Chapitre 4 Chapitre 4

Le point de vue d'Anastasia

- Je ne pense pas que je devrais emballer ça, qu'est-ce que tu en penses ? ai-je demandé à Amy lors d'un appel vidéo.

J'avais été réveillée par un appel de Rowan me disant que Mateo voulait que je commence à travailler demain. Donc, j'étais occupée à faire mes valises depuis des heures.

- J'aime les shorts. Ils te font paraître le cul plus gros qu'il ne l'est déjà, a-t-elle répondu avec un clin d'œil séduisant.

- Je ne vais pas sortir mon cul devant Olivia, cinq ans, ai-je ri en pliant le short et en le jetant dans la valise ouverte.

- Bien sûr, ce n'est pas pour elle. C'est pour une certaine bombe sexuelle connue sous le nom de son père. »

Je me suis arrêtée dans mon élan et lui ai lancé un regard « es-tu folle ? ».

- Dis-moi que tu plaisantes, ai-je dit

- Je ne mentirai pas Ana. J'ai passé la nuit dernière à faire des recherches à son sujet parce que je sais à quel point tu es inquiète et je ne veux pas non plus que ma meilleure amie soit dans la même maison qu'un fou. Laisse-moi te dire quelque chose, cet homme est magnifique. En fait, il est plus que magnifique. Ils n'ont pas inventé les bons mots pour décrire à quel point il est sexy.

J'ai ri de sa confession.

- D'accord, calme-toi. Je pense que tu devrais essuyer la bave qui sort de ta bouche, ai-je plaisanté.

Je n'ai vu que quelques photos de lui, mais je peux dire qu'il est, sans aucun doute, beau.

- Juste quelques-unes ?! a-t-elle crié. Tu vois, c'est le problème, tu ne l'as pas encore bien regardé.

J'ai regardé plusieurs interviews et lu des articles aussi. Il est comme tous les dieux grecs sexy. De plus, sa confiance, son élégance et son sang-froid. Ouf! Est-ce qu'il commence à faire chaud ici?

- Non, ce sont tes hormones qui se déchainent, j'ai roulé des yeux. D'ailleurs, Rowan a dit que je le verrais à peine, ce qui est bien. Il semble intimidant.

- Oh, il est intimidant. Tu aurais dû voir des intervieweurs se tortiller dans leurs sièges, hilarant! a-t-elle dit en riant.

- Assez de raisons de rester à l'écart, ai-je dit en pliant plus de vêtements dans ma valise. Hier, tu voulais absolument que je l'évite et aujourd'hui, tu me suggères de le séduire avec une culotte déguisée en short. Quel genre d'amie êtes-vous, Amy Stewart?

- C'était avant que je le regarde bien. J'admets que je suis une fille superficielle, a-t-elle gémi en réponse.

- C'est pourquoi je vais mettre les choses au clair. Il n'y aura pas de port de short pour Mateo el notre relation sera strictement une relation d'employée et d'employeur. Alors ne fantasme pas dans ta jolie petite tête.

Elle a fait la moue en me tirant la langue.

- Tu n'es pas drôle...et dire que j'ai appelé seulement pour essayer de te convaincre de te salir avec ton patron.

- Wow, et moi qui pensais que tu voulais me tenir compagnie pendant que je faisais mes valises, ai-je plaisanté.

- Je suppose que nous sommes toutes les deux déçues.

- Garce, ai-je répliqué avant de recevoir un texto de Rowan disant qu'il avait envoyé une copie électronique du contrat à mon adresse e-mail.

- Je ne peux pas croire que je dois signer un contrat juste pour être nounou.

- Je peux, a-t-elle répondu avec un haussement d'épaules, le gars est milliardaire, tu te souviens ?

Les médias auront probablement du mal à obtenir des informations sur lui ou les membres de sa famille. Il est plus facile de les rassembler lorsque vous vivez dans la même maison que lui. Je suis sûre que ce contrat est rempli de clauses de non-divulgation.

- Hum, je n'y avais pas pensé de cette façon.

- Chérie, c'est pourquoi c'est moi l'amie la plus intelligente, a-t-elle taquiné.

- Rowan a dit que je travaillerais pendant un an et que si je choisissais de rester plus longtemps, je pourrais simplement renouveler le contrat.

- C'est bien en fait. Tu pourrais utiliser cette année pour déterminer si tu souhaites trouver un nouvel emploi ou rester.

- Ouais, mais mon seul regret est d'avoir renouvelé mon bail pour deux autres années, ai-je pleurniché. Je serai partie pour un an et si je décide de poursuivre une autre carrière, je ne voudrai certainement pas revenir ici. Du moins pas tant que j'ai une paire de nuisances vivant à côté.

- Nous traverserons ce pont quand nous y arriverons. Qui sait, ils pourraient déménager avant ton retour.

- J'espère, ai-je soupiré.

Les heures suivantes ont été consacrées à finir la mise en cartons. J'ai décidé de prendre tous mes vêtements puisque je restais une année entière. J'ai aussi emballé mes essentiels. Il ne restait dans mon appartement pratiquement que les meubles et les ustensiles de cuisine.

Au moment où j'ai eu fini, il faisait déjà nuit dehors. J'ai décidé de faire des biscuits pour Olivia demain. J'allais la soudoyer pour qu'elle m'aime. De plus, j'étais excité à l'idée de la rencontrer et je voulais une bonne première impression.

Comme je ne savais pas quelle saveur elle aimait et que Rowan ne prenait aucun de mes appels, j'ai décidé de faire de la vanille, des pépites de chocolat et du beurre d'arachide. J'espérais qu'elle en aimerait au moins un. J'ai mis les produits fraîchement cuits sur le comptoir de la cuisine pour refroidir et j'ai décidé de les emballer le lendemain matin. Je ne savais pas à quelle heure Rowan allait venir me chercher, alors je devais me lever le plus tôt possible.

J'ai pris un bain et je suis allée directement au lit en pensant à ce que serait mon premier jour.

J'espérais que ce serait mieux que mon dernier jour au Festin.

~*~

- Es-tu sûr que j'ai l'air présentable ? ai-je demandé à Rowan pour la millionième fois.

Il me conduisait actuellement chez Mateo et j'étais plus que nerveuse. Toutes les informations qu'Amy m'avait fournies à son sujet commençaient à me parvenir.

- Détends-toi mon soleil, a-t-il dit en riant, tu es splendide.

Je ne le croyais pas. Je portais une paire de jeans mom bleu clair, un haut blanc ajusté sans manches et un cardigan brun clair. Le tout associé à une paire de Converse blanche. J'avais également réussi à apprivoiser mes cheveux en une queue de cheval serrée.

- Je me sens mal habillée, ai-je gémi.

- Qu'étais-tu censée porter Ana, une robe de bal ?

J'ai haussé les épaules.

- Peut-être.

- C'était de l'humour sarcastique.

- Je sais, mais une robe de bal me semble une bonne idée. Pense-tu que nous pouvons nous arrêter au centre commercial?

- Trop tard pour ça parce que nous sommes déjà arrivés, a-t-il souri.

- Quoi ?!

J'étais tellement absorbée par mes pensées que je n'avais pas réalisé que nous étions garés devant un grand portail noir. Rowan a appuyé sur un bouton et a parlé à quelqu'un de l'autre côté de l'interphone. Les portes se sont lentement ouvertes et nous sommes entrés.

Dire que la maison était belle était un euphémisme. La première chose que j'ai remarquée était la grande fontaine blanche où quatre chevaux faisaient jaillir de l'eau de leur bouche. Le chemin menant à la porte d'entrée était pavé de beaux marbres blancs et gris qui correspondaient à tout le thème du lieu : élégance. Le manoir était immense et large. Il était peint en blanc et avait un lustre suspendu juste au-dessus de la porte d'entrée. Sur le côté de la maison se trouvaient différentes voitures. Ferrari, Mercedes, Lamborghini, Audi...elles étaient toutes blanches, grises ou noires. Soit cet homme était allergique à la couleur, soit il aimait vraiment les couleurs neutres. De l'autre côté se trouvaient des versions plus petites de chaque voiture, mais toutes en rose. Mon cœur s'est réchauffé à l'idée que Mateo obtienne à sa fille des répliques exactes de ses voitures.

Rowan m'a donné un coup de coude taquin.

- Garde ta bave pour quand nous entrerons. Je me demande quelle sera ta réaction alors.

La porte d'entrée nous a été ouverte par une femme mince d'âge moyen. Elle avait un vilain renfrognement sur son visage, qui ne bougeait pas même quand je lui souriais.

- Bonjour Clara, a salué Rowan, j'aimerais pouvoir dire que je suis heureux de te voir, mais pas besoin de mentir un si beau jour.

- Tais-toi Rowan.

Elle a roulé des yeux, mais jy ai aperçu une lueur espiègle.

- Bonjour, ai-je finalement dit, je m'appelle Anastasia, Ana pour faire court.

- Oui, je le sais. Vous êtes la nouvelle nounou.

Elle s'est écartée pour que nous entrions et Rowan avait raison. L'extérieur ne m'avait pas assez préparé à ce qu'il y avait à l'intérieur. C'était une beauté. La façon dont le marbre blanc brillait sur le sol, le lustre qui valait probablement des millions, les canapés gris qui formaient un demi-cercle, la grande télévision à écran plasma sur le mur, l'escalier incurvé et...était-ce un ascenseur intérieur ?!

- Vous venez juste d'arriver, mais je dois vous préparer au travail avant que M. Rome ou Olivia n'arrivent ici, a déclaré Clara assise sur l'un des canapés.

Rowan a demandé, surpris :

- Mateo n'est pas là ? Il avait dit qu'il serait présent pour accueillir correctement son employée.

- Sa soeur a eu une urgence qui l'a obligée à se rendre immédiatement à Londres. Après avoir déposé Olivia à l'école, il l'a emmenée à l'aéroport, a expliqué Clara.

- Quel genre d'urgence ?

- Quelque chose à propos de l'un des modèles qui tombe malade et qu'elle doit remplacer.

- Oh, a dit Rowan, soulagé d'apprendre qu'elle n'était pas blessée. D'accord mon soleil, je dois aller travailler maintenant. Je t'appellerai plus tard.

J'ai hoché la tête en réponse avant qu'il m'embrasse le front et parte. Clara s'est éclairci la gorge.

- Retour aux affaires. Je suppose que vous avez signé le contrat que Rowan vous a envoyé par e-mail ?

- Oui, je l'ai fait et j'ai envoyé la copie signée par e-mail.

- Bien. Maintenant, il y a certaines règles que vous devez suivre. La première règle est de ne jamais entrer dans la chambre ou le bureau de M. Rome sans sa permission. Lorsque je vous ferai visiter, vous saurez exactement de quelles pièces il s'agit. La deuxième règle est de ne jamais recevoir d'amis sans la permission de M. Rome ou de moi-même. Bien sûr, Rowan est une exception puisqu'il est de la famille. Et la troisième règle est de ne jamais rien faire qui puisse mettre Olivia en danger. Si ces règles sont trop difficiles à suivre pour vous, dites-le-moi maintenant afin que je puisse chercher quelqu'un d'autre pour le poste.

- Je peux suivre ces règles, ai-je assuré avec un petit sourire.

- Je suis sûre que vous savez qu'en tant que nounou d'Olivia, vous devez prendre soin d'elle et être là pour elle à chaque étape. Si vous sentez que c'est quelque chose qui est au-delà de votre pouvoir, alors vous pouvez toujours appeler M. Rome ou moi, a-t-elle poursuivi. Rowan m'a dit que vous aimiez cuisiner. Le garde-manger sera toujours rempli de tous les ingrédients nécessaires et s'il manque quelque chose, dites-le-moi pour que je le rende disponible. En tant que directrice de la maison, il est de mon devoir de m'assurer que tout le monde, y compris les employés, est à l'aise.