Entre l'amour et la trahison
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Chapitre 2 Chapitre 2

L'amertume d'un mariage sans amour s'installa en elle comme une lourde brume qui recouvrait lentement chaque recoin de son cœur. Léna se leva tôt ce matin-là, seule dans la grande chambre trop silencieuse. La lumière du jour filtrait à peine à travers les rideaux épais, comme si la maison elle-même retenait son souffle. Il n'y avait plus de rires ni de chaleur dans cette demeure. À la place, le vide l'envahissait à chaque instant.

Le mariage, elle l'avait imaginé comme un conte de fées, un rêve éveillé qui se serait conclu par un baiser passionné sous les étoiles. Mais elle se réveillait tous les jours dans une réalité cruelle, où chaque minute semblait lui échapper, comme des grains de sable qu'elle ne pouvait retenir. Henri était toujours aussi distant, aussi froid. Il venait et partait comme un fantôme, absurde dans ses gestes et vide dans ses mots. Ce mariage ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait espéré. Et chaque jour, il lui apparaissait un peu plus comme un piège dans lequel elle s'était enfermée d'elle-même.

Ce matin-là, après un petit déjeuner qui s'était déroulé dans un silence lourd et pesant, Léna décida d'explorer davantage la maison. Elle s'était rendue dans le grand salon, où des meubles anciens se tenaient dans une quiétude inquiétante, mais quelque chose attira son regard. Un petit tiroir, à peine entre-ouvert, dans un meuble en bois sombre. Un tiroir que, jusqu'à ce jour, elle n'avait jamais osé fouiller. Mais ce matin, la curiosité la poussait à faire une chose qu'elle n'avait jamais envisagée : pénétrer dans l'intimité de son mari.

Le tiroir s'ouvrit avec un léger grincement. À l'intérieur, plusieurs lettres soigneusement pliées attiraient son attention. Elles étaient usées, jaunies par le temps, et chaque enveloppe semblait contenir un fragment du passé d'Henri, un passé auquel Léna n'avait jamais eu accès. Son cœur battait plus fort à chaque lettre qu'elle parcourait du regard. Les mots, élégants et romantiques, semblaient étrangers à la personne qu'elle avait épousée. Ils étaient destinés à une autre femme, une femme dont le nom n'apparaissait pas, mais dont chaque phrase témoignait d'une passion brûlante et sincère.

Léna s'assit sur le canapé, les mains tremblantes, la gorge nouée. Il était difficile d'imaginer Henri, son mari silencieux et distant, capable d'écrire des mots aussi pleins de vie et d'émotion. Cette autre femme, à qui il avait confié des promesses, des rêves, des caresses, semblait être l'amour de sa vie. Léna ressentait une douleur qu'elle n'aurait jamais cru éprouver. Elle comprenait, à cet instant précis, que son mariage était une illusion, une façade. Henri l'avait épousée, mais son cœur appartenait à une autre.

Elle rangea les lettres avec soin, comme si les retrouver avait été une erreur qu'il ne fallait pas laisser éclater au grand jour. Mais le poids de la découverte la suivait comme une ombre. Il ne lui restait plus qu'à faire face à la réalité.

Lorsque Henri rentra ce soir-là, Léna attendait qu'il vienne la voir, qu'il lui parle, qu'il lui dise quelque chose qui pourrait apaiser la tempête qui secouait son esprit. Mais Henri ne vint pas. Il la salua à peine, traversant la pièce avec une rapidité qui laissait à penser qu'il avait autre chose en tête.

Léna ne pouvait plus supporter ce silence. Elle prit son courage à deux mains et se dirigea vers lui. Le regardant droit dans les yeux, elle sentit l'amertume monter en elle, comme une marée prête à engloutir tout sur son passage.

« Henri, il faut qu'on parle », dit-elle, la voix tremblante mais ferme.

Il ne la regarda même pas. Il continua de se déshabiller, jetant sa veste sur le canapé, ses gestes brusques et impatients. « Pas maintenant, Léna », répondit-il d'une voix dure.

« Si, maintenant. » Elle s'approcha de lui, un peu plus déterminée. « Tu m'as épousée, mais... je ne sais pas qui tu es, ni ce que tu ressens pour moi. Ce mariage n'a aucun sens si tu ne me dis pas ce que tu veux vraiment. »

Henri s'arrêta, un instant, puis tourna lentement son regard vers elle. Ses yeux étaient froids, comme une mer calme mais dangereuse. Il semblait avoir perdu patience.

« Ce mariage est une affaire qui te dépasse », répliqua-t-il, avec un ton sec. « Il n'y a rien à comprendre. Nous avons des engagements, des responsabilités. Tu ferais bien de t'y faire, Léna. »

Léna le regarda, ahurie par la froideur de ses mots. Il ne voyait pas. Il ne comprenait pas. Comment pouvait-il être aussi distant, aussi indifférent à la souffrance qu'elle ressentait ? Comment pouvait-il simplement se détourner d'elle, comme s'il s'agissait d'une simple question de formalité ? Mais il n'y avait pas de place pour l'amour ici. Juste des engagements à respecter. Rien de plus.

Elle recula lentement, sentant une larme lui monter au bord des yeux, mais elle la retint. Elle n'avait pas le droit de pleurer. Pas ici. Pas devant lui. Elle se força à sourire, mais le sourire se brisa immédiatement.

Henri se détourna d'elle, comme si la conversation n'avait jamais eu lieu. Il s'assit dans un fauteuil et se plongea dans un livre, totalement indifférent à sa présence. Léna, quant à elle, se sentit plus seule que jamais. Elle se remit en marche, une souffrance lancinante prenant place dans son cœur.

La nuit tomba rapidement, enveloppant la maison dans une obscurité presque apaisante, mais le silence ne fit qu'amplifier la solitude qu'elle ressentait.

Ce soir-là, elle décida de sortir. Elle avait besoin de prendre l'air, de fuir ce mariage qui l'étouffait de plus en plus chaque jour. Elle enfila son manteau, ses pas l'amenant à travers le jardin en direction de la porte principale. Mais alors qu'elle franchissait le seuil, elle se retrouva face à face avec Maxime, le fils d'Henri.

Il la regarda un instant, semblant surpris de la croiser à cette heure-là. Il portait un manteau sombre et avait l'air aussi tendu qu'elle. Il laissa échapper un léger sourire, un sourire qui semblait sincère, mais aussi un peu timide.

« Je ne pensais pas te voir dehors, Léna », dit-il d'une voix calme, presque hésitante.

Léna ne s'attendait pas à cela. Maxime, le fils d'Henri, celui qu'elle connaissait à peine, celui qui vivait dans l'ombre de son père. Il n'était pas censé être une personne dans sa vie, et pourtant, il semblait être là, dans ce moment précis, comme un éclat inattendu dans la nuit. Un rayon de lumière dans une obscurité trop grande pour elle.

Elle haussait les épaules. « Je ne pouvais plus rester à l'intérieur », répondit-elle, la voix basse. « Trop de... silence. »

Il hocha la tête, son regard se durcissant légèrement. « Je comprends. C'est difficile, n'est-ce pas ? »

Léna le regarda, surprise par ses paroles. Il n'avait pas eu de gestes superficielles, ni de questionnements banals. Non, il semblait réellement comprendre. Une connexion, furtive mais intense, s'établit entre eux. Elle se sentit soudain moins seule.

« Je n'ai jamais été douée pour supporter le silence », dit-elle, sans vraiment réfléchir.

Maxime la regarda un instant. « Parfois, il est plus facile de fuir, de se cacher dans ce silence, de croire qu'il suffit de ne rien dire pour que tout soit plus simple. »

Un étrange frisson parcourut le corps de Léna. Il y avait dans sa voix une douceur, une compréhension qui la perturbaient. Comment cet homme, qui n'était qu'un inconnu, pouvait-il comprendre aussi bien ce qu'elle ressentait ?

Elle lui sourit légèrement, presque timidement, avant de se détourner. « Bonne nuit, Maxime. »

Il la regarda s'éloigner, sans dire un mot, mais quelque chose d'inexplicable brillait dans ses yeux. Elle se retrouva seule dans l'obscurité de la nuit, mais elle savait que quelque chose venait de se produire. Quelque chose de fragile, mais de puissant. Un frémissement de quelque chose d'inattendu, d'inexploré. Mais quoi ?

            
            

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