Chapitre 2 Un autre style de vie

Je suis arrivée dans l'appartement de ma mère ; c'est plutôt propre, pas très meublé mais il y a la base pour pouvoir y vivre dans de bonnes conditions. Ça change beaucoup comparé à une maison entourée d'un vaste espace vert mais ça reste correcte.

Je rencontre son compagnon Yann ainsi que leur fille Lindsay.

À vrai dire j'avais déjà rencontré son mec lors d'une sortie que j'avais faite avec Géralda dans une mer qui se situe pas très loin de chez elle.

Yann est plutôt sympa à première vue, si on reste dans les clichés, il a l'air d'un "délinquant", mais il ne faut pas porter de jugement qu'en fonction de l'apparence de quelqu'un donc franchement ça va, il m'accueille plutôt bien.

On me met à l'aise quand soudain quelqu'un sonne à la porte. Géralda me dit d'aller me cacher, donc j'y vais et je suis juste derrière la porte de leur chambre. Ce n'est pas une superbe cachette mais bon au moins on ne me verra pas.

Il s'agit du compagnon d'une des sœurs de mon père. Il parle avec Yann et Géralda de tout et de rien puis il demande pour moi. Il les mets en confiance et leur conseil de me garder au près d'eux si je suis là.

Une fois parti, ma mère me dit qu'on me cherche et que je peux rester chez elle mais qu'il faudra récupérer Juliana à son école.

Le lendemain, nous sommes allées chercher Juliana qui était plutôt inquiète face à cette situation mais elle me suivait toujours. Entre temps je suis passée voir un de mes anciens enseignants comme certains de ses anciens élèves le faisait mais celui-ci m'a insulté en me disant que je suis une "sal****", une malpropre qui va à la rivière pour faire des bêtises avec des garçons, de sortir devant sa salle.

J'étais pourtant une très bonne élève, toujours parmi les trois premiers des classes que j'ai suivies en primaire et je ne pensais pas que cette histoire tournerait aussi mal.

Je me suis sentie offensée et je me suis mise à l'insulter en retour. Une autre de mes anciennes prof m'a demandé de me calmer et m'a expliqué qu'elle aussi avait entendu des choses à mon sujet en me fixant avec des yeux dans lesquels je voyais de la déception.

Confuse, ma mère est arrivée puis m'a dit "c'est bon on y va..."

Il ne restait plus que deux mois avant les grandes vacances d'été et pendant ce temps, nous sortions à la mer, à la rivière, au restaurant etc.

Puis la rentrée des classes arrivent. Géralda me fait imiter la signature de mon père sur un document qui lui permettrait de percevoir des allocations, des revenus sociaux pour Juliana et moi, car elle me dit qu'il faudra qu'elle nous achète de quoi aller à l'école. J'étais un peu réticente face à cette idée mais je l'ai quand même fait.

J'imitais la signature de papa pour faire mes billets de retard avant donc j'avais un peu l'habitude.

Le principal du nouveau collège où jai été admise à accepter que je fasse cette rentrée en 5e vu mon niveau scolaire et cela même si je n'avais pas terminé mes études en classe de 6e.

Juliana, quant à elle, elle a fait sa rentrée en CM2, sa dernière année de primaire.

Au début tout se passait plutôt bien, je me suis fait de nouveaux amis et les cours se déroulent bien également.

Géralda me donne un peu d'argent parfois pour m'acheter quelque chose à manger au collège.

Je termine cette année scolaire avec succès et pendant les grandes vacances d'été, c'est la fête de la commune où j'habitais auparavant.

On y va et je revois mes anciens amis, je m'amuse et je fais des photos avec des chanteurs que j'aime bien, il y a les manèges et Géralda m'a offert un téléphone portable, c'était le deuxième téléphone que j'ai eu de ma vie.

Mon père m'en avait acheté un mais il l'a confisqué car lorsqu'il a contrôlé mon portable, il a constaté qu'un garçon qui a deux ou trois ans de plus que moi m'envoyait des messages mais je n'étais pas du tout sur ça.

C'est à dire que j'ai toujours été un peu garçon manqué et je ne dirai pas que les histoires d'amour ne m'intéressait pas mais les garçons que "j'ai aimé" auparavant c'était secret, je les aimais dans ma tête quoi sans plus.

Enfin, au cours de cette fête, j'ai rencontré un certain Laurenz qui vivait dans cette commune en fête pendant le mois d'août et on a choisit de faire connaissance et de sortir ensemble à distance. Géralda était au courant de cela et elle appréciait bien ce jeune homme. Je n'avais que 13 ans et lui 16.

J'étais encore vierge et je n'étais pas du tout prête à changer ce statut.

Je regardais tellement de séries, de dessins animés et de films romantiques que je voulais me marier comme les princesses avant de penser à quoi que ce soit.

De plus, il n'y a qu'une chose qui m'intéressait à cette période c'était faire de bonnes études pour être avocate ou faire un métier que je voulais tant, mais ce qui était sûr c'est que je voulais travailler derrière un bureau, en tout cas l'objectif premier est de réussir ma future carrière professionnelle.

Je ne sortais pas trop quand je vivais avec mon père mais nous faisions quand même quelques sorties sympas et chaque année il nous emmenait au manège.

Ça y est c'est la fin des vacances et je fais ma rentrée en 4e. Bon, avec Laurenz c'est pas que c'est terminé mais on ne se voit pas, on se parle au téléphone mais bon. C'était mon premier petit ami et franchement même si il m'aimait énormément et que moi aussi dans un sens, le temps fait qu'on ne se contacte plus.

Mes amis et moi, nous ne sommes pas tous dans la même classe cette année mais on continue de se contacter. Je fais de nouvelles connaissances et je révise à fond. Parfois Orelia, Loris et Klorana, mes meilleures amis avec qui j'étais en cours en 5e, passent me voir à la maison pour que nous puissions réviser ensemble pour être prêts pour passer les prochains examens.

Yann, le compagnon de Géralda commence à changer. Il me regarde d'une manière "étrange", il me dit que je suis presqu'une femme et que je suis belle. Quelquefois, pour me réveiller le matin le gars touche mes fesses. Gênée, je me réveille en sursaut et je ne me préocuppe pas plus que çà face à ses agissements. J'ai sûrement dû mal interpréter les choses dans ma tête. "N'est-ce pas ?"