Mais c'est plus fort que moi.
Le contact de ses doigts sur ma peau me fait frissonner. Il presse délicatement, explore méthodiquement, mais chaque pression, chaque mouvement semble réveiller en moi une envie incontrôlable.
Je ferme les yeux, incapable de lutter contre cette sensation. Ma respiration se fait plus lente, plus profonde. Sans m'en rendre compte, je passe ma langue sur mes lèvres.
Et c'est là que je le sens.
Un infime changement.
Ses doigts s'attardent à peine une seconde de plus sur ma peau. Son toucher devient plus hésitant, moins mécanique. Comme s'il avait remarqué mon trouble.
J'ouvre doucement les yeux et croise son regard.
Ses iris sombres sont braqués sur moi, et dans ce silence pesant, quelque chose passe entre nous. Quelque chose d'indéfinissable.
Il ne recule pas. Il ne met pas fin à l'examen immédiatement.
Au lieu de ça, il déglutit discrètement, son souffle légèrement plus profond qu'avant.
- Tout va bien ? Sa voix est calme, mais il y a une nuance... quelque chose de différent.
Je devrais détourner les yeux. Faire semblant que rien ne se passe. Mais je n'y arrive pas.
- Oui, soufflé-je, ma voix plus douce que je ne l'aurais voulu.
Son regard descend brièvement sur ma bouche, puis il détourne rapidement les yeux, retrouvant une contenance.
Il retire ses mains lentement, trop lentement, comme s'il prenait conscience qu'il était resté en contact avec moi un peu plus longtemps que nécessaire. Je me redresse doucement, attrapant mon haut pour le remettre, mais je sens encore la chaleur de ses mains sur ma peau. L'atmosphère dans la pièce a changé. Ce n'est plus seulement une consultation médicale. C'est autre chose. Quelque chose de dangereux. De tentant. Et quand je lève les yeux vers lui, je sais qu'il l'a ressenti aussi.
LE POINT DE VUE DE MAEL
Sa voix est douce, presque TAQUINE. Elle sourit légèrement, puis plonge son regard dans le MIEN. Mon ventre se contracte. Je ne devrais pas répondre à ça. Je devrais me lever, partir, effacer ce qui est en train de se passer. Mais quand elle pose sa main sur mon bras, un contact léger, presque innocent... je sais que je suis foutu.
Nous n'avons pas échangé beaucoup de mots après ça.
Les regards suffisaient. Son souffle court, le frisson qui a parcouru sa peau quand j'ai effleuré sa joue... tout était déjà écrit. Maintenant, elle est là, contre moi, son dos plaqué contre le lit de la consultation. Son regard est voilé, sa poitrine se soulève rapidement, et lorsqu'elle passe sa langue sur ses lèvres, je sens ma dernière once de contrôle voler en éclats.
C'était une invitation. Et
Ma réponse ne se fait pas attendre. Je capture sa bouche avec une urgence incontrôlable, mes mains explorant enfin ce corps qui m'a hanté bien trop longtemps.
Sa peau est chaude sous mes doigts, son souffle tremblant contre mes lèvres. Ces téton étaient dures sous ma main
Elle gémit doucement lorsque mes mains descendent le long de ses hanches, et je sais, à cet instant précis, que je ne pourrais plus jamais faire machine arrière. Ce soir, il n'y a plus de médecin et de patiente. Il n'y a plus que nous.
Son corps généreux offert à moi, sa peau frémissant sous mes caresses. Son souffle est court, irrégulier, et chaque frisson qui la parcourt attise mon envie, mon besoin de la posséder.
Je suis au-dessus d'elle, mes lèvres effleurant sa clavicule, mes mains explorant chaque courbe de son corps avec une lenteur calculée. Je veux savourer ce moment, l'inscrire dans ma mémoire, parce que je sais que franchir cette limite signifie ne jamais pouvoir revenir en arrière.
Quand mes doigts glissent entre ses cuisses, elle gémit doucement, s'ouvrant à moi avec une innocence désarmante. Son corps réagit à mes caresses, se cambre légèrement sous moi, et je perds presque pied.
Je veux aller plus loin. Mais alors que je commence à me positionner, elle murmure contre mon oreille :
- Je suis vierge.
Mes muscles se figent instantanément.
Je me redresse légèrement pour plonger mon regard dans le sien. Ses joues sont rouges, son regard à la fois gêné et désireux. Elle ne me repousse pas. Elle ne me demande pas d'arrêter. Elle me confie juste un secret, un aveu intime qui me frappe de plein fouet. Je passe une main sur sa joue, mon pouce caressant sa peau chaude.
- D'accord, murmuré-je.
Il n'y a aucun jugement, aucune hésitation. Juste cette certitude que je vais prendre mon temps, que cette nuit ne sera pas un simple moment de plaisir, mais un instant qu'elle n'oubliera jamais.
Je me redresse et me lève du lit, me dirigeant vers mon sac où je trouve un tube de lubrifiant. J'ouvre le capuchon d'un geste lent, conscient de son regard posé sur moi, de son souffle suspendu à chacun de mes mouvements.
Quand je reviens vers elle, mes lèvres se posent doucement sur les siennes.
- On va faire ça bien, soufflé-je contre sa bouche.
Elle acquiesce, ses doigts s'accrochant légèrement à mes épaules.
Le souffle de Camille est court, sa poitrine se soulève lentement sous mes caresses. Son regard est voilé de désir, mais il y a aussi cette lueur d'hésitation, cette fragilité qui me frappe plus fort que je ne l'aurais imaginé.
Je veux qu'elle se sente en sécurité. Qu'elle sache que je ne la brusquerai pas.
Je l'embrasse lentement, laissant nos langues se chercher, nos souffles se mélanger. Mon corps est tendu, chaque fibre de mon être me crie d'aller plus loin, mais je prends sur moi. Cette nuit est pour elle, pour nous.
Mes doigts glissent sur l'intérieur de sa cuisse, traçant un chemin brûlant jusqu'à ce point où son corps tremble déjà d'anticipation. Quand je la touche enfin, elle pousse un soupir, basculant légèrement ses hanches contre ma main.
- Détends-toi... murmuré-je contre sa peau, déposant un baiser juste sous son oreille.
Elle acquiesce silencieusement, ses doigts s'accrochant à mes épaules.
Doucement, je glisse un premier doigt en elle.
Elle est serrée, incroyablement chaude, et je me force à rester immobile un instant, à lui laisser le temps de s'habituer à cette sensation nouvelle.
- Ça va ?
Elle hoche la tête, ses yeux mi-clos, un léger sourire aux lèvres.
- Je ne ressens aucune douleur, souffle-t-elle.
Un soulagement s'infiltre en moi, et je commence à bouger lentement, explorant son corps, écoutant chaque soupir qu'elle laisse échapper.
Puis, avec une infinie douceur, j'ajoute un deuxième doigt.
Son corps se tend sous moi, et elle inspire profondément avant de murmurer :
- Oui... mais... ça fait un peu mal.
Je m'arrête aussitôt, capturant son regard.
- On arrête ?
Elle hésite, mordillant sa lèvre inférieure. Puis, après quelques secondes, elle secoue doucement la tête.
- Non... continue.
Alors je ralentis, veillant à ce que la douleur se transforme en plaisir, prenant le temps de l'accompagner dans cette découverte. Ses soupirs deviennent plus profonds, ses hanches commencent à suivre mes mouvements, et je sens à quel point elle s'abandonne peu à peu.
Et puis, dans un souffle, elle murmure ce mot qui me fait perdre tout contrôle.
- Maintenant.
Je me fige un instant, ancrant mon regard au sien. Elle est prête. Et moi... je suis sur le point de franchir une limite dont je ne reviendrai jamais. Camille est sous moi, offerte, vulnérable et magnifique dans cette lueur tamisée. Son regard brille d'un mélange de désir et d'appréhension, ses lèvres entrouvertes laissent échapper de petits souffles courts.
Je me positionne entre ses cuisses, ma main caressant doucement sa hanche, cherchant à l'apaiser.
- Regarde-moi, murmuré-je.
Elle lève les yeux vers moi, et dans ce simple échange, je lis tout : l'envie, la nervosité, la confiance qu'elle m'accorde.
Doucement, je la pénètre, m'arrêtant à chaque résistance, chaque frémissement de son corps. Elle est incroyablement serrée, et je lutte contre l'envie brutale de me laisser aller immédiatement.
Elle ferme les yeux un instant, ses ongles s'accrochant à mes épaules, puis elle inspire profondément.
- Ça va ? demandé-je, ma voix plus rauque que je ne l'aurais voulu.
Elle hoche la tête, mais je devine dans sa respiration qu'elle s'adapte encore à cette nouvelle sensation. Alors, je reste immobile, embrassant doucement son cou, effleurant sa peau pour la détendre.
Puis, quand je sens son corps s'assouplir, je commence à bouger lentement, cherchant ce rythme qui la fera frémir de plaisir plutôt que de douleur.
Et bientôt, c'est ce qui arrive.
Ses soupirs deviennent plus profonds, ses hanches suivent timidement mes mouvements. Je sens son corps s'ouvrir à moi, l'accueillir pleinement.
- C'est bien... soufflé-je, en effleurant sa joue du bout des lèvres.
Elle gémit doucement, et cette douce mélodie me fait perdre pied. Je la prends avec plus d'assurance, enfonçant mes doigts dans sa chair, savourant la chaleur exquise qui m'enveloppe.
Puis, soudain, elle se tend sous moi, un long frisson la parcourant.
- Maël... murmure-t-elle, la voix tremblante.
Je le sens, ce moment où elle atteint le sommet, où son corps se contracte autour de moi dans un plaisir incontrôlable. Ses ongles s'enfoncent dans mon dos, sa tête bascule en arrière, et elle se laisse totalement aller.
Je capture ses lèvres, la retenant contre moi alors qu'elle cède entièrement à cette vague qui la submerge.
- C'est bien... laisse-toi aller, murmuré-je contre sa bouche.
Elle s'accroche à moi, haletante, et dans ce moment suspendu, je sais que plus rien ne sera jamais comme avant entre nous.