Sous Contrat avec le Diable : Une Secrétaire Pas Comme Les Autres
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Chapitre 4 4

Un an... il n'avait jamais imaginé que son grand-père irait aussi loin pour lui imposer une telle condition. Isabelle Morel... comment pouvait-il se concentrer sur son travail, sur ses objectifs, avec elle constamment à ses côtés ?

"Tu es sérieux, là ?" dit-il, un rire nerveux s'échappant de ses lèvres. "Tu me demandes de faire ça alors que je déteste cette femme, que je n'arrive même pas à la supporter cinq minutes dans la même pièce ?"

André ne se laissa pas démonter. Il resta calme, presque trop calme, comme s'il s'attendait à cette réaction. "Je suis très sérieux. Tu n'as pas oublié ce que la famille représente, n'est-ce pas ? C'est une question de principes, de discipline. Isabelle est le lien qu'il te faut. Elle t'aidera à comprendre des choses que tu ignores encore. Tu vas être obligé de voir au-delà de tes premières impressions."

Raphaël fit les cent pas dans la pièce, agité par l'idée d'une contrainte qu'il n'avait pas choisie. Une rage sourde grondait en lui. Comment pouvait-il être à ce point manipulé ? Comment pouvait-il accepter une telle chose sans se révolter ?

"Mais pourquoi elle ?" demanda-t-il, les mots sortant avec une intensité qu'il ne pouvait contenir. "Pourquoi Isabelle ? Qu'est-ce qu'elle a de spécial ? Elle n'est même pas intéressante ! Elle n'a aucune personnalité ! Elle ne me provoque pas ! Elle est... fade."

André resta silencieux un moment, observant son petit-fils avec un regard presque paternaliste. "Tu ne la comprends pas, c'est tout. Ce n'est pas elle qui doit te séduire, Raphaël. C'est toi qui dois apprendre à travailler avec elle, à faire face à ta propre arrogance. Elle est là pour te pousser à changer, même si tu ne le vois pas encore."

Raphaël s'arrêta de marcher, figé par la dureté des mots de son grand-père. Il le fixait maintenant, essayant de lire quelque chose dans ses yeux. Mais André n'était pas un homme facile à comprendre. Il ne donnait rien d'évident. Tout dans sa manière de parler, dans ses gestes, était calculé.

"Un an, et pas un jour de moins," insista-t-il. "C'est la règle, Raphaël. Si tu refuses, tu perds tout. C'est simple."

La pièce sembla rétrécir autour de Raphaël. Il n'arrivait pas à croire qu'il était coincé dans une telle situation. Il aurait pu tout avoir, l'héritage, l'entreprise, la liberté totale. Mais voilà qu'il était réduit à cette condition, à cette épreuve de patience. Tout pour cette Isabelle, une inconnue froide qui le dérangeait profondément.

"Tu sais que je n'ai pas le choix, n'est-ce pas ?" dit Raphaël, la voix presque brisée, trop fatiguée pour encore discuter. Il se rendait à l'évidence. Il n'y avait pas de sortie. Son grand-père avait placé ses pions et il était maintenant pris dans ce jeu. "Un an avec elle... Si c'est ça, alors c'est ça."

André hocha la tête, un sourire enfin visible sur ses lèvres, mais c'était un sourire d'acceptation, pas de victoire. "Tu as compris, mon garçon. Fais-en sorte que ce soit un an productif. Tu verras, tu finiras par comprendre."

Raphaël se leva, en proie à un tourbillon d'émotions. L'irritation, la frustration, et cette sensation d'impuissance. Il n'avait pas le choix. Il avait bien sûr l'option de refuser, mais cela signifierait tout perdre. Et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Il était piégé. "Je vais devoir gérer ça... un an..." murmura-t-il pour lui-même alors qu'il s'éloignait de son grand-père, la tête lourde des pensées qui le hantaient.

"Bonne chance, Raphaël," dit André, le regardant partir avec une sagesse tranquille, comme si tout cela faisait partie du plan. Et peut-être que, de son point de vue, c'était exactement ça.

Raphaël Delacroix se sentait pris au piège. Chaque heure de cette journée, chaque minute passée dans son bureau à regarder Isabelle Morel, semblait rallonger la durée de l'épreuve imposée par son grand-père. Un an. Un putain d'an à gérer cette femme glaciale, insipide, qui lui volait l'air de la pièce. Si au moins elle était capable de susciter la moindre forme d'émotion chez lui, il pourrait peut-être s'y faire. Mais non, rien. Pas une once de passion, pas un regard qui le ferait vaciller. Isabelle était un mur. Un mur froid et inébranlable.

Alors, il avait décidé de jouer son jeu. Un jeu dans lequel il espérait qu'elle craquerait. Parce que c'était la seule option qu'il lui restait : la pousser à démissionner. Si elle était en poste, il ne pourrait pas toucher son héritage, et pour un homme comme Raphaël, l'argent, l'empire, l'avenir de l'entreprise, tout ça, c'était son seul moteur. Il n'avait pas de temps à perdre avec quelqu'un qui ne savait pas se faire remarquer, avec quelqu'un d'aussi... invisible.

Il la regardait, assise devant lui, feuilletant des documents avec une concentration quasi militaire, ses gestes mesurés, sans la moindre hésitation. Elle était là, mais il n'y avait rien chez elle qui puisse attiser le moindre intérêt. Elle faisait son travail, aussi silencieuse qu'une ombre, et Raphaël en avait marre de l'entendre respirer dans la même pièce. Peut-être que si je lui donne assez de travail, elle finira par craquer. Cette pensée le traversa. Et il la saisit. Il en avait assez de cette situation. Il n'avait pas d'autre choix que de la faire fuir.

"Isabelle," dit-il en prenant une grande inspiration, son regard dur, son ton sans appel. Elle leva les yeux vers lui, son visage impassible comme d'habitude. Pas un mouvement, pas un soupir. Elle attendait. Et Raphaël sentit la colère bouillonner en lui. "J'ai des tas de rapports à lire pour la réunion de demain. Je veux que vous les fassiez, et que vous les ayez sur mon bureau dans deux heures."

Il la fixa un instant pour observer sa réaction. Il s'attendait à ce qu'elle réagisse. Qu'elle se défende, qu'elle trouve une excuse. Mais non, elle acquiesça simplement, comme si cela faisait partie de ses tâches normales.

"Très bien, M. Delacroix," répondit-elle d'un ton neutre.

"Et je veux aussi que vous réorganisiez le planning de la semaine prochaine. Préparez tous les dossiers pour les investisseurs, triez les priorités. Et je veux une présentation des options par email avant la fin de la journée. Est-ce que c'est clair ?"

            
            

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