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Dans l'épisode précédent, ETHAN n'arrivait pas à oublier le passé de sa femme. On aurait dit qu'il vivait toujours avec ce poids, malgré tout, il n'arrivait pas à se séparer d'elle.
Un peu plus tard, JOACHIM, le PDG de la grande brasserie de boissons énergétiques Jo-Energy, était venu faire affaire avec ETHAN pour lui demander de l'aider face aux menaces de la plus grande avocate de la ville : ANGEL BIACHI ROMANO, qui n'était autre que la femme du maire, CABRAL ROMANO.
ETHAN prit la farde et l'ouvrit aussitôt. Il se retrouva face aux dossiers de cette avocate qui venait de convoquer Jo-Energy en justice. Et cette avocate n'était autre que la femme du maire.
ETHAN (surpris) : ANGEL BIACHI ROMANO...
À la simple lecture de ce nom, on pouvait lire sur le visage d'ETHAN une surprise intense. Son expression avait complètement changé, et M. JOACHIM le remarqua immédiatement.
JOACHIM : Vous allez bien ?
ETHAN (sursautant) : Hein ? Oui, oui, ça va... (tentant de cacher son angoisse)
JOACHIM : Hum... Vous connaissez cette... pétasse, enfin je veux dire, vous connaissez ANGEL ?
ETHAN : Oui... Non... Enfin, je veux dire que je la connais en tant qu'avocate, mais pas personnellement.
JOACHIM : Je travaille maintenant avec vous, donc j'ai besoin de savoir exactement de quel côté vous êtes.
ETHAN : Ne vous inquiétez pas, monsieur JOACHIM. Je ferai mon travail comme il se doit.
JOACHIM : D'accord, ça me rassure. Bon, je vous laisse. Même une seconde perdue est dangereuse pour un homme d'affaires comme moi.
ETHAN : Je vous tiendrai informé de tout.
ETHAN se leva pour raccompagner le PDG jusqu'à la porte. Une fois JOACHIM parti, ETHAN ferma la porte précipitamment et retourna lire les documents de l'avocate.
ETHAN (énervé, en feuilletant les papiers) : Non, non, non, non... Pourquoi il fallait que ce soit elle ? Pourquoi ? ANGEL BIACHI, pourquoi seulement toi ? Et c'est quoi cette histoire de femme du maire ? Cabral machin truc...
Ce qui est sûr, c'est que notre cher avocat ETHAN n'était pas du tout ravi de revoir ANGEL BIACHI. Mais d'où se connaissent-ils ? Mystère...
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Pendant ce temps, au poste des procureurs, on retrouve ADMIRABLE qui marchait à vive allure. Elle finit par entrer dans un bureau où se trouvait une dame à l'allure imposante, bien installée dans son tailleur noir strict. Logique, vu que les professionnels aiment souvent le noir... Peu importe.
La dame prit aussitôt la parole.
???: Madame ADMIRABLE, vous avez 10 minutes de retard. Comme quoi, il ne faut jamais croire tout ce qu'on raconte sans voir par soi-même...
ADMIRABLE : Et je peux savoir ce qu'on raconte sur moi, si possible ?
???: On raconte que vous êtes toujours ponctuelle.
ADMIRABLE : Je le suis. Et si vous m'aviez informée depuis hier, j'aurais été ici avant vous, avec un café à la main... Vous m'avez surprise, donc j'ai improvisé.
La dame la fixa un moment.
???: Improviser, hein ? L'une des qualités d'un bon enquêteur.
ADMIRABLE (sourire) : Voilà.
???: Bien. Asseyez-vous, je vais vous donner votre prochaine cible.
ADMIRABLE : D'accord, Madame.
Comme vous l'avez compris, ADMIRABLE est procureure. Et pas n'importe laquelle : elle figure dans le top 10 des procureurs du pays.
Petit rappel :
Un procureur est un magistrat représentant l'État et la société devant les tribunaux. Il dirige les enquêtes, décide des poursuites, propose des peines et intervient dans les audiences, notamment pour défendre l'intérêt public.
Donc oui, le mari est un grand avocat, et la femme est une grande procureure. Chouette, non ?
ADMIRABLE : C'est qui ma cible ?
???: J'y arrive... Mais d'abord, puis-je savoir pourquoi vous avez quitté votre ancienne ville ?
ADMIRABLE : Hein ? Vous êtes sérieuse ?
???: Toujours.
ADMIRABLE : Désolée, c'est personnel.
???: Je comprends, mais vous savez pourquoi je vous pose la question ?
ADMIRABLE : Non, je l'ignore.
???: Parce que j'ai besoin de travailler avec des gens stables, pas des pigeons voyageurs... Je veux être certaine que vous terminerez cette mission, et que vous ne disparaîtrez pas en plein milieu.
ADMIRABLE resta silencieuse un instant.
ADMIRABLE : Je suis prête à aller jusqu'au bout. J'avais seulement besoin de changer d'air. Maintenant, ça va.
???: Bien... (elle se lève et commence à faire les cent pas) Cette fois, nous quittons le monde du crime traditionnel. Nous allons nous attaquer au détournement de fonds publics.
ADMIRABLE : Mais ce n'est pas notre domaine, ça...
???: Détrompez-vous. Quand est-ce que les procureurs s'intéressent aux fonds publics ?
ADMIRABLE : Bah... Quand un élu détourne l'argent public, c'est du détournement de fonds, de la corruption, des abus de biens sociaux. Là, oui, on intervient.
La dame applaudit, visiblement ravie.
ADMIRABLE : Ne me dites pas qu'il y a un élu qui détourne de l'argent ?
???: Tous les élus détournent de l'argent. Ça, c'est une évidence.
ADMIRABLE : Pas faux... Alors, c'est qui notre cible ?
La dame décrocha une photo et la colla sur un tableau.
???: Voici notre cible...
ADMIRABLE : Attendez... Mais c'est le maire de la ville !
???: Oui. CABRAL ROMANO. Il a détourné des fonds publics sans le moindre remords. Votre mission est de faire tomber son masque devant le monde entier. Vous en sentez-vous capable ?
ADMIRABLE : Bien sûr, mais je dois d'abord réfléchir, analyser la situation et en parler avec mon mari et mon avocat. Après ça, je vous tiendrai informée.
???: Vous avez 24h.
ADMIRABLE : Non. 48h.
???: Va pour 48h. Mais sachez que plus on traîne, plus ce voleur continue de piller le peuple. Voici son dossier. Vous y trouverez tout.
ADMIRABLE : D'accord.
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Dans un immeuble où l'on ne trouve que des pièces à louer, dans l'une de ces pièces, on retrouve DIVINE, la styliste d'ANGEL BIACHI. Elle était assise avec son fils sur les genoux, en compagnie d'une autre femme.
MÈRE : Quoi ? T'es sûre ?
DIVINE : Oui, maman... ANGEL m'a invitée à cette soirée qui aura lieu samedi.
MÈRE : Ma fille, tu sais bien que c'est dangereux, non ? Il n'y aura que des riches et des puissants...
DIVINE : Justement ! C'est l'objectif, maman. ANGEL portera la robe que j'ai faite pour elle. Beaucoup de femmes voudront savoir qui l'a cousue. Et là, bingo : elle me présentera et j'aurai plein de clientes. C'est du business, maman.
MÈRE : Mais...
DIVINE : Ne me décourage pas, maman. C'est ce que j'ai toujours rêvé, et c'est le moment de faire connaître mon talent. Tu comprends ?
MÈRE : Je ne parle pas de ça... Et si on découvre que...
DIVINE : M'agace pas, maman. Je serai avec MAXIME.
MÈRE : Tu l'utilises que pour ton intérêt ou quoi ?
DIVINE : Mais de quoi tu parles ? Je l'aime bien.
MÈRE : "Je l'aime bien"... Pourquoi pas "je l'aime", tout court ? "Je l'aime bien", ça sonne comme si tu l'appréciais juste en tant qu'humain.
DIVINE : Maman...
Une sirène retentit.
DIVINE : C'est MAXIME. Fin de la discussion, maman.
MÈRE : Si tu le dis...
DIVINE alla ouvrir.
DIVINE : Hey...
MAXIME : Salut toi. (souriant, il l'embrasse)
MAXIME, le copain de DIVINE, prend soin d'elle et de son fils depuis que son ex les a abandonnés. Un homme doux, généreux, au teint noir, élancé et musclé.
DIVINE : Entre.
Il entra, salua la mère de DIVINE, puis s'accroupit et ouvrit ses bras.
MAXIME : Viens dans mes bras, mon p'tit gars !
Le fils de DIVINE, deux ans et demi, courut et se jeta dans ses bras.
MAXIME : Ah mon p'tit bonhomme ! (il lui fit des grimaces)
La mère prit ensuite l'enfant et s'éclipsa.
MAXIME : Alors, mon cœur, il y a quoi ?
DIVINE : Rien de grave. J'ai été invitée à une soirée de gala.
MAXIME : Le truc des riches, là ?
DIVINE : Vu ta question, je suppose que tu n'aimes pas.
MAXIME : Pas que j'aime pas... C'est juste que c'est pas notre monde.
DIVINE : Et voilà pourquoi je dois y être, pour remonter de niveau...
MAXIME : Mais...
DIVINE : J'ai cousu une robe sublime pour ANGEL...
MAXIME : J'aime pas cette femme. Elle se prend pour la femme de Dieu...
DIVINE : Mais...
MAXIME : Désolé.
DIVINE : Tu sais que je suis talentueuse, sinon ANGEL ne m'aurait pas engagée... C'est du business, Maxime. Et j'ai aussi besoin de ça.
MAXIME : Pas mal, ton plan.
DIVINE : Merci... Mais ?
MAXIME : Je supporte pas les regards des gens riches.
DIVINE : Dis-toi que tu ne seras pas là pour eux, mais pour accompagner la femme que tu aimes de tout ton cœur.
MAXIME sourit.
DIVINE : Alors ? Tu acceptes ?
MAXIME : Je suis là. Je t'accompagnerai partout.
DIVINE : Merci... (elle l'embrassa, et les choses devinrent rapidement intenses)
DIVINE : Hum... Attends... Pas ici, maman pourrait sortir. Allons dans la chambre.
MAXIME : Bonne idée. (il la souleva et l'emmena jusqu'au lit)
MAXIME (ému) : Je suis grave excité... Faut que je dévore cette déesse en face de moi.
Il se déshabilla, laissant DIVINE en admiration devant lui.
DIVINE : Viens, bouffe cette déesse.
Quelques minutes plus tard, on n'entendait plus que des cris de plaisir.
DIVINE : Aah... Oui... Vas-y...