La vengeance de la Femme du Milliardaire
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Chapitre 2 Chapitre 2

Chapitre 2

Les premières semaines après son départ se fondaient en une masse informe de douleur et de confusion. Chaque matin, Mélissa se réveillait avec cette impression d'avoir reçu un coup de poignard en plein cœur, comme si la douleur de la trahison refaisait surface, encore plus vive, encore plus insupportable. Elle avait beau se dire qu'elle avait pris la bonne décision, qu'elle devait avancer, une part d'elle-même se sentait écrasée, piégée dans cette souffrance.

Elle n'arrivait pas à comprendre comment un amour aussi fort avait pu se briser de la sorte, comment celui qu'elle avait aimé durant huit longues années avait pu la trahir avec sa propre sœur. Les souvenirs heureux, les promesses échangées, tout semblait désormais teinté de mensonge. Elle revoyait sans cesse la scène du salon, ce moment où elle les avait surpris tous les deux, cet échange de regards qu'elle aurait préféré effacer de sa mémoire. Parfois, la nuit, elle se réveillait en sursaut, ses rêves hantés par les visages de sa sœur et de son ex-compagnon, leurs expressions entrelacées d'une complicité qui la rendait malade.

Les premiers jours, elle s'enferma dans un petit appartement qu'elle avait loué en urgence, loin de la maison qui lui rappelait trop de souvenirs douloureux. Elle y passait des heures à pleurer, incapable de penser à autre chose. La moindre pensée la ramenait inévitablement vers eux, vers cette trahison qu'elle peinait encore à comprendre. Elle s'en voulait de ne pas avoir vu les signes, de n'avoir rien soupçonné. Par moments, elle en venait même à douter de sa propre valeur, se demandant ce qu'elle avait pu faire de mal pour mériter un tel traitement.

Un matin, alors que le soleil pointait à peine, elle décida de sortir pour une promenade. Elle n'avait aucune destination précise en tête ; elle voulait juste échapper à l'oppression de ces quatre murs et de ses propres pensées. Elle se retrouva dans un parc désert, là où les arbres commençaient tout juste à s'éveiller, et elle s'assit sur un banc, regardant les premiers passants courir sur les sentiers.

Perdue dans ses pensées, elle remarqua à peine l'homme qui s'assit sur le banc à côté d'elle. Il était d'âge mûr, les cheveux légèrement grisonnants, le visage marqué par les années, mais il y avait quelque chose de rassurant dans ses traits. Après un moment, il tourna son regard vers elle, et lui sourit avec bienveillance.

« Je viens souvent ici au petit matin, » dit-il d'une voix posée. « Le silence, la tranquillité... C'est parfait pour mettre de l'ordre dans ses pensées. »

Mélissa le regarda, étonnée de voir qu'un inconnu se préoccupait d'elle. Elle hésita, mais l'homme semblait si sincère, si dénué de jugement, qu'elle se sentit soudain prête à lui parler. Elle se surprit elle-même en lui racontant, en quelques phrases hachées, la trahison de son mari et de sa sœur, la douleur qui la rongeait chaque jour, et le vide immense qu'elle ressentait depuis.

Il l'écouta en silence, sans l'interrompre, et lorsqu'elle eut fini, il hocha doucement la tête.

« Tu sais, » dit-il après un instant, « j'ai traversé quelque chose de similaire il y a quelques années. J'ai perdu ma famille, mon entreprise, tout ce à quoi je tenais. À l'époque, je pensais que je ne m'en remettrais jamais. »

Mélissa le regarda, intriguée. Il semblait si calme, si maître de lui-même. Elle n'arrivait pas à comprendre comment quelqu'un qui avait vécu une épreuve aussi douloureuse pouvait paraître aussi serein aujourd'hui.

« Comment avez-vous fait pour surmonter tout ça ? » demanda-t-elle d'une voix tremblante.

L'homme esquissa un sourire. « J'ai accepté que la souffrance fasse partie du chemin. Et surtout, j'ai décidé de ne pas la laisser me définir. La vie est faite de hauts et de bas, et même si c'est difficile à croire aujourd'hui, un jour viendra où cette douleur sera un souvenir. Ce que tu vis en ce moment, c'est une épreuve, mais elle peut aussi être une occasion de te redécouvrir, de te renforcer. »

Les mots de cet inconnu résonnaient en elle d'une manière inattendue. Pour la première fois depuis des semaines, elle entrevit la possibilité que la douleur ne serait peut-être pas éternelle, qu'il y avait un moyen de se reconstruire, d'aller de l'avant.

Les jours qui suivirent, elle revint au parc chaque matin, espérant recroiser cet homme. Et, à chaque fois, il était là, assis sur le même banc, prêt à l'écouter, à lui offrir des conseils sans jamais la juger. Il lui expliqua qu'il travaillait comme coach et qu'il avait fait de sa propre expérience une force pour aider les autres à se relever.

« Si tu le souhaites, je peux t'aider, » lui proposa-t-il un jour. « Je ne te promets pas que ce sera facile, mais je crois que tu as la force en toi pour transformer cette souffrance en quelque chose de positif. »

Elle hésita, mais finalement accepta. Elle n'avait rien à perdre, et pour la première fois, elle se sentait prête à faire quelque chose pour elle-même, à reprendre le contrôle de sa vie. Ils commencèrent un travail quotidien, alternant entre des exercices physiques, de méditation, et des conversations profondes où elle se livrait petit à petit, s'autorisant enfin à libérer toute la colère et la tristesse qu'elle gardait en elle.

« Le plus important, » lui disait-il souvent, « c'est de retrouver qui tu es vraiment. De ne pas te laisser définir par les erreurs des autres. Tu as de la valeur, Mélissa, et il est temps que tu le redécouvres. »

Les premières semaines furent éprouvantes. Mélissa avait l'impression de lutter contre elle-même, contre ses doutes et ses peurs. Mais peu à peu, elle sentit une force nouvelle émerger en elle. Elle apprenait à apprivoiser ses émotions, à accepter sa douleur sans la laisser la dominer. Le matin, elle se levait avec un objectif, une discipline qu'elle n'avait jamais connue auparavant. Elle courait, faisait de l'exercice, poussant son corps à ses limites, comme pour extérioriser cette rage sourde qui grondait en elle.

Un jour, alors qu'ils terminaient leur séance, il posa une main réconfortante sur son épaule. « Regarde tout ce que tu as accompli en si peu de temps, » lui dit-il, un sourire fier aux lèvres. « Tu es bien plus forte que tu ne le penses, Mélissa. Il est temps d'utiliser cette force pour te reconstruire, pour devenir la personne que tu veux être, sans dépendre de personne. »

Elle hocha la tête, touchée par la sincérité de ses mots. Pour la première fois, elle commença à entrevoir un avenir différent, un avenir où elle n'était plus définie par son passé, mais par les choix qu'elle faisait aujourd'hui.

Elle décida de se réinventer. Elle changea de style, coupant ses cheveux longs qu'il avait tant aimés, optant pour une coupe courte et audacieuse. Elle se mit à prendre des cours de défense, à apprendre des techniques qui lui donnaient une assurance nouvelle. Elle se sentait revivre, comme si chaque coup porté, chaque geste appris, marquait un pas de plus vers sa liberté retrouvée.

La transformation n'était pas uniquement physique. Elle s'attaqua également à son esprit, dévorant des livres de développement personnel, des témoignages de résilience, cherchant à comprendre comment elle pouvait renforcer cette nouvelle identité qu'elle se construisait. Elle apprit à s'affirmer, à ne plus dépendre de l'approbation des autres pour se sentir entière.

Chaque soir, elle repensait aux paroles de son mentor. « Ne laisse pas la souffrance te définir. Utilise-la pour te construire, pour devenir quelqu'un de meilleur, de plus fort. »

Un jour, après des mois de travail acharné, elle se regarda dans le miroir et se rendit compte qu'elle ne reconnaissait presque plus la femme qu'elle voyait. Elle n'était plus la Mélissa fragile et dépendante d'avant. Elle était devenue quelqu'un d'autre, une femme forte, déterminée, capable de se relever même après la pire des trahisons.

Elle inspira profondément, sentant enfin un calme nouveau l'envahir. La douleur était toujours là, quelque part, mais elle était devenue plus légère, comme une cicatrice qui rappelle une blessure passée, mais ne fait plus mal. Elle était prête, prête à affronter ce monde avec une nouvelle force, prête à se tenir debout sans l'ombre de cette trahison pesant sur ses épaules.

Elle n'était plus la même, et cette réalisation lui donna une paix qu'elle n'aurait jamais imaginé trouver.

            
            

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