/0/24753/coverbig.jpg?v=1d1ea4b911471124af0417d9e544fea0)
NORA
Quelques minutes après, j'ai terminé de faire mon maquillage. Je dois me rendre au travail, en tant que PDG, je me dois d'être exemplaire. J'ai un emploi du temps très chargé.
J'habite dans un appartement où je loue toute seule, bon bref, avec un chat gris. C'est pas le mien, c'est celui de mon père. Après sa mort, cinq ans aujourd'hui, c'est la seule chose que j'ai gardé de lui en souvenir. Ma mère et ma sœur n'aime pas les animaux domestiques, elles étaient sur le point de le mettre dans la rue. J'ai eu pitié de lui et je l'ai adopté pour qu'il ne soit pas malheureux.
Ce chat s'appelle Minou et il dérange beaucoup. Il touche à tout, ronronne sur le chevet de mon lit, chaque nuit. Avec toutes ces bêtises, je commence à comprendre pourquoi maman et Doriane ne l'aimait pas du tout.
Je m'habille d'un tailleur noir, une chemise rose et d'une veste noire. J'enfile un escarpin noir. Je me parfum. Je suis prête pour le bureau. Il me manque juste mon lait bien chaud.
Je file dans la cuisine. Je prépare mon lait. Je me retourne pour prendre du sucre.
_ Hé mince ! me suis -je exclamée.
Minous vient de mettre sa gueule dans ma tasse de lait.
_ Ahh...je vocifère nerveusement. Elle s'agrippe sur lui-même.
Je vais te tuer !! je me retourne vers le chat. Je frappe sur la table et il sort ses griffes sur moi avant de bondit par la petite fenêtre.
_ Minou, reviens là ! criai-je après le chat de mon père.
Il avait traversé chez le voisin, après m'avoir griffé les doigts. Je ne voulais pas le laisser impunis. Je courus et entrai dans la grande demeure des Bikai.
_ Minous, appelai- je lentement son nom.
" Miaou..."
Il miaule vers les bustiers.
_ Voilà, je te tiens !! Criai-je, en l'attrapant par la queue.
" Raor..." il me griffa avant de s'échapper en courant avec mon lait dans son ventre.
_ Aïe, pleurais-je en regardant le sang sur ma main.
_ Hé, petite que t'arrive t'il?
Madame Bikai descendit de son appartement pour me voir.
_ Salut madame, c'est mon chat, il vient de me blesser.
_ Comment c'est arrivé ?
_ Il a mis sa gueule dans ma tasse de lait, tout à l'heure et j'essayais de le corriger.
_ Juste pour du lait ? vous ne connaissez pas l'importance d'avoir un animal de compagnie à la maison.
_ Qu'est-ce que vous dîtes madame. Bien-sûr que je connais l'importance d'avoir un animal de compagnie. Mais quand t' ils dérangent, c'est pas bon.
_ L'avez-vous nourri ?
_ Oui... il mange beaucoup dernièrement et je pense devoir le renvoyer chez mon père. Je ne le toléré plus madame.
_ Vous préféré rester toute seule ?
_ Ouais, si c'est pour avoir la paix.
_ Hum, ma petite, vous ne savez pas encore les inconvénients de la solitude. Vaux mieux rester avec un animal que de rester seule.
Je la regarde dans le silence.
_ Je sais vous ne comprenez pas de quoi je parle aujourd'hui. Mais vous comprendrez plus tard. Venez, je vais vous appliquez une pommade.
Les Bikai sont une famille réputée dans la ville de Douala. On attend toujours parler d'eux mais personne n'avait encore vu un vrai Bikai enfin jusqu'à ce que mon chat, me conduisit par hasard dans leur château.
_ Vous vivez ici toute seule ? Demandai-je en marchant près de la vieille femme.
Ça faisait 2 ans que je vivais dans ce petit appartement près de leur maison et jamais, elle et n'avons eu une discussion de plus de trois secondes. J'étais étonnée qu'elle m'invita d'entrer dans cet gigantesque manoir dont elle vivait toujours toute seule.
_ Oui, elle répondit en soutenant sa personne sur sa canne.
_ C'est flippant ! vous n'avez pas peur ?? Demandai-je concernée.
_ Non pas du moins au monde. Ici est ma maison, de quoi aurai-je peur ?
- De la solitude ! vous avez dis que la solitude n'était pas bien. Pourquoi vivez-vous seule? vous n'avez pas de famille ?
_ Assieds-toi.
Elle me présenta une chaise puis elle alla prendre une pommade qu'elle appliqua avec soin sur mon bras.
_ Vous avez quel âge ?
Continuai- je à l'embrasser avec mes questions sans importances à mon coup vu son indifférence à toutes mes questions qui restaient sans réponse.
_ 80 ans.
_ Wouah, mais c'est largement suffisant pour que vous soyez dans une maison de retraite.
_ Je n'ai jamais aimé ces endroits même s'ils soient bénéfiques pour certaines personnes.
_ Est-ce par manque de moyens ? ou par choix ?
_ Par choix si non, mon petit fils a beaucoup d'argent et pourra mettre où je veux.
_ Vous avez un petit fils?
_ oui, un seul.
_ vraiment ? en vous voyant on pourra penser.
_ Il s'appelle Anthony Bikai.
_ Anthony Bikai ? Demandai-je, intriguée par le nom.
_ Oui.
_ Où est-il et pourquoi vous laisse t'il toujours toute seule ?
_ Il se trouve en Australie.
_ Australie ? mais c'est loin. Et si quelque chose vous arrive ici à J comme sera t'il au courant ?
_ Vous vous inquiétez pour moi ? demanda t'elle stratagème.
_ Oui, oui... enfaite, je suis une bonne personne, je m'inquiète pour mes voisins.
_ Je vous ça. Alors pour répondre à votre question, je dirais qu'il existe des téléphones portables. C'est ainsi qu'on est en contact. Tiens, comme ce matin à 2 heures j'ai parlé avec Anthony. Il m'a dit vouloir retourner s'installer définitivement à Douala.
_ Ah bon ??
_ Contente ?
_ oui, oui, enfin vous ne serez pas seule.
_ Et vous non plus.
_ Pardon?
_ Anthony est encore célibataire, il sera très content de savoir qu'il a une voisine célibataire qui vit près de chez lui, je pense que vous aurez à vous dire.
_ C'est très gentille de votre part madame. Mais j'ai déjà un petit ami. En tout cas pour être plus clair, je suis fiancée.
Je lève ma main gauche et lui présente ma bague de fiançailles.
_ Bon, c'est sans soucis. Peut-être que vous serez juste des amis. Tu vois du genre...
_ Je vous comprend. Dis-je. Je me lève : au-revoir madame, je dois me préparer pour le travail.
_ OK, mais pense à ton nouveau voisin. Il sera là ce soir et j'aimerais vous inviter à être là juste pour l'accueillir.
_ Je verrai ce que je peux faire. Dis-je, je sortis delà.
_ Pensez à enfiler une jolie robe! mon petit aime les filles qui brillent.
Je regarde mon tailleur, j'eus l'impression qu'il n'était pas assez féministe.
_ Quoi? Demandai je.
_ Donc si vous pouvez ajouter du maquillage, je serai ravie.
_ Hum? Ai-je secoué la tête.
_ Il le sera également.
_ Madame....
_ Ne me planquez pas. J'ai vraiment besoin d'un coup de main pour les arrangements ici.
_ D'accord, je vais voir.
Je sors delà avec pour plan de revérifier mon programme de la soirée pour assister madame Bikai, à accueillir son petit fils qui revient de l'Australie.
Pourquoi dois-je même l'aider ? juste par sympathie ou par amour du voisinage ?
Hum, ça m'étonnerais- je, si je trouve un peu d'espace pour l'accorder. Si non, je suis une femme avec un emploi du temps, chargé là !!
À peine sorti de la concession de Bikai, j'ai entendu mon téléphone portable sonner.
c'était Clémentine ngo, elle c'est ma meilleure amie depuis le secondaire et maintenant, elle travaille dans l'entreprise de mon fiancé.
_ Oui, Clémentine. Dis-je en arrangeant rapidement quelques affaires dans mon sac.
_ Où es-tu ? je suis garée pas loin de ton appartement. Viens, on y va.
_ Cinq minutes, j'arrive.
Je me dépêche de lancer un dernier coup d'œil histoire de voir si les choses sont bien arrangés. Je ferme tout y compris la fenêtre. Minou sera puni pour l'avoir faire partir au bureau sans consommer ma tasse de lait habituel.
Il va rester dehors à crever de famine !! Je ferme tout et descend en courant.