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L'entraînement de danse touche à sa fin, et l'air dans la salle est chargé d'électricité. Mon cœur bat à un rythme effréné, autant par l'effort que par l'adrénaline qui pulse encore dans mes veines. La dernière note de musique s'évanouit dans un écho sourd, et je me laisse tomber sur le sol en expirant profondément.
- "T'as tout donné aujourd'hui, Mauhiene."
Je tourne la tête vers Arèla, qui me tend une bouteille d'eau. Son front perle de sueur, mais son regard est aussi tranchant qu'un rasoir. Malgré sa passion pour la boxe, elle ne rate jamais une occasion de m'accompagner à mes entraînements.
- "Je n'ai pas le choix, faut que je sois prête pour le championnat."
- "Ouais, ouais, mais t'oublies que tu n'es pas une machine. T'as aussi besoin de repos."
Je roule des yeux en buvant une longue gorgée d'eau. Repos ? Impossible. Pas avec ce tournoi qui approche et encore moins avec tout ce qui me hante depuis des semaines. Chaque pas de danse est une bataille, un combat contre mes propres pensées.
- "On fait un dernier tour et on rentre ?" propose Josh en passant une main dans ses cheveux humides.
Je le regarde du coin de l'œil. Josh. Mon rival, mon cauchemar, mon plus grand défi. Entre nous, c'est la guerre froide. Il est doué, trop sûr de lui, et surtout... insupportable.
- "T'as peur que je te surpasse, c'est ça ?" je réplique avec un sourire en coin.
- "Dans tes rêves, Mauhiene. T'es bonne, mais pas au point de me battre."
Arèla éclate de rire en nous observant.
- "Vous êtes incroyables, sérieux. Vous êtes pires que deux enfants en pleine dispute de bac à sable."
Josh lève les mains en signe d'innocence.
- "C'est elle qui cherche la confrontation, moi je suis juste là pour briller."
- "Oh, la ferme."
Je me lève, époussette mon legging et attrape mon sac. L'entraînement est terminé, mais demain, on remet ça. Pour l'instant, une autre épreuve m'attend : le lycée.
Retour à la réalité
La sortie de la salle de danse est un moment que j'appréhende toujours. La transition entre cet univers où je peux être totalement moi-même et la prison sociale du lycée est brutale. Arèla marche à mes côtés, son sac de sport jeté négligemment sur son épaule.
- "Je parie que tu n'es pas pressée de voir Cristal et ses copines."
- "Et toi, tu paries sur le mauvais cheval."
Cristal... Rien qu'en pensant à elle, je ressens déjà une vague d'agacement monter. Cette fille est une plaie, un fléau qui s'accroche à moi depuis trop longtemps. Miss Parfaite, reine autoproclamée du lycée, avec son sourire hypocrite et son regard condescendant.
On arrive sur le parking du lycée, et déjà, l'agitation habituelle m'oppresse. Des groupes se forment, les discussions fusent, et l'odeur du café bon marché flotte dans l'air. Mon regard balaie la cour, et je repère immédiatement les figures familières.
Josh est déjà entouré de son fan-club, une bande de filles qui gloussent à la moindre de ses paroles. Je lève les yeux au ciel. Arèla me suit et ricane doucement.
- "T'as vu comment elles le regardent ? On dirait qu'il est la dernière goutte d'eau dans le désert."
- "Elles peuvent bien faire ce qu'elles veulent, du moment qu'elles me laissent en dehors de ça."
Je serre la sangle de mon sac et avance d'un pas déterminé vers l'entrée du lycée. Nouvelle journée, même combat.
Mais ce que je ne sais pas encore, c'est que cette journée ne sera pas comme les autres. Car Cristal, avec son arrogance légendaire, prépare déjà son entrée en scène...
-Hey ! L'hyène ça va ??
- Ohhhh ! Elle pointa mes fringues du doigt et s'exclama « où tu as trouvé ça, dans une poubelle ? Pourquoi tu n'es pas dans la savane en train de chasser les petites souris pour te remplir le bidon, cas tu en as vraiment besoin, à te voir on croirait que tu es sur le point de te dessécher. Ha ha ha ha !
Et tout le monde où tout de nous s'esclaffa, alors qu'on se tenait au beau milieu de la jungle (le couloir du lycée)
Arèla était sur le point de lui dégotter un bon Jules César quand je l'ai arrêté.
-Et toi le fauve, ce n'est pas tes pépites qui te donnent le droit de la lever sur moi ok ! S'écria Cris
Alors là c'est abusé ! J'étais plus qu'un volcan en furie. "Tu sais quoi Chris va t'enterrer avec les morts, parce que c'est-là ta place au milieu de ces corps souillée sans âme et sans cœur espèce de vieille peau pourrie. " Je me suis rendu compte de ce que j'avais dit, quand tout le monde autour de nous se tu.
Je tirais Ar, "Vien on s'en va laissons cette psychopathe déranger avec ses sbires qui ressemble à des momies constipées. "
En nous éloignant je pouvais sentir ses yeux en feu, comme les flammes d'un dragon. Et j'étais plus que ravie.
Ar et moi avons tellement rire qu'on ne pouvait plus respirer.