Quand le destin nous retrouve
img img Quand le destin nous retrouve img Chapitre 1 Retour au passé
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Chapitre 6 Une révélation troublante 2 img
Chapitre 7 Surprise img
Chapitre 8 Un voyage d'affaire forcé img
Chapitre 9 Un voyage d'affaire forcé 2 img
Chapitre 10 Un baiser sous img
Chapitre 11 Retour à Monaco, Retour aux problèmes img
Chapitre 12 Un avertissement inquiétant img
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Quand le destin nous retrouve

Écrivaine 2.0
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Chapitre 1 Retour au passé

Elena

Nous sommes tous réunis dans la salle de réunion, attendant que le patron se présente. Depuis quelques jours, il y'a des rumeurs qui courent dans notre lieu de travail et si ces rumeurs s'avèrent vrais, cela veut dire que nous seront tous mis à la porte. Nous n'aurons plus de travail et c'est vraiment flippant.

Debout, comme les autres employés de cette entreprise, mon cœur tambourine et mes jambes ne tiennent plus en place. Pour calmer mon anxiété, je ramène mes doigt à mon cou où je m'empare du collier et le tripote. Jouer avec le bijou autour de mon cou, m'aide à évacuer toute sorte de nervosité.

C'est étrange comme astuce, je sais. Mais elle fonctionne, peut-être parce que ce bijou m'est cher. Une personne qui a compté énormément dans ma vie, me l'a offert en guise de cadeau. Et je le porte jusqu'à ce jour, même si cette personne n'est plus dans ma vie. Ce collier me rappelle que j'ai follement aimé un jour, même si j'ai fini avec un cœur brisé.

___ « Oh, le patron est là... »

___ « Oh, mon Dieu faites que ce ne soit pas ce qu'on pense... »

Les chuchotements de mes collègues se rarefient au fur et à mesure qu'elle notre boss se dirige vers le devant de la pièce. Quand il est enfin prêt à prendre la parole, le silence engloutit la pièce au point où l'on peut attendre les mouches voler.

Le boss respire grandement et son visage ridé, montrant à quel point, il est touché par la situation que traverse notre agence. Lui qui n'est âgé seulement de 37 années, a aujourd'hui l'apparence d'un homme de la soixantaine. Sa peau claire devenue pâle et ses cheveux, autrefois bien peignés, sont décoiffés. On peut parfaitement constater qu'il a dépéri ces derniers jours, ça me peine de le voir dans cet état. Cet homme si bon envers nous, ses employés, souffre en silence.

Il racle sa gorge et nous regarde dans les yeux, avec peine.

___ « Comme vous le constatez, notre agence publicitaire traverse une période très difficile... » commence t'il.

Il soupire bruyamment avant de reprendre la parole.

___ « Mes associés et moi, avons fait de notre mieux que cette situation ne soit qu'un mauvais souvenir. Malheureusement, nous avons échoué et maintenant, il ne nous reste plus qu'une seule option. Un seul choix... »

Il se tait encore et les murmures se ressurgissent, mais ils sont vite interrompus par le boss.

___ « C'est de vendre l'entreprise. » termine t'il, d'une voix attristée.

Je reste stoïque, les yeux grandement ouverts. Pendant que les autres se lamentent et s'interrogent, je reste immobile, comme si je viens d'être assommée.

Vendre l'entreprise ? Mais c'est... absurde ! Enfin, cette entreprise sera vendue et qu'allons nous faire ? Qu'allons nous devenir ? Surtout moi et toutes ces personnes, qui n'ont nulle part où aller alors qu'on a besoin de ce boulot.

Je lève ma main, pour prendre la parole. Tous les regards se posent sur moi et d'un signe de tête, il me donne l'autorisation de m'exprimer. Je jette d'abord un rapide regard autour de moi, hésitante mais il me faut des réponses. Je dois savoir ce que nous deviendrons sans cette agence.

___ « Euh... Et nous ? » lance je, en begayant.

Ils me fixent tous, comme s'ils n'ont pas bien saisi la question. Je ravale ma salive.

___ « Vu que vous allez vendre cette entreprise, nous seront mis à la porte ? Parce que beaucoup d'entre nous auront du mal à subvenir à nos besoins avant d'espérer décrocher un poste dans une autre entreprise. »

___ « Oui, c'est ça... » affirment mes collègues d'une voix basse.

Mon regard figé sur le patron, il se pince les lèvres comme s'il cherche les bons mots pour nous répondre. Mon cœur continue de battre fort et mes doigts, tripotent encore le collier.

___ « Calmez vous ! »

Silence total.

___ « Je comprends votre inquiétude mais je ne saurai vous donner une réponse exacte à votre préoccupation. Le futur propriétaire de cette agence et moi, avions discuté de cela, il m'a fait comprendre que seuls les meilleurs resteront. Bien sûr, j'ai tenté de lui convaincre de votre savoir-faire, mais c'est un grand entrepreneur et il refuse d'investir dans le vide. »

Hum, ce type doute de notre performance ? D'un côté, il a le droit de douter de notre main d'œuvre. Mais je crois qu'il a besoin de nous pour atteindre ses objectifs, bien que je les ignore. Nous travaillons dans cette entreprise depuis plus de deux ans, nous pouvons dire que nous sommes des experts dans le domaine du marketing et de la publicité. Mais bon...

___ « Peut-être qu'il vous fera passer un test pour déterminer qui reste et qui part. Néanmoins, j'essaierai à nouveau de plaider votre cause. » nous promet il.

Un test ? Qui reste et qui s'en ira ? Très dur ! C'est triste de devoir dire adieu à ce lieu où nous avons partagé pleins de bons souvenirs et surtout, nous séparer d'un chef comme monsieur Gastaud.

Il nous adresse un dernier et petit sourire rassurant avant de se diriger vers la sortie. Soudain, une voix féminine l'interpelle :

___ « Chef ?? »

Ses pas s'estompent et il se retourne vers la personne qui vient de l'interpeller.

___ « Pouvons nous avoir au moins ne serait-ce que le nom de notre futur patron ? » lui demande t'elle, d'un air gené.

___ « Euh, il s'appelle Andrian De-Luca. »

Je sens le plissement de mes sourcils lorsque ce nom résonne dans mes oreilles. Andrian De-Luca ? Mon cœur fait un bond et mon estomac se noue étrangement. Mon cœur bat très vite cette fois, mais ce n'est pas pour la situation de l'entreprise, mais de ce que j'ai longtemps redouté : le revoir.

Calme toi Elena, il existe de nombreuses personnes portant ce nom. Ça fait plus de trois ans qu'il a quitté Monaco, comment ça pourrait être lui ? C'est sûrement une coïncidence et rien de plus.

Nous regagnons nos postes, mais je ne suis pas très rassurée. D'autres papotent sur ce qui arrive à l'agence et d'autres sur le nouveau boss, tandis que moi je suis tout simplement terrifiée que le nouveau patron de cette entreprise soit la personne que je ne souhaite plus revoir.

Je lève les yeux au ciel, prends une profonde respiration pour évacuer mon stress. Puis, je prends mon téléphone et me connecte au Wi-Fi de l'entreprise, pour rechercher ce fameux Andrian De-Luca en priant de tout mon cœur, que ce soit une autre personne.

Je scrolle sur les pages des magazines qui parlent de lui jusqu'à tomber sur une photo de lui. Et là, mon cœur rate un battement. Mes doigts serrent mon téléphone alors que l'écran affiche un visage je n'ai jamais oublié. Lui. C'est bien lui.

            
            

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