LA FEMME DE MON BOSS - Amour de Dieu.
img img LA FEMME DE MON BOSS - Amour de Dieu. img Chapitre 3 Partie 02
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Chapitre 3 Partie 02

Ma mère était inconsolable. Je ne savais plus quoi lui dire pour la réconforter. Mes pensées se tournèrent vers mon entretien d'embauche. Je décidai de lui en parler pour lui changer un peu les idées.

– Maman, je voulais te dire autre chose que j'ai oublié.

– Quoi donc, chéri ? Dit-elle en baissant les yeux et essuyant ses larmes.

– Aujourd'hui, une entreprise m'a contacté pour un entretien. Le responsable m'a demandé de le rencontrer demain à neuf heures.

– Vraiment ?

– Oui, maman.

– Oh mon fils, je suis vraiment contente pour toi. Que la chance de Dieu t'accompagne demain ! Et avec la puissance du Très-Haut, tu commenceras le travail dès demain après l'entretien.

– Amen, maman ! Papa a-t-il réussi à manger quelque chose ?

– Oui, il a pris un peu de bouillie.

– N'a-t-il pas d'appétit ?

– Tu connais bien ton père. Même en bonne santé, il n'aime pas trop manger.

– Il faudra le forcer à manger dorénavant pour reprendre des forces. Et vous ? Avez-vous déjà mangé ?

– Mon garçon, ne t'inquiète pas pour moi, je n'ai pas...

– Maman, s'il vous plaît ! Vous devez aussi manger. Je reviens...

J'allais chercher de la nourriture pour ma mère quand je croisai mes deux sœurs à l'entrée.

– Les princesses, vous êtes déjà de retour ?

– Oui, répondirent-elles en chœur, et Rachidath prit la parole.

– Grand frère, vous rentrez déjà ?

– Non, Rachi, je veux aller acheter de la nourriture pour maman. Elle n'a rien mangé depuis ce matin, alors qu'il est déjà 22 heures.

Yassirath prit la parole à son tour en disant :

– C'est toujours ainsi. Mais ne t'inquiète pas. Nous sommes passées à la maison avant de venir et nous avons pu préparer quelque chose.

– Oh vraiment, les filles, vous êtes formidables. Merci beaucoup à vous. Et sachez que nous quitterons cet enfer un jour, par la grâce de Dieu.

Mes sœurs étaient donc arrivées avec de la nourriture, il n'était donc plus nécessaire d'en acheter. Je retournai près de mes parents en compagnie de mes sœurs. Après avoir passé un peu plus de temps avec eux, je rentrai à la maison pour me préparer en vue de l'entretien du lendemain.

Le lendemain...

Je me suis mis en route très tôt le matin. Une fois arrivé à l'entreprise, tout s'était déroulé sans encombre, et j'ai pu obtenir le poste de travail. J'allais occuper le rôle d'assistant comptable au sein d'une grande compagnie spécialisée dans l'Import-export de la ville. La prière de ma mère avait été exaucée puisque c'était le même jour que j'avais commencé à travailler.

La dame que j'assistais s'est montrée aimable envers moi. Nous avons terminé notre travail à 19h. Me déplaçant à pied, je me suis hâté de rentrer chez moi. Cependant, arrivé au portail de l'entreprise, j'ai croisé la femme de mon supérieur hiérarchique. Elle occupait le poste de DGA au sein de la compagnie.

Après l'avoir saluée, cette dernière m'a regardé d'une manière qui ne me plaisait pas. J'ai rapidement détourné le regard pour continuer mon chemin.

– Mousse, attends !

Cette voix m'a forcé à me retourner, et j'ai alors réalisé que c'était la DGA qui m'appelait. Elle s'est approchée de moi et a dit :

– Je voulais te dire que tu es un bel homme.

– Euh... merci... Madame, ai-je répondu en affichant un visage étonné.

Elle m'a tourné le dos et a continué son chemin. J'ai fait de même pour rejoindre ma demeure et me plonger une fois encore, comme toujours, dans mes problèmes. Mes pensées étaient déjà tournées vers les frais d'opérations avant même que je ne rentre à la maison. Les propos du docteur résonnaient dans ma tête, et une peur immense m'a envahi. J'ai commencé à parler seul, tel un fou.

– Aurais-je l'audace incroyable de me présenter devant mon patron pour lui demander un prêt ? Non ! Je viens à peine de commencer. DIEU DU CIEL !!! FAIS QUELQUE CHOSE DANS MA VIE !!!!

J'ai décidé cette nuit de me rendre à l'hôpital pour avoir des nouvelles, sans doute de mon père.

Ma mère était toujours présente, éveillée, la tête penchée sur ses cuisses, les yeux remplis de larmes. Je pouvais lire la tristesse dans son regard. Elle n'avait plus un sou comparé à une période pas si lointaine où elle avait au moins de quoi subvenir à nos besoins. Aujourd'hui, il ne lui reste plus rien.

Les larmes ont voulu jaillir de mes yeux, mais j'ai respiré profondément pour les chasser. Pourtant, une larme chaude et tenace a réussi à s'échapper. Je l'ai essuyée d'un geste rapide avec mon index, puis je me suis approché de ma mère.

– Bonsoir maman !

Cette dernière s'est sursautée, les yeux baignés de larmes.

– Qu'est-ce qui te préoccupe, maman ?

– Mon garçon ! Excuse-moi ! Je n'étais pas vraiment présente. Comment s'est passé l'entretien ?

– Bien maman ! Et j'ai déjà commencé à travailler.

– Vraiment, mon garçon ?

– Oui maman.

– Oh merci beaucoup mon Dieu ! Nous te remercions pour tes bienfaits dans nos vies. Mais n'oublie pas la santé de ton fils, qui est cloué dans ce lit d'hôpital.

Ses larmes coulaient encore. Je l'ai prise dans mes bras et l'ai laissée pleurer autant qu'elle le souhaitait, car dit-on, les pleurs soulagent la douleur. Je sens qu'elle ne s'arrêtera pas de sitôt. Alors, j'ai eu l'idée de la réconforter.

– Maman ! C'est suffisant pour les pleurs d'aujourd'hui. Il faut que cela cesse définitivement. Nous devons nous serrer les coudes pour affronter cette situation, et ne pas nous laisser submerger par elle. Mère, DIEU ne nous oubliera pas, j'en suis certain. Restons positifs ! Je veux revoir cette Lionne que tu étais autrefois. Cette femme qui m'inspire le courage, la force et la détermination à ne jamais baisser les bras. Où est passée cette dame de fer, maman ? Sèche tes larmes ! Je veux te retrouver !

À ces mots, elle m'a fixé et a pris ma main.

– Elle est toujours là, mon fiston (en se mouchant). Mais affaiblie. Je te promets de faire de mon mieux pour me reprendre.

J'ai passé un peu plus de temps à l'hôpital auprès d'elle, et lorsque mes sœurs sont arrivées, je me suis rendu à la maison. J'ai pris une douche puis mangé le riz conservé que mes sœurs avaient préparé avant d'aller au marché. Je me suis allongé dans le fauteuil, perdu dans mes pensées, jusqu'à ce que le sommeil m'emporte sans que je m'en rende compte.

            
            

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