Nanda
img img Nanda img Chapitre 5 Nanda
5
Chapitre 6 Nanda img
Chapitre 7 Nanda img
Chapitre 8 Nanda img
Chapitre 9 Nanda img
Chapitre 10 Nanda img
Chapitre 11 Nanda img
Chapitre 12 Nanda img
Chapitre 13 Nanda img
Chapitre 14 Nanda img
Chapitre 15 Nanda img
Chapitre 16 Nanda img
Chapitre 17 Nanda img
Chapitre 18 Nanda img
Chapitre 19 Nanda img
Chapitre 20 Nanda img
Chapitre 21 Nanda img
Chapitre 22 Nanda img
Chapitre 23 Nanda img
Chapitre 24 Nanda img
Chapitre 25 Nanda img
Chapitre 26 Nanda img
Chapitre 27 Nanda img
Chapitre 28 Nanda img
Chapitre 29 Nanda img
Chapitre 30 Nanda img
Chapitre 31 Nanda img
Chapitre 32 Nanda img
img
  /  1
img

Chapitre 5 Nanda

Je suis toujours dehors, devant le bar de mon amie, face à Fabrice. Oui c'est bien son prénom.

Lui (me regardant du coin de l'œil) : je me sens moins mal de n'avoir pas retenu un prénom. Si on me confond à un Greg.

Moi (regardant derrière lui en souriant) : on est deux alors.

Lui (me regardant droit dans les yeux) : je t'ai vu passer tout à l'heure à la maison.

Moi : oui j'y étais. Je devais prendre quelques mesures de plus.

Lui : ah d'accord.

Moi : bon bah bonne soirée.

Lui (ne me lâchant pas des yeux) : quelle façon de couper une discussion !

Moi : ah non, je ne savais pas que tu avais quelque chose de plus à rajouter. Je ne voulais pas créer un blanc c'est pour ça.

Lui : non ce n'est pas grave et puis je dois retrouver les autres à l'intérieur.

Il me fait un sourire, m'ouvre la porte et on se sépare à l'intérieur.

Il rejoint les deux autres personnes avec qui il était et je rejoins ma copine qui fait le tour des tables pour s'assurer que tout se passe bien.

Moi (lorsqu'elle revient vers moi) : je ne vais pas tarder à partir.

Elle (faisant une grimace) : hum on va peut-être se revoir dans un an, tu vas où ? Ton mari t'attend ?

Moi (lui montrant mon annulaire gauche) : quel mari ?

Elle (rigolant) : ah mais donc on est là !

Je prends mon verre de Tequila sunrise (tequila, jus d'orange, sirop de grenadine) et je profite de ma soirée.

J'ai encore un peu mal à l'œil à cause de l'incident de tout à l'heure (devant la voiture).

Quand je regarde en direction de Fabrice je le vois rire à pleine gorge avec les deux autres personnes.

Je tourne ma tête lorsqu'il regarde en ma direction. C'est gênant, ça laisse penser que je le regarde depuis alors que non.

Un monsieur d'une quarantaine d'années vient vers nous et parle à mon amie. Je profite pour regarder les messages de Steeve.

Il s'emmerde à m'écrire pour rien. Je ne vais pas répondre.

Quand l'envie de me soulager me vient je me lève et je me dirige vers les wc.

Les toilettes se trouvent juste à côté de la table de Fabrice.

En passant je ne le regarde pas mais j'entends leur conversation.

La femme sur leur table : Launy va devenir dingue si elle apprend que tu es ici.

L'autre type (rigolant) : non mais elle abuse aussi. Elle se croit où ? Maison, maison, tous les jours elle veut que tu restes avec elle.

Il rigole et ne dit rien.

Je me rends aux toilettes et lorsque je reviens ils parlent toujours de Fabrice et Launy.

Elle (rigolant en regardant Fabrice) : le pire c'est qu'elle pense que c'est nous qui te faisons sortir.

Il rigole et regarde quelque chose sur son téléphone.

Lui (sur son téléphone) : elle vous voit comme des diables.

Elle : il faut lui dire que ça te dérange de rester à la maison tous les jours. Pourquoi tu ne lui dis pas ? Elle va te faire le bruit avec cette histoire après le mariage. Il ne faut pas laisser.

Lui (levant sa tête) : ...

Elle (rigolant) : c'est parce que tu ne dis rien qu'elle nous voit comme ça. Elle ne sait pas que c'est même toi qui nous appelles !

Je passe tranquillement en comprenant que la femme avec eux doit être une amie à lui.

Vu comment il l'attrapait tout à l'heure je pensais qu'il trompait Launy. J'étais d'ailleurs mal de voir la scène ; ça me rassure.

Lorsque j'arrive sur ma table je dis à ma copine que je vais partir.

Elle : ok.

Je lui fais deux bises en la rassurant que je vais revenir un de ces quatre.

30 minutes plus tard je suis chez moi.

Je vais prendre une douche et je viens glander en pyjama devant la télé.

Comme une enfant, je m'en dors en regardant la télé.

-Deux semaines plus tard-

Je me réveille avec des maux de tête. La nuit a été courte.

Je ne sais pas comment je vais payer ce loyer. Nous sommes à la fin du mois.

Je préfère m'asseoir au sol, je suis tellement dépassée.

Je n'ai pas envie d'appeler mes parents.

Je n'ai pas encore commencé le projet de chez ma nouvelle cliente. J'attends qu'elle sorte le conteneur.

C'est dans ce genre de moment que je me remets en question. Ce n'est pas facile.

Depuis deux jours je mange les restes du repas de chez mes parents.

Ce n'est pas le plan que j'avais de ma vie.

Dans ma tête j'allais affronter des difficultés mais pas autant.

Je peine à avoir des projets et quand j'en ai, je n'en tire pas suffisamment.

Je compte beaucoup sur ce projet pour m'ouvrir d'autres portes. J'espère qu'en faisant du bon boulot ils vont me recommander.

Je me lève pour aller me brosser les dents et quand je termine quelqu'un cogne à la porte.

Il est 8h50 je ne vois pas qui peut venir sans prévenir.

Je reste derrière la porte et je demande de qui il s'agit. La personne ne répond pas alors je n'ouvre pas.

1 minute plus tard la personne cogne à nouveau.

Je décide d'ouvrir la porte et je tombe sur Steeve.

Lui (quand je veux refermer la porte) : Nanda.

Moi : qu'est-ce que tu fais chez moi?

Lui : je veux qu'on parle s'il te plaît.

Moi : qu'est-ce que tu n'as pas compris dans notre dernière conversation ?

Il m'a appelé avant hier et je lui ai dit que je ne voulais plus avoir à gérer son mauvais comportement.

Lui : on va se séparer comme ça ? Juste comme ça ?

Moi : Steeve tu me sers à quoi ? Non mais sérieusement ?

Lui (surpris par ce que je viens de dire) : comment ça ?

Moi : tu n'es pas un soutien pour moi, tu me prends la tête les ¾ du temps. Tu as toujours un reproche à me faire alors que tu es loin d'être parfait. Là je ne parle même pas des nombreuses fois où tu es irrespectueux. Steeve je peux venir chez toi et te trouver au téléphone avec une autre femme. Tu ne cherches même pas à couper la conversation pour me saluer, enfin il y a un minimum je ne sais pas.

Lui : je ne suis pas un soutien ? Tu t'écoutes parler ?

Moi : tu l'es ?

Lui : tu veux te convaincre que je ne suis jamais là pour toi c'est ça ?

Moi : Steeve je ne veux me convaincre de rien. Tu n'es jamais là pour moi. Combien de fois je t'ai parlé de mes problèmes et tu as essayé de m'aider ?

Lui : ...

Moi : tu sais bien comment je suis. Je n'allais pas te demander ton argent mais quand même ! Même proposer de le faire tu n'as pas fait donc je ne vois pas pourquoi tu fais comme si ce que je dis est faux.

Je respire un coup et :

Moi : donc voilà.

Je le regarde et j'ai envie d'oublier une fois de plus. J'ai envie de lui laisser une autre chance. Mais je ne peux pas constamment le faire.

Steeve n'est pas un enfant. Il sait ce qu'il fait.

Je réalise que je ne vais pas pouvoir le changer. On ne change pas un homme s'il ne veut pas changer.

J'ai mes problèmes. Je n'ai pas de sous et je ne veux pas me prendre la tête avec les histoires d'amour.

J'ai des sentiments pour Steeve, bien évidemment mais ce n'est suffisant.

Lui (parlant calmement) : Nanda ?

Moi : ...

Lui : s'il te plaît.

Moi : qu'est-ce que tu veux dans la vie Steeve ? J'ai l'impression de ne plus te comprendre. C'est pas la personne avec qui je me suis mise.

Lui : j'ai compris ce que tu as dit. Je vais faire des efforts.

Moi : je ne te demande pas de faire des efforts du moins c'est trop tard. Je ne veux plus.

Il se rapproche de la porte et :

Lui : c'est ton dernier mot ?

Moi : oui.

Il regarde derrière lui et :

Lui : tu vois quelqu'un d'autre ?

Moi : qu'est-ce que tu racontes !

Lui (haussant légèrement le ton) : oui ou non ?

Moi : non ! Tu sors ça d'où ?

Lui : lui, il te donne de l'argent c'est ça ?

Moi : tu perds la boule ! Je ne te dis pas non parce que je vois quelqu'un d'autre. Je ne veux plus être avec toi c'est tout.

Je vois qu'il le prend mal. Je le connais assez pour savoir qu'il n'aime pas qu'on lui dise non (peu importe sa demande).

Moi : je ne veux plus de tout ça dans ma vie.

Lui (rire nerveux) : hum

Moi : ...

Lui : ok, si c'est ta décision.

Je le regarde dans les yeux pour qu'il comprenne que je suis sérieuse.

Il recule et se tourne pour partir.

Alors que je pense que c'est bon, il se retourne vers moi.

Lui : ne me prend pas pour un con. Je ne le suis pas. Je sais bien que tu me dis ça parce que tu vois quelqu'un d'autre.

Moi : tu penses ce que tu veux mon cher.

Lui : tu sais que je n'aime pas quand tu joues à l'arrogante avec moi.

Moi : Steeve tu partais, vas-y.

Lui : huum j'espère que tu vas assumer.

Moi : tu me fais même rire.

Lui : rira bien qui...

Moi (lui coupant la parole) : tu penses ce que tu veux. Tu vois, je ne regrette pas ma décision.

Lui : Nanda je te connais. Quand tu vas chier avec ce type il ne faudra pas revenir vers moi.

Quand j'en ai marre de l'écouter je ferme la porte.

2 minutes plus tard j'entends le bruit d'un moteur, je suppose que c'est lui qui part.

En revenant dans la chambre je vais prendre mon téléphone.

Je vois deux appels manqués de Launy.

*Dans la tête de Launy*

Moi (poussant son bras) : ne me touche pas !

Je quitte le lit et je le laisse allonger.

Moi (allant vers la commode) : et tu oses me toucher, tchiiiip (bruit avec la bouche)

Il se redresse, quitte le lit et va dans la salle de bain.

Il revient 10 minutes plus tard et va s'asseoir sur le lit.

Après une minute il décide de briser le silence.

Lui : tu fais tout ça parce que je suis sorti hier ?

Je ne réponds pas mais je le regarde à travers le miroir de la commode.

Lui (poursuivant) : sachant que depuis trois semaines je reste les week-ends avec toi à la maison. Tu ne penses que j'ai besoin de prendre de l'air ? Ça ne te passe par la tête ?

Moi (lui parlant à travers le miroir) : tu es rentré à quelle heure ?

Lui : minuit et ? J'ai quel âge ?

Moi (me tournant vers lui) : ah ça...

Lui : tu ne vas pas me prendre la tête parce que je rentre à minuit une fois en passant. Si ça t'arrange de rester ici le week-end je le comprends. Mais tu dois également comprendre que j'ai souvent envie de sortir.

Moi : ok. Si tu penses que tu te sens mieux dehors.

Lui : une fois de plus tu passes à côté de mon message. Ce n'est pas ce que je te fais comprendre.

Moi : tu viens toi-même de dire que ça te dérange de rester ici, ok.

Il souffle et :

Lui : ce n'est pas que j'ai dit. Tu déformes mes propos.

Moi : peu importe ce que tu dis Fabrice, c'est ce que moi je comprends. Si ça t'arrange que je sois seule ici ok.

Lui : ...

Moi : je suppose que tes amis passent avant moi, comme d'habitude !

Lui : je n'ai pas envie de ça ce matin. Si c'est parce que je t'ai touché je ne vais plus le faire le matin après une sortie.

Il se lève et quitte la pièce.

Je me lève et le suis.

Lui (longeant le couloir) : ...

Moi : je te parle et tu quittes la pièce ?

Lui (continuant de marcher) : tu n'es pas une petite fille. Tu es à même de comprendre quand on te parle. Je t'ai dit que je n'ai pas envie de ça ce matin.

Moi : ça n'a rien avoir avec ce que je te reproche là. Quand tu parles je te respecte suffisamment pour rester dans la pièce.

Lui (se tournant) : il est quelle heure Launy? Pourquoi tu me prends la tête pour si peu?

J'entends mon téléphone sonner dans la chambre et je le regarde.

*Dans la tête de Nanda*

Je tente une deuxième fois de l'appeler et cette fois elle répond.

Moi : allô ? Bonjour Launy.

Elle (toussant pour arranger sa voix) : bonjour Nanda ça va ?

Moi : je vais et toi ? J'ai vu tes appels.

Elle : le conteneur est sortie en début de semaine mais je ne n'ai pas eu le temps de te contacter. Si tu n'as rien à faire on peut aller prendre quelques trucs cet après-midi histoire de joindre à la décoration qu'il y a déjà. Après si tu as quelque chose à faire on le fait la semaine prochaine comme prévu.

Moi : euh je n'ai donc on va faire ça. Tu veux que je te rejoigne en ville ? Il y a plusieurs magasins de décoration là-bas.

Elle : ok, 14h ?

Moi : parfait !

Elle : à tout à l'heure.

Elle raccroche et je regarde l'heure. Il est 10h.

*Dans la tête de Launy*

Je suis toujours dans la chambre. Je m'apprête à prendre ma douche quand mon téléphone sonne à nouveau.

Moi : bonjour maman.

Ma mère : ah, bonjour Launy ça va ?

Moi : je vais bien et toi ?

Elle : je vais bien. Bon ce soir on a la réunion et je voulais revoir avec toi certains points parce que je ne veux pas sortir n'importe quoi.

On fait une réunion (pour mon mariage) le dernier samedi du mois depuis 5 mois maintenant.

Hier j'ai dit à ma mère que je ne serais pas à la réunion d'aujourd'hui.

Moi : le montant de la dot reste le même. Aucune autre négociation.

Elle : ah Launy...

Moi : non non je ne suis pas dedans. Le montant ne peut pas monter parce que des invidus pensent que je vaux mieux.

Elle : ce sont tes oncles !

Moi : et ? Maman je ne suis pas d'accord. La famille de Fabrice sait déjà que le montant est de 4.000.000cfa maintenant vous parlez de 6.000.000 mais enfin !

Elle : je sais ma fille. Moi aussi je ne suis pas d'accord.

Moi (regardant la dame de ménage faire le lit) : pourquoi tu ne dis rien ?

Elle : tu sais comment les frères de ton père sont. Est-ce qu'ils m'écoutent.

Je n'en peux plus de la famille de mon père. Ils se comportent comme des arrivistes !

Mon père, le dernier du ventre de sa mère n'ose jamais taper du poing sur la table (chose que je comprends souvent) mais là non.

Mon père c'est le plus riche de ses frères, de la famille d'ailleurs. Si lui, il décide qu'on dote sa fille à 4 millions pourquoi ses frères parlent. Cette histoire m'énerve tellement que je ne veux plus me rendre aux réunions quand je sais qu'ils seront là.

Moi : enfin bref il n'y a pas que ça.

Elle : je t'écoute ?

Moi : finalement le traiteur de la soirée me propose quelque du bien pour l'apéritif. Tu peux dire à tes sœurs que c'est bon elles n'auront rien à faire pour l'apéro.

Je termine de faire un point avec elle et je vais prendre ma douche.

Lorsque je sors de la salle de bain je trouve Fabrice dans la chambre.

Moi : tu peux m'accompagner en ville dans deux heures ou tu as quelque chose à faire ?

Lui (levant sa tête vers moi) : je dois aller chez les parents.

Moi : ok.

*Dans la tête de Nanda*

J'arrive au centre-ville à temps pour la retrouver. On passe près de trois heures à faire le tour des magasins.

Je suis satisfaite de nos achats, les choses se passent bien avec Launy. Elle n'est pas non plus hyper gentille mais tant qu'elle cordiale ça me va.

Elle prononce plus ses goûts ce qui me permet de mieux la cerner.

Il est 18h12 lorsqu'on sort du dernier magasin.

Elle : je te dépose ?

Moi : non ça va.

Elle : non mais je peux le faire.

Moi : ok.

Je monte dans la voiture et je lui indique le chemin.

Elle : du coup tu vas commencer plus tôt ?

Moi : oui, on est bien là avec tout ce qu'on a.

Elle : ça me va. Je veux voir la fin du projet, j'ai hâte de déménager.

Moi (lui faisant un petit sourire) : j'imagine.

                         

COPYRIGHT(©) 2022