-Comment ça, ta deuxième mère ? dis je surprise.
-Depuis qu'on est petit tu agis souvent comme une deuxième mère. Regarde comme au bar tout à l'heure, tu m'a foutu la honte de ma vie devant mes potes. J'ai cru que, comme nous nous sommes rapprochés, tu arrêterais ça, mais non.
-Oui, mais en même temps tu es inconscient, tu te rends compte si les parents t'avaient chopé ? Tu as eu la chance que ce soit moi qui t'ai vu dans le bar, alors tu étais puni et que tu devais réviser. Désolé pour l'engueulade mais j'y été obligé, il y avait Johann, il connait papa. Max... tu es mon petit frère je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Je sais, je fais ma maman mais pour ma défense c'est moi qui te garder quand on été petit et tu n'étais le mignon petit garçon qu'on raconte. Dis je le sourire aux lèvres, en repensant à nos après midi où l'on était ensemble. Je me souviens d'une fois où Max avait renversé du chocolat en poudre partout dans la maison avant de jeter de l'eau partout.
-Ok, j'ai compris, mais je te jure, j'ai rien. pfff... Souffle-t-il en regardant par la fenêtre. Rien qu'à sa façon d'être, je sais qu'il me cache quelque chose.
-Aller racontes. Dis-je en le bousculant légèrement.
-Ok... y a cette fille, elle est mignonne, trop même. - Elle est gentille, intelligente, mais...
-Mais elle ne sait pas que tu existes ?
-Comment tu fais ? Tu m'espionnes ? dit il en rigolant.
-Non mais j'ai vécu la même chose, pleins de fois en faite et je te connais. Tu lui as parlé ?
-Non, mais ça ne sert à rien. Elle ne s'intéressera jamais a un type de mon genre.
-Bah voyons, voilà pourquoi elle ne sait pas pourquoi tu existes. Donc au lieu de faire des conneries pour qu'elle te remarque, vas lui parler et surtout reste toi même, tu es beau, grand et fière. Plein de fille rêve d'avoir un mec comme toi, tu es gentil et attentionné, alors fonce te pose pas mile et une question.
-Ok, ok. Mais j'ai une autre question, on fait quoi pour ça ? me dit il en montrant mon père sous le porche, les bras croisés.
Putain même n'habitant plus avec mes parents et majeur, j'ai toujours la frousse quand il fait ça. Je regarde, mon frère et lui demande de me laisser parler, je réfléchi rapidement pour trouver une excuse. Nous sortons de la voiture, mon père s'avance vers nous, je lui invente une excuse, comme quoi mon frère est venu me voir pour un devoir et que nous avons bosser tard et qu'après nous avons été faire du sport. Je dis également que mon frère à pris sa douche mais pas moi. Mon père nous regarde à tour de rôle, puis hoche la tête pour approuver notre histoire. Ouf sauvé, il nous embrasse et nous dit de ne pas trop trainer. Mon frère s'assoie sur les marches devant la maison, je fais de même nous restons silencieux pendant un petit moment. Mon esprit divague vers ce fameux Jordan le copain de Johann, quand il m'a pris la main, mon corps a été parcouru d'un frisson. Ses yeux verts m'ont transpercés, m'ont mis à nu. Il est vraiment canon, il doit avoir beaucoup de filles qui lui tourne autour. Je suis sortie de mes songes par mon frère qui se penche vers moi, me remercie pour ce soir bien puis il m'embrasse et rentre se coucher. Je vais jusqu'à ma voiture puis repars à la coloc que je partage avec mes deux meilleures amies.
Arrivé à la coloc j'aperçois des lumières allumer à travers les volets. J'entre et aperçois Sarah en train de boire un café tout en se préparant pour aller à l'hôpital. Sarah est une belle brune, intelligente, nous nous sommes rencontrées à l'école primaire et depuis nous nous sommes jamais quittées. Je l'embrasse, demande où se trouve notre troisième coloc. Elle me dit juste rencard, je hoche la tête et pars me doucher, une fois sous l'eau, je repense a ce soir, heureusement que c'est moi qui est vu Max en sortant de la salle de sport. Mes parents sont cool mais tout de même, là, il abuse, il été puni et il devait réviser et tout ça pourquoi? Pour impressionner une fille à peine plus âgée que lui, mon frère n'est qu'un idiot mais je l'aime. Quand je sors de la douche je grignote vite fait un encas mais je suis interrompu par un sms, d'un numéro inconnu.
[Coucou grosse vache je t'ai manqué ?]
Oh non, cinq ans sans rien, comment elle a obtenu mon nouveau numéro, machinalement je regarde autour de moi. Je décide de ne pas faire attention ce sms, ça doit être une erreur, personne n'a pu lui donner mon numéro, ce n'est pas possible. C'est sur cette pensée que je pars me coucher. Mon réveil me fais faire un bon en sonnant, je l'éteins, je reste quelques minutes de plus dans mon lit et me lève pour me préparer. En entrant dans la cuisine j'aperçois Jade avec son casque sur les oreilles, le nez dans son café, je lui ôtes un écouteur et l'embrasse sur la joue. Jade ma deuxième coloc est une rouquine pulpeuse elle est magnifique. Elle relève la tête, ses yeux bleu endormi me fais dire qu'elle a encore veillé tard hier, elle m'embrasse et elle me sert un café, nous discutons comme chaque matin lorsqu'on se croise. Je lui raconte ma soirée, elle la sienne. J'évite de lui parler du message, je ne veux pas l'inquiéter. Je me refuse de revoir le visage de mes proches rongé par l'inquiétude. Je regarde l'heure, je me change rapidement et me presse pour ne pas être en retard à la boutique.
J'arrive pile à l'heure, je dis bonjour à mes collègues et commence à ranger les derniers livres que nous avons reçu. La journée est calme, nous servons plus de cafés, que nous vendons de livres. Je prends ma pause pour déjeuner et je m'installe en salle de pause.
[Encore en train de bouffer la montgolfière ?]
Ok là, c'est sûr, ce n'est pas un faux numéro, c'est bien elle. J'essaye d'appeler le numéro qui m'envoie des sms depuis hier soir, mais tombe sur un répondeur anglais. Bizarre, je retentrai plus tard, ce soir je ferai plus de sport. Juste pour me défouler, pas pour perdre du poids. Mais bien sûr tout le monde va te croire, grosse Ava. J'entends encore ses paroles, ses moqueries, ses remarques. Pendant 5 ans j'ai été tranquille, j'ai pu reprendre du poids et je commençais également à reprendre confiance en moi. Elle m'a mis plus bas de terre pendant plus de 3 ans comment une personne qu'on aime et qui dit nous aimer peut-elle nous faire autant de mal. Je me prends la tête entre mes mains, essuie une larme et après quelques minutes je repars travailler.
En fin de journée, mon patron arrive, nous salue rapidement, puis s'enferme dans son bureau. Bizarre généralement, il reste avec nous un petit moment, client ou pas client, il discute, sert des clients, mais là, rien. Pas même une blague sur mon jeans troué. Pierre mon collègue me rejoint après avoir servi son client.
-Tu sais, ce qu'il se passe avec le boss ? Me demande mon collègue, avec un petit sourire enfantin.
-J'allais te demander la même chose, c'est toi la commère pas moi.
-Tu peux parler t'es aussi commère que moi, dit il, nous éclatons de rire en même temps.
-Je vais aller voir, si je suis pas revenue dans 5 min appels les renforts ? dis je en partant en direction du bureau de mon patron en imitant un agent secret. Je frappe et attend un signale pour me dire que je peux entrer mais rien. Je rentre avec précaution.
-Boss, c'est moi Ava, je viens en paix. confessai-je en faisant un signe de paix en mode Star Trek. Mon regard parcourt la pièce, je trouve mon patron endormi sur son bureau. Je le secoue légèrement, il ne répond rien, il sent l'alcool à plein nez. J'ouvre la porte fais signe à Pierre de venir, lui demande une bassine, un café et de l'eau. Mon collègue m'apporte rapidement ce que je lui ai demandé, nous plaçons notre patron sur le sofa de son bureau. Notre employeur grogne mais se laisse faire, nous refermons la porte et retournons servir les derniers clients, tout en veillant sur lui.
Une de nos habitué, rentre dans la boutique au bras d'un garçon. Je ne fais pas attention et pars préparer sa commande de livres qu'elle nous à faite. C'est essentiellement des livres d'économie, je dépose sa commande au niveau de la caisse puis commence à ranger le bar à café pendant que Pierre s'occupe des clients. J'aide mes collègues sans m'occuper du reste car l'un de nous va devoir ramener notre patron chez lui. Je sursaute de surprise quand on me salue directement, alors que d'habitude on ne fait pas attention à moi surtout à coté de Pierre et de notre collègue Marine. Je me retourne et découvre Chloé notre habitué, à coté d'un homme. Il me regarde intensément, ses yeux verts me transperce, il se tiens à coté de Chloé. Son t-shirt noir moule tellement bien son torse qui nous laisse le plaisir d'entrevoir ses muscles. Chose aberrante, je suis jalouse de Chloé, pourquoi il faut que ce soit lui ? Pourquoi son regard ne me quitte pas ? J'essaye de me concentrer sur mon habitué, malgré son regard, mon amie me parle mais je ne l'écoute pas.
-Je suis désolée Chloé, je ne t'ai pas écouté. Dis -je gênée.
-Ahaha, c'est pas grave, ne t'inquiètes pas. Je te demandai, si tu avait reçu tout mes livres ?
-Ah euh oui, tout est là. Affirmais-je en tapant le carton remplis de livre.
-Tu es géniale. Tu vois J, c'est d'Ava que je te parlai, elle trouve toujours ce que je lui demande et j'adore sortir avec elle et les filles.
-Je vois, du coup, si je lui demande quelque chose, elle le trouvera ? demande Jordan, sans me quitter des yeux. Un frisson me parcourt l'échine. Pourquoi j'ai l'impression qu'il y a un autre sens dans sa question?
-Si c'est un manuel d'une moto ou autre chose, oui, et si c'est pour sortir elle tiens debout plus longtemps que n'importe qui sur la piste de danse, répond Chloé.
-Ça c'est bon à savoir. Dit-il en s'accoudant au comptoir.Oh merde, j'ai oublié de vous présenter. Jordan, Ava. Ava, Jordan, mon frère. Dit-elle, un sentiment de soulagement, prend vie dans mon être quand elle m 'a dit que c'était son frère. En regardant plus attentivement, ils ont la même couleur des yeux, leur sourire est le même et ils ont tout les deux la même couleur de cheveux.
-Oh mais on s'est déjà rencontrés, n'est ce pas ?
-Euh oui, c'est vrai hier soir. dis je tout à coup gênée, je tripote mon collier. Je suis sauvé par mon patron qui sort en titubant de son bureau.
Mon collègue l'aide à s'assoir et lui sert un café, en attendant je prend les clés de voiture de mon patron puis commence à rassembler ses affaires ainsi que les miennes.
-Pierre je vais ramener Daniel, chez lui dès qu'il aura fini son café.
-J'ai pas besoin d'une BABY-SITTER ! hurle mon patron. Je me place devant lui les mains sur le hanche.
-Non, mais tu ne conduiras pas bourré et puis je te laisse pas le choix. Dis je avec conviction, mon patron se relève rapidement faisant tomber sa chaise, surprise je fais un mouvement de recule. Je butte contre un torse, une odeur de cuire, de café et une autre odeur de je ne sais quoi. Un frisson me parcourt le corps, je n'ai pas à me retourner, je sais que c'est lui et non un de mes collègue. Il a posé ses mains sur mes épaules, il ne dis rien pourtant je vois Daniel reculer et capituler pour qu'on le ramène. Je vais pour me diriger vers la porte mais on me retient par le bras.
-Je t'accompagne,Chloé restera ici, quand nous reviendrons je la ramènerai.
-Pas question ! Je peux me débrouiller seule pour ramener mon patron chez lui.
-Ce n'était pas une question. Dit-il en fronçant les sourcils. Il donne ses clés à sa soeur et l'informe, puis prend mon patron par le bras et se dirige vers la porte. Il me fait un signe pour l'accompagner, je passe devant lui et me dirige vers le parking pour trouver la voiture de mon patron. J'ouvre la voiture de mon employeur, Jordan le pousse sur la banquette arrière, tandis que je monte coté conducteur. J'attend qu'il s'installe pour démarrer la voiture. Pendant quelques minutes le silence règne, mon voisin commence à manipuler la radio. Je lui tape la main pour qu'il arrête, mais il persiste à vouloir toucher l'autoradio.
-Arrête de toucher, cette fichu radio. Dis-je en grognant, il pouffe de rire mais arrête.
-Pourquoi, ça te dérange ?
-Daniel a horreur qu'on touche ses affaires.
-Pourtant tu touches sa voiture, son volant, sa veste et tout le reste; me répond mon voisin en grognant.
-Daniel est mon patron, ami et marié, il me connait depuis un moment et il a confiance en moi. Et d'ailleurs pourquoi tu as voulu m'accompagner ?
- Pourquoi pas ? Il est bourré et c'est un mec. me répond-t-il en bougonnant.
-Et alors ? Ce n'est pas la première fois que je le ramène saoul chez lui, d'habitude il est plus joyeux et on est arrivé. Tu peux m'aider à le sortir de la voiture ?
-Tu vois, tu as besoin de moi. Dit-il en faisant un clin d'oeil, tandis qu'il sort de la voiture, je souris face à sa remarque et prends les affaires de mon patron.
Nous le sortons de la voiture, puis nous nous dirigeons vers l'entrée de son immeuble. Je tape le code et ouvre la porte pour les laisser entrer. Nous montons dans l'ascenseur, tape sur le numéro de l'étage, nous montons en silence. Jordan tient mon patron dans ses bras pour éviter qu'il tombe, mais je sens la chaleur de son corps près du mien. J'essaye de faire abstraction de son corps, de son regard posé sur moi, de son sourire en coin. J'envoi un message à Pierre pour lui dire que nous sommes arrivé chez Daniel, il me répond instantanément en me disant qu'il va arriver pour nous chercher. Je préviens Jordan qui sort de l'ascenseur, j'ouvre la porte de l'appartement, je tombe nez à nez avec Karl, le mari de mon patron. Je le salue, il me demande si je connais la raison de l'ivresse de son conjoint, mais ma réponse négative, n'a pas l'air de lui plaire. Je fais signe à Jordan de laisser la main qu'il fait sans se faire prier. Karl nous demande si nous voulons boire un coup mais nous refusons. Nous disons au revoir au conjoint de mon boss et partons.
L'ascenseur nous descends au rez-de-chaussée, Jordan est juste à coté de moi, son sourire n'a pas disparu depuis qu'il a découvert que je n'étais pas le genre Daniel. Je peux sortir la chaleur de son corps, sa main frôle la mienne. Il se tourne alors vers moi, met ses deux mains sur la barre de la cabine autour de moi, ses yeux se plantent dans les miens. Il me scrute pendant un moment, comme s'il cherchait quelque chose. Ses yeux descendent sur mes lèvres, il mord les siennes. Ma bouche s'assèche immédiatement, mon rythme cardiaque s'accélère et une pression en bas de ventre se fait ressentir. Il est si proche que son souffle caresse mon visage, ses lèvres frôlent les miennes. Le ding de l'ascenseur nous surprends, nous nous détachons rapidement. Il passe une main dans ses cheveux, j'essaye de cacher mon visage rosie, nous sortons de l'immeuble sans un mot. Mon collègue le remarque et pouffe de rire, je lui lance un "ta gueule", qui ne fait qu'augmenter son hilarité, ainsi que celui du beau brun qui se trouve à coté moi. Jordan et lui montent à l'avant de la voiture, tout les deux discutes, je suis derrière le siège passager et flânes sur mon portable. Mon portable vibre dans ma main, mon frère vient de m'envoyer un texto.
[ Ava, tu sais que je t'aime toi =)]
[Je sais, tu lui as parlé alors ?]
[ouais je sors avec samedi =D Merci]
[Mais je t'en pris petit monstre]
Je souris devant mon téléphone , mon frère ce tombeur idiot que j'aime. Je sors de la voiture remercie Pierre, lui dis au revoir. Je vais pour dire au revoir à Jordan mais celui-ci fais un geste à mon collègue et m'attrape par la main. Mon collègue me fait un clin d'oeil alors que je me fais tirer jusqu'au coin de la rue.
-Mais tu vas me lâcher à la fin .
-Pourquoi tu as peur, princesse ? me questionne t-il tout en se retournant, ses yeux se soudent au miens.
-Je... je... Je n'ai pas peur. Dis-je en rougissant.
-Calmes toi, Johann et ma soeur vont arriver. Johann m'a envoyé un message me demandant ce que je faisais et ma soeur voulait aller manger une pizza. Alors quand Johann a su que j'étais avec toi, il m'a demandé de t'emmener.
-Mais qui t'a permis de décider pour moi ! En plus je n'ai même pas faim.
-Oh aller, viens t'amuser.
-Ok mais je mange vite fais et pas trop après je dois y aller.
-Ah bon et tu dois aller où ?
-A la salle je dois faire au moins une séance 2 heures et je dois ... je dois...
-Tu dois rien faire, alors viens t'amuser. Tu as un corps d'enfer, tu peux sauter le sport au moins une fois et je dois repartir après.
-Moi un corps d'enfer pas du tout et tu dois partir où ? dis-je presque suppliante.
-Allemagne, j'aime bien arriver en avance pour faire du repérage et je confirme tu as un corps d'enfer.
-Faire du repérage pourquoi ? demandai-je mais je n'ai pas pu avoir de réponse vu que nous sommes interrompu par Johann et Chloé.
Nous nous installons dans une pizzeria nous commandons, parlons de tout et de rien. Jordan est à coté de moi, Chloé en face à coté de Johann, qui sont tout les deux en pleine discussion sur l'économie, ne font pas du tout attention à mon voisin et moi. Mon voisin et moi discutons d'exercice de sport, lorsque nos copains commence à s'inclure dans la discussion. Jordan glisse sa main au niveau de ma nuque, me la masse, je retiens un gémissement de justesse. Tout en reprenant le contrôle de mon corps, j'essaye tant bien que mal de me défaire de son emprise, mais il me tient fermement et se penche vers moi.
- Princesse, laisses-toi aller. Ce soir reste avec moi s'il te plaît ?
-Mais j'ai pas envie, lâches moi. Pourquoi tu..tu n'arrête pas de m'embêter ?
-Je sais pas, j'aime bien, tu n'es pas comme les autres personnes que je fréquente. Et tu es sur le point de céder et de me supplier de t'emmener loin d'ici.
-Quoi ?! Je ... Je dois y aller. Dis je en me relevant rapidement, les joues en feu. Johann se retourne vers nous, mais je pars tellement vite qu'il n'a pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Je suis suivi par Jordan, il m'attrape par la main et me retourne. Je me retrouve contre son torse, je lève la tête pour plonger dans ses yeux.
-Eh c'était qu'une blague. Souffle, reste zen. Dit-il en me caressant mon bras.
-Je ... je dois vraiment y aller. Dis -je en bafouillant.
-Avant que tu partes, calmes-toi ok ? Je suis désolé. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose parce que je t'ai énervé. Dit-il calmement, sa main toujours caressant mon bras. Je souffle et au bout de quelque minute j'arrive à me canaliser.
-C'est bon, je suis calme je peux partir maintenant ?
-Avant, donnes moi ton portable.
- Pourquoi ? demandai-je sur la défensive.
-Comme ça je pourrai te donner mon numéro, me dit-il avec un sourire ravageur, face à son sourire et son charme, je cède. Je lui tends mon téléphone, qu'il prend, il rentre son numéro, fait sonner le sien puis va dans l'appareil photo. Il me prend par l'épaule me colle contre son torse et prend une photo. Je me détache de lui rapidement, le visage rosie, je lui arrache mon téléphone et pars, tandis qu'il éclate de rire. Son rire me donne des crépitements dans le ventre, tandis que j'essaye de me concentrer pour retrouver ma voiture.
J'arrive à la coloc, j'embrasse mes deux colocs, leur raconte ma journée, ma rencontre avec Jordan, l'histoire de Daniel, j'évite de leur parler des message. Dans ma chambre, je repense a mon boss. Je trouve ça bizarre que Daniel soit venu totalement saoul au bureau, surtout que Karl n'avais pas l'air de savoir pour il était dans cet état . Je connais Daniel et Karl depuis 6 ans maintenant, depuis que Daniel m'a embauché, ils se sont tout de suite montrer adorable avec moi. Daniel avec ses petites blagues et ses conseils sur les mecs et Karl qui vient faire du shopping avec moi, ils sont super, nous sommes très rapidement devenu amis tous les trois. Ils m'ont accueilli dans leur vie et quand je me suis retrouvé au plus mal, ils étaient là, tout comme Pierre, Sarah, Jade, ma famille et depuis 2 ans Chloé. Puis mon esprit divague vers Jordan, ses yeux verts sont à tomber, son sourire qu'on a envie d'embrasser, de mordre. J'imagine ses mains sur mon corps, sa bouche sur la mienne, je commence à me caresser le corps, mais me stop et me fais violence à ne pas penser à lui. Je prends mes affaires de toilette, une bonne douche froide s'impose. Mais avant de partir je reçois un sms, je l'ouvre.
[Ça fait quoi d'être aussi ronde qu'une montgolfière ? Montgolfière !]
Changement de programme, j'enfile mes affaires de sport, mes écouteurs, je dois aller courir pour éliminer la pizza et tout le reste. Mes deux amies me demande si je vais bien, je leur souris et leur confirme que je vais bien mais que j'ai juste besoin de courir. Au bout d'une bonne heure de courses, je m'arrête devant la salle de sport, j'hésite à rentrer, mais je me décide à y rentrer. Je fais des exercices depuis une quarantaine de minutes, la fatigue commence à se faire ressentir, je m'apprête à sortir quand un type m'interpelle. Nous parlons un peu et à la fin il me demande mon téléphone, mais je refuse poliment. Mais qu'est ce qu'ils ont tous à la fin à me demander mon numéro ? Deux mecs dans la même soirée c'est beaucoup trop, surtout pour moi. C'est vrai j'ai du ventre, une poitrine imposante, de grosses joues.
Je rentre à la colocs, prends une douche et je vais me coucher. Une fois dans mon lit, malgré la peur qui traine depuis le début de la journée, la fatigue se fait ressortir, mes yeux se ferment tout seuls. J'entends mon portable vibrer, mais je n'ai pas la force de vérifier, ou plutôt je n'ai pas le courage.