Chapitre 5 Cet air de royauté

Le lendemain matin, Danika a obtenu ses guenilles d'esclave. Une robe courte qui lui arrivait à peine aux genoux.

Elle l'a mise et s'est fait les cheveux. Elle a été traînée tôt vers les mines. Les mines étaient l'endroit où les esclaves travaillaient la plupart du temps, cherchant jour et nuit à extraire des matières précieuses.

Danika n'a vu aucun des siens, il n'y avait que les parias de Salem. « Qu'est-ce que le roi a fait des habitants de Mombana? », s'est-elle demandé.

Lorsqu'elle s'est engagée sur la route des mines, tous les yeux étaient braqués sur elle. Malgré le fait qu'elle portait des habits d'esclave, elle avait toujours une allure de princesse.

L'aura royal et la grâce étaient toujours là. Elle marchait comme une femme destinée à la royauté.

C'était naturel. La royauté coule dans ses veines... Comme le cas du roi, même alors qu'il était encore esclave.

Si elle ne portaient pas ces vêtements, les esclaves se seraient inclinés devant elle, telle une dame issue d'une famille privilégiée. Mais en la voyant dans ces vêtements d'esclave, ils la détestent parce qu'ils se sentent intimidés.

Ils la détestent déjà sans savoir qu'elle était autrefois la princesse Danika.

Quand elle est arrivée aux mines, les esclaves ont su qui elle était et la traitaient très mal... surtout le commandant d'esclaves appelé Karandy.

« Elle va creuser le nouveau tunnel toute seule! » Karandy s'est adressé aux esclaves. Il lui a lancé un sourire narquois rempli de dégoût : « Tu peux nous creuser un nouveau tunnel pour l'exploitation minière, n'est-ce pas !? »

Tout le monde s'est moqué d'elle. Certains hommes la traitaient de pute.

Elle serrait les poings et se rappelait qu'elle devait survivre à cet endroit. Elle doit survivre.

« Oui. Je peux.» Elle s'était déjà échappée de sa chambre une ou deux fois pour regarder les esclaves travailler.

Son père l'a également forcée à assister à des séances de torture, car c'était pour lui un moyen de la rendre plus dure afin qu'elle puisse un jour régner elle aussi.

Elle a vu plusieurs séances de torture, y compris...

Elle a fermé les yeux pour faire partir le souvenir. Soudain, une violente gifle a atterri sur sa joue, l'obligeant à ouvrir les yeux.

La douleur s'est propagée dans tout son corps, Karandy lui a tiré les cheveux, la douleur était si intense qu'elle s'est mise à pleurer.

« Tu me réponds correctement la prochaine fois ou tu risques de ne pas aimer ce que je vais te faire. Ai-je été assez clair !? », a-t-il dit alors qu'il avait toujours sa main sur les cheveux de Danika.

« Oui.... Monsieur. » Des larmes se formaient mais elle faisait de son mieux afin de les retenir. Elle n'allait pas leur donner ce plaisir de la voir pleurer devant eux.

Les yeux du commandant ne quittaient pas les seins d'Danika. Il l'a fixée avec convoitise, elle en avait froid dans le dos.

« Bien... » Il a fait un effort pour la regarder dans les yeux : « Maintenant, mets-toi au travail, putain! »

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Deux heures plus tard, elle avait très mal aux bras à cause du tunnel qu'elle creusait. Karandy a interdit aux autres de l'aider.

Ils devraient travailler sur toutes les anciennes mines et la laisser seule sur celle-là. Un travail qui était d'habitude réservé à vingt personnes, elle le faisait seule, c'était trop pour elle.

Alors qu'elle martelait le sol qui était aussi dur que la pierre, les larmes montaient à nouveau dans ses yeux. Sa femme de chambre, Sally, lui manquait.

Sa Sally. L'esclave qui travaillait pour elle depuis qu'elle était toute petite. Elle était tombée sur la séance de torture de Sally quand celle-ci n'avait que dix ans, et elle en avait douze.

Elle avait supplié son père qu'elle voulait Sally comme femme de chambre, mais son père a refusé. Son père ne l'écoutait jamais. Et il n'a jamais écouté la mère de Danika, quand elle était encore vivante.

Il a fallu attendre plusieurs mois avant que son père n'accède enfin à sa demande lorsqu'il a vu qu'elle avait vraiment besoin d'une femme de chambre. Sally est la seule personne qui était véritablement proche d'elle. Elles étaient aussi proches qu'une princesse et sa femme de chambre pouvaient l'être.

« Comment ça se passe ici? » Karandy est entré à nouveau dans le tunnel en grognant derrière elle.

« Je travaille... Monsieur. » Elle a répondu d'une voix rauque.

« C'est tout ce que tu as fait en deux heures? », a-t-il jacassé. « Tu n'es qu'une imbécile incompétente! »

Il a regardé tout son travail acharné et l'a insultée. Danika, comme une esclave soumise, a gardé la tête baissée et a continué à creuser même si ses muscles étaient fatigués.

Elle a senti chaleur derrière elle juste avant que le corps de Karandy ne se presse contre le sien. Elle pouvait sentir son souffle sur son oreille, il a ramené tous ses cheveux à un côté de son épaule, faisant découvrir l'autre côté de son cou.

« Es-tu fatiguée de travailler comme une esclave, princesse? » On pouvait sentir qu'il brûlait de désir par sa façon de respirer quand il lui a caressé le cou.

Le corps de Danika s'est immobilisé. « Laissez-moi tranquille... s'il vous plaît. »

Les mains de Karandy se sont posées sur ses seins et il l'a serrée à travers ses vêtements légers. « Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire, princesse. »

Danika ne peut pas crier ou réagir mal parce que cela ne fera qu'empirer les choses. Il a tenu ses tétons et les a pincés tellement fort qu'elle a sursauté.

Il a gloussé, elle gémissait, ses tétons lui faisaient très mal.

« Je peux te faciliter la vie ici dans les mines ... » Il a effleuré ses fesses de sa trique. « Tout ce que tu as à faire c'est de me donner ton corps quand j'en ai envie. »

« Je suis l'esclave du roi. Vous et moi savons, je ne peux que... servir ceux qui ont l'approbation du roi. » Elle a fait de son mieux pour cacher son dégoût.

Il a continué à se frotter contre elle, gémissant à tout-va. « Le roi n'a pas besoin d'être au courant. »

Ses seins ont commencé a lui faire très mal, des larmes coulaient de ses yeux. Elle s'est mordu fortement les lèvres.

« Où se trouve l'esclave du roi !? » La voix de Baski venait de l'extérieur.

Danika a fait un ouf de soulagement alors que Karandy a arrêté soudainement de la toucher comme s'il a touché du feu. Il s'est éloigné d'elle.

« Pense bien à mon offre, princesse. Ton séjour ici ne serait pas une partie de plaisir, je m'en assurerai personnellement. D'ailleurs, il vaut mieux que tu y consentes, parce que de toute façon... Je vais te baiser dans tous les cas. » Il s'est retourné et est sorti.

Danika a essuyé ses larmes. Le monstre ne lui laissait pas le choix, même s'il prétendait lui en avoir donné.

« Où est l'esclave du roi? » La voix de la femme a retenti de nouveau.

« Tu veux dire l'ancienne princesse? », a demandé Karandy.

« Oui. »

Danika a laissé tomber le marteau, soulagée de faire une pause, ne serait-ce que pour une seconde.

« Je suis là! », s'est-elle exclamée de l'intérieur du tunnel.

« Le roi te demande d'être dans ses appartements. Ne le fais pas attendre! » L'ordre clair et concis.

Le soulagement qu'elle ressentait s'ést dissipé en une fraction de seconde. Elle se demandait si elle n'était pas en train de laisser le marteau pour l'enclume.

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Danika est entrée dans les appartements du roi, ce dernier était impeccablement vêtu. Elle savait qu'il se rendait à la cour.

« Vous avez demandé à me voir... Maître », a-t-elle dit.

Il l'a regardée avec un air mécontent en constatant l'état dans lequel elle était. Son regard s'est attardé sur sa joue et Danika signifiant qu'il a probablement vu la marque rouge de la gifle que Karandy lui a donnée.

Il s'est tourné ailleurs. « Laissez-nous », a-t-il ordonné aux serviteurs, Chad y compris.

Ils se sont tous inclinés et se sont retirés.

Il a recommencé à s'habiller. « Va te changer, Danika. Nous allons à la cour. Tu as cinq minutes. » Il lui a ordonné.

« A la cour....? » Danika a été saisie de terreur. Les esclaves ne vont à la cour que quand quelque chose n'allait pas. Et l'esclave du Roi ne va à la cour que pour...

« C'est aujourd'hui que l'on te présente comme esclave du roi. » Il confirmait ses craintes par ces mots.

Elle en était terriblement abattue. La journée est allée de mal en pis.

Elle voulait supplier désespérément qu'elle ne voulait pas être « présentée ». Qu'elle veut qu'on l'épargne de cette « présentation ».

Mais elle sait que ce ne serait qu'une perte de temps... et elle risquerait la punition.

Danika s'est précipitée dans sa chambre tandis qu'elle pleurait à chaudes larmes. Elle se demandait combien de familles privilégiées dans tout le pays allaient venir?

Combien de rois viendront à cette « présentation »?

Combien de rois auront des relations sexuelles avec elle aujourd'hui?. . . .