- Je vois que vous êtes accro au travail. C'est bien !
Hum s'il savait que j'étais très loin de leurs dossiers emmerdants
- Un instant, je ferme, Monsieur
Mieux vaut que je parte, surtout que j'avais un devoir à rendre.
Me voilà avec quarante minutes de retard. Ola ! Est-ce qu'il m'acceptera encore en classe ? J'envoyai un message à Miyah pour savoir comment ça se passait en classe.
- R.A.S ! Il est en salle des profs pour une réunion, juste un exercice au tableau. Où es-tu ?
- Ouf ! Pas loin. Je suis là dans deux minutes, a-t-il ramassé les copies?
- Non, il a promis le faire dès son retour.
- OK!
Comme par hasard, je croisai Malys avec un de ses amis au préau de l'école. Il vint vers moi avec un sourire innocent et me tendit la main en me disant :
- Andréa, je peux ?
- Euh... Oui.
En une fraction de seconde, ses lèvres glacées et douces se posèrent sur ma joue. Me voilà frémissant : une sensation me traversa tout le corps en cet instant que je ne pouvais expliquer. J'avais plusieurs fois reçu des bises, mais je n'avais jamais ressenti cela. Son parfum envahit mon odorat... Il fallait que je redescende de mon petit nuage. J'avais cours et j'étais en retard.
- Tu me cherchais ?
- Euh... Oui.
- On me l'a dit. Qu'y a-t-il ?
- Juste savoir si ceci t'appartenait ?
- Ouais. Merci. Où les as-tu retrouvés ? Je les ai cherchés tout le week-end.
- Dans les escaliers des bureaux des éducateurs.
- Merci beaucoup. Tu finis à quelle heure ?
- Quand ? Tu veux dire, aujourd'hui ?
-Oui, dit-il, en souriant.
- 21 heures. Et là, il faut que j'y aille, car je suis en retard... Bye !
- Bye ! Et merci encore.
J'entrai en classe, tout en sueur. Dieu merci, le prof n'y était pas encore.
- C'est deux minutes ça ? m'interpella Miyah.
- Non. J'étais avec Malys pour ses écouteurs.
- Ah, ton prince charmant !
- Arrête, juste les lui remettre. En plus, il était heureux de retrouver ses écouteurs.
Par les claustras, nous vîmes le prof arriver. Nous rangeâmes tous, nos téléphones. Et le cours commença, après cela, nous prîmes le chemin de la maison. Nous étions sur le point d'arrêter un taxi, quand nous nous retrouvions avec la lumière des phares en plein visage.
- Qui n'a pas la décence de couper ces fichus phares ?
La voiture s'approcha de Miyah et moi tout doucement.
- Tu penses qu'il a entendu ce qu'on vient de dire ? m'interrogea Miyah
- Non, je ne pense pas. En plus, je n'en ai rien à cirer de ce qu'il a entendu ou pas.
À notre niveau, la voiture se gara et la vitre descendit légèrement...
- Montez que je vous dépose à la gare, dit Malys.
- On ne s'excuse pas d'avoir gêné nos pauvres yeux avec la lumière des phares ?
- Toutes mes excuses !
Nous voilà dans sa voiture. La climatisation de son véhicule me rappelait la salle de réunion, au bureau, jamais coupée, avec cette douce musique anglaise, en fond sonore.
- C'est Ed ? dis-je.
-Pardon ? lâcha Malys, interloqué.
-Je demandais si c'est Ed Sheeran qui chantait.
-Ah oui ! Je l'adore.
- Moi aussi !
Nous commençâmes à échanger sur sa « Playlist » lorsque Miyah nous interrompit.
- D'accord ! Monsieur et madame Mais nous sommes arrivés, donc le débat musical prendra sa pause pour reprendre demain, dit Miyah sur air comique
- Dans quelle direction pars-tu ? me demanda Malys.
- Moi ? dis-je, l'air ahuri.
- Ça ne me gênerait pas de te déposer.
- Non, merci.
- Ne t'inquiète pas... En plus, rien ne me presse de rentrer et ça me fera plaisir de continuer notre échange.
Miyah me fit signe de partir, en me pinçant le côté.
- OK ! À demain, Miyah.
- À demain, et merci bien, répondit Miyah.
Nous continuâmes le chemin et la discussion, vu que c'était seulement là nous pouvions discuter, surtout que je n'étais pas trop à l'aise, seule avec lui dans cette voiture.
Après avoir échangé de tout et de rien il me déposa chez moi que dis-je chez mes parents
Merci et à demain, dis-je.
- Je peux ?
- Oui, oui.
Encore ! Un autre baiser : il exagère, ce mec ! Mais bon, cela ne me gênait surtout pas, peut-être que je ne laverai pas cette partie de mon corps aujourd'hui. Son parfum était resté sur ma joue.
- Merci bien et à demain.
- Non, à toi le « merci » ! À demain.
Une heure après, Miyah m'écrivit un message pour savoir si j'étais bien rentrée et en savoir un peu plus sur ce qui s'était passé, après son départ.
- On dit quoi ma copine ? « Affaire-moi », écrivit-elle.
- Or ! Rien de bon, ma copine... Juste les mêmes causeries.
- Il ne t'a pas invitée ? T'a-t-il draguée ?
- Toi aussi, Miyah ! Tu es folle,trop grave, toi. En tout cas, ce n'est pas moi qui serai sa prochaine victime.
Oups ! Je pense avoir trop vite parlé, car j'ai été ce bon rat de laboratoire avec qui il a eu toutes ses expériences celui-là !