Substitut Du Milliardaire
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Chapitre 3 3

Il lut un article dans lequel un journaliste mentionnait, en termes prudents, que Vincent avait des connexions avec des groupes dont les intérêts dépassaient de loin le domaine des affaires. Adrien fronça les sourcils. Était-ce une allusion à des activités criminelles ? Rien n'était clair, mais le puzzle qui se formait devant lui devenait inquiétant.

L'idée de prendre la place de Vincent devenait de plus en plus concrète, mais avec chaque nouvelle découverte, Adrien se rendait compte qu'il n'héritait pas seulement d'une fortune et d'un empire. Il entrait dans une toile complexe de relations dangereuses et de secrets soigneusement dissimulés. *Suis-je prêt pour ça ?* se demanda-t-il, les doigts tremblants sur la tasse de café.

Ce qui le hantait le plus, c'était la rencontre inévitable avec la famille de Vincent, notamment avec Camille. Comment allait-il réussir à la tromper ? L'idée le paralysait. Il savait que c'était la partie la plus délicate de son plan. Il se leva brusquement, mal à l'aise. *Il me faut des détails... je dois en savoir plus sur ses proches.*

Le lendemain, Adrien se rendit dans le quartier chic où vivait la famille Delacroix. Il s'était soigneusement habillé, en empruntant quelques vêtements plus élégants qu'il avait pu se procurer. Son apparence était devenue une arme, et il comptait l'utiliser du mieux possible. Il savait que Camille, la fille de Vincent, vivait dans l'une des résidences familiales. Après plusieurs jours de filature discrète et de recherches minutieuses, Adrien attendait à l'extérieur de la demeure, son cœur battant à tout rompre.

Il n'avait pas l'intention d'entrer immédiatement dans la vie de Camille, mais il voulait la voir, l'observer, comprendre qui elle était avant de tenter une quelconque approche. Quand elle apparut finalement, sortant avec grâce de la maison dans une robe élégante, Adrien sentit son souffle se couper. Elle était belle, avec des traits fins, des cheveux châtains retombant en vagues douces sur ses épaules, et un air distant, presque froid. Elle marchait d'un pas assuré vers une voiture qui l'attendait, entourée de gardes du corps, laissant derrière elle une aura de privilège qui semblait inaccessible.

Adrien recula, se fondant dans les ombres. *C'est elle*, se dit-il. Camille Delacroix, celle qu'il devrait le plus convaincre. Une simple erreur, et elle verrait clair dans son jeu. Pourtant, quelque chose en lui se renforça. *Je peux le faire. Je dois le faire.*

Le jour suivant, Adrien se retrouva face à une opportunité qu'il n'avait pas anticipée. Alors qu'il observait les allées et venues autour de la propriété des Delacroix, un homme d'âge moyen, l'air préoccupé, s'approcha de lui. « Monsieur Delacroix ? », demanda-t-il avec un léger sourire.

Adrien resta figé. Il ne s'attendait pas à être reconnu ici, pas déjà. Mais l'homme semblait convaincu de sa fausse identité. « Euh, oui ? » balbutia-t-il maladroitement avant de reprendre son assurance. « Oui, c'est bien moi. »

L'homme le regarda avec une certaine admiration. « Je suis Olivier, l'un des conseillers de votre père. » Il tendit la main, et Adrien la serra avec fermeté, essayant de cacher la nervosité qui menaçait de le trahir. « Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé. Cette perte... C'est une tragédie. »

Adrien se contenta de hocher la tête, laissant planer un silence respectueux. Il devait jouer le rôle à la perfection. « Oui, c'est... c'est difficile. Mais je dois continuer. C'est ce qu'il aurait voulu. »

Olivier le dévisagea avec compassion, croyant sans aucun doute à ses mots. « Votre père était un homme admirable, mais il avait aussi ses démons. » Il se pencha légèrement vers Adrien, comme pour partager un secret. « Il était impliqué dans des affaires... complexes. Il faudra que nous en parlions plus en détail, lorsque vous serez prêt. »

Adrien sentit son cœur s'accélérer. *Des affaires complexes...* Vincent n'était donc pas l'homme public qu'il prétendait être. Mais Olivier ne semblait pas surpris, ni inquiet. Pour lui, c'était la norme. Adrien fronça légèrement les sourcils. « Je suis prêt. Dites-moi tout ce que je dois savoir. »

Olivier haussa les sourcils, comme s'il ne s'attendait pas à une telle réponse. « Très bien. Vous devez savoir que votre père avait des partenaires discrets, des... investisseurs privés, si je puis dire. Certains d'entre eux ne sont pas des gens à qui l'on refuse quoi que ce soit. Ils ont beaucoup d'influence. Il faudra être prudent en reprenant les affaires. Vous devrez faire preuve de discernement. »

Adrien hocha lentement la tête, masquant son incrédulité. Vincent Delacroix ne gérait donc pas uniquement un empire immobilier florissant. Il était impliqué dans des activités bien plus dangereuses. Le poids de cette révélation tomba sur Adrien comme une enclume. Il savait que chaque pas dans cette direction l'entraînerait plus profondément dans des eaux troubles. Mais il était trop tard pour reculer.

Quelques jours plus tard, l'opportunité tant redoutée arriva enfin. Adrien fut invité à dîner chez les Delacroix, à titre de « rencontre familiale » pour honorer la mémoire de Vincent. Adrien avait passé des nuits entières à répéter mentalement son discours, à mémoriser des détails sur la vie de Vincent. Chaque geste, chaque sourire devait être calculé pour ne pas éveiller de soupçons. La tension dans son ventre ne le quittait plus, et son corps tout entier semblait réagir à cette peur sourde de l'échec.

Lorsqu'il franchit la porte de la luxueuse demeure familiale, il sentit les regards de plusieurs membres de la famille se poser sur lui. Camille se leva de sa chaise, surprise et visiblement émue. « Papa... » murmura-t-elle en s'avançant vers lui.

Adrien força un sourire rassurant, tentant de masquer son propre malaise. « Camille... » dit-il doucement, la voix étranglée par l'émotion qu'il devait feindre. Elle se jeta dans ses bras, et il la serra contre lui, sentant le poids de sa confiance sur ses épaules. Mais à cet instant, tout en elle réclamait l'amour d'un père, et Adrien, contre toute attente, se surprit à ressentir une étrange forme de tendresse pour cette jeune femme en deuil.

« Je ne peux pas croire que tu sois là, » souffla-t-elle en s'écartant légèrement, ses yeux brillants de larmes non versées. « Tout a été si... flou, ces derniers jours. J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Mais te voir ici... ça me donne de l'espoir. »

« Je suis là maintenant, Camille, » répondit-il avec une fermeté nouvelle dans la voix. « Je suis là pour rester. »

Les premières lueurs de l'aube perçaient à travers les rideaux épais du bureau de Vincent Delacroix lorsque Adrien s'installa pour ce qui serait sa première journée officielle dans la peau de l'homme qu'il avait décidé de remplacer. Devant lui, un bureau en acajou massif, un symbole de pouvoir. Les papiers s'entassaient, des dossiers griffonnés de notes cryptiques, des chiffres qu'il ne comprenait pas encore. La tension était palpable. Une pression invisible pesait sur ses épaules, lui rappelant à chaque seconde qu'il n'avait pas le droit à l'erreur.

La nuit précédente, il avait à peine dormi. Tout ce qui occupait ses pensées était cette réunion d'affaires prévue pour le matin. Vincent avait l'habitude de gérer des deals complexes, de jongler avec les chiffres comme un prodige, et Adrien devait à présent se montrer à la hauteur. Mais comment ? Lui, un homme modeste, sans formation dans le monde des affaires, devait convaincre une salle pleine de requins qu'il était le maître de cet empire.

Il inspira profondément. *Je dois faire semblant. C'est tout. Juste une journée à tenir, une réunion à passer. Si je peux les berner a

ujourd'hui, je pourrai continuer demain.*

            
            

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