Je m'avançai vers elle et a chaque pas que je faisais je sentais mon visage s'illuminer comme si je sortais des ténèbres. Non je ne dis pas que dans cet orphelinat j'ai vécu l'enfer mais enfin je pouvais avoir la vie que j'avais toujours rêvé. Je suppose qu'elle est mariée a un blanc vu son nom. Enfin une chaleur masculine. J'étais content.
Sœur Florette : ah voila que tu commences a montrer ton beau sourire a la jeune dame. C'est bien mon poussin. Bon je vais vous laisser un moment
Sœur Florette sorti de la pièce et me laissa tout seul avec ma nouvelle maman. elle me fixait elle me regardait. On pouvait lire dans ses yeux pleins d'émotions. Surtout de la joie. Soudain je vis que ses yeux commençaient à briller. Elle pleurait de joie. A peine elle me voyait qu'elle m'aimait déjà
Elle : bonjour Anthony. Je m'appelle Madame Manet Clémencia. Je vais etre ta nouvelle maman.
Moi : bonjour maman.
Je ne sais pas pourquoi je l'ai appelé comme cela mais c'est juste que j'en avais envie et surtout besoin.
Dès que ces deux mots sont sortis de ma bouche j'ai aperçu un sourire se dessiner sur ses lèvres. Vraiment cette femme était belle.
Elle : j'espère que tu vas bien.
Moi : oui et toi ?
Elle : ca va je suis très heureuse de te voir mon bébé. Je crois qu'il est temps que tu prennes tes affaires et qu'on aille a la maison. Tout va bien se passer. J'espère aussi que ta nouvelle vie va te plaire.
Je sortis pour aller prendre mes affaires et dire au revoir a mes amis de l'orphelinat
Moi : les amis on est venu me chercher. Je pars bientôt aussi votre tour oh ?
Mathieu : tu vas beaucoup me manquer... snif... je vais encore manger les mangues vertes sous l'arbre la bas avec qui ?
On aimait bien se cacher pour le faire. Les Sœurs ne l'aimaient pas elles disaient que ca rend malade mais on en raffolait et on s'en foutait du traitement qu'on pouvait subir après. Le plus important pour nous était de déguster ces merveilles de la nature.
Avant de sortir du dortoir, je pris mes deux amis d'ici dans mes bras tout en leur disant que leur tour est proche. Je dis ensuite au revoir de la main aux autres et je me dirigeai vers le bureau de Sœur Florette pour les retrouver et lui dire aussi au revoir a elle.
Moi : c'est bon je suis prêt.
Sœur Florette : ohlala tu as les yeux tout rouges. Ce sont les autres qui t'ont fait pleurer ?
Moi : oui mais c'est normal. Je ne vais plus les revoir
Madame Manet : oui c'est vrai mais tu vas venir rester avec maman.
Ces mots me firent complètement oublier ce que je venais de vivre avec les autres. Sœur Florette se leva et nous accompagna jusqu'au portail de l'orphelinat. Le même portail par lequel je suis rentré il y a deux ans auprès de Mamou que je n'ai plus jamais revu de ma vie.
Elle se courba puis me prit dans ses bras et me murmura a l'oreille « tu vas me manquer Oti sois sage la ou tu pars je ne veux pas qu'on vienne te redéposer ici ». Puis elle se leva et déposa un baiser sur mon front et fit une petite prière avec moi pour que Dieu guide mes pas et me protège en toutes circonstances.
Moi : au revoir Mam Flo.
Madame Manet la remercia et on se dirigea vers une voiture assez élégante. Surement celle de Madame Manet. On monta à l'intérieur, elle démarra et je collai mon visage sur la vitre pour regarder pour la dernière fois l'orphelinat dans lequel j'étais depuis deux ans... au revoir ancienne vie, bonjour nouvelle vie.
On arriva devant le portail de la grande et belle maison dans laquelle j'allais vivre
. Le klaxon réveilla le gardien qui somnolait vautré sur sa chaise en plastique.
Maman : Rigo toi tu es toujours en train de dormir devant la toi tu es même quel genre de gardien comme ca ? un jour si on me braque ici ca va être a cause de toi.
Lui : pardon patron pardon
Maman : oui tous les jours c'est pardon pardon. Vas m'ouvrir le portail la bas pardon.
Lui : d'accord patron.
Rigo passa par le petit portail pour ouvrir le grand. Le spectacle qui s'offrit à moi était juste magnifique. Je vis une sorte de rond point. Il y avait une statue, une sirène qui crachait de l'eau. Franchement c'était magnifique ce que je voyais. On se dirigea vers le garage puis on sorti de la voiture.
Elle : alors ta nouvelle maison te plait ?
Franchement j'étais impressionné par la grandeur des lieux.
Moi : humm oui oui
Mon oui était tellement timide qu'elle éclata de rire puis me dit
Elle : pas la peine d'être timide ca va être ton nouveau chez toi donc il faut déjà que tu t'habitues a cette ambiance. Allez suis moi je vais te faire visiter et te présenter au personnel de la maison.
Je ne me fis pas prier hein franchement j'avais hâte de voir la suite. La devanture me fit frissonner je voulais savoir qu'elle émotion l'intérieur allait créer en moi. Au fur et a mesure qu'on avançait j'étais tout excité. Quand elle ouvrit la porte d'abord je constatai que tout était fait de marbre ici. Une des richesses de notre beau pays le Gabon. Pour faire simple la maison contenait 8 chambres. Et les employés étaient au nombre de 6. on avait 2cuisiniers, 2 femmes de ménages, 1 jardinier et 1 gardien. Chacun d'eux occupaient une chambre dans la maison. Il restait donc deux chambres. La mienne et la chambre conjugale. Au sous sol il y avait une salle de jeu pour que je m'amuse surement parce que a ce que je vois je suis le seul enfant dans cette grande maison.
Après la visite elle fit les présentations. J'ai donc eu à rencontrer Hortence et Florien, les deux cuisiniers ; Thérèse et Antoinette, les deux ménagères ; André le jardinier et Rigobert dit Rigo le gardien. Tout le monde était au petit soin, Tout le monde voulait me chouchouter. Elle me présenta comme son fils. Le fils qu'elle n'avait jamais eu. Hortence s'exclama
Hortence : ah enfin un enfant dans cette grande maison bien triste. Il était temps qu'un enfant apporte un peu joie et gaieté ici. Qu'on crie un peu pour un oui ou pour un non
Hortence était une femme assez âgée elle devait être dans la cinquantaine elle me faisait penser a Sœur Florette. Elles avaient les mêmes airs. C'était la plus vieille du groupe je crois.
Maman : vraiment il était temps que je donne un peu mon amour a quelqu'un. Moi qui suis veuve.
Hein ? Comment ca veuve ? Et moi qui me disais que j'allais enfin avoir aussi un papa. Vraiment le monde est injuste.
Elle me regarda et me dit
Maman : et oui Anthony mon cher époux est mort l'année passée a l'âge de 65ans. On venait de se marier j'avais 32ans. Si jeune et déjà veuve. Il souffrait du diabète.
Je restai muet qu'est ce que je pouvais dire ? J'avais tout juste 7ans et à vrai dire je venais juste de la connaître je ne connaissais aussi rien de lui.
Maman : bon bref on va passer a table puis on ira en ville faire des courses pour toi. Te payer de nouveaux vêtements. Tu n'as rien apporté ici on doit te refaire ta garde robe.
Moi : d'accord ca me va. A vrai dire j'avais faim. Depuis ce matin je n'ai rien avalé
On se mit a table et Florient vint nous servir ce qu'ils avaient préparé pour le menu du jour. C'était des feuilles de manioc avec du riz avec de la banane plantain a coté. Franchement un vrai délice.
On eu le temps de manger, de digérer et nous voila partis pour la ville. En route pour city sport.