Chapitre 5 Chapitre 07

Chapitre 7 : Les Douze Coups de minuit

***3 h plus tard***

La fête battait son plein. Je m'amusais beaucoup. Bon, j'avoue je ne m'étais pas levée de la soirée. En même temps, à part Myrna et Nathan, je ne connaissais personne ici.

Je les observais comme ils étaient mignons. Myrna ne savait pas danser. On rigolait souvent dessus toutes les deux en disant qu'elle avait surement deux pieds gauches. Cela n'empêchait pas Nathan de toujours l'entrainer sur la piste.

Je les observais tous les deux. Myrna sautillait de partout (sa version très personnelle de la danse lol) essayant de suivre les pas rythmés de Nathan, sur un GOL* de tonnerre. Très bon danseur !

Myrna dit quelque chose et ils éclatèrent de rire. Ils avaient l'air tellement heureux et beaux que je les aurai presque envie. Oui, je dis bien presque. J'ai toujours pensé que l'amour n'était pas fait pour moi. J'ai plusieurs choses à accomplir et une relation amoureuse ne ferait que me ralentir. Pour moi, les hommes sont de gros profiteurs. Ils sont tout miel au début, te promettent monts et merveilles. Tout a l'air d'aller bien à première vue. Ensuite, tout ça s'envole pour laisser place aux prises de tête, à leur égoïsme démesuré et oh... J'allais oublier, la première grossesse. Non, non ! Ça ne m'intéressait pas du tout. J'étais très bien comme ça.

Les deux tourtereaux s'étaient rapproches de moi, tout excités. Nathan tenait une bouteille et un verre qu'il me tendit.

Nathan : Dis donc, ma belle sœur ! Tu n'as même pas bouge d'un poil ? Je n'aimerais pas que tu t'ennuies.

Moi : Non, non. Au contraire, je m'amuse beaucoup. Ne t'inquiète pas pour moi, mon BF. Ta fête assure. Qu'est ce que c'est ? (pointant la boisson qu'il me servait).

Nathan (tout sourire) : C'est du Melamba.

Moi : Du Me quoi ?

Nathan : Kiee ! Leila, t'abuses quoi ! lol... Goute, tu vas aimer... Tu ne vas quand même pas t'en aller sans avoir goûter aux plaisirs de la terre mère.

Moi (savourant la boisson) : Humm ! J'avoue c'est bon. C'est quoi exactement ? Et que bois-tu-toi ?

Lui (se servant d'une bouteille différente, que tenait Myrna): C'est du vin de canne. Lol, je bois la même chose. Seulement, ici le niveau est fort ma belle sœur, c'est pour les hommes ça. On y a rajoute un peu d'Iboga.

Moi (Prenant la bouteille a Myrna et levant un sourcil, amusée) : Quoi, tu me négliges ? C'est quoi ce truc de macho !

Je me servis et entrepris de vider le verre d'un coup.

Moi (mine déformée) : Aaah ! Beurk ! Mais c'est amer !!!

Myrna et lui étaient plies de rire devant la mine terrible que je devais faire. Amusée par la situation, je me joignis à eux, de bon cœur.

Nathan (me faisant un clin d'œil) : Ah ! Ma belle sœur, je t'avais dit que le niveau était fort.

Myrna (les larmes aux yeux tellement elle avait ri): Mais comme tu veux toujours faire la bouche la, de finir maintenant.

Je finis le verre, d'un trait, malgré l'amertume, sans rouspéter.

Nathan : Ca c'est ma vraie BS ! Tape-la !

Je tapais joyeusement sur la main qu'il avait levée. On discuta encore un peu, comme des joyeux lurons.

Nathan (se levant) : Bon les femmes, je vous reviens dans quelque minutes.

On continua donc de papoter et rigoler Myrna et moi, en finissant la bouteille (moins forte) du délicieux vin de canne. J'avoue j'étais un peu pompette et un peu plus détendue.

Je discutais gaiement avec Myrna quand Nathan réapparut de l'autre cote de la pièce, avec lui.

Myrna : Je te promets Leila... c'était trop marrant... Blabla blabla

En réalité, je n'écoutais plus Myrna qu'a moitié. Toute mon attention était portée sur lui. Il était debout avec un pantalon en lin blanc et une chemise complètement entrouverte qui laissait découvrir son torse nu. Ce n'était pas possible de dégager autant de présence, sans effort, en plus !

Il discutait avec Nathan en hochant la tête au rythme de la musique, son regard balayant distraitement la pièce. Soudain, nos regards se rencontrèrent.

(Petite voix dans ma tête : Hmm ! Parait que tu es scotchée sur place depuis le début de la soirée. Ca fait quoi si tu lèves un peu tes petites fesses ?? )

D'humeur joueuse, je me levai un sourire en coin et entraina Myrna vers la piste de danse.

Moi : Allez, viens ! C'est mon son, ca !

Myrna (écarquillant les yeux) : Ton son ? Qu'est ce que tu racontes Leila ? Tu le connais d'où ce son ?

Moi : Ma petite, viens on danse seulement. Ce n'est pas toi la vraie Fang du terroir (expression que Myrna utilisait toujours avant de m'apprendre quelque chose).

Devant sa tête, j'éclatais de rire. Bon, c'est vrai ! Je connais pas du tout ce son et je n'ai aucune idée de comment ca se danse. Mais je suis plutôt bonne danseuse et surtout bonne observatrice. Vous voyez ? Le temps passé assise à observer m'a été lucratif hein !

Contaminée par mon engouement, elle hocha la tête et me suivit sur la piste. Et nous voila, nous déhanchant au rythme d'un nerveux nerveux Elone ! Je pouvais sentir son regard sur moi. Je levai donc les yeux vers lui. Il ne cilla pas.

Myrna dansait toujours en face de moi. Elle aussi était pompette, un peu plus que ça d'ailleurs. Façon, elle était motivée la !

Myrna : Blabla blabla...le son la ... blabla

Vous avez compris ! Lol, je ne l'écoutais toujours d'une oreille distraite en hochant la tête de temps en temps. Elle se tenait dos a lui, donc n'avait pas remarque mon petit manège.

Il parlait maintenant avec une fille, adosse contre le mur, elle légèrement en face de lui. Elle n'arrêtait pas de minauder devant lui. Il parlait avec elle, mais ses yeux étaient rivés sur moi. Je continuai donc à bouger mes hanches de manière de plus en plus sensuelle, toujours en le fixant. La fille continuait à lui parler, lui caressant le bras. Il répondait toujours aussi distraitement, me regardant.

Je jetai un œil sur elle. C'était la même fille de la dernière fois (le jour de la fête chez nous). Elle était maintenant toute proche. Elle fit passer sa main sur son cou, leva les talons et lui chuchota quelque chose a l'oreille. Rolala ! Qu'est ce qu'elle me fatigue, celle la !

Sans réfléchir, je me dirigeai vers le couple, ignorant la voix de Myrna qui m'appelait, derrière moi. Il me regardait toujours, amusé. J'avançais toujours lentement d'un pas sur.

Moi : Pardon !

La fille se retourna et me regarda d'un air surpris, puis de défi. On s'affronta du regard quelques secondes. Puis, je retournai mon attention vers lui, lui tendant la main.

Moi : On danse ?

Il leva un sourcil, surpris par mon culot. Puis, il sourit.

Lui (prenant ma main) : Pourquoi pas ?... Excuse-moi, Marion. On en reparle tout a l'heure.

Tournant les talons, je l'entrainais alors sur la piste avec moi. Je collais mon dos et mes fesses à lui et me mis à tourner mes hanches contre lui.

(Petite voix dans ma tête : Tsuooo !* Ah ! Leila, est ce que ce n'est pas l'audace ça ?? Vraiment, de ne pas accuser le vin de canne oh !)

(Dans la tête de Malik)

Je dois reconnaître que cette fille est bonne à damner un saint !

Elle me sort par tous les trous avec son arrogance, son insolence et sa grande gueule. Et pourtant, Je n'ai pas pu m'empêcher de dire non quand elle m'a propose de danser avec elle.

J'aurais du ! Parce que, façon votre copine bouge la !

J'étais complètement hypnotisée par son corps contre moi. Je suis doucement le rythme qu'elle me donne. Je posais mes mains sur ces hanches pour la guider. Mes mains entouraient sa taille. Toujours dos à moi, elle glissa une main sur mon cou. Et, ses doigts se mirent à caresser mon cou. Ce qui me fit frissonner. Si elle continue, Mini Malik ne répondra plus de lui, hein ! Parlez à votre copine o !

N'empêche, ce serait une bonne occasion de fermer sa bouche ou bien ?

Mais non, mais non, je rigolais. Je voyais déjà venir les commentaires des gos ici. Je suis un bon garçon, moi. Enfin, j'essaie...

N'y tenant plus, je la retournai face à moi. (Ce sera peut être plus facile a gérer...). Elle s'approcha et passa une jambe entre les miennes et ses bras autour de mon cou, sans s'arrêter de danser.

Moi : A quoi tu joues, Leila ?

Elle (me caressant le cou) : Qui t'a dit que je jouais ?

Moi (Levant un sourcil) : Tu devrais t'arrêter.

Elle : Pourquoi ?

Moi : Parce que je ne suis pas sure que tu pourras assumer ce que tu commences, jusqu'au bout. En plus, tu as bu. (Je rajoutai, en souriant devant son air interrogateur). Nathan m'a raconte ton épisode avec le vin de canne.

Elle : J'avoue le gout m'a un peu surpris. Mais, ne t'inquiète pas pour moi. Je sais encore tenir l'alcool. Je suis encore maître de moi-même.

Puis, elle se rapprocha un peu plus de moi et leva les talons.

Elle (Me chuchotant a l'oreille) : Apres si je t'intimide, c'est une autre histoire. Tu peux me l'avouer. On ne fait que danser tu sais ?

Puis, elle me lança un sourire innocent.

Je ne dis rien. Je pris juste sa main et l'entraina avec moi, discrètement dehors. Étrangement, elle me suivit sans protester.

La nuit était belle. L'air était frais. Mais, j'avais chaud. On arriva à une jolie clairière avec une rivière. La clairière était entourée de grands bosquets de fleurs. Elle s'arrêta devant des fleurs rouges.

Leila : Elles sont tellement belles.

Elle lâcha ma main et détacha une fleur, d'un coup sec.

Moi: Qu'est ce que tu fais ?

Elle prit la fleur et entrepris de la glisser dans ses cheveux à coté de son oreille.

Leila (riant) : Joli non ? Allez, déstresse. Les proprios ne m'en voudront pas et puis faudrait qu'il le sache d'abord. Motus. On continue la visite.

Elle passa devant moi, toute enjouée et courut vers la rivière. Okay....

Elle avait l'air complètement émerveillée. Je la suivais du regard. Elle avait les pieds dans l'eau. C'était la première fois que je la voyais aussi détendue.

Habituellement, elle avait toujours ce petit air hautain qui m'agaçait d'ailleurs. Elle releva un peu sa robe et s'avança vers l'eau.

Moi : Leila ? Je pense qu'on devrait....

Les mots moururent devant le spectacle devant moi. La robe de Leila venait d'atterrir à quelques mètres de moi. Je regardais vers elle incrédule. Elle avançait dans l'eau en sous vêtements.

Leila : devrait quoi ? Tu devrais plutôt me rejoindre. Promis, l'eau est bonne et ça fait du bieeen. Allleeeez !! Toute façon, je ne pense pas que tu aimerais rentrer tout mouiller, hein.

Joignant le geste à la parole, elle se mit à m'asperger d'eau, en riant.

Moi : Hey.....

Mais, elle continuait et riait de plus belle.

Moi : Tu perds rien pour attendre, toi.

Leila : Ah ! Ouais ? Sérieux, je ne te pensais pas poule mouillée hein...

Poule quoi ? J'étais maintenant tout trempé. Un peu agacé, je me dirigeai vers elle, déterminé à la ramener. Elle plongea, remonta derrière moi, et me poussa doucement dans l'eau. Ce qui acheva de me mouiller complètement. Un peu plus agacé, je plongeai à mon tour pour la suivre. Elle resurgit quelque mètre plus loin.

Moi (a quelques mètres d'elle): Ecoute, je n'ai pas envie de discuter et je commence à être fatigué. On devrait rentrer sinon...

Leila (arquant un sourcil) : Sinon quoi ?

Elle tenait son soutien gorge a la main et venait de le laisser tomber avec un air innocent. L'eau couvrait à moitie sa poitrine nue. Je pouvais pourtant deviner les formes arrondies de celle-ci et la devinait ferme.

Elle s'approchait maintenant de moi.

Moi : Leila, a quoi tu joues ?

Elle (me regardant toujours dans les yeux) : Aux Douze coups de minuit.

Moi : Aux Douze quoi?

Elle sourit devant mon air interrogateur. Elle était maintenant devant moi et avait passe sa main a l'arrière de mon cou. Son visage était à quelques millimètres du mien.

Elle (chuchotant a quelques millimètres de mes lèvres): Aux Douze coups de Minuit. Apres minuit, c'est fini.

Le moment était tellement hot. Petit Malik en devenait fou. Sans plus chercher à comprendre, je l'embrassais. Elle avait les lèvres tellement douces. Elle se serra contre moi et colla sa poitrine nue contre mon torse. Puis, je la soulevais légèrement. Elle se hissa et enlaça ses jambes sur mes hanches.

Ce geste mit sa poitrine à nue, fièrement dressée devant moi. J'embrassais son cou et pris un de ses tétons durcis dans ma bouche. Elle poussa un gémissement. On s'embrassait encore.

Je suis grand. Donc, j'avais pied. La tenant fermement, je marchais donc vers la berge et la posa sur le sable. On était debout tous les deux et on s'embrassait encore. Puis, elle fit glisser ma chemise de mes bras et me caressa le torse. Elle glissa ensuite sa main sous mon pantalon et mon caleçon et le fit glisser. Je les retirais d'une traite.

Complètement nu, je l'attirai contre moi puis la porta sans efforts. Elle agrippa encore ses jambes sur mes hanches.

La tenant toujours fermement, je m'assis sur la berge. Elle était maintenant en face de moi ses jambes de part et d'autre. Je la tenais par les fesses. J'abandonnai ses lèvres a contre cœur et la regardait dans les yeux. J'avais très envie d'elle mais je ne voulais pas non plus profiter de la situation. Je voulais donc profiter de mes dernières secondes de lucidité pour lui parler avant de perdre totalement le contrôle.

Moi : Leila.... Est-ce...

Elle (posant le doigt sur mes lèvres) : Chuuut !... Oui, je suis sure...Tu réfléchis trop !...

Elle reprit mes lèvres avec plus de fougue. Bon, vous avez entendu hein !

Je répondis à son baiser. Puis, mes lèvres quittèrent les siennes pour aller explorer son cou, puis ses seins. Elle se pencha en arrière et se cambra. Je glissais ma main entre ses cuisses, sous son bas et me mis à titiller sa fleur, déjà mouillée, avant d'y introduire un doigt. Elle poussa un gémissement doux. Motivé, Je continuais mon voyage sur son ventre et retira son bas. Je continuais d'embrasser ses cuisses, me rapprochant de sa fleur. Puis, j'entrepris de goûter chaque parcelle de son intimité.

Elle (dans un souffle) : Oh ! Malik...

Puis, je remontais doucement vers elle. Je pesais maintenant de tout mon poids sur elle. Elle était tellement belle. Je pouvais lire le désir dans ses yeux.

Nos vêtements n'étaient plus qu'un doux souvenir pour nos corps complètement nus. Elle glisse sa main sur ma virilité et se mit à faire des va et vient avec sa main.

Elle (dans un souffle) : Prends moi, Malik.

Complètement fou de désir, je la pénétrais d'un coup. Puis, je me mis avec danser avec elle, la danse la plus vielle du monde.

Elle ondulait son bassin sous moi. Ses mains couraient sur mon torse et elle s'agrippait à moi. Ses ongles s'enfonçaient dans chair. Ses gémissements et ses cris m'excitaient de plus en plus.

Puis, elle me renversa et se dressa sur moi. Le reflet de la lune faisait luire sa peau mouillée. Elle est tellement belle ! Elle plaça sa main sur mon torse et se mit à onduler sur moi. Elle dansait sur moi. Remplis de désir, je la tenais par les hanches la rythmant. Je pétrissais sa poitrine. Elle émit un autre gémissement.

Nos corps continuaient à danser jusqu'à ce qu'a ce qu'un léger tremblement nous fit vibrer.

(Ne vous inquiétez pas ! Je n'ai rien mis à l'intérieur  )

Nous avons refait l'amour 2 fois, ce soir avant de nous endormir sans nous rendre compte.

Une heure plus tard, je fus réveillé par un petit courant d'air me rappelant que j'étais en tenue d'Adam. J'ouvris les yeux et regardait autour de moi. Elle n'était plus la... ses affaires non plus...

**************

Je m'habillais rapidement et me dirigea vers la maison. J'entrepris d'abord de prendre une bonne douche et me changea avant d'aller trouver tout le monde.

En effet, il était déjà 10h. Au programme, il y avait un grand petit déjeuner servi sur la grande table au Bungalow Sud. Ils devaient déjà tous y être.

***

(Au Bungalow Sud.. tjrs dans la tête de Malik)

J'arrivais donc au Bungalow Sud et j'aperçus Nathan à une table avec Myrna, Leila, Gaël (le troisième luron de notre bande) et Marion.

Je l'observais un moment. Je sais... c'est la dixième fois que je le dis. Mais c'est parce que c'est vrai. Elle est vraiment belle. Elle parlait gaiement avec Gaël, qui sembla accroche a ce qu'elle racontait. Ce qui m'agaça un peu.

Je décidai de m'avancer vers eux.

Moi : Bonjour !

Tout le monde : Bonjour !!

Nathan (en tirant la chaise à cote de lui) : Eh ! Ben dis donc, t'avais sommeil toi hein ! Une vraie marmotte ! Heureusement, qu'on a à peine commencé.

J'étais assis entre lui et Marion. Leila était en face de moi a cote de Gaël, toujours plongée dans leur conversation.

Le déjeuner se passa sans aucune encombre. En fait, c'était plutôt étrange. Parce qu'au bout d'un moment, j'étais force de remarquer qu'elle parlait avec tout le monde (surtout Gaël, d'ailleurs), sauf a moi. Je rêve ou elle est en train de m'ignorer ?!

Bref, je continuai donc à parler de tout et de rien avec Nathan et répondait a Marion.

(A la fin du déjeuner)

Nathan (se leva) : allez, les filles ! Vous avez des choses à récupérer ? Je vous ramène.

Tout le monde se leva.

Myrna (a Leila) : Vas y Lei, s'il te plait !

Leila (souriant) : Vraiment vous deux la ! Et comment je fais pour porter les affaires toute seule, madame ?

Moi : Je peux t'aider si tout est déjà range.

Elle leva un sourcil et s'apprêtait a dire quelque chose quand...

Myrna (avec un grand sourire) : Vraiment Malik ! Il n'y a que toi. Oui, tout est déjà range.

Leila me lança un regard furieux et tourna les talons sans rien dire.

Oh ! Elle a quel problème, votre copine ??

Je la suivais silencieusement. Elles avaient dormi au mini Bungalow Nord.

Elle rentra dans la chambre et m'indiqua les valises avant de s'asseoir pour changer de chaussures.

Moi : Pourquoi t'es parti comme une voleuse ?Et surtout pourquoi j'ai l'impression que tu m'ignores?

Elle ne répondit pas. Elle se leva et s'apprêtais a soulever un sac mais je pris son bras l'obligeant a se tourner vers moi. Elle avait l'air de fuir mon regard. Elle regardait obstinément ailleurs, puis finalement, baissa les yeux.

Moi : C'est a toi que je m'adresse. Mais, a quoi tu joues, a la fin ?

Elle inspira un bon coup. Puis, elle releva les yeux vers moi. Elle avait repris cet air qui m'agaçait tant. Son regard était redevenu froid et hautain.

Elle : Jouait...

Moi : Quoi ?

Elle : Je te l'ai dit hier. Je jouais hier. Maintenant, minuit a sonne depuis belle lurette. Je ne joue plus.

Moi : T'es sérieuse la ?

Elle dégagea doucement son bras, prit un des sacs et sortit. Sérieux?

Pffff, elle me fatigue. C'est quoi cette fille ? Énervé, je pris l'autre sac et lui emboîtais le pas. On arriva à la voiture sans un mot. Je posais les sacs à l'arrière pendant qu'ils s'installaient.

Nathan : Mec, tu dis quoi ? Tu m'accompagnes.

Moi : Non mec, fatigue.

Nathan : humm ! Faudra m'expliquer ou tu étais hier hein, toi la !

Il souriait en regardant derrière moi. Au même moment, Leila remonta sa vitre, toujours le regard aussi froid.

Je me retournais pour voir de quoi Nathan parlait. Marion arrivait vers moi, tout sourire.

*GOL: Danse traditionnelle FANG