Chapitre 5 05

Part 5

-Bonjour

Malgré le bruit de la radio, j'ai parfaitement entendu le « bonjour » qu'on venait de me lancer. Je me retourne et je vois le braqueur d'hier tranquillement assis en face de moi. Anti !

Je savais que j'aurais dû m'écouter moi-même et remballer mes affaires et partir. Mais non il a fallut que je reste là. Bon je suis commerçante ou bien ?

-Moi : bonjour, vous allez bien aujourd'hui ? Je vous sers quoi ?

Il se penche vers l'intérieur et jette un rapide coup d'œil.

- Donne-moi tout.

Je n'aime pas le fait qu'il me tutoie mais je vais faire quoi ?

Les œufs sont terminés donc je lui mets les pates avec de la viande hachée. Je monte le volume de la radio. Ce n'est pas pour empêcher la conversation, pas de risque qu'il me parle. C'est pour meubler le silence.

Il me regarde puis regarde la radio. Je fais semblant de ne pas avoir compris. Je reste assise sur mon siège. Aujourd'hui là je vais résister. En plus il y a un fond de haricot que j'ai décidé de ne pas servir. Il se prend même pour qui à venir terroriser les gens ici ?

Je vois avec soulagement Yves qui sort de son école. Il se dirige vers ici en plus. Ouf je ne serais plus seule.

Il s'assoit.

-Ma chérie c'est comment ? Je sors d'un cours avec ton prof préféré : Paul. Ce type est capable d'endormir une chauve-souris en pleine nuit tellement il est ennuyeux. Gars je vois qu'il reste un peu de jazz donne moi ça stp sinon je ne vais pas tenir jusqu'à 18h.

Je m'empresse de servir Yves. Le fond de haricot atterri dans un plat et le dernier demi-pain suit.

Je pose le tout devant Yves avec un grand sourire. Le temps de prendre une fourchette, le plat à glissé de l'autre côté du comptoir où se trouve le braqueur.

Yves veut protester et se lève mais le braqueur lui lance juste un regard ! Je viens de comprendre l'expression « un regard glacial ». Yves me regarde puis se rassoit.

On reste tous le 2 tranquille jusqu'à ce que Monsieur finisse de manger.

-Une tasse de lait. Et tu baisses la radio.

Je lui fais le lait. Pour la radio je réfléchi. Je n'ai pas envie de lui obéir. D'ailleurs je ne le ferais pas !

Je mets le lait devant lui et je croise mes bras. Il ne touche pas à sa tasse et me regarde. Je soutiens son regard 2 secondes puis je baisse les yeux. Il ne va rien oser tant qu'Yves est là. Ce même Yves qui nous regarde l'air de se demander quel camp choisir. Ce traitre offre finalement son soutien au braqueur et se penche pour baisser le volume. La tension descend d'un coup. Enfin pour moi. Je sens que l'autre me regarde encore avant de porter sa tasse à ses lèvres. Tiens il a une jolie bouche. Les lèvres pas trop minces ni trop épaisses. Le juste milieu. Ce n'est pas une bouche de braqueur ça ! Pourquoi il n'a pas les dents de travers et jaunes. D'ailleurs ses lèvres ne sont même pas fendillées. Rien. C'est bizarre. Un braqueur avec une belle bouche...qui boit du lait !

Il finit son lait, pose 1500 sur le comptoir et s'en va. Même pas un petit merci ou je m'excuse d'être menaçant ou je ne sais quoi d'autre.

Dès qu'il disparait de notre vue Yves et moi on se regarde.

-Yves : gars Kiara c'était qui ?

-Moi : je sais ? C'est la deuxième fois qu'il vient ici depuis hier. Il se comporte toujours comme ça. Je wanda sur lui, moi je le fia (fia=peur)

-Yves : gars tu as raison. Tu as vu comment il a arraché mon plat ? Je suis sur...

-Moi : Mais c'est son travail non ? C'est un braqueur !

Est-ce que j'ai besoin de dire à Yves qu'il m'avait dit de tout lui donner ? En tout cas il 'a pas pris sa monnaie. Je considère ça comme un pourboire et un paiement pour le désagrément causé.

-Yves : Je te dis. C'est sur que c'est un braqueur. Garde bien sa monnaie là parce que un jour il va venir te demander ça. Massa ! Le gars là il donne la chair de poule.

Ha ha, même Yves ressent ça, je ne suis pas seule.

-Moi : Yves tu m'as alors bring (apporter) l'appareil photo numérique là ?

-Yves : oui mais fait attention hein ? Je te fais confiance.

-Moi : Yves voici mon comptoir. Je ne peux pas fuir pour ça. Je finis je te le remets ne t'inquiète pas.

Je range tout et en attendant Pierre il me montre comment l'utiliser. Comme Charley en avait un je m'en sors très bien.

Finalement Yves me laisse pour aller s'acheter à manger et moi je rentre avec Pierre. Douche puis au lit. C'est les coups à ma porte qui me réveillent.

-Oh debout là dedans. Mouf lève toi vite tu viens m'ouvrir.

Ah Charley est là. J'ouvre la porte et elle entre avec son ordinateur. L'ordi et l'appareil photo lui viennent d'un ancien chaud (chaud=gars). L'appareil photo s'est perdu mais l'ordi tient le coup.

-Moi : Ah Charley c'est comment ?

-Charley : Aka tu m'as abandonné la dernière fois non ? Habille toi vite on va profiter de la lumière du jour.

Je ferme la porte à double tour. Je mets un soutien-gorge pigeonnant (c'est comme ça qu'on dit non ? Les soutiens qui soulèvent la poitrine là). Un haut bien décolleté et une mini jupe en jean. Ballerine noire aux pieds.

On prend d'abord des photos dans mon salon. En fait j'ai un petit studio que je loue à 40000 le mois. Chambre, petit salon, cuisine et salle de bain. Il est bien mais comme il n'y a pas l'eau courante j'ai réussi à négocier un bon prix avec le proprio.

Donc on prend différentes poses au salon et même à la cuisine. Il faut montrer aux gens que je sais faire la cuisine.

De retour au salon on prend encore une série de photos. Je suis assise sur le canapé et je regarde l'objectif en souriant.

-Charley : Ecarte même un peu les jambes pour qu'on voit ta culotte. Tu as peur de quoi ? Montre un peu le matériel aux gars. Soit sexy.

Vous l'avez compris les photos c'est pour facebook.

-Moi : Sexy ne veut pas dire montrer ses fesses ou son slip. Moi je préfère comme ça. Les seins c'est bien suffisant.

Après un « tsuiiip » de Charley qui me laisse à 37°, je mets un jean slim et on va prendre des photos à l'extérieur. Au boulevard du 20 mai plus précisément. Puis on va trainer à l'hôtel Hilton histoire de nous faire remarquer par les étrangers qui dorment là bas.

On est assises dehors quand un monsieur s'approche de nous. Charley lui souris et tout. Moi pareil. Ce n'est pas un blanc c'est un arabe. D'ailleurs il porte une djellaba.

-Bonjour les filles

-Charley : Bonsoir monsieur. On peut vous aider ?

-Oui je suis un peu perdu, je ne sais plus où est ma chambre. Vous pouvez m'aider à la retrouver ?

-Charley : oui bien sur. Mais ce n'est pas gratuit hein !

-Oui oui je sais c'est combien pour vous deux ?

-Charley : 60000 si tu es prêt à cherchera ta chambre toute la nuit.

-Moi : Bon Charley moi je rentre.

Charley me regarde interloquée.

-Oh ma chérie tu t'en va ? Mais j'ai besoin de toi ! Allez viens.

Charley demande au monsieur de nous accorder 5 min et me tire dans un coin.

-Charley : c'est quoi ton problème Kiara ? Ca va nous faire 30000 chacune pour la nuit.

-Moi : je ne suis pas une prostituée madame !

-Charley : c'est ça que tu appelle la prostitution ? Je dors avec lui cette nuit c'est tout.

-Moi : fais ce que tu veux, moi je back (je rentre). Il va coucher avec toi et après ? Il te considère comme une pute. On se voit à la piole bye.

-Charley : si tu crois que tu vas pouvoir faire ce que tu veux faire là sans baiser tu te trompes. Tu veux même jouer la sainte avec qui ? Tu fais là comme si tes fesses là c'est l'or. Tsuiiip

Je ne réponds pas à Charley. Je pars prendre mon taxi. Le fait de mettre des photos un peu sexy pour attirer les hommes c'est un peu se vendre mais bon ce n'est pas totalement pareil. En plus ce n'est même pas un blanc. Tsuiiip Charley vraiment !

Je rentre à la maison et avec l'ordi de Charley, je mets les photos les plus jolies sur une clé usb. Je prends quand même une photo de mon sein. On ne voit pas mon visage. Puis je me prends toute nue dans différentes positions... On ne sait jamais ça peut servir.

Commentez et likez si vous voulez, et si vous ne voulez pas...beh allez au champ!