Il avait été appelé par le fils du Roi d'Arabie Saoudite, pour leur parler d'un contact imprévu et imprévisible avec le représentant de la vraie mafia saoudienne : La Arouva.
Il ne pouvait en parler qu'en tête à tête avec eux et le représentant de la réelle mafia juive dénommée : les élus.
Un messager personnel donna à Moktar une missive qui résumait la situation.
C'était le diplomate des services saoudiens au Maroc qui le lui apporta en personne, et ce sous très bonne garde.
Pour la lui remettre, le rendez-vous avait été fixé à Tanger en présence du Roi du Maroc
Un résumé de la missive expliquait que le mafieux de Jéricho arriverait avec le pacte sur papyrus que les Kabbales avaient signé avec Abraham.
Il ressortait dans la missive ce qu'étaient en fait les Tables de la Loi de l'Arche d'Alliance.
Il ne le ferait que si le Roi saoudien sortait de la Mecque leur papyrus signé entre un certain Enoris, à l'époque des protoroyaumes, avec un représentant du peuple Kabbale.
Serge Grisnez devrait lui aussi apporter ce que Napoléon avait trouvé avec Champollion et qui était entre les mains des illuminatis, le bras armé bancaire du pouvoir tentaculaire maçonnique mondial.
Moktar n'en revenait pas.
Ses yeux s'étaient écarquillés tout comme ceux du Roi marocain.
Les vérités et les mensonges du monde d'avant allaient jaillir à la surface de la Terre à cause de l'arrivée des néo-templiers ?
Les gardiens seraient les gardiens de secrets séculaires ainsi que les intermédiaires d'une paix mondiale.
Ce qui terminait la missive fit froid dans le dos de ces hommes de pouvoir habitués aux coups bas, à la violence et à la peur.
La missive se terminait ainsi :
« Le Cercle des Théocraties du Mal s'est réuni et une nouvelle guerre approche. Celle des forces du Bien contre le Mal.
Le Chaos considère l'arrivée des gardiens au Pouvoir comme contraire à l'Équilibre cosmique, et a décidé de se regrouper à nouveau pour attaquer les fondements de la Loi, et de reprendre le contact avec les forces du Mal et du peuple Kabbale.
Un trou de vers a été ouvert il y a une semaine et nos sorciers ont unanimement confirmé qu'une entité malveillante est arrivée sur Terre.
Quand quelqu'un prononce la langue Kabbale, langue secrète que seuls nos sorciers maîtrisent, ce ne peut être que lors de l'injuration d'un des leurs.
La chose n'a pas été conjurée. Elle est toujours là.
Il faut absolument faire la paix entre nos différents groupes car ces êtres sont démoniaques.
S'ils bénéficient de la logistique du Cercle, ils seront en capacité de renverser de nouveau l'Ordre mondial et d'anéantir l'Humanité en tant que telle.
Ils ont failli réussir avec les nazis.
Nous ne pouvons les laisser libres d'agir.
Les secrets d'antan qui nous divisent doivent être mis à bas sans intégrer les pouvoirs religieux et politiques pour le moment.
À part les personnes que nous vous invitons à rencontrer en Terre sainte de l'Islam, pour vous prouver notre bonne foi, nous ne voulons que personne d'autre ne soit au courant pour le moment.
Nous savons qui est vraiment Silas Kern, était-il ajouté à la fin de la missive.
Nous savons quel est son rôle futur, et nous devons faire rencontrer aux gardiens la vraie Mafia, celle qui se bat contre le Cercle des Théocraties du Mal depuis la nuit des temps.
Une petite note manuscrite du Roi saoudien en anglais, disait : « Truth, and Reality », en entourant en rouge suivi d'une flèche la partie écrivant « Le Cercle des Théocrates du Mal ».
Moktar prit un avion privé pour se rendre à Orléans le plus vite possible.
Arrivés à l'aérodrome, quatre hélicoptères de combat les attendaient ainsi qu'un transporteur de troupe.
Les gardiens d'Orléans et de Cordoue étaient en communication constante.
La Commanderie du Portugal où Silas s'était retiré pour se reposer, avait été informée qu'il devait se rendre à Orléans dans les plus brefs délais sous escorte de type 5, la plus forte.
Andreana fut placée ainsi que les enfants sous bonne escorte militaire.
Silas regarda Andreana les yeux embués, car elle croyait qu'on en voulait à nouveau à sa famille.
Silas dû faire venir le chef de son service de sécurité en personne pour faire entendre raison à Andreana.
Non, il ne s'agissait seulement que d'un problème politique majeur, et que Moktar avait insisté pour que ces mesures soient prises.
« Non ! » dit Andreana.
Elle eut Moktar au téléphone qui ne pouvait rien lui expliquer à elle, mais elle devait croire que sa famille n'était pas en danger, mais que maintenant elle devait s'habituer à aimer le Chef réel de l'État français.
Il était désolé de lui avoir fait peur, mais un incident diplomatique leur intimait l'ordre de protéger Silas, et sa famille par ricochet, pour qu'aucune pression ne puisse être exercée contre lui.
Il avait beau être protégé par les dieux, sa famille, non !
Ils allaient l'attendre à la Commanderie de Lisbonne, le lieu le plus protégé pour eux.
Des renforts étaient attendus de Paris sous peu, pour remplacer les gardes partis avec Silas.
Andreana ne décolérait pas.
Silas lui dit qu'elle devait se calmer car Moktar en faisait peut-être trop.
« De plus, nous ne sommes pas menacés directement », lui dit-il.
« Si tu ne crois ni Moktar, ni moi, ni Serge, demande à tes caboccas », lui dit-il sèchement.
Il l'embrassa, sans que le baiser fût en retour.
Il embrassa les enfants. Et leur dit à bientôt, et qu'ils rentreraient au Faoüet à son retour, dans leur maison.
« Amusez-vous et consolez votre mère ! » leur dit-il.
80 gardes équipés comme des forces spéciales, ce dont ils étaient tous issus, gardaient la commanderie.
Ils gardaient d'une main de fer la Commanderie-Mère des gardiens chrétiens du Temple à côté de Lisbonne.
Les gardiens musulmans de Saladin étaient en route pour L'Arabie Saoudite et pour Orléans.
Ils préparaient la rencontre là-bas, en accord avec Le Chef de l'État fédéral français, Serge Grisnez et Le Roi du Maroc.
Les liens entre les deux pays s'étaient rapprochés davantage depuis la légalisation du cannabis, où le Maroc avait fait un accord de famille entre les producteurs de haschich de la vallée du Rif et La République fédérale française.
Le Front Polisario n'aurait bientôt plus de raison d'être du côté marocain.
Il était en passe de se faire couper de ses lignes d'approvisionnement et de financement.
L'armée marocaine était en charge d'exercer sur eux une pression inédite en gardant les champs de cannabis et en contrôlant les allez-et venues.
La sécurité avait été accentuée dans toutes les villes marocaines, et les nouvelles sociétés privées de mercenaires installées en France avaient fondu sur le Maroc comme des mouches sur la merde.
Le Roi du Maroc attendait un signe de paix de leur part.
Il leur avait proposé par le biais du journal télévisé et le journal écrit officiel, la paix.
Les intégristes religieux ne décoléraient pas devant cette légalisation autorisée par le Roi du Maroc, représentant de l'Islam dans le Maghreb.
Le Roi était pragmatique.
Il s'agissait de fronder par la même occasion la corruption interne et l'absence de recettes fiscales, du financement du terrorisme, de la contrebande mafieuse, et de la paix interne.
Les religieux devant leur Roi avaient malgré tout exprimé leurs désaccords.
Le Roi du Maroc leur avait rétorqué que le vin était tout aussi dangereux que le cannabis.
Le Maroc était un pays musulman laïque, et il leur avait dit que le salafisme n'y avait pas sa place.
Il avait enfermé deux d'entre eux, suite aux mouvements religieux de protestation populaire dans les grandes villes.
Le printemps arabe n'arriverait pas au Maroc.
L'essentiel de la population était contre les barbus et les femmes voilées qui avaient manifesté.
Le Roi devait faire preuve de diplomatie, mais les éléments de la missive dont il avait eu connaissance étaient on ne peut plus importants.
Il leur ferait la guerre si nécessaire, avec la force à laquelle son armée était entraînée et habituée.
Les services secrets français de la DGSE et de la DGSI travaillaient avec les services secrets marocains de concert depuis que Moktar était Premier ministre en France.
Serge appela le Grand Orient pour trouver un arrangement avec les Anglais.
Le papyrus trouvé par les francs-maçons français avait été expédié sous Napoléon Bonaparte à Montréal, suite à Waterloo, et plus tard, il avait été volé par les Anglais canadiens
Depuis, il était conservé à Montréal par la famille franc-maçonne canadienne.
Suite à un accord avec les francs-maçons anglais, les Québécois demeuraient les gardiens du papyrus.
Les franc-maçons anglais et français étaient certes issus de schismes maçonniques, mais demeuraient des frères.
Il s'agissait d'un témoignage écrit en égyptien de l'époque des protos-royaumes, qui reprenait l'histoire d'Enoris, Grand Prêtre égyptien, sous le règne d'Isteris, et qui envisageait de fuir apparemment vers l'Amérique du Sud, suite à sa rencontre avec un certain Vlad Nosferatu, chef des Kabbales du Peuple de Rà.
Il décrivait l'origine du monde tel que vécu par les Kabbales, et mentionnait un pacte secret entre lui et la créature qu'il avait cachée quelque part, et qu'il avait donnée à un juif nommé Moshe.
Il avait décrit le lieu où il l'avait jeté dans un puits devant l'horreur de ce qu'il avait vu et entendu, ainsi que les objets de son injuration.
Selon ses écrits, ces humanoïdes avaient pour but de revenir sur Terre, et mettre les humains sur des murs pour voler leur sang qui leur servait de nourriture. Il s'agissait littéralement de vampires extra-terrestres.
Ils étaient matériels et étaient à l'origine des dinosaures et de la destruction de la planète pour les faire disparaître.
Ils avaient laissé un couple des leurs sur Terre dans la région des Balkans pour leur permettre de revenir sur Terre par le biais d'un émetteur-récepteur.
Mais cette créature nommée Vlad Drakul avait refusé de le mettre en route.
Les Kabbales étaient à des années-lumière de la Terre et étaient en route avec leur armada galactique pour y revenir.
La Terra Nostra, comme ils nommaient la Terre, était considérée par eux comme leur planète.
Le même nom était utilisé par La Cosa Nostra.
Le lien entre les mafias italiennes et les Kabbales se dessinaient.
Les antiques mafias ne s'étaient pas encore manifestées depuis le Grand Pardon.
Les juifs prenaient l'initiative.
Les services secrets français avaient rendu un rapport à Serge sur l'existence d'une confrérie mafieuse internationale constituée de 14 membres, dont les Italiens, et les juifs.
Ce rapport montrait également les rapports directs et les arrangements de non-agression validés par les pouvoirs politiques français entre eux et la Cosa Nostra.
Cette vieille mafia tentaculaire avait travaillé pour lutter contre le fascisme et le nazisme avec les hommes de Jean Moulin.
L'heure était de les contacter à nouveau pour savoir s'ils étaient au courant de ce que pouvaient être les rapports futurs entre eux et le nouvel État fédéral français dans le cadre du Grand Pardon.
Serge voulait leur faire mordre à l'hameçon pour savoir pourquoi les juifs prenaient contact avec eux, et s'ils savaient ce qu'était ce Cercle du Mal.
Non ! La Cosa Nostra restait muette. Fin de non-recevoir.
Les Canadiens arrivèrent à Orléans avec des militaires québécois deux jours après.
Ils transportaient un dossier dans une mallette antichoc.
Serge avait une copie du papyrus, la traduction de Champollion, et un dossier classé « très très secret défense » dans les mains.
Un rapport détaillé transcryptait les écrits originaux qui avaient été retraduits par des docteurs en égyptologie de Yale, de la Sorbonne et d'Oxford ; tous des maîtres franc-maçons.
Serge, Moktar, et Silas partirent directement en direction de la Mecque sous la protection de la chasse française, et saoudienne dès qu'ils dépassèrent la Méditerranée.
Dans l'avion, Serge lut le dossier.
Il s'agissait du secret le mieux gardé des francs-maçons, le secret de l'univers principal dont ils étaient les gardiens.
Le Grand Archiviste de Montréal, celui qui avait la charge de ce secret, ajoutait maintenant 5 personnes de plus dans son carnet, carnet qui nommait la poignée de personnes vivantes à connaître la teneur de leur secret majeur.
Pour le faire partager, il avait eu l'assurance d'avoir également un retour documenté sur ce qui allait être montré par les juifs et les Saoudiens.
Le secret des templiers ?
Le contenu de l'arche d'alliance ?
Dans tous les cas de figure, une autre preuve de l'existence des Kabbales avait assuré Serge Grisnez.
Serge lut à haute voix dans le jet, pour que Silas et Moktar n'aient pas à le faire eux-mêmes.