Otiti suis-je vraiment une malédiction ?
img img Otiti suis-je vraiment une malédiction ? img Chapitre 1 01
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Otiti suis-je vraiment une malédiction ?

SOFIANE
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Chapitre 1 01

Partie 1 :

Nous sommes le ... dans mon village, dans mon beau village. Il fait beau je le sens, je veux sortir mais je suis dans l'obscurité. Depuis 9mois que je suis caché, je crois qu'il est temps que je montre ma petite face au monde. Je sais ma maman va souffrir, je le sens, nous sommes liés. Ce n'est pas ce que je veux réellement mais je n'ai pas le choix.

Elle est a la rivière avec les autres villageoises. Ma maman c'est une battante. Même avec le ventre rond comme le monde elle trouve la force nécessaire de me trimbaler avec elle jusqu'à la rivière pour faire la lessive.

J'entends des voix, des rires, de la joie. Je suppose que ce sont les autres villageoises avec qui elle est pour faire la lessive collective. Je veux aussi apporter un peu de bonheur parmi elles. Je commençai donc a donner des coups de pieds dans le ventre de ma maman. la petite force que j'avais était assez suffisante pour provoquer en elle des contractions, puis la pertes des eaux. AH ENFIN j'allais venir au monde.

Elle avait beaucoup mal, elle saignait même. Elle sorti de l'eau pour se mettre au bord de la rivière. Les vieilles du village accouraient pour venir me faire sortir de l'ombre, de ma cachette. Pendant ce temps, ma maman se vidait de son sang, elle criait, elle hurlait, elle se tordait de douleur. Je ne voulais pas la faire souffrir mais comme le très Haut avait dit la femme enfantera dans la douleur.

Il était temps que ces femmes arrivent. Elles ont fait tout ce qu'il fallait faire. Je vins au monde mais ma maman avait perdu connaissance a cause de l'énorme quantité de sang qu'elle avait perdu. On l'amena a l'infirmerie ou on lui fit quelques soins mais... elle n'a pas survécu. Ma pauvre maman, ma maman est morte. Je n'ai pas eu le temps de savourer des instants avec elle. Je suis né au bord d'un rivière et quelques jours plus tard ma maman décède. Dans le village certains voulaient m'appeler « karma » parce que d'une mauvaise nouvelle est née une bonne, d'autres « l'enfant de l'eau » parce que je suis né au bord d'une rivière ou encore « L'enfant du mal » parce que ma naissance était cause d'un malheur qui s'était abattu sur le village (la mort de ma maman)

Ma garde a donc était donné a la grande sœur de maman. elle avait tout juste 20ans à l'époque. Ou est passé mon père ? je suis le fruit d'un viol subit par ma maman. un jour elle était partie puiser de l'eau. Il se faisait tard alors les bandits ont profité de cet instant pour sauter sur elle. Deux la maitrisaient pendant que l'autre la violer tout bonnement. Quelques mois plus tard elle ne vit pas ses règles arrivées. Ma maman avait juste 15ans quand elle est tombée enceinte de moi. Bien évidemment elle ne connaît pas le père, personne ne le connaît. Donc voila je suis orphelin de père et de mère.

C'est Tante Obone qui a eu ma garde. C'était celle qui était la plus proche de maman. en plus c'est sa grande sœur c'est un peu logique que ce soit elle qui puisse avoir ma garde.

Après ma naissance beaucoup de malheur s'abattirent sur le village «plus de gibier », « plusieurs enfants mourraient de façons mystiques », « quand un chasseur s'aventurait dans la forêt pour nous ramener a manger, soit il mourrait, soit il revenait les mains vides », « l'eau de la rivière tarissait au fur et a mesure ». les anciens disaient que les Dieux étaient fâchés contre nous. Ils disaient qu'ils ont accepté de vivre avec le mal donc ils subissent tout le mal du monde. Le mal c'était moi. Parfois lors de leurs réunions ils disaient sans gêne « C'est lui, c'est l'enfant de Atsame » « oui si on n'avait pas accepté que cet enfant vive ici on n'aurait pas eu tout ca » « il aurait du mourir avec sa maman même » « en plus c'est un enfant issu d'un viol MALEDICTION ». Oui d'après leurs dires je trainais une grosse malédiction sur mon dos.

Un jour alors qu'ils avaient fini leur réunion, le plus sage d'entre eux entra dans la case ou je vivais avec ma tante que j'appelais affectueusement maman. il dit alors

Lui : Obone j'ai a te parler et saches que tu n'as rien a dire sur ce qui va suivre tu sais que les décisions du village me reviennent bien sur après la réunion avec les autres anciens n'est ce pas ?

Elle acquiesçait juste en bougeant la tête de toutes les faucons elle ne pouvait que faire cela suite a ce qu'il venait de dire.

Lui : bon voila nous avons fait plusieurs constats depuis que le garçonnet est la avec nous. Il a 5ans maintenant et je dois dire que depuis ces 5 dernières années plus rien ne va dans notre cher village et tu le sais. Tu vis toi-même les mêmes réalités que nous ici... je te laisse exactement 2jours pour aller le déposer loin d'ici. Tu te débrouilles, tu trouves un endroit très loin d'ici mais dans 2jours je ne veux plus voir sa figure ici et si jamais on te demande ou il est passé tu dis qu'il s'est perdu dans la forêt comme tous les hommes qu'on a perdu dernièrement. Bonne soirée.

Il s'en alla comme ca. Tout au long de son monologue je voyais des larmes ruisseler tout au long des joues de ma tante adorée. Après qu'il soit sorti elle sortit en pleurant de la case puis se dirigea vers la tombe de maman, sa petite sœur. Elle s'agenouilla sur la tombe de maman et se mit a pleurer en demandant pardon et en lui demandant des explications sur tout ce qui se passe

Il parait que chez nous, pleurer sur la tombe d'un mort n'est pas quelque chose de bien, c'est comme si l'on perturbait son esprit, comme si on l'appelait. Je crois que c'est cet effet qu'elle cherchait vu qu'elle posait de nombreuses questions auxquelles elle attendait surement des réponses.

Quand elle s'aperçu que j'étais la elle s'essuya les larmes puis s'écria

Elle : mais Otiti qu'est ce que tu fais ici ? rentres dans la case dépêches toi.

Je courus et elle me suivi par derrière. Ce soir la ma tante eu un sommeil très mouvementé.

Le lendemain elle fit nos bagages pour qu'on prenne le train et arriver a la capital. Je ne pourrai jamais oublier ce soir. La seule femme a qui je m'étais lié. Je devais être séparé d'elle comme cela juste a cause de la méchanceté des Hommes. Oui Hommes avec un grand H parce que leur fameux conseil se composait aussi de femmes. Je ne sais pas sincèrement ce que j'avais fait pour mériter tout cela.

Nous avons embarqué aux environs de deux heures de matin. Tout le trajet tante Obone ne faisait que pleurer elle me disait

Tante Obone : Oti la ou tu pars la bas reste calme stp, je ne vais jamais t'oublier je te retrouverai un jour c'est la promesse que j'ai faite à ta maman. mon bébé je t'aime

Pauvre de moi, innocent je ne comprenais absolument rien

Moi : Mamou tu sais que je n'aime pas quand tu pleurs non ? tu vas venir me chercher quand tu vas terminer de faire ton travail la bas non ? je vais rester a t'attendre

Je sentais que mes paroles la blessait encore plus.

Nous sommes arrivés a la gare routière a 19heures comme ca. Il se faisait tard quand même raison pour laquelle j'estime l'heure a 19heures. Nous avons marchés mains dans la main. On voulait profiter de ces instants, de ces derniers instants ensembles.

Après quelques minutes de marches on se trouva devant le portail des Sœurs, on s'avança tout doucement, je sentais de la peur dans tous ses mouvements, ses mains commençaient à être glacées. Glacées tout simplement a cause de l'humidité due a la sueur. Je sentais qu'elle était anxieuse. Après quelques foulées, on se tenait maintenant face a la porte ou il y avait écrit en grand caractère « ORPHELINAT ».

Elle toqua à la porte et une femme vêtue de blanc avec une grosse croix qui pendait à son coup vint ouvrir puis nous laissa entrer.

Elle : que puis je faire pour vous ?

Tante Obone : je viens ici vous déposer mon fils, il s'appelle Otiti qui signifie l'étoile dans notre langue vernaculaire. Vous allez surement me demander pourquoi je fais le choix de faire adopter mon fils.

Elle : oui bien évidemment si vous êtes en vie je ne vois pas pourquoi l'amener dans un orphelinat

Tante ou encore ma Mamou du haut de ses 25ans se mit a raconter tout ce que je vous ai dit depuis ma naissance jusqu'à l'instant I. elle pleurait a chaudes larmes, la sœur tout aussi émue qu'elle pleurait aussi puis de temps en temps faisait le signe de croix et demandait a Dieu de préserver notre monde.

Tante Obone : je vous prie ma sœur de prendre bien soin de lui. il n'a rien fait de mal. C'est un enfant comme tous les autres. J'ai honte ! j'ai honte parce que je n'ai pas su prendre soin de lui comme ma sœur aurait voulu. C'était son premier enfant et voila ce qui se passe. J'ai omis de vous faire part de quelque chose ma sœur

Elle : je comprends parfaitement ma fille tu n'avais pas vraiment le choix. Je t'écoute ici il sera en sécurité

Tante Obone : hier nuit je suis allée pleurer sur la tombe de ma sœur. Cela ne se fait pas chez nous, c'est synonyme de réveil du mort. Je l'ai fait parce que j'étais dépassée et je ne savais plus quoi faire suite a la décision des vieillards du village

Elle : oui et ensuite ?

Tante Obone : la nuit elle est venue me parler dans mon sommeil. Elle m'a tout expliquée et m'a dit que tout ce qui se passe n'est qu'un plan monté mystiquement par les vieux du village parce qu'ils voient en Otiti un potentiel danger dans leurs magouilles. Naitre au bord d'une rivière n'est pas quelque chose de commun et d'après des mythes cela a une grande signification que seuls les anciens connaissent. C'est aussi elle qui m'a dit de venir ici au plus tot. C'est pour cela que j'ai choisi ce jour je ne voulais plus attendre que mon fils court un risque. Je veux qu'il soit au courant de toute son histoire dans les moindre détails ma sœur je vous en prie et dites lui bien que peu importe comment après ce que j'ai a faire je le retrouverai.

Après ces mots, la sœur avait promis de me raconter tout quand j'aurai l'age du discernement ou alors avant qu'une famille décide de m'adopter.

Mamou avait demandé a la sœur si elle pouvait passer cette dernière nuit avec moi. Elle avait promis qu'après cette nuit elle allait s'effacer complètement de ma vie de peur de me faire de la peine avec les allers-retours.

            
            

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