Me coiffer ne nécessite pas tout un siècle vu que j'ai les cheveux courts. Pas contre pour me maquiller c'est tout autre chose. Je prends le temps de bien faire ressortir les différents traits de mon visage à l'aide d'eye-liner, camoufler les imperfections à l'aide de fond de teint et de blush. J'utilise du crayon pour dessiner mes sourcils et du mascara pour faire ressortir mon atout fare, mes cils. Et du bon rouge à lèvres pour redéfinir mes lèvres légèrement pulpeuses. Voilà je suis prête !
Du haut de mes talons aiguilles, j'aborre un pantalon slim noir mais légèrement évasé, dans lequel est soigneusement enfilée ma chemise blanche style working girl dont j'ai retroussé les manches. Une paire de boucles pendant à mes oreilles, un collier assez important à mon cou, je suis prête à braver les avenues de Minneapolis pour atteindre mon travail.
Mais avant je tiens à savoir même si ça m'importe peu maintenant, comme mon hôte a passé la nuit. Oui ça m'importe peu maintenant. Vu la manière dont il s'est comporté hier, ce n'est sûrement pas parce que je lui ai demandé de passer la nuit pour avoir un œil sur sa blessure que je me soucie encore de lui... enfin peut être un peu. Mais c'est juste le temps qu'il puisse se rétablir avant que je le vire définitivement de chez moi.
Je me dirige vers l'une des chambres d'ami, précisément celle bleue turquoise où réside notre hôte. Une odeur inhabituelle de fumée s'insinue dans mes narines alors que je pousse doucement la porte restée ouverte. Je pénètre dans la pièce et l'odeur s'intensifie. C'est pas vrai! Dites moi que je rêve ! Bah à quoi tu t'attendais en hébergeant un type pareil, Évelyne ?
- Je t'ai sûrement hébergé mais pas permis de tirer la clope chez moi. Si tu veux le faire, tu n'as qu'aller sur la véranda. Personne ne viendra t'empêcher de polluer l'air là bas, j'ordonne fermement au jeune homme.
Il est placé tout près de la fenêtre ( comme la veille ) comme s'il surveillait quelque chose où quelqu'un... où alors cherchait à prévenir quelque chose. Je commence vraiment à croire que j'ai hébergé un bandit chez moi. Ses attitudes, son apparence, tout ça commence à me faire flipper. Le joins dans la bouche tenu par deux doigts de sa main gauche, tandis que l'autre maib est enfoncée dans la poche de son jean, il fixe le dehors. Il est en démembré, se qui laisse un aperçu sur son corps plutôt athlétique... je dois avouer, la quasi totalité de ses bras sont recouverts de tatouages. Je n'avais pas mal vu. Il ne bouge pas d'un pouce. Il ne me regarde pas, il ne me parle pas.
Les mains sur les hanches, le cœur brûlant de colère ( et j'en demande pardon au Saint Esprit), mon visage est désormais noir de fureur. Je sens que je vais exploser au fur et à mesure que le tabac s'insinue dans mes narines.
- Hey vas fumer ton tabac dehors ! Je lance énervée.
Il se fige un instant puis se retourne vers moi. Enfin ! C'est pas trop tôt. Bref si on épargne le regard monstrueux qui me lance actuellement.
- Pour ton info c'est du cannabis. Et je n'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un, encore moins d'une femme, dit il sèchement.
Une femme ? Ça me vexe, mais je ne le montre pas. Il n'a pas d'ordre à recevoir d'une femme. Sérieux ? C'est une histoire d'ordre maintenant ? Mais c'est chez moi ici et c'est moi qui donne les ordres !!
- C'est chez moi ici et je dis comment ça se passe !!
Il pousse un rire sarcastique, puis laisse retomber son joins sur le parquet et l'écrase sans scrupule. Je fais mine de ne pas voir, mais j'ai envie de le lui faire ravaler. Maîtrise Évelyne, maîtrise. Il s'approche de moi et me saisit brutalement par le bras de telle manière que je trébuche, surprise par le geste mais je ne tombe pas. Sa mâchoire est serrée, son regard fermé. Il me regarde par dessus...et même de travers je dirais. Même avec mes talons hauts il doit faire une tête de plus que moi, pourtant je ne suis pas si courte. Il pue le tabac et ça me répugne. J'ai juste la nausée.
- Personne ne me dis ce que je dois faire TU ENTENDS ? PERSONNE ! Et si tu penses que ta putain de bonté envers moi de te donne le droit de...
Il ne termine pas sa phrase. La douleur dans mon bras qu'il retient augmente de plus en plus. Je serre les dents pour ne pas pleurer. Parce que j'aime pas me montrer faible. Mais sinon j'ai l'impression qu'il va me le brisé.
- Je vais te faire mal, très mal, m'avertit il puis me lâche.
Je recule en arrière et manque encore de trébucher ( cette fois ci, je crois que j'aurais pu me fracasser le crâne ), puis attrape mon bras brisé de douleur. Mais pas le temps de larmoyer. Mon téléphone sonne et je fonce dessus comme un naufragé sur une bouée de sauvetage. Je décroche... et les malheurs s'enchaînent.
Moi:
Allô ?
Miss Vicky :
Nom d'un dieu ! Vous allez vous pointez à ce boulot ouais ?! Les chiffres ne vont pas se faire tout seul !
Miss Vicky hurle dans l'appareil et je n'ai pas besoin de midi à quatorze heures pour imaginer le degré de colère qu'elle peut avoir. Je vous l'avais dit, elle n'attend pas. Juste un petit retard et vous êtes foutu. N'en parlons même pas de l'absence.
Je travaille depuis quelques mois dans une entreprise de conception téléphonique, numérique bref. Et j'ai la chance et la malchance en même temps de gérer la partie marketing et commerciale de l'entreprise, car c'est miss Vicky mon subalterne. Et avec elle soit tu te pointes au boulot, soit tu te...
Miss Vicky :
Vous n'aimeriez pas tout de même vous faire virer après seulement cinq mois de travail, n'est ce pas ?
Sa voix est glacée, froide. Un frisson me traverse de la tête à la plante des pieds. Je sais de quoi elle capable. Je tente quand même une négociation.
Moi:
Je.... j'arrive. J'ai eu quelques soucis j...
Miss Vicky :
Mais je m'en fiche que vous soyez malade où même morte (elle pouffe un rire sarcastique), si vous n'êtes pas là dans cinq minutes... Vous savez ce que j'ai l'habitude de dire non?
J'ouvre la bouche puis la referme complètement moite. Mon cœur bat. Qu'est qui pourrait m'arriver de pire après le licenciement ?
Miss Vicky :
Répétez !!!
Sous ordre de madame, je reprends son fameux dicton.
Moi:
Il y a bien trop de chômeurs à Minneapolis pour se contenter de vaut-riens.
Miss Vicky :
Excellent ! J'aime les gens qui comprennent vite comme vous. ( dit elle avec le même rire de sorcière,). Cela dit si vous n'êtes pas là dans un... deux... trois....
Elle raccroche. Je suis encore choquée mais ça ne m'étonne pas. Je cours vers mon sac à main laisser sur un tabouret près du salon. Seigneur sois avec moi, je marmonne. Je n'ai plus de temps à perdre. Mais je ne peux pas laisser le type que j'ai ramené chez moi sans rien faire.
Je saisis mon portable puis regarde autour de moi. Personne. Je fais un tour rapide de la maison : chambres, cuisine, séjour, toilette, cave, grenier, garage, et toujours personne. Il s'est volatilisé où quoi? Je me sens pas bien. C'est pas bon signe.
Tu ne crois pas que tu devrais profiter de son absence pour le dénoncer à la police ? Fait une voix à l'intérieur de moi. Celle du saint esprit ? Je ne sais pas. Et en plus je ne connais pas comment il s'appelle. Je vais dire quoi à la police à votre avis ?
Bon assez perdu de temps, j'ai encore beaucoup de choses à régler. Je compose le numéro de la police et porte le téléphone à mon oreille. Quelque chose s'appuie subitement contre l'arrière de mon crâne et je me rétracte aussitôt.
- Si tu appelles la police, je te tue.
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À très vite, j'espère....