Chapitre 6 Chapitre 6.

- Tu peux me rappeler quel est le but de ce déjeuner exactement ?

- Nous retrouver et avoir une discussion civilisée en tant que personnes adultes civilisées. Sans pour autant s'agresser du regard.

- Je ne t'agresse pas du regard.

- Bien sûr que si, dès que je rentre dans une pièce où tu es et que nous nous retrouvons seuls, la première chose que tu fais c'est de m'agresser du regard. Et ensuite d'éviter mon regard.

- Peut-être que si tu daignais m'expliquer la raison de ton absence, je n'aurais pas eu à te montrer autant de froideur.

- Je t'ai dit que j'avais besoin de temps.

- Oui, c'est ce que tu me dis tout le temps. Mais ce temps, je pense que tu l'as eu assez. Pendant 5 ans. - - - - D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi n'es -tu pas resté en Italie ?

- Parce que tu me manquais. Répondit-il en la regardant dans les yeux. J'avais besoin de te revoir pour oublier tout ce qui s'est passé dans ma vie durant ces 5 années.

Son aveu la déstabilisa, tellement qu'elle ne sut quoi répondre. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de se reprendre. Et de se rendre compte que ses sentiments reprenaient le dessus.

Tout à coup, son téléphone vibra et afficha le numéro de son agence.

- Bon, je crois que notre discussion va être interrompue, je reprends le boulot. Mon Agence appelle.

Je t'accompagne.

- Non, je n'ai pas envie d'être la cible de journalistes et je n'ai pas envie qu'on me voie avec toi en énonçant des préjugés.

- Je te signale que dès mon arrivée sur le sol américain, j'ai été la cible des journalistes. Et de la presse donc franchement, je m'en fous pas mal de ce qu'ils diront.

Ça faisait maintenant. 1 h que Clara faisait son shooting photo. Edouard l'admirait. Mais scruta aussi la scène d'un regard en remarquant que son manager ne manquait pas de la reluquer. Il lui adressa un regard assassin lorsque leurs yeux se croisèrent. Puis, pris d'un élan de colère, il se leva brutalement de sa chaise. Et arrêta la séance photo en donnant l'ordre au manager.

- Mais monsieur, il nous reste au moins 30 bonnes minutes.

- Et ces minutes suffiront pour que je vous foute mon poing dans la face si vous n'arrêtez pas cette séance photo sur le champ. Vous la prenez en photo depuis une bonne heure et ce sont toujours les mêmes photos. - Alors arrêtez-moi cette séance sur-le-champ. Ou sinon vos mains vont payer le prix.

- Très bien abdiqua le manager en tremblant de peur. C'est bon, terminez la séance photo. Tout le monde au repos. Merci Clara pour ta performance.

- Mais Monsieur, il nous reste encore 30 bonnes minutes. Dit l'assistant en ne comprenant pas son attitude.

- Oui, mais j'ai décidé d'écourter la séance, je pense qu'une heure me suffit.

Clara perçut son regard. Puis lança un regard du coin de l'œil à Edward. Elle comprit aussitôt la situation.

- Bien, merci Peter. Quand seront publiés les photos ?

- D'ici l'après-midi, tu les verras déjà sur le site internet de l'Agence.

- Ah et au fait, j'ai oublié de vous présenter quelqu'un. Voici mon ami Edward qui revient de l'Italie. Enfin, j'imagine que vous savez d'où il vient puisque vous avez dû regarder les infos. Edward, voici Peter, mon manager et mon plus fidèle confident.

- Eh bien je pense que d'ici quelques jours, ce sera plutôt moi. Enchanté de vous connaître, Peter. Dit-il en lui adressant un regard attendu.

Tout à coup, Peter écarquilla des yeux. Et fit un sourire largement joyeux.

- Oh mais oui, je vous reconnais, vous êtes Edward Montgomery, le fils du 2e milliardaire Jules Montgomery. Et au fait, toutes Mes salutations à votre père, je suis vraiment désolé pour sa situation. Je suis très heureux de vous rencontrer. On ne parle que de vous à la presse, je n'imaginais pas vous rencontrer en face.

Clara expira exaspération en lui adressant un regard moqueur.

- Peter c'est bon, on a compris, tu es fan de lui. Est-ce qu'on peut y aller maintenant ? Ah et au fait, est-ce que l'agence sera ouverte durant toute la journée ? J'aimerais le faire visiter mon lieu de travail puisque Monsieur veut savoir tout de ma vie.

- Oh mais oui, bien sûr, à ton aise. C'est une très bonne idée. Eh bien moi je vais vous laisser. J'ai un concert à préparer, tu te rappelles ? Et puis j'espère que tu es au point avec tes chansons.

- Bien sûr, tu me connais. Encore merci pour aujourd'hui, bye.

Après le départ de Peter, Clara lui adressa un regard courroucé.

- Je ne suis pas dupe tu sais, je sais que tu lui as fait peur en lui demandant d'arrêter ma séance.

- En effet, je l'assume. Il te reluquait un peu trop à mon goût.

Clara se stoppa un moment et lui fit face avec un regard moqueur.

- Peter est gay. Et s'il me reluque, c'est parce qu'il me dit souvent que j'ai un magnifique corps qu'il ne faut absolument pas gâcher. Et puis tout le monde sait dans l'agence qu'il aime m'admirer. Admirer ses stars du moins.

- Il n'a pas tort tu es magnifique en tout point. Attends, ses stars ?

- Il était le manager d'une autre star avant que je ne l'engage comme manager personnel. C'était...

- Je n'ai pas besoin de savoir qui c'était, toi seule m'importe.

Ils entrèrent dans un bureau gris impeccablement rangé.

- Ici c'est le bureau de Peter. Je lui ai toujours dit qu'il faisait partir des rares hommes que je trouve ordonné. A part toi.

- Es ce un compliment ?

- Plutôt oui.

Edward remarqua que la tension avait disparu entre eux, du moins pour le moment. Il préférait ne pas gâcher le moment surtout en revoyant son joyeux sourire.

Après une heure, ils avaient enfin fini de faire le tour de l'agence.

- Merci pour cette visite maintenant je te propose de visiter mon appartement.

            
            

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