Sous Contrat avec le Diable : Une Secrétaire Pas Comme Les Autres
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Chapitre 5 5

Elle hocha la tête. "Oui, M. Delacroix."

Raphaël sentait qu'il était en train de mener un combat. Il lui lançait des défis, des tâches qu'il savait impossibles à réaliser dans de si courts délais. Il voulait qu'elle se sente accablée, écrasée, qu'elle perde pied. Si elle craquait, il gagnerait. Elle disparaîtrait de sa vie, de son entreprise. Il n'avait pas besoin d'une assistante qu'il ne pouvait même pas supporter.

Isabelle se leva calmement de sa chaise, sans une once de surprise, et se dirigea vers la porte pour quitter le bureau. Raphaël la suivit du regard, s'attendant à la voir déstabilisée, à voir la moindre hésitation dans sa démarche. Mais rien. Elle était implacable. À l'extérieur, il entendit les bruits de ses pas s'éloigner, et il se sentit soudainement amer. Comment pouvait-elle être si... insensible ? Comment quelqu'un pouvait-il être aussi stoïque face à une telle surcharge de travail ?

Les heures s'étiraient. Raphaël s'enfonça dans son fauteuil, les bras croisés derrière la tête, attendant de voir si Isabelle allait finalement céder. Si son plan allait fonctionner. Mais à chaque fois qu'il l'entendait entrer dans son bureau, son visage restait aussi impassible qu'auparavant. Elle lui apportait les rapports. Elle déposait les documents sur son bureau. Elle ne semblait jamais fatiguée, jamais en détresse. Elle était la définition même de l'efficience.

Il jeta un regard aux piles de papiers devant lui. La réunion approchait, et il avait de plus en plus de mal à garder son calme. La tension montait, mais pas celle qu'il espérait. Plus Raphaël la testait, plus il se rendait compte qu'Isabelle ne cédait pas. Elle ne flanchait pas. Elle ne montrait pas le moindre signe de faiblesse. C'était comme si tout ce qu'il faisait n'avait aucun impact.

"Vous avez tout terminé ?" demanda-t-il brusquement, presque par défi, lorsqu'elle déposa un nouveau dossier sur son bureau, la fatigue dans ses yeux qu'il n'avait pas remarquée auparavant. Il s'était attendu à une réponse affirmée, quelque chose qui pourrait l'irriter encore plus. Mais à la place, elle lui lança un regard vide, presque étrange.

"Oui, M. Delacroix," dit-elle simplement, sans émotion.

Il s'éloigna de son bureau, la laissant à ses tâches. Il se sentait piégé dans une spirale. Chaque fois qu'il essayait de lui imposer plus, elle absorbait sans rien dire. Comme un bouclier d'indifférence. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle le regarde, qu'elle l'implore de lui donner un peu de répit. Mais rien. Rien ne la touche. Raphaël se retrouvait à la croisée des chemins, avec une rage qui montait, mais qui n'avait pas d'objet sur lequel s'abattre.

Il décida de passer à la vitesse supérieure. Un peu plus tard, alors qu'Isabelle revenait vers lui pour lui présenter un autre dossier, Raphaël la prit au dépourvu.

"Isabelle," dit-il, la voix cassante. "J'ai besoin que vous fassiez aussi des recherches sur ces nouveaux marchés. C'est urgent. Vous avez jusqu'à ce soir pour me présenter un rapport détaillé sur les risques et les opportunités. Je veux tout, et je veux des résultats concrets. Faites-moi ça."

Isabelle, une fois de plus, ne broncha pas. Elle le regarda sans expression, acquiesça silencieusement et repartit sans dire un mot.

Raphaël se laissa tomber dans son fauteuil, furieux. Elle était bien trop stoïque. Tout ce qu'il faisait pour la faire céder, pour l'épuiser, semblait sans effet. Et pire encore, il avait l'impression que cela ne lui procurait même pas de satisfaction. Il avait l'impression de s'attaquer à un mur de glace. Un mur qu'il ne pouvait pas faire fondre, peu importe la force qu'il y mettait.

La soirée approchait. Il n'avait toujours pas eu la réaction qu'il espérait. Isabelle n'avait montré aucun signe d'épuisement, ni de découragement. Elle était toujours aussi... parfaite. Raphaël se rendit compte, dans un éclair de lucidité, qu'il était peut-être en train de sous-estimer cette femme. Peut-être qu'elle n'avait pas besoin de craquer. Peut-être qu'elle n'avait pas besoin de s'effondrer pour prouver sa valeur.

Il ferma les yeux un instant, agacé. Il se sentait comme un lion en cage, frustré et irrité. Isabelle le laissait dans l'incertitude la plus totale, un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis des années. Peut-être qu'il fallait essayer une autre approche, pensa-t-il. Peut-être que ce qu'elle attendait n'était pas la colère, mais autre chose...

Il se leva brusquement, attrapant un dossier à moitié fermé, et se dirigea vers la porte pour la chercher. Peut-être que ce défi, celui qui consistait à la faire céder, n'était pas aussi simple qu'il l'avait cru. Mais il n'abandonnerait pas. Pas encore.

Raphaël Delacroix se leva brusquement de son fauteuil, la mâchoire serrée. Chaque seconde qu'il passait dans son bureau à regarder Isabelle travailler était un supplice, mais il ne pouvait pas détacher son regard d'elle. La perfection de ses gestes, la concentration avec laquelle elle traitait chaque document, chaque tâche, lui mettait des aiguilles sous la peau. Il avait toujours été habitué à être celui qui imposait son rythme, à être celui qui donnait des ordres. Et là, devant lui, une femme qu'il n'avait pas choisie, une assistante qu'il n'avait jamais voulu, faisait tout avec une telle aisance, une telle efficacité qu'il n'arrivait même pas à la déstabiliser. C'était une torture.

Il avait beau multiplier les défis, les ordres de plus en plus exigeants, elle répondait toujours avec la même calme implacable. Une réponse qui, au départ, l'avait étonné, mais qui à présent l'exaspérait. Ce n'était pas juste une question de travail. Il n'arrivait pas à comprendre ce qui la poussait à toujours exécuter avec une telle précision chaque demande, chaque tâche qui lui était imposée. Comment une personne pouvait-elle être aussi dévouée et silencieuse, sans jamais flancher ?

Il observa Isabelle, assise devant son bureau, parcourant une pile de rapports qu'il avait glissée devant elle une heure plus tôt. Il avait mis cette tâche en priorité dans son emploi du temps, espérant qu'elle finirait par être débordée, frustrée. Il s'était même permis de lui imposer des délais irréalistes, pensant qu'elle craquerait sous la pression. Mais au lieu de cela, elle agissait avec une sérénité inquiétante. Ses doigts effleuraient les papiers avec une aisance naturelle, ses yeux scrutant chaque ligne avec une précision qui le laissait sans voix.

                         

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