Seigneur j'ai plus que besoin de toi. J'ai sûrement fait une erreur en secourant ce type, je reconnais mais ne me laisse pas. Toi qui sais nous sortir des situations compliquées, intervient en ma faveur je t'en prie. Amen.
Dans mon cœur je fais cette prière et même si ma mine actuelle ne le montre pas, je reste confiante qu'il va agir.
L'agent de police qui n'a toujours pas eu de réponse insiste une seconde fois.
Agent Kane :
Allô? Qui est à l'appareil ?
L'agent parle d'un ton dure. Il s'impatiente et a remarqué sûrement que quelque chose d'anormal est en train de se passer. Où alors il doit tout simplement penser à un cas nullare, ce qui est loin d'être le cas. Mon agresseur, si je peux l'appeler comme ça maintenant, m'arrache le téléphone et répond à ma place. Cette fois ci je ne riposte pas. Enfin...qui aurait pu le faire dans une situation pareille?
Mon agresseur/ hôte/ l'inconnu :
Allô monsieur l'agent, c'est une fausse manœuvre.
Agent Kane :
A bon ? J'ai plutôt l'impression que...
Mon agresseur/hôte/l'inconnu :
Je vous ai dit que c'était une fausse manœuvre ok?
Agent Kane :
Ok ok. Pas la peine de me crier dessus. Dit donc j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cette voix. Vous ne...
Pas le temps pour l'agent de terminer sa phrase. Mon agresseur à déjà raccrocher.
- Pauvre type, murmure-t-il.
Je me retrouve donc seule avec lui, prise au piège dans ma propre maison. Prise en otage dans ma propre maison !
- Si tu dis un seul mot à qui que ce soit, que tu essaies encore d'appeler la police, je te promets tu es une femme morte. Tu m'as compris ?
Je sens le bout de son pistolet se presser davantage contre l'arrière de mon crâne. Je secoue la tête frénétiquement pour lui dire oui ; que je ne dirai rien à personne. La pression se relâche mais je ne peux encore crier victoire...du moins jusqu'à ce l'on frappe et m'appelle par mon nom. Je reconnais cette voix ! Je jubile presque, comme si un super héros s'est pointé pour me sauver d'un grand méchant et affreux monstre.
- Évelyne ?
Bertrand ! Je cours vers la porte, l'ouvre et saute dans les bras de mon ami comme si ça faisait un siècle qu'on s'est pas vu.
- Wow Évelyne ! Tout va bien ? Me demande-t-il inquiet alors que je me détache de ses bras gênée.
- Ouais ça va, je murmure.
- Ça fait juste deux jours qu'on ne s'est pas vu, et là tu me sautes au cou comme ci ça faisait une éternité ?
- Désolée, je fais. C'est juste...bref
- T'es sûre que tout va comme tu veux ? Insiste-t-il.
- Ouais, je secoue la tête et essaie tant bien que mal de le rassurer avec mon faux sourire. Tu es venu... avec ta voiture ?! Je fais toujours avec le même sourire pour cacher mon malaise.
- Euh oui, fait Bertrand visiblement surpris de ma réaction. Je suis toujours en voiture.
Oh ouais. J'avais tellement pétrifiée tout à l'heure que je n'ai pas suivi une quelconque voiture se garer. Il s'approche de moi et m'inspecte de haut en bas. Il fronce les sourcils et me regarde attentivement comme s'il cherchait à trouver quelque chose de pas normal chez moi. Quant à moi je fais bonne mine pour qu'il ne s'inquiète de rien.
- Évelyne, tu ne serais pas malade par hasard ?
Bah non. D'où il sort pareille chose? J'ai l'air si niais que ça ?
- Bien-sûr que non. Ça va, fais je en riant. Tu me permets de prendre mon sac comme ça tu me déposes ? Je demande jetant un coup d'œil à ma montre. Oh non ! Cette fois ci elle va me foutre dehors.
- Oui pas de problème. Qui va te foutre dehors ?
- Ma patronne miss Vicky tu sais, je souffle avant d'entrer à l'intérieur prendre mon sac.
Bertrand me suit. J'entre et récupère mon sac sur le tabouret près du salon.
- Qui est ce ? Me demande Bertrand.
Pas besoin d'être devin pour savoir de qui il parle. Je retourne au salon près de mon ami. Le type que j'ai secouru la veille (et dont j'ignore toujours le nom) est gaillardemment assis sur le sofa, un pied croisé sur l'autre, et tient un journal qu'il feuillète comme si de rien n'était, comme si il ne venait pas de me filer la peur de ma vie. Quand je vois ça mon cœur gonfle mais une fois de plus, je ne peux rien faire. Il me regarde de travers, par dessus le journal qu'il tient, façon à dire je t'ai à l'oeil.
- Euh...eum, je bégaie. Lui c'est...euh
- Son ami, termine-t-il. Je suis son ami, n'est ce pas Évelyne ?
Il se tourne vers moi et me fixe un sourire tordu sur le visage (vous savez, ce genre de sourire que pourrait faire un kidnappeur face à son otage). Évelyne ??? Comment ça il connaît mon prénom ? Ah mais oui quand Bertrand m'a appelé tout à l'heure. Cette fois ci c'est la colère qui bouillonne en moi. Ça m'énerve qu'il connaisse mon nom alors que moi je ne connais même pas le sien. Peut être parce que je ne lui ai pas demandé ? Mais sincèrement si je lui demande vous pensez qu'il va me le dire.
- Euh bien sûr, j'affirme. C'est un ami.
J'ai l'impression que Bertrand ne me crois pas, ce qui est tout à fait normal. Mais pourtant le type se lève, serre cordialement la main de Bertrand, et joue le jeu jusqu'au bout.
- Enchanté, fait mon ami en serrant la main du type. C'est bizarre je ne vous ai jamais vu dans le coin.
- Euh... c'est parce que...
Je tente mais comme d'habitude l'autre me vole la parole.
- Je suis de passage. Ça faisait un bail que Évelyne et moi on s'était pas vu, alors je suis venu passer quelques temps ici, ment-il.
- Avec une arme? S'étonne mon vrai ami.
- Oh ça, fait il en regardant son pistolet calibre... je ne sais pas moi. C'est pour ma défense. Vous savez Minneapolis est loin d'être la ville la plus sûre des Etats Unis. En tout cas l'émeute d'hier nous a bien secoué, pas vrai ?
- Oh ouais, réponds mon ami qui commence prendre mon agresseur pour un individu sans reproche. Je suis encore sous le choc. C'était vraiment horrible.
Je reste tout près de mon ami et le plus loin possible de l'autre là, me disant que si jamais il tente quoique ce soit je pourrais me réfugier derrière mon ami. Même si je dois avouer que face à lui Bertrand ne fait pas le poids.
- C'est pour cela qu'il faut être armé, pour pouvoir assurer sa défense.
- Oui mais vous savez, il existe une arme très puissante que les gens ignorent souvent. Elle, elle est plus efficace qu'une simple arme à feu, avance naturellement mon ami.
- Quelle genre d'arme? Demande l'autre curieux.
- Dieu bien-sûr, lance mon ami sur un ton naturellement naturel.
J'ai juste envie d'exploser quand je vois le visage de l'autre se déformer sous une grimace qui en dit long sur ce qu'il en pense de la réponse de mon ami.
- Ah celui là, murmure-t-il.
- Bon je crois qu'on doit y aller Bertrand. Je suis déjà trop en retard, presse je mon ami pour empêcher la conversation de se prolonger.
- Ok on y va ! Fait joyeusement mon ami qui lui aussi était gêné par la présence de cet individu.
Je pousse ouf de soulagement de pouvoir m'éloigner de cet endroit. Même comme je ne suis pas très rassurée de laisser un type pareil dans ma maison. Je ne sais plus quoi faire de cet homme, ni quoi lui dire.
- Je viens avec vous, annonce-t-il.
- QUOI ????
Nous nous retournons en même temps, Bertrand et moi.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Fait l'homme imperturbable. Il faut bien quelqu'un veille sur Évelyne non ? Cette ville ne m'inspire pas confiance, fait il gaiement alors que moi je me dis que c'est ma fin arrive. En plus comme j'ai une arme (il brandi fièrement le pistolet qu'il a dans la main, mon sang se glace) les bandits n'auront qu'à bien se tenir.
- Mais elle part au travail, s'inquiète mon ami.
- Non c'est pas grave, je fais. De toute les façons il a raison. C'est mon ami j'ai rien à craindre Bertrand.
- Ok si tu le dis.
Nous sortons et je verrouille la porte. Nous dirigeons vers la voiture de Bertrand pour y monter. Mon ami range ses affaires sur la banquette arrière pour faire un peu de place au nouvel "ami" que je me suis donné. Je me dirige vers la portière avant pour y monter quand il me saisi fermement le poignet et m'attire contre lui. Mon ami qui fait de la place dans son véhicule, n'assiste pas à la scène. Une fois coller ( contre mon gré il faut le préciser ) à son torse que je sens très travaillé malgré les vêtements sur lui, il chuchote à mon oreille quelque chose que moi seule je peux entendre.
- Tu ne m'échapperas pas, Évelyne.
Et c'est à ce moment que je me demande si la vie n'a pas décidé de me jouer un mauvais tour...
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Salut. Chapitre écrit à la hâte mais j'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Ça me motive à écrire.
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Et on se retrouve très vite pour un nouveau chapitre 🤗