Chapitre 9 Accusations

009 ACCUSATIONS

Je me suis dirigée directement vers la réception et j'ai demandé à la réceptionniste une chambre pour passer la nuit. Elle m'a dévisagée de la tête aux pieds. Ses lèvres se sont retroussées de dédain en observant mes vêtements bon marché et mon visage épuisé. À ses yeux, je ressemblais simplement à une femme pauvre qui n'aurait pas assez d'argent pour séjourner dans un si bel hôtel.

J'ai été insultée par ses actions, mais je suis restée calme.

Elle m'a offert un sourire forcé qui n'atteignait pas ses yeux. "Les chambres sont toutes réservées. Nous n'acceptons plus de nouveaux clients."

Blessée par sa rudesse, j'ai simplement avalé difficilement ma salive. "Merci, je vais trouver un autre hôtel." J'ai réussi à la remercier poliment même si je souhaitais que son attitude soit aussi belle que son visage.

Je pensais que personne ne regarderait mon humiliation mineure, mais à ma grande surprise, Ace était là ! Quand je me suis tournée pour partir, il a rapidement attrapé mon poignet.

Sa prise était ferme, m'empêchant de me libérer.

Mon regard s'est posé sur son visage, j'ai été surprise de le voir si en colère. Je ne l'avais jamais vu aussi en colère auparavant. Il fixait la réceptionniste qui tremblait à sa vue.

"Votre manque de professionnalisme me dégoûte. Je n'accepte pas les employés au comportement grossier. Faites en sorte que demain je ne voie plus votre visage ici."

Ses paroles étaient acérées et cinglantes, et la réceptionniste a tressailli de choc. Elle a levé son visage cendré vers Ace. Ses yeux étaient emplis d'alarme.

"J-je suis d-désolée, Monsieur. Je vous promets que ça n'arrivera plus." Elle a plaidé, des larmes se formant dans ses yeux.

"Je sais que ce n'est pas la première fois que vous êtes impolie envers un client. Je veux que vous partiez immédiatement. Ramassez vos affaires. Vous êtes renvoyée." A-t-il dit sans merci.

Le visage de la réceptionniste s'est déformé par la peur et la tristesse alors qu'elle fuyait la scène.

"La pitié s'est manifestée dans ma poitrine. Ace était si cruel. Il aurait dû lui donner une deuxième chance. Il aurait pu simplement la suspendre pendant une semaine pour son comportement en guise de punition. Il n'était sûrement pas nécessaire d'aller aussi loin. Mais je ne pouvais que secouer la tête de déception, car il n'y avait rien que je pouvais faire à ce sujet.

Une autre réceptionniste est immédiatement venue la remplacer. La nouvelle réceptionniste tremblait sous la présence d'Ace, mais elle lui a obéi en lui remettant les clés quand il a demandé une chambre.

Après avoir reçu la carte-clé, Ace a tiré mon poignet pour me conduire à ma chambre. Je ne voulais pas faire de scène, alors j'ai suivi à contrecœur tout en me retenant de m'énerver.

Nous avons pris l'ascenseur et traversé de longs couloirs. Nous avons croisé des employés dans le couloir, et la vue d'Ace les terrifiait et les inspirait à la fois. De nombreux saluts ont fusé en sa direction, mais il s'est simplement contenté de hocher la tête en réponse.

Je n'ai reçu aucun salut ni aucune reconnaissance. Tout le monde était concentré sur Ace.

Il s'est arrêté devant une porte en particulier et l'a déverrouillée à l'aide de la carte-clé fournie par la réceptionniste.

Je suis entrée et il m'a suivi, fermant la porte derrière lui avant de poser ma valise par terre. Voyant qu'il était distrait, j'ai saisi cette occasion pour retirer ma main de son emprise.

Je me suis tournée vers lui tout en frottant doucement mes poignets. Grâce à lui, ils étaient douloureux.

"Je suis désolé", a-t-il murmuré, s'excusant sincèrement en voyant que mon poignet était rouge de ses doigts puissants. Je n'ai pas répondu car j'étais toujours furieuse qu'il m'ait traînée jusqu'à la chambre comme si j'allais m'enfuir."

Mes pieds se sont enfoncés dans la chaleur du tapis moelleux alors que je me dirigeais vers le côté de la pièce où se trouvait la fenêtre. J'ai poussé les rideaux de côté et j'ai vu qu'il pleuvait toujours.

J'étais si occupée à regarder dehors par la fenêtre que j'ai été surprise lorsque mon dos a heurté un mur dur et que j'ai failli perdre l'équilibre. J'ai regardé derrière moi et j'ai vu qu'Ace m'avait suivi jusqu'à la fenêtre.

"Prends garde", murmura-t-il en me tenant par les épaules pour m'empêcher de tomber. Son toucher brûlait ma peau et je me suis contractée d'inconfort. Je me suis éloignée de lui pour me libérer de son emprise.

Ses yeux se sont rétrécis et il a capturé mon regard. "As-tu peur de moi, Phoenix ?" demanda-t-il d'une voix à peine audible qui fit dresser les poils de mon dos.

"Non", répondis-je. Je ne le craignais pas, je le détestais.

Il fit un pas de plus jusqu'à ce que mon dos se heurte au mur, ne me laissant aucune échappatoire.

J'ai essayé de le repousser, mais mes efforts étaient vains. Il ne bougea même pas d'un pouce. Il saisit mes mains et les épingla au-dessus de ma tête.

"Lâche-moi, Ace", chuchotai-je, le maudissant intérieurement pour avoir l'audace de me toucher.

"Non... Pas encore, Phoenix", répondit-il à voix basse. "Je ne te laisserai pas partir à moins que tu ne me répondes honnêtement."

"Lâche-moi ou je vais crier !" aboyai-je, essayant de garder mon calme alors qu'il était si près de moi.

"Tu peux crier autant que tu veux, même jusqu'à en perdre ta voix, mais personne ne viendra t'aider. Réponds simplement à ma question et je te laisserai partir." Ses yeux bleus contenaient une pointe de danger alors qu'ils me fixaient, et cela m'a fait fermer la bouche.

J'ai détourné le regard de lui et gardé le silence pour protester. J'attendais qu'il pose la question.

"Regarde-moi d'abord", exigea-t-il, mais je ne bougeai pas. C'est alors que ses doigts attrapèrent mon menton. Il releva mon visage vers le haut et m'obligea à le regarder.

"Pourquoi as-tu trompé, Phoenix ?" demanda-t-il.

Mes joues devinrent rouges de fureur.