi cruel ? »
Le cœur de Louis s'est serré. Il a enfin compris. Marc avait encore une fois retourné la situation à son avantage, faisant croire à Adèle que tout cela était sa machination.
« Ce n'est pas moi, je n'ai pas... »
Ses explications ont été coupées nettes. Le regard d'Adèle est devenu de plus en plus froid.
« Je sais que tu es capricieux, et que tu aimes me contrarier pour attirer mon attention. Mais tu peux t'en prendre à qui tu veux, sauf à Marc. Il est ma vie ! »
Elle a fait un signe à ses gardes du corps. Ils ont saisi Louis, l'ont attaché à une lourde pierre et l'ont jeté sans ménagement dans la piscine.
« Adèle... Duval... Ce n'est pas... moi... »
L'eau glacée a englouti son corps. La pierre l'a entraîné fermement vers le fond. Sa respiration est devenue de plus en plus difficile, et le monde devant ses yeux s'est estompé.
Juste au moment où il était sur le point de s'asphyxier, elle a ordonné qu'on le remonte. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de reprendre une seule bouffée d'air, il a été de nouveau plongé dans l'eau.
Encore et encore. Il souffrait le martyre. Il ne savait pas combien de fois il avait été plongé et remonté. Finalement, trempé et complètement exténué, il a été traîné sur le bord, comme un poisson agonisant.
Adèle s'est accroupie, lui a saisi le menton, sa voix aussi froide que la glace de la piscine.
« Louis Moreau, tu ferais mieux de t'en souvenir. La prochaine fois que tu feras du mal à Marc, notre compte ne sera pas aussi simple à régler. »
Sur ce, elle est partie avec sa suite de gardes du corps, sans plus jamais lui jeter un regard.