COLOMBE DANS LES PRÉS
img img COLOMBE DANS LES PRÉS img Chapitre 2 Une inconnue
2
Chapitre 6 Morgue ou ville img
Chapitre 7 C'est elle img
Chapitre 8 Qui est Jameson img
Chapitre 9 C'était un rêve img
Chapitre 10 Je ne peux pas en dire plus img
Chapitre 11 Madame la logique img
Chapitre 12 Maria a disparu img
Chapitre 13 La bipolarité est une maladie img
Chapitre 14 L'homme aux cheveux gris img
Chapitre 15 Je ne sens plus mes membres img
Chapitre 16 Une ville éveillée img
Chapitre 17 Je suis Landon img
Chapitre 18 Un deuxième problème img
Chapitre 19 Je le savais img
Chapitre 20 Vous m'amenez où img
Chapitre 21 Nous sommes parmi les morts img
Chapitre 22 Tu fais quoi avec lui img
img
  /  1
img

Chapitre 2 Une inconnue

Les salutations par appel ne sont pas son point fort, il oublie de le faire et préfère ne pas trop bavarder pour rien. Avant qu'il n'ajoute quoi que ce soit, je lui raccroche au nez. Je dois admettre que ce n'était pas intentionnel, mais une bonne nouvelle ne doit jamais attendre et je profite en même temps pour envoyer un message commun aux membres de mon groupe, leur disant simplement de me retrouver au portail de l'entreprise. Je ne suis pas la seule qui aime le suspense, nous nous ressemblons en quelque sorte, toujours à fouiner dans le passé. Je n'avais même pas pris le temps de me maquiller, je n'aimais pas le faire en quelque sorte, pas que je suis un homme manqué, mais je n'y accorde pas trop d'importance. Ma petite beauté me convient déjà largement, toutefois je n'oublie pas de passer un peu de lips sur mes lèvres pulpeuses, séchées par l'hiver qu'il fallait. Je dois admettre que j'attrape froid très facilement, à vouloir être une rebelle, j'ai des faiblesses qui restent à désirer encore et tout est lié à mes lèvres. Je dégage la beauté et le charme, ce n'est pas mon ego, mes coéquipiers n'ont jamais cessé de me le répéter. Une petite pousse pour mon amour-propre.

Je sortis avec précipitation de la maison sans oublier de fermer minutieusement la porte derrière moi. Je ne prends pas de risques inutiles et avec le peu d'affaires que j'ai, je ne dois pas me permettre de jouer au milliardaire et de plus notre rue est connue pour des histoires de cambriolage armé auxquelles j'ai été victime avant : Comment oublier ce jour, un vendredi plutôt banale et il pleuvait abondamment d'où tout un chacun était coincé dans sa maison. Les couples étaient les plus chanceux car de ma chambre malgré les folles orages et le bruit pesant des gouttelettes d'eau à travers la vitre de la fenêtre, j'attendais des gémissements venant directement de l'étage qui était en haut. Je me suis repliée contre moi-même et priait pour que la pluie s'arrête pour que mes oreilles puissent respirer et arrêter d'écouter des sons bizarres que font les couples. Une personne toqua à ma porte et je me disais sûrement que ça ne pouvait être que la propriétaire, mais bizarrement la personne commence à tourner la serrure. Généralement à cette heure, je ne reste pas à la maison, d'où une personne qui croit certainement que je ne suis pas présente. Je crie en même temps et puis je n'entends plus aucun bruit. Je prenais mon téléphone et faisais semblant d'appeler la propriétaire dont la chambre se trouvait en face de la mienne, c'est ce qui avait fait fuir la personne. Bon c'est le passé, actuellement pour aller au travail, je n'ai ni vélo, encore moins une voiture d'où mon quotidien de transport se résume aux métros et bus. Je peux dire que je reste aussi une personne très économe, ai-je vraiment le choix ? Je ne le pense pas car j'ai toujours appris à vivre seule. Il suffit juste qu'un prince charmant se présente à moi et ma nature économe disparaisse puisque bien sûr c'est lui qui prendra soin de moi. Je ne voudrais jamais qu'il soit triste parce que je ne bouffe pas son argent, c'est de l'amour, je ne suis pas matérialiste, du moins je crois.

Au dehors la vue était plutôt belle, la neige et quoi de mieux pour penser à sa misérable vie à chaque bruit de pas que j'entendais. Tout le monde autour me regardait comme si j'étais un fantôme. Mon habitude était déjà comme dans les années 60. Ce n'est pas pour me distinguer des autres, mais mon style vestimentaire change tout le temps comme les choix d'un enfant capricieux. Je les comprends encore car je reste toujours clouée au lit sans sortir ou m'assois à la fenêtre et mon teint pâle ne m'y aide pas non plus. La vue de l'intérieur n'était pas aussi belle puisque je ne voyais rien à part les gens, mais à l'extérieur, j'admirais la cité comme si je n'y avais jamais vécu. Les enfants s'amusaient dans leur jardin d'enfants accompagnés d'adultes à côté qui s'amourachaient en se lessivant la bouche. L'hiver réveille le sens sexuel des amoureux apparemment !Et moi qui suis célibataire dans tout ça, je souffre vraiment dans mon bonheur peut-être ou est-ce une bénédiction? J'ai même préféré un jour qu'une fille me dise je t'aime et si la sincérité y est, j'allais vraiment sortir avec elle, mais rien nada nothing, je suis seule car absolument personne ne veut de moi. Je sais que l'amour peut naître de nulle part, j'attend, j'y crois. Je mets mes écouteurs et marche plus vite car le métro se trouvait à exactement quinze minutes de ma demeure. J'aurais pu prendre le bus pour m'y rendre, mais franchement je ne compte pas dépenser pour ce que mes pieds peuvent faire encore plus vite. Prendre le bus c'est attendre toujours plus de huit arrêts avant que je n'arrive à destination, alors que mes pieds sont encore plus meilleurs. Paroles des pauvres! Sans oublier la fameuse phrase sacrée: le sport fait du bien au corps. Il faisait très réellement et la neige devenait sous forme de brouillard, il fallait être prudente pour ne pas se faire renverser par un alcoolique. Mes lèvres sont encore sèches, j'ai dû m'arrêter en un petit lieu pour passer le lips car elles se sèchent très vite, elles sont vraiment fragiles et sensibles.

Arrivée au métro, je ne regarde même plus les affiches qu'ils mettaient pour indiquer la voie. J'étais déjà une professionnelle dans le domaine et j'avais la carte entière dans ma tête et mon téléphone aussi. Je me suis arrêtée pour prendre mon métro. Le bruit du métro était assourdissant, de loin déjà, il me cassait déjà les oreilles et la musique était devenue une sorte de torture pour mes oreilles, j'ai du tout arrêter. Le bruit des métros me tue, Je sais que ce n'est pas forcé, mais je dois avouer que les anciens métros sont insupportables pour les oreilles sensibles. C'était comme être dans un avion, tout se passe dans tes oreilles et à un moment tu te sens tellement étourdie au point que tu vas croire avoir pris du tequila à une température journalière de 37°C. Tu te sens faible et c'est dans ce genre de circonstances que nous arrivons à demander le plus facilement à Dieu : pourquoi j'existe ? Parfois je me demandais même pourquoi une vie remplie d'autant de tristesse existait, tout notre corps subit chaque fois quelque chose sans explications valables.

Le métro était enfin là devant moi. J'avais stoppé ma pensée, car quand je m'ennuie un peu seulement, je deviens comme une personne dépressive au troisième degré. La porte s'ouvra, je souffle un bon coup, j'y rentre aisément et m'assois à côté d'une dame qui m'observait un peu de trop. Mon Dieu ! j'espère qu'elle n'est pas une psycho. Elle souriait, me dévisageait et puis devenait très sérieuse après J'étais tellement gênée que même ceux qui nous entouraient commençaient à chuchoter : pourquoi elle regarde la jeune fille ainsi ? Elle s'est approchée de moi encore plus près. Je montre ma peur en reculant, mais elle s'approchait. J'étais déjà collée au fer étant à la première place. Les gens devant la dame s'éloignent de peur de se faire agresser par elle car elle agissait tout sauf comme une personne qui a toute sa faculté mentale. J'aurais préféré pouvoir me lever, mais au premier arrêt, d'autres personnes se sont ajoutées et tout était devenu coincé. Il y avait une grande gêne entre celles qui étaient débout et celles assises parce que d'autres étaient si collées au point que des têtes rougissaient d'inconforts. Les couples étaient plutôt de mauvaise humeur surtout l'homme en face de moi qui voyait un autre homme se coller à sa copine. Il voulait même se battre, mais c'était plutôt bête selon moi puisque l'autre n'avait pas trop le choix. Il n'accepterait quand même pas d'être en retard en quittant le métro juste pour les deux petites fesses de ta copine. Entre ceux qui sentaient l'alcool et la cigarette, il n'y avait pas de différence, l'odeur était juste invivable car l'air ne passait plus bien. Dans tout ça, ma psychopathe à côté continuait de me fixer.

- Tu t'appelles comment ? demande-t-elle en me fixant étrangement, ce qui me fit sursauter car je ne m'y attendais pas et elle attend toutefois une réponse venant de moi cette fois-ci avec un large sourire qui craint toujours

- Je m'appelle Iriza, répondis-je en essayant le maximum que possible de garder mon sang-froid, puisqu'en réalité , j'avais plutôt peur

- Vos yeux représentent déjà la fleur Iris. Vous aurez un avenir très prometteur, mais nostalgique. Attachez très bien votre ceinture sinon, vous allez faire le mauvais choix. Vous aurez à jouer au dé avec votre destin. Vous aurez beaucoup de beaux souvenirs, mais irrécupérables. Beaucoup de pleurs, mais vous n'alliez pas tout perdre car des fruits resteront.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022