COLOMBE DANS LES PRÉS
img img COLOMBE DANS LES PRÉS img Chapitre 3 La dame
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Chapitre 6 Morgue ou ville img
Chapitre 7 C'est elle img
Chapitre 8 Qui est Jameson img
Chapitre 9 C'était un rêve img
Chapitre 10 Je ne peux pas en dire plus img
Chapitre 11 Madame la logique img
Chapitre 12 Maria a disparu img
Chapitre 13 La bipolarité est une maladie img
Chapitre 14 L'homme aux cheveux gris img
Chapitre 15 Je ne sens plus mes membres img
Chapitre 16 Une ville éveillée img
Chapitre 17 Je suis Landon img
Chapitre 18 Un deuxième problème img
Chapitre 19 Je le savais img
Chapitre 20 Vous m'amenez où img
Chapitre 21 Nous sommes parmi les morts img
Chapitre 22 Tu fais quoi avec lui img
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Chapitre 3 La dame

Elle ne parlait pas en secret, tout le monde entendait et un vieil homme qui était devant moi avait remarqué mon stress face aux propos de la dame alors il m'avait proposé d'échanger nos places. J'aurais accepté volontiers, mais la dame attrape mon bras et ajoute encore : les choses ne sont pas toujours comme elles paraissent, la douleur est réelle, il faut vous préparer pour ne pas sombrer dans des peines imaginables, ne baissez jamais les bras, absolument jamais. Elle se leva alors et sortit à un arrêt différent du mien. Je tremblais de toutes mes forces car c'est la première fois que je croise une inconnue me parler ainsi. Je ne pouvais pas bouger tellement elle était si sérieuse. Elle se trompe peut-être de personne ou simplement une femme qui aime le jeu des mots, ça doit forcement être ça

- Jeune fille, vous allez bien ? Me demande l'homme qui avait proposé d'échanger nos places quand il avait remarqué que j'étais perdue dans mes pensées

- Oui monsieur et merci pour la proposition, dis-je en essayant de sourire car il avait été gentil avec moi alors que les autres regardaient sans rien faire et même si la dame voulait me tuer, c'est comme de la même manière qu'ils allaient rester silencieux. Ils sont trop égoïstes ici et après c'est pour dégager des expressions du gens: si je savais. Moi je suis si énervée.

- J'avais remarqué votre inquiétude. Ne prenez pas trop à cœur ce que la dame avait dit. Elle doit sûrement avoir un problème psychologique. Nous croisons beaucoup de personnes ainsi, c'est peut-être la vieillesse qui joue des tours, pour essayer de trouver quelque chose à grignoter. Ce pays est vraiment devenu risqué.

- Ok. C'est compris. Merci beaucoup et je vous remercie infiniment. S'il y a bien une chose qui rend le pays risqué, c'est le silence constante des gens

- Ou plutôt leur sang-froid sans raison d'être. Ils préfèrent créer des pages only fans pour des célébrités qui ne connaissent même pas leur existence que de défendre la vraie cause qui se passe dans la vie au quotidien.

Je ne pouvais m'empêcher d'éclater de rire car le monsieur était plutôt très drôle et remerciait le ciel quand j'ai vu mon arrêt écrit sur l'écran, la fin d'un cauchemar. Je remercie l'homme encore et sors enfin du métro. J'étais devenue plus tranquille, mais pas totalement rassurée car je me disais que la dame m'avait peut-être suivie. J'avais compris le monsieur dans le métro, mais même si je ne crois pas au surnaturel et autres, la dame avait l'air consciente de tout ce qu'elle faisait et disait, elle était bien habillée, elle parlait correctement. Je pars à la station des bus et attends mon numéro. Pendant tout ce temps, mon cœur était encore agité et dès qu'un passant me regardait, j'avais l'impression qu'il voulait venir me dire quelque chose aussi. Je dois m'inquiéter ! Arrivée à destination, j'ai couru pour me rendre à l'entreprise où mes coéquipiers m'attendaient déjà dehors. Ils me regardaient d'un air, pas très joyeux et je les comprends assez vite quand j'ai vu l'heure sur ma montre, j'ai fait plus d'une heure trente.

- Tu es encore en retard comme toujours, dit Markus d'une humeur désagréable, l'unique homme du groupe

- Laisse-la tranquille, tu sais bien qu'elle habite très loin alors que nous nous sommes si près, me défend comme toujours Bella, une perle parmi les perles

- Ce n'est pas une raison. Elle aurait pu nous appeler après son arrivée, dit-il tout sérieux

Bon je crois que vous avez déjà une idée de qui est Markus. Lui il a toujours voulu être le capitaine du groupe, mais malheureusement le chef m'avait choisie d'où sa haine envers moi. Nous avons les mêmes objectifs, pourtant il ne manque jamais d'occasion pour me rabaisser. J'ai été choisie parce que lui, il minimise la femme, un macho. Étant le seul homme, il se dit que c'est son devoir, le con ! Il était aussi généreux parfois quand ça l'enchantait. S'il n'était pas si idiot il pouvait être dans la liste de mes petits-amis probables. Il avait la taille 1m90, l'homme idéal, mais trop sûr de lui or lui-même est rempli d'imperfections. Ce genre d'hommes qui cherchent à recevoir ce qu'ils ne peuvent jamais offrir en retour.

Bella est une fille est en or. C'est elle qui règle tous nos conflits. Elle est comme une mère autoritaire et responsable, malgré le fait que nous avons tous les mêmes âges. Elle m'a toujours défendue comme une sœur. Elle ne parle pourtant pas beaucoup. Elle n'a pas de petit-ami et ne compte même pas en avoir. Je lui ai toujours demandé le pourquoi, mais elle m'avait juste dit que je ne pouvais pas comprendre d'où j'ai abandonné l'idée. La fille aime sa liberté, compréhensible avec les hommes de nos jours qui ne savent rien faire à part enlever le soutien des femmes, comment avoir confiance à un être du genre. Tu lui donnes ton cœur, il le transforme en mouchoir pour te moucher avec puis te la jette à la poubelle après. Il demande le pourquoi et pardonne et puis ça sera le tour de tes poumons. Bella faisait 1m68 comme moi. Elle était la diva parmi nous, un corps très masculin, un sourire rare, une démarche d'enfer, elle marche chaque fois comme si c'était forcé. Je l'ai plusieurs fois surnommée: la bombe de Gia. Oui la mannequin car elle regroupait toutes les caractéristiques de sa beauté, son sourire, sa manière de marcher, une élégance née tout simplement et naturellement.

Il y a deux autres filles, Anna et Maria. Elles suivent toujours Markus partout telles des corgis de la reine. Elles oublient leurs propres existences pour lui. Il leur impose des choses à faire parfois, c'est vrai emmerdant, mais bon c'est aussi leur choix. Leur préoccupation de tout le temps, ce sont les maquillages matin midi soir. Elles ne me parlent que lors des missions et des discussions sur la mode. Parfois je priais même pour qu'elles n'ouvrent pas leurs bouches. La mode, je n'y connais rien. Côté travail, il y a toutefois une petite chose qui nous unissait, même si généralement ça ne dure pas.

Nous rentrons finalement à l'intérieur et saluent poliment les employeurs et les employés. Les employeurs répondent très positivement, mais les employés, c'était plutôt l'inverse car ils répondent de manière arrogante. Anna, elle faisait en réalité 1m56 la plus petite parmi nous, c'est comme un complexe pour elle or moi je la trouvais élancée et plutôt très belle car côté beauté, elle est comme une étoile parmi nous d'où la taille n'était rien. Il n'y a jamais eu de doute, nous étions réellement détestés. Les employeurs nous aimaient car nous accomplissions tous nos travaux en un rien de temps. Disons que nous travaillons par amour et passion sans pression, Nous savons juste bien faire ce qui est à nous.

Jameson nous attendait déjà au bureau. Je toque à la porte avant de l'ouvrir poliment pour y rentrer. Il avait déjà le sourire aux lèvres rien qu'en nous voyant. Ça m'étonne car le sourire n'a jamais été son point fort. Il vient me taper à l'épaule tout joyeux, ce qui n'a pas plu à Markus, qui roule les yeux immédiatement et souffle d'agacement. Il croise les bras et attend impatiemment ce qu'il y avait à faire. Markus est toujours agacé, c'est une vérité que lui-même ne pouvait refuser. Nous sommes tous dans notre vingtaine, mais lui tout ce qui appartient à vie et qui ne tourne pas autour de lui l'agace. Il s'en fout de tout ce qui ne lui apporte pas l'argent, même s'il reste un accro au travail comme nous tous.

- Iriza, j'ai une nouvelle unique pour toi, puisque j'ai toujours su que c'est ce que tu as toujours voulu.

À peine il avait prononcé ses mots, mon ventre s'était noué, je sens déjà un voyage proche. La joie, la joie ! Je ne fais que le répéter au fond de moi, mais reste t-il que ce n'était pas moi seul. Il doit vraiment arrêter de toujours se focaliser sur moi. C'est gênant et les autres se sentent inutiles alors que sans eux, je ne suis rien.

- Vous partirez en voyage dans un pays rempli d'histoires mythiques, c'est le Marbray.

            
            

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