/0/24753/coverbig.jpg?v=1d1ea4b911471124af0417d9e544fea0)
Madame Bikai m'avait demandé d'enfiler quelques choses de sexy. Pourquoi écoutai- je même ses conseils.
J'en sais rien !!
J'ai enfilé une robette jaune avec des petits escarpins noires. Je sors de mon appartement, j'arrive et frappe à la porte.
- Qui est-ce ? C'est Anthony ?
_ C'est moi madame Bikai, dis-je.
En l'entendant, je pouvais deviner qu'il n'était pas encore arrivé.
_ C'est magnifique ! Tu es venue.
_ Vous m'aviez invité, non? Je suis là.
_ C'est vrai, qu'ai-je dis ? Bon entre. Je n'étais pas sûr que vous viendriez.
Elle m'ouvre la porte. Je m'installe. La table est magnifiquement décorée. Waouh ! Tout ça juste pour l'arrivé d'un seul mec. J'étais impressionnée.
_ Pourquoi il ya autant de bougies madame ?
_ C'est l'anniversaire de mort des parents d'Anthony. Je veux juste fêter cette journée avec lui.
_ vous fêter un anniversaire de mort? demande- je.
_ Oui Oui, il sont morts à la même date que celle de la naissance d'Anthony. Au lieu de pleurer, Anthony aime fêter. Il pense que ses parents sont entres de bonnes mains là où ils sont allés.
_ Ah, je vois.
Après m'avoir expliqué tout celà. Nous sommes assises dans le silence. Des minutes passèrent, puis des heures. À 23 heures, je me lève.
_ Madame, il se fait tard. Je dois me reposer si non, je serai en retard au travail demain.
_ Okay ! Merci d'être passée,. c'était gentille de votre part. Je ne sais pas ce qui a retenu Anthony. Mais, je vais continuer d'attendre.
_ Je suis désolée ! J'aurais voulu rester encore un peu mais là, il faut que j' y aille.
_ Aucun problème. Repose toi bien, à demain.
_ Merci, vous aussi, reposez -vous bien, on se parle le matin.
Je récupère les clés de mon appartement et quelques amuses bouches qu'elle m'a offerte.
_ Bon, je vous dis à demain.
_ bonne soirée à toi, Nora.
_ Merci.
Au moment même où je m'apprêtais à sortir de la maison, une petite frappe se fait entendre.
_ Attend, ça doit être lui. C'est lui, Anthony est arrivé.
La vieille était toute souriante. Elle me regarde avec des yeux qui brillent.
_ Tu dois rester juste pour cinq minutes, s'il vous plaît, assez vous.
_ Attendez, je dois vraiment y aller madame.
_ J'insiste, je vous en prie.
Elle s'en va dans la hâte. Je reste figée.
Subitement, je sentis mes joues rougir. Qu'est-ce qui m'arrive. Je contrôle ma robe puis mes cheveux. C'était comme si J'essayais de faire bonne impression. Je regarde la table. J'étais celle qui avait classé des couverts. Je contrôle si tout va bien. Je m'assois rapidement. La porte s'ouvre, je me sens timide tout d'un coup .
_ Grand-mère...
_ Anthony...
_ Oui, grand-mère...
La voix grave de l'homme se fait entendre devant la porte. Bizarrement, je trouve que ce soit la plus belle voix masculine jamais entendue. Je suis tentée de tourner la tête pour voir s'il soit aussi bel homme que sa voix.
Au ciel, j'ai des papillons dans l'estomac...
_ Bienvenue à la maison mon garçon, entre.
Il entre. Je regarde mais je ne l'aperçois pas toute suite.
_ Impressionnant ! Tu as fait tout ceci pour moi?
_ Oui, Anthony.
_ Tu exagère un peu, non ! Il ne fallait pas grand-mère. Je suis certain, tu as dû dépenser en énergie toute la journée Juste pour me faire plaisir.
_ Arrête Anthony ! Tu n'apprécie jamais mes efforts de te rendre heureux.
_ C'est pas vrai, tu sais, j'aime absolument tout ce que tu fais pour moi.
_ okay... entre, va t'asseoir à table.
Ils s'approchent. Je ferme mes yeux sentant mon cœur battre à tout rompre. Je serre mes paupières.
_ Avons nous une invitée, grand-mère ?
_ Oui, oui, c'est notre voisine. Elle ...Elle s'appelle Nora.
Je me lève et me tiens face à un bâtiment. C'est un homme sculpté. Grand, je pense qu'il doit être athlète. Putain ! Il me fait frissonner avec tout ce charmisme.
Non, non, je dois rêver. Il ne peut -être aussi beau. Ses yeux clairs me brûlent la peau. Il a un regard qu'on ne peut fuire.
_ Je suis Anthony.
Il tend la main à ma direction. Je regarde cette main, je flotte dans mes pensées. Dois-je serrer cette main. Finalement, je serre sa main. Le contact de notre corps créé en moi, une flamme incandescente.
_ Nora...
Il me regarde, son regard me brûle la peau alors qu'il me tient la main. Jamais un homme ne m'avait encore regardé aussi profondément en dehors de Roger. Dans mon lieu de service, je reste la reine, les hommes sont soumises et parle avec affection et respect total. Rarement, leur regard ne croisent le mien. Je suis autoritaire et ils le savent mais Anthony, il n'a pas l'air de me connaître. Il voit en moi, une femme comme toutes les autres femmes.
Merde putain ! il me fait sentir des trucs interdites alors que je regarde son corps. C'est d'un corps aussi robuste que j'ai besoin auprès de moi. Et Roger, il n'est jamais là.
Non, non, je ne devrais pas commencer à fantasmer sur cet homme. Non, non.
_ Je l'ai invité pour me donner un coup de main. Dit sa grand-mère.
_ C'est gentille de votre part d'être venue.
_ C'est rien, ça été un plaisir de partager avec elle...
Je retire ma main de son contact. Pour un homme qui rentre d'un voyage après un long moment d'absence, j'avais pensé qu'il sera accompagné d'une escorte. Mais, il avait juste un sac de sport avec lui, un simple téléphone et, des écouteurs bluetooth.
_ Venez, nous devons manger. Tu as fait un long voyage, tu dois être épuisé.
_ Oui, grand-mère.
Il s'assoit en face de moi. Je m'assois aussi. De temps en temps, je tire ma robe en bas de la table. Je me sens gênée d'être là, avec une telle tenue. C'était définitivement une mauvaise idée d'enfiler une telle robe.
À quoi ai-je pensée?
Pensais- je qu'il était Roger et dont je devrais m'habiller aussi sexy pour l'impressionner ?
_ Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Demande madame Bikai.
_ Je suis arrivé depuis un moment, j'ai fait un escale chez une amie, vers 20 heures, j'étais en route. Ce sont les embouteillages qui m'ont retenu.
Il parlait et, je levais les yeux pour l'espionner. Alors, il a une copine ici à Douala ? C'était étrange. Il ne dit pas grande chose.
Après avoir mangé, je décide retourner chez moi. Je dis au-revoir à ma voisine puis son petit fils se lève.
_ je vous accompagne jusqu'à la porte.
Nous marchons côté à côté jusqu'à la porte. Je sors et le regarde.
_ Merci d'être venue donner un coup de main à ma grand-mère. C'était gentille de votre part.
_ C'est rien, tout le plaisir est pour moi.
_ Vous habitez loin d'ici ? Vous savez je pourrai vous accompagner si vous craignez le noir.
_ Oh non! Pas la peine, ma maison se trouve à dis pas d'ici.
_ Bon, on se dit quoi? À demain n'est- ce pas?
_ oui, bonne nuit.
_ Merci.
Il me regarde pendant un moment. Je me retourne pour descendre mais je fais une minute. Je tourne la tête vers lui. Il me sourit.
_ À plus, dis-je.
_ À plus.
Je descendis finalement et marche vers mon appartement. J'ouvre la porte et entre. Je me dirige rapidement dans ma chambre et ferme la porte. Je m'incline sur elle pensant encore à l'homme que je venais de rencontrer. Mon cœur bat la chamade.
***