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Elias Winters. Le nom résonne dans ma tête comme une malédiction. Il n'est pas simplement un PDG, il est l'alpha de ce monde de luxe et de manipulation, une figure imposante dont le pouvoir dépasse les limites des affaires. Son empire est vaste, ses tentacules s'étendent dans chaque coin obscur du monde, où il dirige ses affaires avec la précision d'un maître d'échecs.
À l'extérieur, il incarne l'image parfaite : un homme dont chaque geste semble avoir été mûrement réfléchi, dont le sourire est aussi engageant qu'un rayon de soleil dans une pièce sombre. Sa beauté est presque irréelle. Il est grand, d'une stature imposante, et sa présence fait taire n'importe quelle salle. Ses cheveux bruns, toujours impeccablement coiffés, encadrent un visage angélique, une mâchoire carrée et des yeux d'un bleu glacial qui scrutent les âmes. Il y a une force tranquille dans ses yeux, une capacité à lire les gens, à savoir exactement ce qu'ils pensent avant même qu'ils ne le réalisent.
Mais derrière cette façade de perfection se cache un être bien plus sombre. Elias Winters est un prédateur. Ses affaires ne se contentent pas de jouer avec les chiffres et les contrats. Elles plongent dans des eaux bien plus profondes, où le blanchiment d'argent, les réseaux de trafic humain, les extorsions et les liens avec des criminels puissants sont la norme. Il sait parfaitement où il place ses pions, et chaque décision qu'il prend est calculée pour augmenter sa domination. Pour lui, les vies humaines ne sont que des pièces sur un échiquier, à sacrifier ou manipuler selon ses besoins. C'est un homme dont le cœur semble être en pierre, sans aucune trace de remords ou de culpabilité.
Et c'est là que je fais mon entrée, dans ce monde de manipulation et de corruption. Je suis Lyana Grant, une hacker professionnelle qui a juré de faire tomber les criminels intouchables. J'ai mis Elias dans ma ligne de mire, et j'ai passé des mois à récolter des preuves solides. J'ai découvert des transactions bancaires anonymes, des dossiers compromis, des conversations enregistrées... mais il me manque encore le dernier maillon de la chaîne pour faire exploser son empire. Je sais qu'il me surveille. Il doit se douter que je suis sur lui, que je suis en train de le démanteler pièce par pièce. Mais il sous-estime ma détermination, mon obstination à détruire tout ce qu'il a construit. Je vais faire éclater la vérité. Quoi qu'il en coûte.
Il y a des moments où je me sens comme une proie. Une sensation d'oppression m'envahit, comme si une présence invisible me suivait à chaque pas. Une voiture noire, toujours là, garée à quelques rues de chez moi. Un message sur mon téléphone juste après que j'ai ouvert un fichier sensible, un détail trop précis pour être une simple coïncidence. Il ne me laisse aucun répit. Chaque geste que je fais, chaque rencontre que j'organise, il sait tout. C'est plus qu'un simple contrôle. C'est une possession totale, et Elias est l'architecte de ce piège. Il ne me laisse pas de liberté. Tout est sous son regard, et ce regard semble toujours omniprésent, même quand il ne devrait pas être là.
Je suis devenue un objet de son obsession. Il joue avec mes nerfs, me pousse à la limite. Chaque conversation avec lui devient une danse subtile où chaque mot est pesé, chaque pause est étudiée. Je vois bien qu'il attend quelque chose de moi, mais quoi ? Il ne me dit rien, ne me dévoile rien. Tout est dans les non-dits, dans les sous-entendus, et moi, je suis plongée dans cette toile d'araignée dont il est le maître.
Il me regarde de loin, toujours avec cette calme assurance. Quand il est près de moi, sa présence me serre la gorge. Il n'a même pas besoin de hausser la voix pour imposer son autorité. Le simple fait qu'il soit là suffit à faire tomber le reste du monde. Son charisme est magnétique, et il semble savoir exactement quand il doit s'approcher, quand il doit se retirer, toujours dans l'ombre, toujours dans la maîtrise. Chaque instant passé à ses côtés me fait sentir comme si je perdais un peu plus de mon contrôle.
Je sais qu'il me regarde. Je le sens. Ses yeux, d'un bleu abyssal, sont toujours sur moi, comme s'il pouvait pénétrer mes pensées et mes secrets les plus profonds. Mais tout ça, tout cet intérêt, n'est qu'une illusion. Il ne me veut pas réellement. Pas pour moi. Il me veut parce que je suis la dernière pièce du puzzle qu'il essaie de résoudre, la dernière entrave à son pouvoir absolu. Il veut me briser pour obtenir ce qu'il désire, mais il ne sait pas encore que je ne plierai pas.