Chapitre 6 La résistance

Bryan a seulement regardé Blake pour gronder de façon menaçante : « Ne te ridiculise pas devant les employés. Va dans ta chambre. »

Il est ensuite monté à l'étage sans donner un seul regard à Madeline.

Blake prenant la main de Madeline, lui a emboîté le pas. Leur chambre nuptiale se trouvait au troisième étage, alors que Bryan vivait au deuxième.

À peine entrés dans la chambre, Blake a jeté Madeline sur le lit. Tentant de se relever sans succès, il lui a attrapé les poignets en la forçant à se recoucher sur le lit. Son torse était pressé contre la sienne, son visage à quelques centimètres d'elle. Elle ressentait son souffle chaud sur ses joues.

« Que fais-tu? » Elle avait la voix déformée en un couinement terrifié.

« Qu'est-ce que je fais? Tu es si stupide! Tu m'as épousé. Je suis ton mari. Aujourd'hui, c'est notre nuit de noces. Que crois-tu je suis en train de faire? »

Le cœur de Madeline s'est accéléré. Elle commençait à être prise de panique. Elle a cherché à le repousser. Elle ne devait pas laisser d'autres hommes la toucher. Plus jamais.

« Tu ne me hais pas? » Elle a détesté le tremblement dans sa voix.

Son visage tremblant ne contribuait en rien à apaiser la colère de Blake. Une pensée insidieuse se frayait un chemin dans la tête de Blake. « Oui, je la déteste. Je la déteste profondément. »

« Mais je tiens à ce que tu souffres. Puisque tu as essayé de m'épouser par tous les moyens, tu devrais honorer ton devoir d'épouse. »

En écartant ses mains, il a approché ses lèvres des siennes.

Elle a lutté pour s'éloigner. Elle ne voulait pas qu'il l'embrasse.

Il est entré dans une colère noire. Il lui a soudainement mordu le cou délicat, marquant sa peau pâle d'une marque rouge.

Elle a poussé un cri de douleur.

« Tu ne veux toujours pas obéir? », a haleté Blake sans pour autant relâcher sa prise.

Madeline sentait ses forces la quitter. Elle ne pouvait presque plus se battre.

En essayant de l'arrêter une fois de plus, elle était totalement impuissante.

Des larmes d'humiliation ont laissé une trace brûlante sur ses joues. Elle a abandonné toute résistance.

Si ce destin devait être la sienne, elle ne pouvait que le supporter à cet instant précis.

Personne ne pouvait la sauver.

Étonné par son manque soudain de mouvement, Blake l'a regardée. Sa voix était pleine de sarcasme sauvage.

« Quoi? As-tu abandonné? Ou jouais-tu juste au chat et à la souris avec moi? »

Madeline a fermé les yeux, car ne voulant pas lui donner le plaisir d'y voir refléter sa défaite. En serrant les dents, elle est déterminée à l'endurer avec dignité.

Il devenait de plus en plus brutal. Il lui faisait mal autant qu'il le pouvait.

Elle était toujours indifférente, son inertie devant ses tentatives de torture ne faisait que l'énerver davantage.

« Je n'aime pas faire l'amour avec une marionnette! »

Se levant brutalement, Blake l'a tirée violemment du lit.

« Bois-le. Je veux voir la vraie toi. Je veux te voir m'implorer de te faire l'amour. »

Il a vidé le verre de vin qu'il s'était versé. Puis il en a versé un autre pour Madeline.

Elle n'était pas très portée sur le vin. Après cette fois-là à New York, elle avait juré de ne plus jamais toucher une goutte d'alcool. Le souvenir de la honte de cette nuit-là est resté gravé dans sa tête.

Elle a finalement craqué, renonçant à sa fierté, et l'a supplié à voix basse : « S'il te plaît, laisse-moi partir! S'il te plaît, je sais que tu me détestes, alors je vais rester loin de toi. Je ne te laisserai pas me voir ni te mettre en colère. »

« Bois cette coupe si tu ne veux pas subir ma colère! » Il n'y avait pas un soupçon de pitié dans les mots de Blake.

« S'il te plaît, laisse-moi partir, d'accord? », a supplié Madeline une fois de plus, en essayant de paraître le plus humble possible. Peut être qu'elle pourrait encore l'apaiser.

En la forçant à ouvrir la bouche, Blake y a versé le vin. « Trop tard pour me supplier maintenant. Bois-le. »

Se débattant désespérément, Madeline s'est renversée le vin dessus. Il a dégouliné sinistrement sur le sol.

Un tel regain de volonté a rendu Blake furieux. La prenant dans ses bras, il a trébuché jusqu'au lit et l'a jetée dessus à nouveau.

Puis il a sauté sur elle, arrachant ce qui restait de sa robe. Il était loin d'être humain, il était devenu une bête assoiffée de sang.

Madeline est restée figée, horrifiée. Elle voulait crier, se couvrir, s'enfuir. Mais elle en était incapable, il était trop fort.

Et puis, sans prévenir, il s'est arrêté et s'est laissé tomber sur elle, immobile.

Il est resté comme ça pendant un long moment.

Madeline a lentement rassemblé assez de courage pour ouvrir les yeux, mais elle l'a trouvé profondément endormi.

Son corps était lourd et elle a lutté pour se libérer.

En se redressant brusquement, Bryan a regardé le plafond en fronçant les sourcils.

Pourquoi entendait-il encore les cris? Les parois de sa chambre n'étaient-elles pas faites des matériaux les plus insonorisant qui soient?

Il a bu un peu d'eau et s'est rendormi.

Les cris résonnaient encore dans la maison.

Se levant à nouveau, il a enfilé son pyjama et est sorti de la chambre pour mettre fin à l'agitation.

Il venait à peine d'atteindre l'escalier qu'il s'est heurté à quelqu'un.

Il l'a agrippé fermement pour l'empêcher de tomber et a vu le visage en larmes de Madeline qui brillait au clair de lune.

« Je suis désolée! Je suis vraiment désolée! » Terrifiée, Madeline tremblait de façon incontrôlable.

En fronçant légèrement les sourcils, il a observé la fille échevelée qui se tenait devant lui. Elle était dans un état effrayé.

Son décolleté entrouvert laissait apparaître une large surface de peau blanche comme neige affublée hideusement d'une marque violette.

« Ce n'est pas grave », a-t-il dit à voix basse sans pour autant trahir la détresse qui l'étouffait sans raison apparente.

« Où... Où vas-tu? » Sa voix était hésitante.

Madeline a secoué la tête, étouffant ses larmes.

« Viens avec moi. » Il lui a parlé avec un ton doux et rassurant.

Bryan l'a amené à la chambre d'amis la plus intérieure sur le couloir du côté gauche du deuxième étage. « Repose-toi ici. »

En hochant la tête, elle l'a remercié abondamment. Sa reconnaissance était trop forte pour être exprimée par de simples mots.

Il savait intuitivement ce qui lui était arrivé. Mais cela ne le concernait pas.

Quoi qu'il se soit passé entre eux, elle était maintenant la femme de son cousin. Elle lui appartenait.