Avec Théo et Clara le courant passe super bien, ils sont tous les deux super gentils, Tony je pense qu'il est bipolaire les rares fois où je l'ai vue cette semaine il était froid et méchant avec moi, mais dès qu'on se retrouvés que tous les deux dans l'appartement il était aimable, si on peut appeler ça comme ça ; mais je ne lui accorde pas plus d'importance que ça. Dans ma classe je me suis fait des amis, Pauline elle est rayonnante et très généreuse elle sort avec Valentin il est en classe avec Tony.
Je me lève de mon lit et m'étire, c'est mon premier vrai week-end depuis que je suis là. Il est dix heures, et j'entends que l'on toque à ma porte.
-Oui ?
Dis-je dans un bâillement.
-Tu es réveillée ?
Clara ne prend pas la peine d'ouvrir la porte.
-Euh... bah oui !
Je n'ai aucune réponse à part l'aspirateur qui se met en route.
Je cherche mon sweat favoris partout dans ma chambre, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus ce qui m'exaspère car c'est le seul que j'ai pris pour venir ici, j'en ai pas besoin de plus. Je sors de ma chambre en short et tee-shirt XXL pour voir si je ne l'ai pas oublié dans la salle-de-bain, mais rien non plus. Je me dirige dans le salon pour demander à mes colocataires.
-Clara !
Je l'appelle mais en vain elle a du Nekfeu à fond dans les oreilles et est trop concentrée à danser avec l'aspirateur.
J'entends une porte s'ouvrir derrière moi je me retourne et vois une fille sortir de la chambre de Tony, cheveux coupe au carré noir avec une frange, des beaux yeux bleus presque aussi beaux que ceux de Tony ; mais je remarque surtout qu'elle porte mon sweat. Je fonce vers elle et lui fait volte-face.
-Où as-tu eu ce sweat il est à moi ?!!
Je ne suis pas très aimable.
-Euh bonjour, c'est Tony qu'il me la donnée.
Au même moment Tony sort de sa chambre en short et sweat, avec son petit air fatigué et ses cheveux pas coiffés, mon esprit tente de se concentrer sur cette magnifique vue qui s'offre à moi mais je suis trop obsédée par mon sweat alors je fonce faire volte-face à Tony.
-Non mais qu'est-ce qu'il te prend de me voler mes affaires pour les donner à tes conquêtes ?!!
Je dois avouer que j'abuse un peu sur ma colère mais je dois lui montrer qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut avec moi.
Mais lui et la fille, et même Théo qui passait par là, se mettent à rire en chœur, je suis complètement déboussoler et ne sais pas quoi penser.
-C'est ma sœur, tu crois vraiment que je coucherais avec ça !
Dit-il en désignant sa sœur, du coup.
-Bah elle est très jolie !
Dis-je en la regardant.
-Merci c'est gentil ! Tony tu es un connard.
Me dit-elle gentiment avant de répondre sèchement à son frère.
-Enfin dans tous les cas ça ne te donne pas le droit de me prendre mes affaires !
Je me reconcentre sur le problème.
-Ecoute hier elle avait froid c'est elle qui l'a pris de son plein gré. Mais tient prends ça si tu as froid.
Il retire son sweat tous ses muscles s'étirent sous mes yeux, je ne peux m'empêcher de regarder ce magnifique spectacle, en tout cas toutes les heures qu'il passe à la salle ne sont pas pour rien.
Il rentre ma tête dans son sweat et me regarde profondément, ses yeux bleus me font terriblement d'effet. Quand son sweat est autour de mon cou, je n'ai plus qu'à enfilé les bras, je peux sentir son odeur ; ça me fait frissonner.
-Frileuse !
Lance-t-il avant de partir dans la cuisine.
Théo me regarde étonné pendant que j'enfile le sweat. Je rejoins tout le monde dans la cuisine, le petit déjeuner est servi, Clara a fini de passer l'aspirateur et on mange tous ensemble le petit déjeuner. Nous avons bien rigolé, mais je n'arrivais pas à vivre pleinement ce moment, de une parce que Tony ne faisait que me fixer et n'a pas lâcher le regard une seule fois, et de deux je n'arrive plus à me concentrer sur une seule chose depuis...
La sonnette retentit, on se regarde tous en se demandant qui ça peut bien être surtout un matin, et personne d'entre nous n'attendais personne. Tony se lève et part ouvrir la porte, quand il ouvre la porte je regarde qui se trouve derrière et je reconnais immédiatement les cheveux rouges de ma meilleure amie. Je saute de ma chaise et cours vers elle, on se saute mutuellement dans les bras l'une de l'autre, et bouscule au passage Tony, je l'entends grogner mais je m'en fou.
-Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Je la regarde de la tête aux pieds.
-C'est ce qu'on appelle une surprise ma grande !
Dit-elle avec son sourire radieux.
Je la ressers dans mes bras, quand je me retire de l'étreinte en me reculant je marche sur les pieds de Tony qui est resté pointer derrière moi.
-Dis-moi à qui est ce sweat qui sent terriblement bon ?!!
Me demande ma meilleure amie avec un petit regard malin.
-Il est à...
Tony me coupe la parole comme d'habitude : mal poli.
-A moi.
Il répond sèchement.
Je lève la tête en arrière, je voie qu'il lance un regard froid à ma meilleure amie. Il fait une tête de plus que moi donc c'est très facile de le voir même s'il est derrière moi : Tony toujours aussi accueillant. Ma meilleure amie me lance un regard remplie de questions entre moi et Tony.
-Je t'expliquerai après. Viens je vais te présenter !
Je lui attrape la main et la tire jusque dans la cuisine.
-Tout le monde je vous présente Margot, ma meilleure amie !
Je m'exclame avec joie.
Il se présente tour à tour et c'est là, moi aussi, que j'apprends que la sœur de Tony se nomme Samantha. En parlant d'eux deux elle l'emmène à l'écart dans le salon seule à seul. J'aide mes colocataires à ranger la cuisine tout en discutant avec Margot. Soudain un bruit sourd stop tout le monde dans son élan.
-DÉGAGE !
Hurle Tony du salon.
On voit passé Samantha en larme qui part de l'appartement, sans dire aurevoir et en claquant la porte, et avec mon sweat. Tony revient dans la cuisine les phalanges de sa main droite en sang, Clara s'approche de lui et tente de s'occuper de sa main, mais il la repousse et prend un sachet de petit pois dans le congèle. Il le pose sur sa main et part dans sa chambre. Théo part dans le salon et reviens aussi en colère.
-Il a de-nouveau fait un trou dans le placo !
S'étonne Théo.
-On va devoir aller au magasin de bricolage plus tôt que prévu ! On pourra aller acheter le nouveau canapé aussi !
Dis Clara.
Théo et Clara se décident à aller faire tout ça cette après-midi, ils partent se préparés: pendant que j'emmène Margot dans ma chambre. On décide d'aller se balader au bord de la mer, alors j'enfile une petite robe blanche, attache mes cheveux et met un peu de mascara.
-Je vais juste rendre le sweat à Tony, je reviens.
Dis-je à Margot.
-Pas de soucis je prépare un sac.
Je sors de ma chambre et ferme ma porte doucement, je me dirige vers celle de Tony. Je toque et pour une fois il répond un petit oui, triste il me semble. J'ouvre et rentre, je crois l'avoir vu essuyer une larme. Il est assis au bord de son lit.
-Je suis venue te rendre ton sweat...
Je prends la voix la plus douce possible.
-Merci mais tu aurais pu le garder.
Je lui donne, au passage il attrape mon poignet plus doucement que la première fois. Je le regarde droit dans les yeux je vois bien qu'il est triste.
-Je peux te demander un truc, d'habitude je demande à Clara mais elle est déjà partie avec Théo...
On dirait un petit enfant.
-Bien sûr.
-Tu peux me faire un câlin ?
Il me regarde avec un petit air penaud.
Je suis assez surprise par cette question, mais je ne suis pas un monstre et même si des fois il me tape sur les nerfs ; je m'assois à côté de lui et m'approche doucement. Soudain il laisse tomber sa tête sur mon épaule et entoure ses bras autour de ma taille. Mon corps tout entier se met à frissonner, cette étreinte me fait du bien aussi. Je lui caresse le dos d'une main et de l'autre je lui caresse les cheveux. Je peux sentir son cœur battre contre ma poitrine, et mon épaule devient humide.
-Je dois y aller...
Je lui chuchote à l'oreille.
Il se redresse et essaye d'essuyer discrètement ses deux trois larmes. Il me regarde une dernière fois avant de se lever vers sa fenêtre pour fumer une clope.
-Vas-y...
Annonce t'il, je crois qu'il est un peu vexé.
Je repars sans un mot encore un peu déstabiliser par ce qu'il vient de ce passé. Margot et moi partons à la plage, elle et moi voulons profiter du peu de temps que nous avons devant nous, car demain elle doit repartir tôt.
Il est dix-huit heures quand Margot et moi rentrons de notre journée plage. Quand on arrive dans la cage d'escalier, on croise Théo et Tony en train de monter l'immense canapé quatre places. Margot et moi courrons les aider car il reste tout de même trois étages. Je me place à côté de Tony et Margot à côté de Théo. Tony me regarde droit dans les yeux d'un air moqueur : je le sens mal, je n'aime pas ce Tony.
-Tes petits bras vont se casser ! Fragile !
Il me regarde moqueur avec un petit sourire un coin.
Je lui lance un regard noir et écoute Théo qui décompte pour le moment de la levée, je soulève avec eux, non sans mal, mais je peux voir du coin de l'œil Tony étonné. Soudain je me demande où est Clara.
-Elle est où Clara ?
Je demande entre deux essoufflements.
-Quelque part.
Réponds Théo.
Je remarque que Tony lui lance, soudain, un regard noir. On arrive enfin à l'appartement, et installe le nouveau canapé en lin gris. En tout cas ils ont de très bon goût question mobilier, je ne peux pas nier, le canapé est si grand que je pense que même à six on y rentre. Après avoir jeté tous les cartons et les bout de plastique, on entend la porte s'ouvrir. C'est Clara. Tony fonce droit vers elle, l'attrape par le bras et l'emmène dans le couloir. Théo n'y fait pas attention, et moi je suis coupé par le téléphone de Margot qui sonne. Elle se lève et s'éloigne vers la cuisine en se bouchant une oreille, l'appel est bref. Elle revient vers moi.
-Mathilde il faut vite que je rentre, je dois prendre le premier train !
Je suis sous le choc de ce qu'elle m'annonce.
-Attends pourquoi ça ?
Je lui demande inquiète.
-C'est ma mère.
Je n'ai pas besoin d'en savoir plus j'ai compris, elle part en vitesse récupérer ses affaires qu'elle avait laisser dans ma chambre.
Je regarde sur mon téléphone le prochain train qu'elle pourrait prendre et lui réserve une place. Puis je demande à Théo s'il peut l'emmener à la gare car je n'ai plus d'essence. La mère de Margot a toujours eu des soucis de santé et est souvent placé à l'hôpital, à vrai dire elle attend un donneur de rein, les deux siens sont foutus. Je dis aurevoir à Margot qui part avec Théo, je décide de rester pour préparer à manger, mais d'abord je vais voir Clara. Je me dirige à sa chambre et toque avant d'entrer. Elle est assise à son bureau et m'affiche un grand sourire que je lui rends mais plus petit.
-Oui ?
Elle m'interroge.
-Je voulais savoir pourquoi Tony était comme ça avec toi dès que tu vas je ne sais où ?
Je demande timidement.
-Oh on va dire qu'il est assez protecteur...
Elle me réponds simplement.
-Mais pourquoi ? S'il fait ça c'est que tu es en danger, non ?!
Je commence à un peu hausser le ton car tout cette histoire m'inquiète.
-Mais non, enfin pas vraiment... mais tu n'as pas t'inquiété ! Je t'assure.
Dit-elle en me rejoignant et en attrapant mes mains.
-Comment ça pas vraiment...
Notre conversation est coupé par Tony qui rentre dans la chambre, c'est incroyable il a le don pour tout coupé. Comme à son habitude il est torse nue avec son short, il connait les tee-shirt ce garçon ?
-On mange quand et quoi ?
Je suis désespérer quand je comprends qu'il s'intéresse à nous simplement pour une question de nourriture. Je lâche un petit sourire avant de répondre.
-Je vais préparer des croque-monsieur et on mangera quand Théo reviendra de la gare, tu peux attendre jusque-là petit ventre sur pattes ?
Je me suis surprise à le taquiner et lui comme moi sommes étonné.
-Je vais à la douche moi !
Annonce Clara.
Je me dirige vers la cuisine pour commencer à faire à manger, étonnamment Tony me suis ; est-ce qu'il compte m'aider ?
-Besoin d'aide ?
Il me demande sincèrement et pas sur un ton moqueur.
Apparemment oui ! J'ai l'impression que notre relation a bien évolué depuis qu'on a eu ce petit moment d'intimité, je crois qu'il me déteste moins et que je ne suis plus la nouvelle chiante qui débarque dans sa vie.
-Oui pourquoi pas ! Au faite comment va ta main ?
Je lui demande en regardant ses phalanges toutes abîmés plus les unes que les autres.
-J'ai connu pire.
Il ouvre et ferme le poing un lâchant un petit sourire peu fière tête baissé.
Nous commençons à préparer à manger l'ambiance est calme, on lâche de temps à autre quelque mots mais rien de plus, je dois avouer qu'il m'intimide fortement ; avec ses beaux yeux bleus perçant, son corps parfaitement bien musclé, son odeur... Je me met sur la pointe des pieds pour attraper la machine à croque-monsieur tout en haut du placard, mais en vain, Tony tends son bras pour l'attraper et il vient poser son autre main aux creux de mes reins, ce geste me provoque un courant électrique tout le long de ma colonne, ce geste me donne d'horrible flash-back et par réflexe mon coude vient frapper violemment dans son ventre...
Flashback:
Une de ses mains caresse le creux de mes reins, pendant que l'autre est plaqué sur ma bouche de manière à ce qu'aucun son n'y sorte, je suis tétanisé et mes larmes ne cessent de coulées. Son visage se rapproche de mon ventre et je peux sentir son souffle sur mon ventre. Il commence à déboutonner mon jean.
Fin du flashback.
-Mathilde !
La voix de Tony qui prononce mon nom entre deux toussotements et me sort de mes pensées.
Je sens mes joues humides, est-ce que j'ai pleuré ? Je le regarde et remarque qu'il se tient le ventre, je me rappelle enfin que je viens de le frapper.
-Oh ! Je suis désolé vraiment, je... je...
Il me coupe la parole, encore.
-Moi ça va ! Mais toi, t'étais complément figée comme une statue et tu t'es mise à pleurer ?!!
Je vois dans ses yeux qu'il s'inquiète, et si je n'étais pas encore perturbée de mon souvenir je trouverais ça mignon.
Nous sommes coupés par Théo qui rentre, il a l'air épuisé. Il jette sa veste sur le canapé et vient directement s'installer à table en réclamant à manger. A ce moment-là Clara arrive rayonnante et s'installe aussi à table, Tony et moi faisons de même. On cuit chacun notre croque-monsieur avant de les mangers, je me rend compte que c'est notre premier repas à quatre à table depuis que je suis arrivée. Après le repas je suis allé prendre une douche, Théo et Tony ont joué à la Playstation, et Clara et moi avons regardé un film dans sa chambre. Il est vingt-deux heures quand je pars me couché, j'ai beaucoup de mal à m'endormir. Je ne peux m'empêcher de repenser à tous mes mauvais souvenirs, de repenser à lui. Je pensais être passé à autre chose, je ne pensais pas que reprendre des contacts physique avec un homme allée me faire replonger, car quand j'y pense Tony est le seul depuis avec qui j'ai des contacts peau à peau.
Flashback:
Je cours peut-être cinq cent mètres avant d'être essoufflés et m'effondre en larmes à genoux sur ce trottoir humide. Je ne sais pas où je suis mais au moins je ne le vois plus. Il est vingt-trois heures, je suis vide et détruite, on vient de me voler mon âme, je me sens morte de l'intérieur une énorme douleur me prend aux tripes.
Fin du flashback.
Je me réveil en sursaut quand je ressens cette douleur aux tripes, je regarde mon réveil il est une heure du matin, je remarque que j'ai pleuré dans mon sommeil, je décide d'aller me rafraîchir à la salle-de-bain. Quand j'ouvre la porte je tombe sur Tony qui lui aussi à pleurer, il n'y a pas longtemps ça se voit à ses yeux gonflés et rouges. On se regarde droit dans les yeux et sans même parler on comprend l'un comme l'autre qu'on souffre peut-être autant que l'autre. Je repense à notre étreinte de cette après-midi alors je m'approche de lui et laisse tomber ma tête sur son torse. Ses bras viennent m'entourés, alors je l'entoure aussi de mes bras sa chaleur me réconforte. Je viens de remarquer qu'il est en caleçon et que je suis en slip et tee-shirt, je me sens rougir mais je ne veux pas stopper ce moment.
-On va boire un truc ?
Demande-t-il avec une douceur que je ne connaissais pas chez lui.
Je vais m'installer sur le canapé encore un peu dur, vu qu'il est encore neuf, pendant que Tony cherche des verres d'eaux. Je bois quelques gorgées, et m'allonge sur une partie du canapé. Je sens les bras de Tony m'enlacés, il s'est serrer à côté de moi, je peux sentir son cœur battre contre mon dos, nos respirations se synchronisent, et je me sens m'endormir paisiblement.
Je me réveil de nouveau en sursaut, cette nuit ne terminera jamais. Un claquant de porte. Des pleures féminin. Tony aussi est réveillé on se redresse tous les deux à toute vitesse et part dans l'entrée. Je suis horrifié quand Tony allume la lumière et que je vois le visage de Clara...