Des meurtres pas très catholiques
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Chapitre 3 No.3

III

Entrée en scène de Charles-Édouard de Mourgueil de Lafargue et de son secrétaire, Joseph Albano

Dix heures du matin. Après quelques sonneries, Charles-Édouard de Mourgueil de Lafargue décroche son téléphone. Numéro inconnu.

- Allô ?

- Monsieur le marquis de Mourgueil de Lafargue ?

- Lui-même. À qui ai-je l'honneur ?

- Monseigneur l'évêque Jules Bernardin à l'appareil.

- Heu, bonjour Monseigneur. En quoi puis-je vous être utile ?

- Tout d'abord, excusez-moi de vous déranger, est-ce que je puis me permettre de vous voler quelques minutes de votre temps ?

- Mais très certainement, Monseigneur, de quoi s'agit-il ?

- C'est assez délicat. Vous avez, je suppose, entendu parler des deux assassinats de personnalités religieuses ces derniers temps ? L'abbé Granville de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et sœur Marie-Angélique du couvent des Bénédictines de Sainte-Armande.

- Oui bien sûr, ces meurtres font les gros titres dans la presse.

- Votre famille, je pense, se montre généreuse tant envers la Fraternité qu'envers le couvent... poursuit évasivement l'évêque Bernardin.

- Oui, en effet, répond prudemment le marquis.

- C'est à ce propos que je souhaiterais vous entretenir. Enfin pas à propos de cette générosité, mais en raison des liens que votre famille et vous entretenez avec ces deux institutions ainsi que de vos récents talents d'enquêteur discret. Je souhaiterais obtenir votre avis et, si je puis me permettre d'abuser quelque peu et si vous acceptez bien entendu, de votre aide. Mais il s'agit là d'un sujet assez délicat à aborder par téléphone... Accepteriez-vous de vous déplacer à l'évêché pour une rencontre discrète ?

- Bien sûr, Monseigneur. Puis-je emmener mon secrétaire, monsieur Joseph Albano ? C'est mon plus proche collaborateur et je puis vous certifier que je réponds de lui comme de moi-même.

- Aucun problème pour moi. Pourriez-vous passer dès cet après-midi ? Disons vers quinze heures ?

- Très bien, Monseigneur, à tout à l'heure.

Juste après avoir raccroché, Charles-Édouard appelle son secrétaire.

- Albano ? Marquis de Mourgueil de Lafargue ici. Je ne vous dérange pas ?

- Pas du tout, monsieur le marquis, j'étais en train de nettoyer quelques pièces de Val Saint-Lambert de ma collection.

- Bien bien. Dites-moi, connaissez-vous l'évêque Bernardin ?

- Je le connais de nom bien sûr comme tout le monde. Pourquoi cette question ?

- Figurez-vous que Monseigneur Bernardin vient de m'appeler et me demande mon aide dans l'affaire du double assassinat des deux religieux.

- L'abbé et la religieuse ?

- C'est cela même.

- Serait-ce indiscret de vous demander par quel miracle, si j'ose dire, vous connaissez Monseigneur Bernardin ?

- Disons que ma famille contribue financièrement au bon fonctionnement tant de la paroisse traditionaliste de Saint-Eugène que du couvent Sainte-Armande.

- Ha oui, j'oubliais, noblesse oblige, répond Albano avec une gentille ironie.

- Voilà, coupe le marquis. Passez me chercher, nous avons rendez-vous à quinze heures.

- Je suis de la partie ?

- Bien entendu, voyons. J'ai demandé à Monseigneur Bernardin si vous pouviez m'accompagner et il n'a formulé aucune objection. À tout à l'heure donc !

- À tout à l'heure, monsieur le marquis.

                         

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