Elle a ressenti un frisson lui descendre le long des bras. Elle n'a jamais vu autant de haine dans les yeux de quelqu'un auparavant.
Le roi Lucien la détestait tellement.
Danika en connaît la raison mieux que quiconque. Oh oui, elle le sait.
Il y a une semaine encore, elle était la princesse Danika, fille du roi Cone de Mombana. Elle était majesteuse et respectable.
Personne n'ose la regarder dans les yeux ; personne n'ose lever la tête devant elle ; personne n'ose marcher là où elle met les pieds, sauf celui qui cherche à périr. Son père veillait à cela.
Aujourd'hui, son père a été tué, leur royaume était tombé dans les mains l'impitoyable du roi Lucien. Il l'a également prise comme son esclave.
Le bruit des pas et le cliquetis des chaînes a attiré l'attention de Danika vers la porte de la cellule. La porte s'est ouverte et un garde du corps est entré.
Il portait un plateau de nourriture et l'estomac de Danika a gargouillé, lui rappelant qu'elle n'avait pas mangé depuis le matin et qu'on avait l'impression que c'était déjà le soir.
« Voici votre nourriture, Priiincesse. » Le garde a mis l'accent sur le mot par mépris. Personne ne l'aime ici et Danika le sait.
Elle a levé la tête d'un air de défi, sans rien dire.
« Le roi sera bientôt là. Soyez prête à le recevoir », a-t-il annoncé avant de s'éloigner.
Elle a été saisie par la peur. Elle n'est pas encore prête à faire front à son ravisseur. Mais une semaine s'était déjà écoulée et Danika sait que c'est inévitable.
Deux heures plus tard
La nuit était presque tombée quand Danika a entendu des pas. Suivis d'un : « LE ROI EST ARR... »
« Ne m'annonce pas, Chad. » Cette réponse sèche a glacé le sang de Danika. Du haut de ses vingt-et-un ans, elle n'a jamais entendu une voix qui faisait aussi peur.
« Pardonnez-moi, mon Roi. » Chad a dit rapidement.
Bruits de chaînes.... et puis, la porte s'est ouverte.
Seul le roi est entré parce que Danika n'entendait qu'un pas presque silencieux. La porte s'est refermée derrière lui.
Soudain, sa cellule froide n'était plus si... vide. Elle a levé la tête et l'a regardé les yeux remplis de haine.
Il est grand comme un guerrier et il a l'allure d'un roi. Danika sait qu'il a trente-cinq ans... et il est un homme charismatique.
Même lorsqu'il était encore esclave de son père, cette royauté était presque toujours collée à lui. Peu importe combien de fois il était battu... et les tortures subies.
Ils se sont fixés les yeux dans les yeux, la haine qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre était visible. On pouvait sentir à des kilomètres qu'ils ne s'aiment pas.
Mais voilà ce que le roi Lucien ressentait était d'une plus grande intensité. Elle lui répugne. Il la hait de toutes ses forces. Il n'y a aucune chaleur dans ses yeux.
Son visage aurait été si beau, mais une large cicatrice qui se trouve sur une de ses joues lui donne un air sauvage.
Il s'est approché d'elle, s'est penché et a saisi ses longs cheveux blonds, qui tendaient presque vers le blanc.
Il a tiré fort ses cheveux, ramenant ainsi la tête de la jeune femme en arrière, il l'a forcée à le regarder dans ses yeux, qui étaient aussi bleus qu'un océan. La douleur était insupportable.
« Quand j'entre ici, il faut que tu me salues convenablement. Ne reste pas assise là comme une idiote ou je te punirai. » Ses yeux brillaient d'excitation : « Et je vais l'adorer. »
Danika a hoché frénétiquement la tête. C'est vrai qu'elle détestait cet homme, mais elle a une très grande aversion pour la douleur. Elle a tellement horreur de la douleur, qu'elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour l'éviter.
« D'accord. Mon roi. » Elle a gémi.
Le roi Lucien a ressenti un certain dégoût. Il a posé la main sur la poitrine à peine couverte de la jeune femme.
Il a saisi le téton à travers ses vêtements, il l'a pincé si fort que Danika, qui ne pouvait supporter cette douleur intense, a crié de toutes ses forces.
Il tenait toujours le téton de la jeune femme alors qu'il la regardait dans les yeux. « Je ne suis pas ton roi et je ne serai jamais ton roi. Je suis le roi de mon peuple dont tu ne fais pas partie. Tu es mon esclave, Danika. Ma propriété. »
Danika a acquiescé rapidement, tout ce qu'elle voulait en ce moment était qu'il lâche son téton.
Au lieu de cela, il a pincé de plus belle, les larmes montaient dans les yeux d'Anika. « Tu m'appelleras ton maître et tu me serviras. Comme le font ceux qui sont attachés à ma cour... mais avec plus de corvée. »
Il a esquissé un sourire empreint de méchanceté et de sadisme. « Tu dois sûrement savoir comment une esclave sert son maître. Après tout, ton père t'a bien appris? »
« Oui! Oui! » Elle a pleuré en serrant les poings, « S'il vous plaît, arrêtez...! »
Il ne l'a pas lâchée. Il a continué de plus belle. « Oui... qui? »
« Oui... M-Maître. » Des larmes de colère débordaient de ses yeux. Danika détestait ce mot plus que tout car elle savait que ce terme est très humiliant.
Il l'a lâchée presque immédiatement et s'est éloigné d'elle. Son visage était dénué de toute émotion.
Debout, il a déchiré le morceau de tissus qui faisait office de vêtement à Danika, exposant ainsi ses seins nus.
Elle sanglotait, s'étouffant presque. Elle a saisi ses les coins de sa jupe des deux mains pour ne pas céder à l'envie de se couvrir.
Il n'y avait toujours rien dans ses yeux même quand il regardait son corps. Aucune trace de désir, rien du tout.
Au lieu de cela, il a saisi un sein, celui dont le téton était blessé et l'a caressé. « Debout. »
Elle s'est levée, ses jambes tremblaient, elle fixait le sol mais sa vision n'était pas claire à cause de ses yeux pleins de larmes.
« Chad! », a-t-il crié.
Elle s'est figée et a tenté de s'éloigner de lui pour cacher sa nudité, mais sa main saisissant son sein l'obligeait à rester, à moins qu'elle ne veuille risquer de se faire plus mal.
« Votre Majesté? » Le grand homme est entré, les yeux rivés sur son roi.
« Regarde bien cette esclave, Chad. Aimes-tu ce que tu vois? »
Chad la dévorait des yeux, et Danika a souhaité que le sol s'ouvre et qu'il l'engloutisse. Mais elle se levait d'un air de défi et a fait front à Chad.
Chad brûlait de désir. « Est-ce que je peux toucher? », a-t-il demandé avec empressement.
« Une autre fois. Sors. »
Chad a regardé à nouveau le roi, et Danika a vu quelque chose dans le regard de l'homme quand il fixait son roi. Ce n'était pas de la haine... Non, ce n'était pas de la haine. Mais elle n'arrive pas encore à trouver les mots justes pour qualifier ce regard.
Chad est sorti de la cellule.
« Gardes! » Le roi Lucien a appelé sans même élever la voix.
Deux gardes sont apparus. « Oui votre Majesté. »
Ses yeux restaient fixés sur Danika. « Dites aux serviteurs de laver mon esclave une fois que j'aurai fini ici, je la veux dans mes appartements dans trois heures. »
« A vos ordres, Votre Majesté. » Les gardes ne voulaient pas partir car ils mataient le corps de Danika.
Danika était plutôt concentrée sur le roi, elle le regardait avec colère et plein de haine.
Il a enfin retiré sa main de son sein. « Je te ferai tellement souffrir que la douleur sera ton quotidien. Je te ferai tout ce que ton père et toi avez fait à mon peuple et à moi. Je te partagerai avec autant d'hommes que je le voudrai, je vais te dresser pour que tu sois la chienne la plus obéissante. »
Danika avait peur mais essayait de la cacher. Elle se doutait bien que les choses allaient mal se placer bien avant qu'il ne fasse son entrée.
Elle grinçait des dents, cela faisait voir sa joue balafrée. « Je vais te briser, Danika. »
« Tu ne pourras jamais me briser, espèce de monstre! » Les mots s'étaient échappés de la bouche de Danika.
Elle a écarquillé les yeux, surprise par ce qu'elle venait de faire. Les esclaves ne répondent pas à leurs maîtres sinon ils doivent s'attendre à des représailles.
Evidemment sa réaction a été immédiate. Il a tiré la chaîne qu'elle avait au cou, Danika a poussé un cri.
Les yeux du roi brilllaient. Il a relevé le menton de la jeune femme. « J'aime quand le feu est ardent, l'éteindre donne plus de plaisir. Tu n'as aucune idée de tout ce que je te réserve, ou peut-être que si... après tout, tu as également dressé les esclaves autrefois. »
« Mon père a dressé les esclaves! » Elle lui a presque crié dessus.
Ses yeux débordaient d'une colère indescriptible. « Ton dressage commence ce soir. Tu seras dans mon lit. »
Il s'est levé et est sorti de la cellule avec une allure de fauve sauvage. .