Entre l'amour et la trahison
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Chapitre 5 Chapitre 5

Les confessions et les mensonges ne se mélangent jamais sans que quelque chose de douloureux ne se forme. Chaque mot prononcé, chaque silence laissé en suspens, devient une clef pour ouvrir des portes qu'il vaut mieux laisser fermées. Ce soir-là, Léna se sentait étrangère dans sa propre vie, comme si elle se trouvait à l'intersection de plusieurs chemins, chacun d'eux aussi incertain que le suivant.

Elle n'avait jamais eu l'habitude de partager ses doutes, ses incertitudes. Elle n'était pas ce genre de femme. Mais ce soir-là, alors que la nuit tombait et que les lumières tamisées de la pièce les entouraient, Léna se rendait à l'évidence qu'il était impossible de tout garder pour elle-même. Et si quelqu'un devait savoir, c'était bien Sophie. Sophie, sa plus vieille amie, celle qui, depuis l'université, avait toujours été son miroir, celui à qui elle pouvait tout dire sans jugement. L'amitié entre elles était née d'un besoin d'authenticité et de complicité, et Léna savait que ce n'était pas dans ses habitudes de fuir ses vérités quand Sophie était là.

Sophie attendait Léna dans le petit café où elles s'étaient retrouvées si souvent par le passé. Dès qu'elle entra, elle aperçut sa silhouette familière, un sourire sincère s'épanouissant sur son visage. Sophie n'avait pas changé, toujours aussi vive, un regard pénétrant qui ne laissait rien échapper. Léna s'installa en face d'elle, une nervosité palpable dans le fond de sa gorge.

« Alors, comment va la grande vie ? Comment se passe le mariage ? »

Les mots de Sophie étaient légers, mais la question, elle, était lourde. Léna sentit une pression dans sa poitrine. Elle savait qu'il était inutile de cacher quoi que ce soit à Sophie. Elle l'avait vu trop souvent, cette étincelle d'intuition chez elle. Ce regard scrutateur qui ne lui permettait pas de se cacher derrière un sourire. Léna prit une profonde inspiration avant de commencer.

« Je... je ne sais pas, Sophie. Je suis perdue. Tout semble... faux. Et Henri, il est là, physiquement, mais il n'est jamais vraiment là. C'est comme si tout était une farce. Et puis, il y a Maxime... »

Sophie ne coupa pas la parole de Léna, elle attendit qu'elle continue, son regard plus doux maintenant, compréhensif.

« Je ne sais pas ce que je ressens pour lui. Mais il y a quelque chose, Sophie. Quelque chose qui me dérange et m'attire en même temps. Maxime n'est pas comme les autres hommes, je le sais. Mais je ne peux pas me permettre d'y penser. Pas maintenant. Pas après tout ce que j'ai sacrifié. »

Le silence s'installa entre elles. Sophie prit un moment, les yeux perdus dans ses propres pensées. Elle savait à quel point Léna détestait cette vulnérabilité qui la poussait à s'ouvrir de cette manière. Mais elle avait raison de se confier, même si elle n'était pas prête à entendre les mots qui allaient suivre.

« Suis ton cœur, Léna, mais sois prudente », dit Sophie après un long silence, la voix plus grave. « Tu sais aussi bien que moi qu'une décision prise sous le coup de la passion peut détruire bien plus que ce que tu imagines. Mais je te connais. Tu ne pourras pas t'empêcher de suivre cette voie, même si tu sais qu'elle te conduit à l'inconnu. »

Léna la regarda, ses yeux remplis d'émotions contradictoires. Elle savait que Sophie avait raison. Son cœur lui dictait des choses que sa raison refusait d'entendre. Mais elle n'était plus sûre de rien. Peut-être que c'était le moment, après tout, de se libérer. De se réinventer. Après tout, qu'avait-elle à perdre ?

« Je ne sais pas, Sophie. J'ai l'impression d'être dans une impasse. Tout semble si... confus. » Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle les posait sur la table. « Je ne veux pas détruire tout ce que j'ai, mais je ne peux pas ignorer ce que je ressens. »

Sophie posa sa main sur la sienne, un geste plein de tendresse et de solidarité. « Ne sois pas trop dure avec toi-même. La vie n'est pas faite de certitudes. Elle est faite de décisions, parfois difficiles, parfois douloureuses. Mais tu dois être honnête avec toi-même. »

Léna resta un moment silencieuse, puis hocha doucement la tête. Un léger sourire se dessina sur son visage, mais il n'atteignait pas ses yeux. Sophie avait raison, mais les réponses qu'elle cherchait étaient enfouies bien plus profondément qu'elle ne l'aurait cru.

Le lendemain, Maxime se trouva seul avec Léna dans un salon de la grande maison familiale, une tension palpable flottant autour d'eux comme une brume qui ne semblait jamais se dissiper. Maxime avait une expression distante, presque froide, mais Léna savait que cette façade cachait quelque chose de bien plus complexe. Ses yeux, ces yeux sombres et mystérieux, lui parlaient plus que tout autre mot.

« Je t'ai vue hier soir », commença-t-il, d'une voix rauque, alors qu'il s'approchait d'elle. « Avec Sophie. Vous avez parlé de moi, n'est-ce pas ? »

Léna sentit son cœur s'emballer. Que savait-il exactement ? Mais elle garda son calme, choisissant de ne pas répondre immédiatement.

« Je... Oui, nous avons parlé de beaucoup de choses », répondit-elle lentement, ses yeux fuyant les siens. « Mais Maxime, ce n'est pas ce que tu crois. Ce n'est pas aussi simple. »

Maxime se planta devant elle, ses traits se durcissant. « Ce n'est jamais simple, Léna. C'est justement ce qui rend tout ça si... compliqué. » Il soupira et passa une main dans ses cheveux. « Je ne sais pas où je me trouve. Je suis pris entre deux mondes. Mon mariage, mes responsabilités, et toi. »

Léna sentit une piqûre de douleur à ces mots. Il était marié. Elle le savait. Mais l'entendre de sa bouche la fit vaciller, comme si une barrière invisible venait de se briser. Le doute l'envahit.

« Je ne veux pas que tu te sentes coincé, Maxime », répondit-elle, sa voix presque un murmure. « Je suis... je suis confuse, aussi. Mais il y a quelque chose entre nous. Quelque chose qui ne peut pas être ignoré. Et je ne peux plus faire semblant que je ne le ressens pas. »

Maxime baissa les yeux, comme s'il cherchait ses mots dans la poussière invisible de la pièce. « Tu n'as pas idée à quel point c'est difficile. Le choix entre ce qui est juste et ce que je ressens... Je suis un homme partagé, Léna. Et je me perds dans ce tourbillon. »

Léna sentit son propre cœur se serrer devant la douleur évidente dans sa voix. Maxime était déchiré, tout autant qu'elle. Peut-être même plus.

« Alors quoi ? On continue à se mentir ? À se cacher derrière des sourires polis et des regards furtifs ? »

Maxime se figea, comme frappé par une vérité qu'il ne voulait pas admettre. Puis, lentement, il s'approcha de Léna, ses mains cherchant à la toucher, mais il hésita. Ses yeux se croisèrent avec les siens. La tension était insoutenable, suspendue dans l'air autour d'eux.

« Je... je n'ai pas de réponses, Léna », murmura-t-il finalement. « Mais ce que je sais, c'est que je ne peux pas te laisser partir. Pas maintenant. »

Elle se sentait fragile, écorchée, mais quelque chose en elle voulait céder, voulait se laisser emporter. Elle baissa les yeux un instant avant de relever son regard vers lui. « Je suis prête à prendre des risques, Maxime », dit-elle d'une voix déterminée. « Mais il faut que nous soyons honnêtes. Et je ne sais pas si je peux encore supporter les mensonges. »

Maxime la regarda un instant, et dans son regard, Léna lut tout ce qu'il ne pouvait pas dire. Un mélange de culpabilité, de désir, de peur. Mais aussi d'amour. Un amour qu'il n'était pas encore prêt à affronter, tout comme elle.

Le silence s'étira entre eux, lourd, presque suffocant. Ils n'avaient pas besoin de mots pour comprendre ce qui venait de se jouer. Ce n'était qu'une question de temps avant que tout ne se fracture. Avant que leurs cœurs ne s'ouvrent pleinement, malgré les conséquences. Mais à cet instant précis, ils n'étaient plus deux étrangers dans cette maison. Ils étaient deux âmes perdues, prêtes à se retrouver dans les ténèbres.

                         

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