Chapitre 4 1.4

Après trois coups à la porte, Travish ouvrit le bureau de la principale m'invitant à entrer.

- Bonjour, madame.

- Bonjour travish, Lydie, je viens juste de raccrocher avec votre père. Et je suis ravi que cette année commence ainsi avec vous et j'espère que vous allez maintenir la cadence

- Mon père ?, demandais-je un peu étonner

- Oui, concernant votre retard, il m'a expliqué que vous ne vous sentez pas bien depuis votre retour dimanche, mais que malgré cela, ce matin, vous avez décidé de venir au cours pour pouvoir rattraper la semaine dernière que vous avez manquée. Et cela me ravit. Les années antérieurs, vous manquiez les cours à cause de l'acné. Est-ce que je vous ai déjà dit à quel point mon père est homme formidable ? il est le meilleur père qui existe dans tout l'univers.

- Je ne savais pas qu'il vous avait appelé. Il est vrai que depuis samedi, j'ai à peine quitté le lit. Dis-je avec une fausse mine fatiguée.

- J'espère que vous récupèrerez vite votre forme. Et monsieur Travish, je ne vous savais pas si altruiste, vous vous souciez de votre camarade au point d'aller la chercher chez elle malgré que cela puisse vous mettre en retards

- Mon altruisme est ma plus grande qualité madame, c'est l'essence même de la personne formidable que je suis.

- Bien, continuez dans cette lancée, et faites-en preuves en expliquant à mademoiselle Lydie tous les cours qu'elle a manquées la semaine dernière.

- Il en va de soi madame.

- Bien, vous pouvez regagner votre salle cours. Conclut-elle en nous tendant un billet d'entrée pour justifier notre retard auprès du prof. Dites à l'élève qui est assis dehors d'entrée.

- D'accord et merci madame. Elle ne nous répondit pas balayant notre phrase d'un geste vague de la main. Quand l'on fut hors du bureau après que l'on est fermé la porte, Travish me plaqua contre la celle-ci et m'embrassa à en perdre haleine, mon dos était plaqué contre la porte du bureau de la principale, lui, il était collé contre-bougeant lente ses anches contre mon bassin pour me montrer à quel point il avait chaud et avait vraiment envie de moi. Je miaulais littéralement contre ses lèvres, j'aimais quand il était comme ça. Quand il laissa mes lèvres pour descendre dans mon cou la tension dans l'air me rendait folle, il y avait tout un écoulement de lave chaud dans slip. J'ouvris les yeux pour souffler un coup mes yeux furent aussitôt happés par un gouffre de ténèbres sans fin, à un mètre de nous se trouvait un jeune homme, je dirais qu'il a des gènes asiatiques, il était beau, très beau, tellement que c'en était indécent, ses iris était aussi noir que la nuit ou que ses cheveux. Les trois premiers boutons de sa chemise n'étaient pas boutonnés et on pouvait facilement voir les quelques tatouages qui recouvraient son torse qui n'avait rien de juvénile, il doit être accro au sport ? ses lèvres étaient pulpeuses, bien que sa bouche soit petite, il me dévisageait intensément et je ne sentais presque plus les baiser de Travish sur mon cou tellement j'étais captivé par l'autre, il était comme un aimant, je voulais arrêter de le regarder, mais je ne pouvais pas détourner mes yeux de sa personne. Il se mit à avancer vers nous et j'agrippai plus travish car j'avais ressenti une décharge électrique juste au niveau de mon clitoris rien qu'à le voir marcher, il avait un sex appeal sans pareil pourtant je n'avais pas l'impression qu'il se forçait ou un truc du genre. Quand il fut si près de nous que je ne respirais plus que son parfum qui sentait le cèdre, le vétiver et le musc blanc, je pus voir clairement chaque trait de son visage, il était légèrement plus grand que Travis, mais moins robuste. Dans ma tête des tonnes de fantasmes selon lesquels d'une seule main, il arracherait Travish de mon cou et prendrait sa place pour me faire vivre mil et un plaisir. Il entrouvrit ses lèvres rouges me laissant le plaisir de voir sa langue que j'imaginais à la place de celle de travish sur mon cou.

- Vous gênez le passage. Entendis-je d'une voix grave alors qu'un air las peignait maintenant les traits de son visage. Alors que Travish se détachait lentement de moi, je compris qu'en fait tout le film de séduction qui venait juste de se jouer n'avait eu lieu que dans ma tête, il ne m'avait pas regardé intensément, car c'est le même regard qu'il portait à Travish là maintenant, et l'air qu'il avait quand il était à distance, c'est le même air qu'il arbore maintenant. Un air Nonchalant.

- Scaloni. Dit Travish les dents serrées en se mettant sur le côté. Me tirant avec lui et passant sa main sur ma taille pour me rapprocher de lui.

- Volk. Dit l'autre sans même un regard pour moi. Il ouvrit la porte et entra dans le bureau de la directrice puis referma derrière lui comme si de rien était sans même un regard pour moi. J'eus envie de le tirer par le col pour le ramener derrière et lui dire, non lui ordonner de me regarder, il a complètement zappé ma présence.

- C'est qui ce gros con ? ne pus-je m'empêcher de demander à mon copain qui avait toujours la main crispée sur ma taille, on dirait que j'avais manqué un épisode

- C'est Kenji le nouveau. Ne t'occupe pas de lui, il ne va pas tarder à comprendre où se trouve sa vraie place.

La tension de tout à l'heure était retombée et comme si de rien n'était on se dirigea le pas lent vers notre salle de classe. À quelques mètres de la classe, j'entendais déjà la voix du prof, et j'avais la fâcheuse impression que c'était un prof de mathématique. Ma bête noire, je ne sais pas qui a créé une matière pareille, tout était bien quand on nous apprenait à compter, car c'est bien de connaitre les chiffres et les calculs pour pouvoirs compter l'argent et savoir comment dépenser lors des soldes. Mais quand on entrait déjà dans les vecteurs, la trigonométrie les barycentres et exponentiel et logarithme toutes ces grosses conneries que je ne voyais pas à quoi ça me servait, mais que par toutes les providences, on était obligé de retenir et surtout de comprendre. Quand on arriva devant la porte mes craintes se concrétisaient quand je vis sur le grand écran les formules qui me donnaient déjà les mots de tête.

- T'inquiète bébé, je vais te les faire comprendre sous la couette. Dit Travis en embrassant mon front. Il avait surement compris mon désarroi en voyant ma mine dépité.

- Trouvé vous une chambre et dégagé devant ma porte. Je regardai le petit chauve d'un mètre soixante qui nous servait de prof de math

- Pardon pour le retard monsieur on à un billet de la principal. Répondit Travish en brandissant notre passe comme un trophée. Les murmures commencèrent à s'élever dans la salle alors que, ils se doutèrent surement que j'étais de retour.

- Regagnez vos places. Et les autres silences.

Quand on entra dans la salle, je vis mes amis dans notre spot préféré à côté de la fenêtre ce qui me fit sourire. Layla était assis à côté d'Elric, le complice de Travish et Kylie à côté de Isao son ami d'enfance qui s'était parfaitement adapté dans notre petite bande. Et juste au milieu d'eux ma place et celle de Travish était bien gardé. C'est ainsi qu'avec un grand sourire, je me suis dirigé vers eux. Prenant la place près du mur.

On suivait pratiquement les mêmes cours depuis toujours, en plus le système de Nobility était un peu spécial, on avait 90% des cours en tronc commun, et une unité d'enseignement de spécialisation par trimestre. Vous vous doutez bien que les cours de spécialisation, je n'ai pas les mêmes que travish, dans toute la bande, je ne me retrouve qu'avec Elric car nos spécialisations ou plus approfondies si l'on préfère, c'est Sociologie, on a besoin pour le domaine de vie dans lequel on compte se lancer dans le futur.

La leçon était d'un ennui mortel du moins pour moi, je faisais l'effort de prendre les notes, Travish lui m'expliquait quelques notions de temps en temps quand il y avait une minute creuse. Il avait toujours été comme ça, il se souciait du fait que j'ai de bons résultats et que je comprenne bien les notions, il ne voulait pas épouser quelqu'un qui à la tête vide, he oui, vous vous doutez bien que l'on avait planifié de se marier, quatre ans après le lycée soit un an après qu'il avait pris la place dans la société de son père. J'avais un avenir glorieux tout tracé, pas un avenir qu'on m'avait imposé, mais un avenir que j'avais dessiné. Tout simplement parfait. Perdu dans mes pensées, je ne compris pas pourquoi les murmures avaient repris dans la classe, mais en observant les élèves, je vis tous ou la plupart chuchotaient en se tournant vers une place en particulier, et quand mon regard suivi celui des autres, je vis Kenji, il ne manquait plus que ça, on est dans la même classe donc je vais devoir me coltiner sa tête en cours tout le long de l'année.