Chapitre 5 Merci

Mon téléphone a sonné plusieurs fois, mais je n'ai pas répondu . Je suis restée assise un moment, la tête enfoui dans mes bras

Soudain je sent deux mains brûlantes sur mes épaules. Je reste immobile, non par peur, mais parceque cette chaleur me fait me sentir en sécurité.

Je relève la tête, pour rassurer l'inconnu qui doit se demander ce que fait une jeune femme au milieu de poubelle.

Mes yeux restent grands ouverts et aucun son ne sort de ma bouche quand je croise le regard noir de Loucas.

Mais que fait il la putain !!

La dernière chose que j'ai envie de faire maintenant, c'est de donner des explications. Je vois ses yeux faire des allers-retours entre l'état de mes mains et mon visage rougi.

Aucun mot ne sort de sa bouche non plus. Et pour ça, je l'en remercie mille fois.

Il finit par me tourner le dos et sortir son téléphone de sa poche.

Après quelques secondes, je l'entends enfin parler.

« Fradé, il faut que je rentre, j'ai oublié mon badge pour le taf demain matin......

Dis à Julie que je la rejoins chez Anna, le temps de faire l'aller-retour..........

Merci frère.....

Ah, et j'ai vu Emma monter dans un taxi, elle était au téléphone, je sais que tu n'arrivais pas à la joindre tout à l'heure, elle a peut-être eu une urgence..... Perso, je m'en tape. C'est bon frère, à demain. »

J'ai été choquée par sa conversation, enfin, pourquoi a-t-il menti ? Pourquoi n'a-t-il pas dit m'avoir trouvé là ?

Il se tourne vers moi,

« Allez viens, je te ramène », me coupa-t-il.

« Tu devrais envoyer un message à Tiago, ça fait une heure qu'il essaie de te joindre. »

Putain, quelle conne, mon téléphone a sonné plusieurs fois, j'ai même pas regardé de qui il s'agissait, j'ai pas vu le temps passer, il a dû s'inquiéter. Tout le monde doit se dire que je me suis barrée comme une voleuse, super, la première impression...

« Je suis désolée »

"C'est bon, allez viens, on part. Je lui ai dit que tu étais rentrée, je te dépose chez toi, j'imagine que tu veux pas être vue dans cet état,?" dit-il en regardant les taches de sang sur mon t-shirt puis sur mes poings.

« Je vais appeler un taxi, ne te dérange pas, Julie va te faire une scène, j'ai cru comprendre qu'elle était un peu jalouse. » lui répondis-je avec un sourire forcé pour changer le sujet de conversation.

" Tu fais chier, Emma, allez viens, ma voiture est garée deux rues plus bas," m'a-t-il coupé d'un ton autoritaire .

Je me suis levée et je l'ai suivie.

« Je suis désolée »

"C'est bon, allez viens, on part. Je lui ai dit que tu étais rentrée, je te dépose chez toi, j'imagine que tu veux pas être vue dans cet état,?" dit-il en regardant les taches de sang sur mon t-shirt puis sur mes poings.

« Je vais appeler un taxi, ne te dérange pas, Julie va te faire une scène, j'ai cru comprendre qu'elle était un peu jalouse. » lui répondis-je avec un sourire forcé pour changer le sujet de conversation.

" Tu fais chier, Emma, allez viens, ma voiture est garée deux rues plus bas," m'a-t-il coupé d'un ton autoritaire .

Je me suis levée et je l'ai suivie.

Nous avons pris sa voiture, le trajet reste silencieux jusqu'à la sortie de la ville.

« Tu habites où ? »

« Chez mon oncle prend la prochaine à gauche, en direction du village d'ortale "

" Depuis quand tu es ici ? »

« Ça ne fait que quelques semaines que je suis arrivée." Je suis vraiment reconnaissante qu'il fasse abstraction de ce qu'il vient de voir.

"Et tu viens d'où ? Ton accent est clairement pas d'ici," dit-il en riant.

"Du Mans, pas très loin de Paris. Moque-toi",

Il est vrai qu'à mon accent, tout le monde peut savoir que je ne suis pas d'ici, ni même du sud de la France.

"Que fais-tu ici, si ce n'est pas indiscret ?"

" Je démarre une nouvelle vie. C'est là, juste à droite après ce virage. Ralentis !"

Nous sommes arrivés devant la villa de mon oncle. Je ne savais pas comment le remercier de m'avoir ramené, de ne pas avoir posé de questions non plus.

" Merci, Loucas, pour tout." lui dis-je avec un clin d'œil qui se voulait reconnaissant.

"Je n'allais pas te laisser dans les poubelles et puis l'équipe t'aurait pourri de questions si je ne t'avais pas raccompagné. Si tu as besoin, n'hésite pas Emma. Je ne dirai rien. et fait pareil sur le fait que je t'ai raccompagné ce soir," dit-il.

Je referme la porte et il repart en faisant couiner ses pneus.

J'attrape mon téléphone et je décide d'envoyer un message rapidement à Tiago:

" Coucou mon portos préféré, je suis désolée, j'ai dû rentrer en urgence. Rien de grave, ne t'inquiète pas, je t'expliquerai. Dis à tous tes amis que je suis désolée,"

Ca me laissera quelque temps pour trouver un mensonge qui tient la route...