Le lendemain matin, maman Hanna a toujours été la première à se lever. C'est même-elle qui réveille sa belle-fille de fois pour qu'elle ne se présente pas en retard à son service. Chaque matin, quand Dina se lève, elle se rend dans la chambre de sa belle-mère pour lui donner son bonjour mais ce jour-là, elle s'est retrouvée devant une porte fermée de maman Hanna.
Elle a voulu toquer mais après hésitation elle a préféré attendre qu'elle ouvre la porte. Un instant plus tard, de sa chambre, Dina a entendu son mari parler à sa mère lorsque celui-ci est allé lui donner son bonjour.
Au moment du petit déjeuner, maman Hanna ne s'est pas présenté à table. Ce que Dina redoutait était en train d'arriver.
Dina : Aujourd'hui maman ne prend pas de petit déjeuner avec nous ?
Diaz : Si, elle va nous rejoindre.
Dina : Elle est toujours fâchée contre moi, c'est ça ?
Diaz : Qu'est-ce que tu racontes là chérie ? Bien sûr que non.
Dina : D'accord, en tout cas saches que je suis désolée, je ne veux pas qu'elle se sente mal à cause de moi.
Diaz : Tu n'as rien à te reprocher, en tant que femmes, elles n'auraient pas dû s'en prendre à toi de la sorte.
Maman Hanna derrière la porte et qui entendait ce que son fils et sa femme se disaient, elle a rebroussé chemin pour rejoindre sa chambre. Le couple a pris son petit déjeuner sans la belle-mère.
Après le départ de son mari, Dina a pris son courage à deux mains en allant toquer à la porte de sa belle-mère. Elle a toqué tout doucement avec la peur au ventre, ensuite une deuxième fois mais personne ne répond.
Elle a durci le ton lorsqu'elle a été surprise par maman Hanna qui a tiré le rideau avec violence.
B.Mère (énervée): Quoi Dina ? Qu'est-ce que tu veux ?
Dina (tête baissée) : Bonjour maman.
B.Mère : Bonjour Dina, c'est bon là ?
Dina (hésitante) : Ehh... Ton petit déjeuner est prêt maman, j'ai mis sur la table. Tu viens manger sinon ça va se refroidir.
B.Mère : Je ne suis pas un enfant derrière qui il faut courir pour qu'il mange. Si j'avais faim, j'aurai été avec vous toute à l'heure.
Dina (désolée): Maman...
B.Mère : Maman ? Si j'avais été ta maman tu n'allais pas me manquer de respect à ce point. Maintenant excuse moi, j'ai une prière a terminée.
Comme les gens changent, maman Hanna si tendre, si gentille auparavant. Elle referme son rideau avec violence laissant Dina là devant sa porte. Prête à tout pour retrouver la gentille belle-mère, Dina précipite le pas derrière elle dans la chambre.
Dina : Maman...
B.Mère (furieuse): Qui t'a permis de rentrer dans ma chambre ? On ne t'a pas appris les bonnes manières ? Maintenant sors de ma chambre.
Sans plus attendre, Dina tombe sur ses genoux devant sa belle-mère pour lui demande pardon.
Dina (à genoux) : Je te demande pardon maman. Quoi que j'aie pu bien te faire, je te demande pardon. Tu as toujours été là pour moi comme une mère, je te demande pardon si je t'ai déçu.
Elle ne calcul même pas sa belle-fille et tourne le dos pour prendre place sur sa natte de prière. Dina est restée à genoux plus de trois minutes avant de se relever sans que sa belle-mère ne la regarde.
C'est le cœur meurtri et dans les larmes qu'elle s'est préparée pour se rendre à son service. Le moral à zéro, durant toute la journée, Dina a eu toute les peines du monde pour exercer à bien son boulot d'infirmière.
Elle a regretté d'avoir parlé à son mari et raison pour laquelle elle ne lui a pas appelé pour lui dire ce qui s'est passé après son départ. Comment sommes-nous en arriver là ? Comment deux belles qui s'aimaient tant ce sont retrouvées sur deux pieds de guerre ?
Les jours suivants, l'amour qui existait entre les deux femmes a sérieusement pris un coup. Leurs conversations se limitent seulement à bonjour, bonsoir, ton repas est prêt. Cette situation ne fait pas bon vivre surtout pour Diaz qui avait remarqué que rien n'allait désormais entre sa mère et sa femme.
Un samedi matin, Dina est rentrée du boulot après avoir passé une nuit de garde. Elle n'a pas chômé de faire le déjeuner avant de rentrer se reposer vers 14h. Le mari est rentré plutôt que prévu trouvant sa mère en train de faire la lessive. Ça c'est nouveau ça.
Diaz (surpris) : Maman ? Mais qu'est-ce que tu fais ? Depuis que Dina est là tu ne fais jamais la lessive.
Elle sort ses mains de l'eau, attrape sa hanche pour regarder son fils toujours étonné de voir sa mère dans une telle position et pourtant elle une belle-fille qui peut le faire.
Diaz : Dina sait que tu laves tes propres habits ?
Mère : Est-ce que tu sais que ta femme, ma belle-fille est à l'intérieur en train de dormir pendant que moi je fais la lessive et pourtant je l'avais bien dit qu'on fera la lessive aujourd'hui.
Diaz : Maman, tu n'es pas obligée de faire tout ça, ma femme le fera sans que tu ne lui demande.
Mère : Non merci, j'ai aussi passé par un mariage dans lequel toi ainsi que tes frères et sœur sont venus au monde. Si elle est là pour toi seul alors qu'il en soit ainsi, je ne lui demanderai plus rien.
Diaz : Calme-toi maman, tu sais que Dina est encore jeune. Tu dois lui enseigner ce qu'elle ne sait pas au lieu de la condamnée.
Mère : La condamnée ? Elle n'a pas eu de mère avant de venir ici ?
Diaz : Maman, tu sais qu'elle a passé la nuit à son service, elle a aussi besoin de repos par moments. S'il te plaît va doucement avec elle comme tu l'as toujours fais. Tu es aussi sa mère.
Mère : Ah non mon fils, pas du tout. J'ai porté sa grossesse quand ? Et comme tu viens de le dire mais saches que j'ai été patiente avec elle depuis votre mariage. Je croyais qu'elle allait changer mais rien, rien du tout.
Diaz : Qu'elle change en quoi maman ? En quoi est-ce que tu veux qu'elle change ? Elle t'a toujours respecté, elle n'a jamais refusé de faire quoi que ce soit pour toi maman.
Mère : Et qu'est-ce que tu en sais toi ? Pardon va rejoindre ta femme et laisse-moi faire ma lessive.
Maman Hanna reprend tout bonnement sa lessive et son fils fait son entré en chambre pour retrouver Dina les yeux ouverts. Bien sûr qu'elle a tout entendu de cette conversation entre mère et fils.
Diaz : Eeh... Bonsoir chérie.
Dina (dormante) : Bon arrivé.
Diaz (en s'approchant): Tu as sans doute entendu mais je suis vraiment désolé chérie, je ne voulais pas en arriver là.
Dina (en se tirant sur le lit): Ce n'est pas grave, on n'est pas les seuls, ça arrive à beaucoup de couples, on va surmonter. Ton repas est sur la table tu veux que je...
Diaz : Non repose-toi, je vais me servir.
Oui Dina, tu as parfaitement raison, ce n'est pas à vous seuls que ça arrive. Parce que pendant que maman Hanna rend la vie difficile à Dina, un mois plus tard Tatou sa propre fille est arrivée dans la cour comme une folle.
Les cheveux défaits, des larmes fraichement séchées, un œil enflé, les habits déchirés par endroits, des griffures sur les bras et sur le dos. Elle a reçu de sacré coups. En voyant sa fille unique dans un tel état, maman Hanna a mis ses deux mains sur la tête en criant YEP !!!
Mère (en palpitant Tatou): Ma fille, tu as eu quoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui t'as fait ça ?
Tatou (en larmes) : Je me suis battue avec ma belle-mère.
Mère : C'est ta belle-mère qui t'as fait ça ?
Tatou : Oui, on s'est disputé dans la journée et quand je suis rentrée me coucher pour me reposer, elle est rentrée se jeter sur moi par surprise.
Mère (furieuse): Nonn, ça ne se passera pas comme ça, personne n'a le droit de maltraiter mon unique fille. Viens Tatou, suis moi, j'irai dire deux mots à ton salaud de mari et à sa sorcière de mère. Personne ne va prendre ma fille comme son sac de boxe.
Ironie du sort. Eh oui la fille de maman Hanna n'est le sac de boxe de personne mais elle oublie que c'est la fille d'une autre femme qu'elle a entre les mains comme un sac de boxe. Ne fait pas à l'autre ce que tu ne veux pas qu'on te fasse.
Sous les yeux de Dina, maman Hanna prend la main de sa fille Tatou et les deux sont sorties de la cour en se suivant comme deux folles, direction la belle-famille de Tatou.