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Mes mains étaient brisées, et l'odeur du sang se mêlait à l'air salin de Marseille.
Dans l'obscurité d'une ruelle, la voix claire et glaciale de celle que j'aimais résonnait dans un téléphone : « Léo, mon cher Léo. Tu n'étais qu'un obstacle. »
Chloé, ma muse, celle avec qui j'avais créé "L'Âme de Duval", mon chef-d'œuvre, me condamnait à mort pour les ambitions de son empire et les caprices de son cousin Antoine.
Leurs mots résonnaient : mon talent salué, mon amour bafoué, ma vie sacrifiée pour une alliance avec des investisseurs russes et le contrôle de la Maison Duval.
J'ai senti la lame.
La douleur fut brève, avant le grand noir.
"Si seulement j'avais une autre chance," fut ma dernière pensée, "je la détruirais d'abord."
Et puis, dans le doux parfum de tubéreuse et de jasmin, au cœur de la chambre de Chloé, mes yeux se sont rouverts.
Mes mains étaient intactes.
J'étais revenu.
À la nuit fatidique, celle où je créerais le parfum de ma mort.
Cette fois, le jeu venait de commencer, et ce ne serait plus moi, le pion, mais elle, la cible.