Faut dire que depuis la sixième il me harcèle. Enfin, il ne m'harcèle pas vraiment, mais il me lance des insultes tel que boniche ou prolo et des piques à tout va. Il m'a souvent proposer au cours de ses dernières années de venir faire le ménage chez lui contre de l'argent. Mais la condition est que je soit nue pour le faire, évidement ! Sale con ! Non pas, que si ça n'aurait pas été le cas j'y aurait été, il peut toujours rêver.
Je décide d'aller prendre une douche avant d'aller aider maman à faire la cuisine. Je me déshabille et me glisse sous le jet d'eau brûlante, cela détend immédiatement mes muscles. Une fois propre je me sèche et m'habille. Je passe un pantalon de yoga noir, un débardeur et un sweat à capuche loose, je brosse mes cheveux et me faite une tresse, puis je rejoint maman dans la cuisine.
- Besoin d'aide maman ?
- Je comptais faire des lasagnes si tu veux m'aider.
- Bien sûr.
Je me charge de la béchamel et ma mère de la bolognaise. Je prends du beurre dans le frigo et met 125gr à fondre dans une casserole, une fois fondu je rajoute 2 cuillère à soupe de farine, je fouette jusqu'à obtenir une pâte homogène et ajoute ensuite 500ml de lait. Je mélange le tout jusqu'à ce que la béchamel épaississe
- Et voilà ! Dis-je toute fière.
- Merci ma chérie.
Maman prend un plat a gratin, elle dispose une couche de bolognaise, une couche de pâte à lasagnes et une couche de béchamel. Elle répète l'opération jusqu'à avoir fini les sauces. Je parsèment de fromage râpé et met au four pendant 45mn à 210°.
Nos lasagnes étaient tout simplement une tuerie ! Je me suis casser le bide ! J'embrasse ma mère et monte dans ma chambre. Je me brosse les dents et m'allonge dans mon lit. Je jette un œil à mon portable et voit trois messages non lu. Tous de Seb.
De Seb :
'' Tu fais quoi ? Je pense à toi. ''
De Seb :
'' Tu me manques bébé ''
De Seb :
'' ??? ''
De Emmy :
'' Désolée je n'avais pas vu tes messages. Tu me manque aussi. A demain. X ''
De Seb :
'' à demain bébé. X ''
Je pose mon téléphone et me laisse submerger par le sommeil.
Je me réveille encore plus fatiguée que si je n'avais pas dormi. Faut dire que j'ai très mal dormi, comme chaque veille de rentrée scolaire. Je sors de mon lit et vais choisir mes vêtements pour la journée. J'opte pour un jean skinny noir taille haute avec un débardeur noir rentré dans mon jean et enfin une chemise à carreaux rouge que je laisse ouverte où je rentre les pans de devant dans le jean. Une paire de socquettes ainsi que ma paire de basket Nike et je suis prête. Enfin presque. Reste la coiffure. Je défais ma tresse et brosse mes cheveux, je me fais une simple queue de cheval haute, sa ira très bien.
Les premiers cours de cette journée de rentrée ce passe bien, personne ne m'a encore appeler boniche ou prolo. Même pas Blake ! C'est louche. Je rejoint mon cours suivant sereine, je m'assois en cours et sort mes livres. Blake entre en classe accompagner de son meilleur pote Zagreb Ousma fils d'un diplomate des Emirats Arabe. A croire que le sort s'acharne contre moi, car ils prennent place juste derrière moi. Bordel ! Moi qui pensais qu'il allait passer à autre chose.
Les dix première minutes du cours ce passe sans encombre, puis je sent comme des coups donner dans ma chaise. J'ignore autant que possible l'agacement qui commence à me ronger. J'avance un peu ma chaise essayant d'échapper aux coups de pieds que Blake m'est délibérément dans ma chaise, en vain.
- Arrête de suite Blake !
Je me retourne pour lui lancer mon regard le plus noir, il me regarde avec ses magnifiques yeux bleu-vert sourire en coin.
- Qu'est-ce que t'as la prolo ? Tu veux ma photo ?
- Non merci, je tiens pas à faire de cauchemars !
Zagreb se marre et Blake lui lance un regard noir. Je me tourne de nouveau face au tableau. Quelques minutes après je sens des trucs atterrir dans ma tête, quelques bout de gomme tombe sur mon bureau, je les pousses pour que sa tombe par terre.
- Putain Blake ! Craché je.
Je me tourne de nouveau vers lui et me retiens de toute mes forces pour ne pas le cogner.
- C'est quoi ton putain de problème ? Lui demandé je
- C'est toi mon problème !
Et il me jette un bout de gomme en pleine tête.
- Espèce de c...
- Mademoiselle Emerson, Monsieur Blake ? Un problème ?
- Non.. murmurais-je.
Le professeur retourne à son cours et je prend des notes en ignorant cet enfoiré de Blake.
- Psst.. oh.. la prolo !
- Grrr quoi ? Je grogne.
- Ramasse ton bordel sale boniche.
- Qquoi ? Bégaie je.
Il me montre de la tête tout les bouts de gomme sur le sol.
- Allez ! A genoux la prolo.
Une idée me vient en tête.
- Oui c'est vrai tu as raison.
Il écarquille les yeux, sous le choc de de ma réponse. Je repousse ma chaise et me met à genoux pour ramasser les bout de gomme, puis toujours à genoux je fais glisser ma main sur la cuisse de Maverick. Il se lève précipitamment pour éviter mon toucher.
- Non mais ça va pas ! Crie t-il.
Cela attire bien évidemment l'attention du professeur qui se tourne vers nous de nouveau.
- Que se passe-t-il encore ?
Je regarde Maverick, toujours à genoux.
- Qu'est-ce qu'il se passe Blake ? Tu me voulais à genoux pourtant . Tu paniques comme un puceau.
La classe rigole et Blake voit rouge.
- Espèce de petite salope.
Je me relève et lui balance tout les bouts de gomme que j'ai ramasser dans sa tête de piaf, puis lui assène une gifle.
- Ramasse les toi-même espèce de connard !
- Ça suffit ! Hurle le professeur. Emerson, Blake dans le bureau du proviseur !
Je récupère mon sac et sort de la classe sans attendre ce petit con. Heureusement (ou pas) pour moi , Monsieur Hartmann notre proviseur, sort avec ma mère depuis plus d'un an. J'ose espérer qu'il ne me renverra pas. Lorsque j'arrive devant la porte de son bureau, Blake m'a rejointe.
- Sacrée poigne Emerson.
- Ta gueule !
- Ouuuh calme toi, je plaisanter.
Je frappe à la porte et nous entrons quand nous nous en donnons la permission. Aucun de nous deux n'explique ce qui s'est réellement passer, on dis simplement que nous nous sommes disputer pour des bêtises. Monsieur Hartmann nous donne simplement un avertissement verbale. J'espère qu'il n'en parlera pas à ma mère. Je grimace à l'idée qu'il lui en parle.