Chapitre 4 Mon Père

Lorsque j'ai atteint l'âge de 11 ans mon père a légalisé sa relation avec mère, c'est ainsi que nous avons quitté papy Hawk pour vivre chez mon père à Hill country au Texas.

Mon père avait un grand domaine, (notre voisin le plus proche était à 3 kilomètres) juste à l'entrée du domaine il y avait trois routes pavées, celle de gauche allait vers la cabane dans l'arbre, celle du milieu allait vers la maison, celle de droite père nous avait strictement interdit d'y accéder. Je trouvais cet interdiction très louches.

Il y avait beaucoup d'arbres dans le domaine, ils cachaient la vue donc impossible de savoir ce qu'il y avait au bout de toutes les trois routes.

La maison était vraiment grande, elle était constituée au rez-de-chaussée : deux salons, un salon pour adultes et un salon pour enfants, une cuisine, une bibliothèque, une salle de bain qui avait toute les commodités (urinoir, toilette, baignoire, douche et tous le toutim), puis deux chambres pour les visiteurs, toutes équipées de salle de bain. Au niveau final, il y avait cinq chambres et un bureau (strictement interdit d'accès). Chaque pièce avait une grandeur un peu exagéré.

Je partageais la chambre avec Steve, mère avait trouvé le moyen de la séparer avec un rideau épais. Mon père ne voulait pas que nous ayons des chambres individuelles Steve et moi, par ce refus j'avais eu du grains à moudre, j'ai commencé à me triturer les méninges pour trouver la véritable raison de ce refus. Le premier niveau avait cinq chambres, donc même si nos parents décidaient d'avoir chacun une chambre, il resterait deux chambres libres, nous aurions pus les occupées sans problèmes, mais ce n'était pas le cas, nos parents partageaient la même chambre. J'ai conclut qu'il n'aimait pas l'un d'entre nous, et avec ses interdictions de ne pas aller à certains endroits, j'ai commencé à vivre avec la peur au ventre.

En arrivant au Texas je m'étais aussitôt mis à la recherche d'un dojo. Je ne voulais pas arrêter le sport. J'avais trouvé un dojo tout prés de l'école que je fréquentais. Le dojo appartenait au sensei John Terry, il enseignait le shisei kaï kan un genre de karaté brutal (cet art martial avait été conçu pour les militaires susceptibles d'affronter plusieurs ennemis à la fois : l'idée principale était donc de se débarrasser du plus grand nombre d'adversaires possible en un court laps de temps, en s'assurant qu'ils ne se relèveraient pas de sitôt). Comme j'ai hérité de mon père sa grande carrure africaine cela m'a permis d'intégrer le dojo et de m'habituer aux rudes entraînements que le maître nous imposait.

Je n'avais pas d'amis donc je ne trainais pas après l'entraînement au dojo, je rejoignais Steve au parc ou il venait souvent m'attendre en jouant aux échecs, c'était mon seul ami car lui seul me comprenait.

Deux mois après notre aménagement chez lui, père a commencé à nous devoiler sa vraie personnalité. C'était un ivrogne brutal, il réglait tous ces problèmes à coup des poings.

Nos ennuis ont commencé avec ma curiosité. L'être humain est souvent attiré par l'interdit, et je ne fais pas exception. J'ai fait comme la plus part des humains, je n'ai pas résisté à l'attraction de découvrir ces interdits.

J'ai d'abord essayé d'ouvrir le bureau interdit, malheureusement sa porte avait plusieurs verrous inviolables. Mon échec n'avait fait qu'émoustiller ma curiosité. Le secret du bureau n'étant pas à ma porté, j'ai décidé de découvrir celui du chemin interdit.

Un jour en rentrant à la maison je l'ai trouvé vide, c'était une occasion en or pour moi, la maison n'était jamais vide. J'ai foncé sur le chemin interdit comme un étourdit.

Après une marche de deux kilomètres sur un chemin serpentant parmi les arbres, je vis apparaitre un bâtiment bien construit au bout de la route. Ce dernier avait un rez-de-chaussée et trois niveaux. Il y avait quatre personnes visible de la ou j'étais. Deux d'entre elles étaient barbus et de grande taille. Ils étaient assis au véranda du rez-de-chaussée. Les deux autres étaient assises au balcon du premier niveau, ils étaient imberbes mais de grande taille aussi. Toute ces personnes étaient armées. Certains mouvements ont confirmé que le reste de niveaux avait des gardes, et j'étais sûr qu'ils étaient aussi bien armés. J'ai continué d'avancer vers le bâtiment, et les deux garde du rez-de-chaussée me virent, mais comme ce jour là j'étais bête, je me suis encore rapproché parce que j'avais reconnu l'un d'eux, il venait souvent à la maison.

Ma présence leur a déstabilisé, ils ne savaient pas sur quel pied danser et ma question de savoirs ce qu'ils faisaient là leur laissa un peu désarçonner. C'était une situation inimaginable pour eux. Celui que je connaissais me répondit deux minutes plus tard en disant qu'il y avait beaucoup de marchandises précieuses dans la maison, et que ces marchandises étaient trop précieuses pour être mises là sans protection. Je fis démis-tour en le remerciant. Après avoir parcouru la moitié du chemin, je fus comme réveiller du sommeil en plein rêve, et soudainement je me suis rendus compte que j'avais commis une grande bêtise en y allant à découvert et une plus grande encore en adressant la parole aux gardes.

Ma méfiance envers mon père fut renforcée, j'avais désormais la certitude que mon père n'était pas une personne honnête, il devait tremper dans des histoires louches.

Le soir les répercussions de ma bêtise furent graves. Je fus battu sérieusement par mon père, il s'en prit aussi à mère sous prétexte qu'elle nous avait mal éduqué.

Mère passât une très mauvaise nuit à cause de moi, cette nuit là je fis le serment de ne plus la faire souffrir à cause de mes bêtises.

Depuis ce jour père a commencé à nous battre, il nous battait avec stratégie. Il veillait à ce que nous n'ayons pas des traces aux endroits exposé. Il frappait au dos, il évitait la figure les bras et les jambes ainsi nos enseignants, nos collègues et nos voisins ne pouvaient avertir les services sociaux, les ecchymoses et les stigmates que nous avions sur le corp étaient imperceptibles, il fallait soulever nos habits pour les voir. La seule personne qu'il ne battait pas c'est Emily ma petite soeur. Il la gâtait beaucoup, juste pour nous rendre jaloux Steve et moi, il répondait au moindre caprice d'Emily. Elle possédait toutes les nouveautés, habits,téléphones, consoles de jeux etc. Emily n'était pas égoïste, elle partageait toujours tout avec nous. Elle faisait en sorte que père achète trois exemplaires de qu'elle désirait. Elle le menait vraiment par le bout du nez. Steve et moi vivions comme des orphelins dépendant du bon vouloir d'un riche. Emily était cette personne riche.

Quelques mois plus tard père a décidé de nous apprendre sa langue maternelle, l'apprentissage était accompagné des coups de poings. C'est une entreprise louable vouloir apprendre sa langue maternelle à ses enfants mais pour lui c'était une nouvelle raison de nous battre.

Au bout de deux ans nous avions la possibilité de parlé facilement le tshiluba, nous avions juste une tonalité différente. Cette langue venait s'ajouter au français que mère nous avait appris.

Hope Alexander Hawk était une passionnée de la culture française, elle s'exprimait très bien en français. Elle en avait la tonalité exacte, c'est très facile de la prendre pour une française. Elle avait pendant un temps enseigné le français en Louisiane ou elle a passé la majeure partie de sa vie.

            
            

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